Vingt ans après la destruction des tours du World Trade Center à New York par deux avions de lignes, piratés par des islamistes, je ne peux que reprendre ce que j’ai écrit il y a 10 ans : Le monde en 2011 se trouve 10 ans après le 11 septembre 2001 dans une situation beaucoup plus pesante, menaçante et incertaine , mais en pire, bien pire !
Le monde en 2021 se trouve 20 ans après le 11 septembre 2001 dans une situation beaucoup plus pesante, beaucoup plus menaçante et beaucoup beaucoup plus incertaine.
Le 11 septembre 2001 aura marqué le début d’une première époque, celle où au nom de la sécurité anti-terroriste on s’est permis de jouer avec nos libertés, nos données personnelles, nos téléphones, notre intimité et d’une seconde époque ou au nom de la sécurité sanitaire on nous a tout simplement retiré nos libertés, nos droits fondamentaux, notre droit d’émettre un avis différent de l’Autorité.
Les années CORONA ne sont donc que la suite logique de notre laisser-aller, de notre indifférence où nous avons permis aux Autorités de grignoter nos droits fondamentaux pendant des années.
Et nous voilà donc pris aujourd’hui dans les filets sanitaires après avoir été pris dans les filets sécuritaires.
La terreur de 2001 a voulu s’attaquer à nos valeurs démocratiques. La crise sanitaire de 2021 s’attaque elle aussi à nos valeurs démocratiques .
C’est plus grave aujourd’hui car c’est le garant de nos droits et valeurs , l’Etat , qui nous les retire.
Me revient ce proverbe “Mon Dieu protégez moi de mes amis, de mes ennemis je m’en charge “ c'est parait-il Antigone II, roi de Macédoine de 277 à 239 av. J.-C qui l’a dit !
Citation:Non il n'y a pas de consensus scientifique sur les traitements précoces, pas plus qu'il n'y a consensus sur l'efficacité des thérapies géniques ou l'absence d'effets secondaires.
Crier haut et fort à renfort de diffusion n'a jamais fait avancer la science cependant cela contribue à la confusion.
Citation:Cour Européenne des Droits de l'Homme, 25 août 1998, Hertel« Peu importe que l’opinion dont il s’agit est minoritaire, et qu’elle peut sembler dénuée de fondement : dans un domaine où la certitude est improbable, il serait particulièrement excessif de limiter la liberté d’expression à l’exposé des seules idées généralement admises ».
Citation:"Néanmoins, il ne m’était pas dur de deviner que la femme sur scène avait entre quarante-cinq et cinquante-cinq ans."
Il y avait tant de choses dans son rire : les oiseaux du matin, des éclats de cristal, l’eau claire qui cascade sur les pierres d’un torrent, les clochettes qu’on accroche aux arbres de Noël, une bande de petites filles courant main dans la main.
Son visage était illuminé par une forme de maturité espiègle, elle n’était pas belle à proprement parler, mais elle avait quelque chose de plus attirant encore que la beauté, un pétillement de vitalité qui annonçait autant de hauteur et de moquerie que de tendresse désintéressée, comme devinant toutes les nuances de l’âme humaine, et qui vous attirait autant qu’il vous invitait à rester sur vos gardes.
Citation:"Et à la voir et à l’entendre, on aurait dit que Dieu avait créé l’univers seulement pour divertir madame Hayat, et que ce plaisir suffisait à justifier sa Création.
Entre ses bras, contre son sein, la peur et l’angoisse, le passé et l’avenir s’évanouissaient, il n’existait plus qu’une solitude peuplée de lumière, une obscurité lourde de désir
Tout ce qu’elle désirait, elle le désirait avec passion : une lampe, danser, moi, une pêche, faire l’amour, un succulent repas… Mais je sentais qu’elle était aussi capable de laisser tomber ce qu’elle avait passionnément désiré avec un désintérêt qui égalait en force le désir. Elle se comportait comme si elle était dotée du droit de tout vouloir et douée de la force de tout abandonner. Et je crois que l’illimitation naturelle de ses désirs avait précisément sa source dans la foi qu’elle avait de pouvoir s’en défaire. Si elle perdait cette foi dans l’oubli, elle cesserait aussitôt de vouloir
Du reste, mon expérience avec elle m’avait appris qu’il suffisait que je la touche pour que la moindre de mes émotions se changeât en désir. Tel était le miracle qui advenait quand on entrait dans l’orbe de la déesse. Tout se transformait sans efforts en un vertigineux tourbillon de volupté.
Elle était mon Merlin l’enchanteur, ma déesse Hécate, je ne pouvais me libérer de ses charmes, le bonheur qu’elle m’avait donné, personne d’autre ne pourrait me le donner. À présent je le savais. Et de me sentir ainsi attaché à elle me donnait l’étrange assurance de ne jamais la perdre.
Citation:La société se trouvait dans un tel état de décomposition qu’aucune existence ne pouvait plus se rattacher à son passé comme on tient à des racines.
Une vie que nous croyions ne jamais devoir changer venait de s’effondrer d’un coup, avec une facilité proprement terrifiante. Nous tombions dans un gouffre inconnu, mais la profondeur de ce gouffre, où et quand aurait lieu l’atterrissage, je l’ignorais
Faire une blague sur le gouvernement est devenu un crime. Dorénavant, interdit de blaguer
Encore sous le choc, nous étions en train de comprendre que faire ce que nous avions toujours fait pouvait désormais nous valoir une condamnation, qu’il suffisait d’une blague, d’un bon mot, d’une seule phrase, pour que la police déboule à l’aube et nous embarque. Face au vague et à l’immensité de cette menace nouvelle, il ne nous restait que la peur, une peur muette, collective. Personne ne disait plus rien.
Ils sont capables de tout”, répétait-elle, sans préciser qui était ce “ils”, probablement parce qu’elle-même l’ignorait.
Où que j’aille, la peur désormais surgissait n’importe où.
Mümtaz m’apporta les textes. Ils parlaient de milliers de personnes enfermées en prison, de pauvres gens au chômage, de pressions politiques, de souffrance, d’oppression. C’était comme si j’avais ouvert le couvercle et que la vie réelle sortait de sa boîte, un autre monde, une autre vie. Elle ressemblait à cette chose qu’on appelle l’“enfer".
Les gens assistaient à tout ça sans réagir.
On n’en parlait ni dans les journaux, ni à la télé, ni à la radio
La haine et la barbarie avaient envahi nos vies. Nous essayions de les refouler tant bien que mal.
Citation:Grâce aux écrivains, nous voyons dans la littérature ce qui dans nos vies nous échappe
Alors, comme d’habitude, j’ai cherché asile dans mes cours, dans la littérature.
Citation:Nermin et Kaan sont toujours en prison. On ne sait pas exactement quand ils sortiront. Nous parlons souvent d’eux. Je crois en tout cas qu’après avoir vécu tout ça, j’ai trouvé une réponse à la question de monsieur Kaan sur les clichés et le hasard : naître est un cliché, mourir est un cliché. L’amour est un cliché, la séparation est un cliché, le manque est un cliché, la trahison est un cliché, renier ses sentiments est un cliché, les faiblesses sont un cliché, la peur est un cliché, la pauvreté est un cliché, le temps qui passe est un cliché, l’injustice est un cliché… Et l’ensemble des réalités qui déchirent l’homme tient dans cette somme de clichés. Les gens vivent de clichés, ils souffrent de clichés, ils meurent avec leurs clichés.
Quant à déterminer l’heure de leur naissance, celle de leur mort, la personne dont ils tomberont amoureux, celle dont ils se sépareront, celle qui leur manquera, le moment où ils auront peur, et s’ils seront pauvres ou non, c’est le hasard. Et lorsqu’un de nos proches est malade, qu’il meurt, ou lorsqu’on nous quitte, enfin lorsque le terrible “hasard” nous tombe dessus, le pouvoir du cliché recule. Tissés de hasards, nos destins nous empêchent de voir que ce qui nous arrive n’est qu’une longue suite de clichés . Et comme se révolter contre les clichés n’a aucun sens, c’est contre le hasard que nous nous révoltons, c’est à force de nous répéter “pourquoi moi”, “pourquoi elle”, “pourquoi maintenant”, que les choses prennent une signification.
Citation:Dans la mythologie comme dans la religion, dit un jour Sıla, tout commence par la violence. Regarde Ouranos, le père des dieux, qui engrosse Gaïa, la déesse-terre, pour être ensuite émasculé par son fils Cronos. La mythologie débute par un fils qui coupe les testicules de son père. Puis c’est au tour de Zeus, le fils de Cronos, de tuer son père. Voilà l’enfance de la vie pour les Grecs… Dans la religion, la même violence : Adam et Ève sont chassés du paradis, et aussitôt l’un de leurs fils tue son frère parce qu’il ne voulait pas partager avec lui. Pourquoi, à ton avis, toutes les légendes humaines commencent par une telle violence ?
-Probablement à cause de la peur.
Pour nos ancêtres la vie devait être minée par la peur, les animaux sauvages, les catastrophes naturelles, la faim, le froid… Sans doute voulaient-ils un sauveur encore plus fort, plus violent, plus terrifiant que ces réalités quotidiennes. Alors ils ont imaginé une puissance capable de faire peur à ce qui leur faisait peur