Citation:darlett
Une petite precision Laila, lorsque je parlais de fiction historique, je ne faisais pas allusion aux evenements eux-memes qui sont loin d'etre de la fiction mais au contenu de la lettre-reponse de Isaac Abravanel suite a la publication du fameux decret ordonnant l'expulsion des Juifs.
Seul le contenu est fiction mais pas les evenements eux-memes, ni la presence d'une lettre ecrite par Abravanel.
J'avais compris, Darlett......moi aussi j'entendais que le fond est vrai mais c'est la façon d'être rapportée qui emprunte à la fiction. Il y a ainsi des romans historiques fondées sur des évênements réels mais autour desquels l'auteur peut broder et faire parler des personnages ........
Les convertis étaient les fameux "marranes" et là aussi j'avais trouvé un lien intéressant pour répondre à quelqu'un qui avait des origines espagnoles et était du Maroc.....et qui m'avait posé la question de savoir si les juifs expulsés étaient revenus en Espagne....difficile pour moi de trouver toute la réponse....
Le marranisme est un terme utilisé à partir du XVe siècle en référence aux Juifs de la péninsule ibérique (Espagne, Portugal) convertis au catholicisme, souvent de force, et qui continuaient à pratiquer le judaïsme en secret.
L'origine de l’appellation marranes ou Marranos est incertaine. L'étymologie la plus communément retenue est celle de l'espagnol et du portugais Marrano, signifiant cochon (lui-même dérivé de l'arabe محرّم muharram signifiant "rituellement interdit", se référant à la prohibition de la viande de porc des religions juive et musulmane).
Une autre explication suggère qu’il proviendrait de l'araméen maranatha (en) (מרנא תא; maranâ' thâ' ou מרן אתא; maran 'athâ' ) qui signifie le seigneur est venu. Ce terme aurait été alors tourné en dérision par les catholiques ou les juifs non convertis, et appliqué aux juifs qui ont choisi/subi la conversion. D'autres étymologies possibles sont l'hébreu mumar (apostat), les mots arabes marana (pliant, flexible) ou barrani (étranger).
Quelle que soit l'origine du mot, l'aspect péjoratif de ce terme est évident et corroboré par d'autres appellations que l'on rencontrait dans cette région.
Pour la première génération de juifs confrontés à l'obligation de se convertir, le marranisme représente essentiellement un acte de refus et de résistance : le choix de continuer à pratiquer le judaïsme en secret puisqu'il n'est plus possible de le faire ouvertement. Pour les générations suivantes, ce rapport au judaïsme est beaucoup plus complexe.
C'est particulièrement vrai après l'expulsion d'Espagne (décret d'Alhambra), et la perte de certaines traditions. Le "marranisme" devient alors un symbole de la situation de diaspora du peuple juif (le "juif errant"), et de son rapport complexe à ses origines. La réappropriation de leur héritage judaïque par les marranes se fera par des sources souvent indirectes, comme des ouvrages d'érudition catholique et latine, des contacts avec l'étranger, de l'invention poétique. Certains spécialistes, comme Benzion Netanyahu, font ainsi remarquer le caractère souvent approximatif du judaïsme de ces crypto-juifs, par exemple dans le fréquent non respect du Sabbath. Pour I.S. Révah, "le 'judaïsme' des marranes était essentiellement un judaïsme potentiel".

Laila