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MEKNES  D'ANTAN

Le theatre municipal a Meknes

 

 

MEKNES (on a écrit aussi Mequinez : ethno. Meknassi), ville makhzen impériale,  sur un plateau borne au Nord par le massif du Zerhoun, au Sud par les contreforts du Moyen Atlas, et arrose par le verdoyant oued Bou Fekrane dont les eaux se déversent dans l'oued Rdom.

Peuplée de 29,830 habitants dont 5.000 Européens (3.800 Français), 18.622 Musulmans et 6.325 Israélites.

La population musulmane très policee, bien que d'origine surtout berbere, compte de nombreux chérifs descendants du Prophète, et plusieurs milliers de negres, fils d'anciens soldats de la garde noire de Moulay Ismail.

Merveilleusement assise sur un eperon allonge dont on a une très belle vue de l'Hôtel Transatlantique, la médina s'étend sur plusieurs kilomètres.  La Cite proprement dite occupe le Nord ; le Dar El Makhzen et ses innombrables dépendances, restes grandioses des fastes des premiers sultans alaouites, le Sud, ses souks et ses fondouks, ses boutiques d'artisans, ses rues grouillantes de Berbères les jours de marche, ses portes grandioses et ses monuments, ses jardins ombreux, ses magnifiques massifs d'arbres fruitiers et d'oliviers, ses enceintes multiples remplissent le visiteur d'étonnement.

Au début de l'occupation, les Européens s'installèrent dans la ville arabe, principalement rue Rouamzine ou un groupe important est reste ; mais les établissements récents on du se porter dans la ville nouvelle. Celle-ci s'étend sur une croupe très saine et bien aérée, à l'Est de la ville arabe et du camp, au voisinage de la gare du Tanger-Fes. Faisant face d'une part à la médina et d'autre part au Zerhoun, elle comporte des services publics, civils et militaires, un camp, un quartier de villas et un quartier industriel des tribus du Moyen Atlas et du Zerhoun, Meknes est déjà un important marche. L'exploitation rationnelle de sa région agricole et forestière, et de ses ressources touristiques, lui assurent un bel avenir : 300 colons cultivant plus de 40.000 hectares sont déjà installes dans la région ; 170 fermes sont crées avec plus de 200 tracteurs remuant les terres. Le climat est enfin fort agréable au printemps et en automne.

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A l'Angle N.O. de la place s'amorce la rue Sekkakine, dont les échoppes sont occupées par des fabricants de lanterne en métal découpe et des bijoutiers. On atteint ainsi BabBerrima, à gauche de laquelle se trouvent les quartiers de Berrima et du mellah.

Ces deux quartiers, qu'un mur sépare a l'intérieur, sont enfermes dans une haute enceinte quadrangulaire de 500 m. de long sur 250 m. de large. C'est une ancienne Kasbah. La mosquée, qui s'élevé a l'angle N., fut édifiée par Sidi Mohammed Ben Abd Allah (XVIIIe s.).

Le mellah, situe dans le compartiment Sud Ouest, est très curieux avec ses rues étroites et ses hautes maisons. Il n'est habite que par les Juifs depuis Moulay Ismail, qui leur assigna cet emplacement après les avoir chasses de leur ancien quartier de Sebbaghine. Devenu trop étroit pour son peuplement actuel, il a été complèté (1925), par un nouveau mellah, dont l'emplacement, qui se trouve au Sud du précèdent, est déjà couvert de nombreuses maison. Le cimetière voisin est curieux.

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Du carrefour de Bâb Berrima part, vers le Nord, la rue Tcherichera, à l'entrée de laquelle se trouve, à droite, la kisaria jedida (entrée sous une porte qu'orne une fontaine a revêtements mosaïques multicolores). La rue, presque droite est bord d'échoppes d'artisans divers : fabricants de bats et d'instruments aratoires, forgerons,maréchaux ferrants, etc. Elle aboutit sur une grande place, pleine de vie et de mouvement, autour de laquelle se disposent des fondouks, des butiques de coiffeurs (au fond), fermee a l'Est par Bab El jedid, porte coudee percée dans un grand rempart intérieur, et au Nord par Bâb Es Siba, porte "de l'Insoumission", droite et donnant sur le cimetière de Sidi Mohammed Ben Aissa (p.276). -  Pour revenir à Bâb Berrima, on pourra passer sous les voûtes de Bal El Jedid, s'engager dans la rue des Serairia (anciens armuriers),  aujourd'hui bordee d'échoppes de scieurs de long, de menuisiers, de fabricants de tamis et de bats, de financiers. Quelques fondouks s'essaiment aussi sur son parcours, en particulier le fondouk Es Sultane, avec une façade ornée de briques en relief, un portique sous lequel se trouvent une fontaine et un abreuvoir, deux grands locaux servant l'un pour la vente du charbon, l'autre pour la remise des bestiaux. Un coude à droite., à l'extrémité de la rue, ramène à Bâb Berrima.

L'avenue du Mellah est fermée vers l'Ouest par Bab Sidi Saïd, au delà de laquelle se trouvent le Souk El Khemis, Bab Khemis, le marabout de Sidi Saïd et Toulal.

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Source : Guides Bleus du Maroc, edition 1930: Meknes et son mellah

 

Les anciens de Meknes