Ou va la France ? Pauvre France
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Bravo (IP enregistrè)
Date: 27 juillet 2014 : 13:07
Chers amis d’Israël, amis juifs et amis non-juifs, et qu’importe ?
Nous sommes tous devant nos écrans : télé, mails, réseaux sociaux, avides de connaître les évènements en Israël, jour après jour, heure par heure.
L’œil sur i24 news, l’oreille vers 94.8.
Nous sommes tous inquiets quand nous apprenons de nouvelles attaques, mais aussi rassurés quand on nous parle du comportement courageux et discipliné des Israéliens, de la solidarité, de la vie qui continue.
Nous téléphonons à nos familles et à nos amis pour leur dire que nous pensons à eux, que nous les aimons et que nous avons de l’estime pour Israël, que nous avons confiance.
Certains parmi nous prient, d’autres se fâchent car tous nous enrageons de ne pouvoir rien faire. Nous reportons à plus tard nos divergences éventuelles.
Nous sommes en colère quand nous parviennent les échos de la désinformation, une autre forme de guerre.
Quand la BBC découvre des images faussées de Gaza, (photos de la Syrie en 2012), quand certains de nos médias expliquent le conflit en cours par les seules attaques israéliennes, occultant les missiles lancés vers Israël.
Quand des gens avec qui nous parlons expriment leur (humaine) empathie pour les morts palestiniens, mais sans jamais analyser les raisons du conflit, désignant toujours Israël comme unique coupable, coupable même de se défendre.
Quand s’établit cette sordide balance du nombre de victimes des deux côtés, parfois certains journalistes ou politiciens semblent regretter le peu de morts israéliens, cela crée un "déséquilibre" ! Les missiles palestiniens sont moins efficaces que l'aviation israélienne, donc ils deviennent légitimes.
Quand personne ne s’interroge sur la provenance des armes terroristes dans les tunnels de Gaza.
Mais alors, n’est-il pas temps de nous poser cette question: avons-nous, ici, en France, chacun d’entre nous, fait tout ce qui était en notre pouvoir pour contrer la désinformation ?
Avons-nous osé affronter nos amis, nos voisins, parfois même notre propre famille, quand nous entendions des propos erronés ou haineux envers ce pays que nous voulons défendre ?
Mieux encore, avons-nous provoqué cette discussion, en maîtrisant notre discours, en faisant taire notre colère, en leur posant des questions sur leurs certitudes, quelles sont leurs motivations, leurs preuves ?
Sommes-nous certains de n’avoir pas baissé le ton, au café, au restaurant pour raconter nos vacances à Tel Aviv, comme si c’était un sujet honteux ?
Avons-nous mis en évidence l’ineptie des boycotts, au cœur des rayons, dans les magasins ciblés ?
Mais "faut-il le faire ?", "doit-on risquer de se mettre en danger ?", questionnent certains d’entre nous ?
"C’est le combat de David et Goliath", pensent beaucoup de nos amis, découragés. Et alors, qui a finalement gagné ?
Mais si nous décidons de nous faire entendre, pour être efficaces, pour savoir convaincre, sommes-nous certains de la qualité de nos arguments, de l’étendue de nos connaissances ?
Pouvons-nous, sans erreur, donner des preuves de la présence juive, au long des siècles, sur cette terre disputée ? Citer celle des envahisseurs, (tiens, on pourrait les appeler « colons » ), les Grecs, les Romains, les Byzantins, les Perses, les Arabes, les Croisés, les Mamelouks, les Ottomans, les Anglais…
Sommes-nous capables d’expliquer, à ceux qui les ignorent, la Déclaration Balfour, les accords Sykes-Picot, le découpage, par un Occident avide, de cet Orient si mal connu ?
Savons-nous faire admettre le refus des pays arabes de partager cette terre nommée Palestine, qui n’a jamais été un état, avec les Juifs? Deux états, disait la résolution 181 de l’ONU, le 29 Novembre 1947: un état juif et un état arabe. Pouvons-nous rappeler l’attaque des cinq pays voisins, le 14 Mai 1948 ?
Montrons aussi la taille de l’Etat d’Israël : « un peu moins grand que la Bretagne » est une comparaison qui parle aux français.
Qui peut comprendre aujourd’hui sans une leçon d’histoire, sans un peu de géographie ?
Concernant l’actualité de ces jours dangereux, aujourd’hui et demain, avons-nous retenu, pour les citer sans faute, les discours de haine de nos ennemis: ces textes issus du Coran, ou des manuels scolaires palestiniens, les dernières invectives des chefs du Hamas et surtout sa charte meurtrière ? « Yitbakh al Yahud », chantent leurs enfants dans les camps de vacances. (et aussi à Paris, on vient de le vivre).
Avons-nous le courage de dire, haut et fort, au-delà du cercle d’amis, qu’Israël protège son peuple, multipliant les abris, les informations permanentes, les sirènes vigilantes et Dôme de Fer efficace et ruineux, tandis que le Hamas place en première ligne les habitants de Gaza, otages des terroristes, tels des boucliers humains, en dissimulant les armes sous les hôpitaux, les mosquées, les écoles, les lieux civils ?
D’affirmer qu’Israël fait tout pour éviter de toucher les civils palestiniens, prévenant les populations avant de cibler les caches d’armes ?
De nombreuses associations travaillent certes, avec entêtement et courage, peinant à se faire entendre au-delà du cercle rétréci des « déjà convaincus ».
Mais chacun d’entre nous, à titre privé, depuis notre domicile, après la journée de travail, prenons-nous le temps d’écrire aux médias à chaque mensonge relevé, à chaque mot accusateur (les colons, l’occupation, les frontières de 67, les réactions disproportionnées) ?
Qui a retenu, ce Dimanche matin, sur une radio française, cette ânerie historique: Gaza occupée par Israël depuis 1948 ? Et qui a rectifié auprès de la radio en question ?
Pour ma part, mea culpa.
Osons-nous, savons-nous défendre Israël ?
Laurence Nguyen.
Association France-Israël