Qu’est-ce qui peut bien pousser des femmes marocaines à “être attirées comme des aimants” par les hommes turcs ? D’autant plus quand, la plupart du temps, c’est pour devenir la “seconde femme” de l’homme en question ? Voilà les deux questions qui me viennent à l’esprit en lisant un articlue publié il y a quelques heures dans la presse turque. Notez que les mots entre guillemets sont ceux du journal, pas de JSSNews.
Selon le quotidien d’information, au cours des deux dernières années, plus de 400 femmes marocaines ont déménagé à Mardin (ndlr: province du sud-est), pour devenir les “secondes épouses des hommes turcs.” La plupart du temps, “ils se sont rencontrés en ligne. “
Pour les seuls 10 premiers mois de 2010 explique le journal, au moins 150 couples maroco-turque se sont mariés.
L’afflux des femmes marocaines aurait commencé “après que les villages de la région aient commencé à ouvrir leurs cyber-cafés.
En quelques mois, 3 cafés internet se sont ouverts et les propositions de mariages ont afflués. Il y a eu d’abord des célibataires, puis au moins 15 hommes mariés qui ont payés les frais de transports pour avoir une deuxième femme dans leur lit.
Le journal explique ensuite que “la transition pour les Marocains est plus facile dans ces régions parce que beaucoup de villageois parlent déjà l’arabe. ” Quelque 40 femmes marocaines ont dit vivre sur les territoires de la province de Gökçe l’an dernier, contre les 15 en 2009.
Dans la ville voisine Ortaköy, 10 femmes marocaines ont pris résidence. Certaines femmes peuvent parler l’arabe, le français, l’espagnol et l’anglais, et beaucoup ont des diplômes universitaires.
La Turquie ne reconnaît pas légalement les mariages polygames (ce qui explique les chiffres “officiellement” bas), mais cette pratique existe dans certaines régions de Turquie sans que personne ne s’en plaigne.
Les deuxième femmes sont mariées lors de cérémonies religieuses ou culturelles et ont peu de droits juridiques. Toutefois, en raison de leur interprétation des préceptes islamiques, la plupart des femmes disent ne voir aucun mal à être impliquées dans une relation polygame.
Puis le journal rentre dans des détails.
“Monia, qui ne donne pas son nom de famille, aurait été la première marocaine mariée à venir Gökçe. Öncel, son mari de 36 ans, a déjà une femme et 11 enfants. Öncel avoue avoir menti pour conquérir la belle mais pour la faire venir, il lui a ensuite avoué la vérité. En deux mois, Monia a accepté l’offre, et Öncel a légalement divorcé de sa femme avant de se marier légalement Monia. Le nouveau couple a eu un fils, Yunus Emre. Et tous, les première femme officiellement divorcée, les 12 enfants et le nouveau couple marié vivent ensemble.
Aziza Eroğlu, une enseignante de français dans une école maternelle au Maroc, est également venue vivre à Mardin comme seconde épouse d’Iskender Eroğlu. “Elle est tombée amoureuse de moi et a accepté toutes les conséquences”, a déclaré Eroğlu, ajoutant qu’en raison de son premier mariage, son mariage avec Aziza n’était pas légal, mais que les trois vivaient ensemble sans problèmes. “En dépit de sa bonne vie au Maroc, elle est venue ici parce qu’elle est tombée amoureuse, dit-il.”
Je n’ai, à titre personnel, jamais visité le Maroc mais certains marocains qui vivent en Israël expliquent régulièrement qu’il y a 40 ans, le Royaume était beaucoup plus moderne que l’Etat Juif. Quand ils retournent visiter les lieux de leurs enfance, ils reviennent quasiment tous avec la même impression. “C’est toujours aussi moderne. La même modernité qu’il y a 40 ans. Rien n’a changé. “
Peut-être que la réponse est là. Malgré la dynastie au pouvoir et les évolutions sociales, au Maroc, rien ne change vraiment… Alors vivre dans une province Turque qui découvre l’Internet, c’est comme entrer au XXIème siècle !
JSSNews