Entre Enfer et Paradis
[
gerardrouah.wordpress.com]
26 octobre 2024
Décision prise, au galop, dernière nuit à Alvors au superbe Vitors, direction Faro Lisbon, une nuit au 2 mariottes face au parlement portuguais, par la fenêtre je peux voir 2-3 policiers qui font le gués contrairement aux barricades de la Knesset inaccessible alors qu’elle est le symbole de la démocratie, mais me dis-je quelle democratie ?
elle n’existe plus depuis le 7 octobre le jour où Blinken a pris les pleins pouvoirs sur Natanayou Galantz et Gantz.
Et de plus aujourd’hi c’est le silence total des 120 députés, majorité et oppositions qui se taisent, n’ouvrent pas la bouche ni pour rassurer ni pour critiquer, ils se contentent de recevoir leur salaire mensuel pour avoir eu la bouche cousue . . démocratie israélienne 2024. A ce stade qu’importe qui est a la tête, puisque tous sont des vendus qui trahissent le peuple juif venu se réfugier en Terre Sainte aprés 2000 ans d’exil.
Levé très tôt, c’est l’avion pour Athenes , et le lendemain nous voila deja volant en direction de Corfu, où l’on retrouvera enfants et petits enfants, quel plaisir de se retrouver tous enfin.
Corfou, la ville d’Albert Cohen, de Solal, belle du seigneur, et le livre de ma mère , chacun étant le summum de la litterature française mais aussi “O vous frères humains” où Albert Cohen, qui se sent mourant, revient sur un épisode de son enfance, quand, à l'âge de dix ans, il fut traité de «sale juif » par un camelot et sommé de s'en aller. A suivre les réseaux sociaux depuis le 7 octobre 2023 on ne peut que constater et se lamenter de l’antisemitisme qui explose sans limite aucune.
Mais revenons à Corfou qui explose de touristes, c’est simple si je veux photographier un monument c’est une masse de touristes qui saturent mon objectif et au lieu de mon monument j’aurais droit par pur hasard à la blonde suédoise, au supposé fils du nazi , la grosse, le chauve, et autres énergumènes et se frayer un passage devient prioritaire pour ne pas se faire bouziller par le gros russe qui vient juste en face. Ah pardon ce n’est pas une russe puis qu’ils n’ont pas accès depuis la guerre donc ça devait être un ukrainien.
Bref tout ceci et le airbnb qui s’est fait passer pour un hotel en nous offrant une sdb/toilette vitré à decouvert signe des temps dégénérant que nous traversons. Une soiree suffit, je change d’hotel et deja c’est le re-depart par avion pour Athenes et de la, c’est la fuite vers le sud de la Peleponese…. pas moins de ce que je nommerais le Paradis , du moins mon paradis à moi.
7 jours, 7 nuits, 7 hotels, épuisants viennent de s’écouler car rien n’etait programmé mais reservé 4 heures avant le décollage ou devant l’hotel sur notre passage.
Ici au village enfui au fin fond, bordé par la mer de 3 cotés et adjacent à la foret qui surplomble la mer, indescriptible mais ce soleil, ce bleu de mer grec me fait monter mon adrenaline, c’est vraiment le village d’antan comme il en existait dans ma tendre jeunesse . Et ici en plus du bleu de mer, ça vit et en symbiose parfaite entre les locaux, les étrangers qui ont en fait leur demeure , les touristes venus en bateaux de plaisance. Le village vit avec les légumiers locaux, les boulangeries et les restos made-in-maison grecque zuchini grillées, feta, sardines au grill, les bons vins blancs Malagousia, et encore et encore j’en passe.
Ca vit mais de 3 à 5 le village ferme, les legumiers rentrent leurs etalages, les chiens s’allongent au soleil et les chats prennent place sur les chaises du restaurant. Pas d’âme au dehors, je suis le seul à vagabonder mais j’ai très vite appris qu’il valait mieux attendre 5 h pour faire ma promenade et mes courses.
Ici au village de partout vous pouvez mettre les pieds dans l’eau et plonger dans le grand bleu.
Dimanche dernier, une voiture klaxonne sans cesse, fait le tour du village, s’y joint après une seconde voiture puis une troisième , puis une dizaine , c’est un mariage et tout le village est invité à la cérémonie à l’église qui surplombe la mer. Un mariage grec…. C’est cette vie de village qui m’émerveille , me rappelle mon enfance lorsque mes parents rendaient visite à l’oncle Haim à Mazagan.
Cet antagonisme avec les grandes villes devenues infernales. Voila pouquoi je pense qu’ici c’est le Paradis.
Mais je ne peux être au Paradis lorsque Israel est devenu un Enfer depuis le 7 octobre.
J’ai beau m’éloigner,
plus je m’éloigne plus cet Enfer me ronge, c’est plus dur de savoir qu’encore un/deux/trois/quatre soldats sont tombés au Liban.
Je sens donc ce besoin de retourner en Israel, où sont mes fréres mes soeurs mes enfants mes petits enfants mes amis mes pairs. Je retourne vers l’Enfer je le sais, fausses alertes incessantes, fausse alerte au tremblement de terre, fausse infos intoxiquantes, fausse route puisque la paix en Terre sainte est un leurre, le Messie se fait toujours attendre….. oui
« l’enfer est pavé de bonnes intentions», oui les paroles ne sont pas suffisantes, il faut passer aux actes , agir pour la Paix mais les truands polticiens au pouvoir aujourd’hui en sont incapables.