EST CE QU'IL SERA MEILLEUR, POUR FAIRE LA PAIX AVEC ISRAEL.ESPERONS
Le gris lourd de la barbarie et une lueur d'espoir
Mais cette résurrection est tout sauf spontanée. On la doit au 1er ministre FAYYAD, qui s'affirme comme le politicien palestinien numéro un et le successeur naturel de Mahmoud Abbas.
Rien d'exceptionnel en Palestine, ces derniers jours, ce qui m'a permis de faire un peu de "tourisme" en Cisjordanie, pour m'imbiber des développements à plus long terme.
Ce qui prévaut presque partout, c'est le dénuement extrême de la population des camps, ainsi que le fond de violence et de corruption que l'on rencontre fréquemment dans ma société.
Sur la rive occidentale du Jourdain, cette violence dont je parle est tempérée par la personnalité des deux leaders de l'Autorité Palestinienne, le 1er ministre Fayyad et le Chairman Abbas.
Pour preuve, les nombreuses condamnations à mort prononcées par divers tribunaux palestiniens, particulièrement pour le chef d'inculpation d'intelligence avec l'ennemi israélien, ne sont guère confirmées par Abou Mazen et sont ainsi, de facto, commuées en peines de prison.
Certes, la proximité israélienne et l'omniprésence des agents et des soldats de Jérusalem y sont pour beaucoup. Bien que tous les officiels de l'AP et les officiers des forces de sécurité vous le nieront avec véhémence, un effet pygmalion très fort a vu le jour en Palestine ; les gens de l'Autorité prennent les poses des Israéliens et tentent d'imiter leur gestuelle et leur habillement.
Même phénomène au sein des populations des villes, grands consommateurs des programmes TV de nos voisins, dont l'hébreu s'améliore et qui n'hésitent pas à se lancer des besseder (c'est okay) en lieu et place des formules arabes.
C'est regrettable, parce que les Palestiniens parlent l'un des meilleurs arabes, tant par référence à l'arabe littéraire qu'au niveau de l'intonation. Il paraîtrait cependant, selon des sémiologues de mes amis, que le fait de maîtriser l'hébreu, pour un arabophone, améliore la compréhension de sa propre langue ; un peu comme pour les Européens du Sud lorsqu'ils connaissent le latin.
Léon