DSK complot ou realite ?
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Bravo (IP enregistrè)
Date: 21 juillet 2011 : 12:51
Affaire Banon: Hollande dénonce une manipulation politique
PARIS (AP) — Le candidat aux primaires socialistes François Hollande a estimé que l'affaire Banon, dans laquelle il a été entendu mercredi comme témoin, ne le concernait en rien, pas plus que le Parti socialiste, et a dénoncé une "manipulation politique" à l'orée de la campagne présidentielle.
François Hollande, arrivé souriant vers 15h au siège de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) à Paris, en est ressorti une heure plus tard. Il a expliqué qu'il n'avait fait que répéter aux enquêteurs ce qu'il avait déclaré publiquement ces derniers jours.
"C'est une affaire qui ne me concerne en rien. J'ai demandé à être entendu parce qu'il y a eu une opération politique visant à mettre mon nom dans la presse", a-t-il affirmé.
Mardi, "Le Figaro", détenu par l'industriel et sénateur UMP Serge Dassault, a écrit que M. Hollande serait entendu en septembre dans ce dossier, soit quelques semaines avant les primaires au PS.
Si cette audition n'était pas encore programmée mardi, elle l'a été pour le lendemain à la demande de François Hollande, et ce en accord avec le parquet de Paris et les autorités policières, a dit une source judiciaire à l'AP.
La journaliste et écrivain Tristane Banon accuse Dominique Strauss-Kahn d'avoir voulu la violer en 2003 et a porté plainte début juillet contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) alors que celui-ci faisait l'objet de poursuites aux Etats-Unis pour tentative de viol sur une femme de chambre à l'hôtel Sofitel de Manhattan.
La mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, élue PS au Conseil général de l'Eure, a déclaré à plusieurs reprises que François Hollande, Premier secrétaire du PS à l'époque des faits présumés, devait être informé de l'affaire puisqu'il lui aurait demandé des nouvelles de sa fille. Elle a été entendue mercredi dernier par les enquêteurs.
François Hollande a assuré mercredi n'avoir donné aux enquêteurs que "des éléments tout à fait secondaires" et a menacé de porter plainte contre ceux qui feraient de "cet événement une affaire politique". "Je considère que, maintenant, je n'ai plus rien à voir, plus rien à faire dans cette affaire", qui, selon lui, "ne concerne que deux personnes et en aucune façon le Parti socialiste et en aucune façon son ancien Premier secrétaire".
"Je ne veux pas que la campagne présidentielle puisse être en aucune façon une campagne de rumeurs, de manipulations ou de manoeuvres. Maintenant, ça suffit", a-t-il poursuivi.
La dirigeante du PS et candidate aux primaires, Martine Aubry, et le maire de Paris, Bertrand Delanoë, ont apporté leur soutien à François Hollande.
"A l'heure où, au Royaume-Uni, la démocratie est affaiblie par le scandale de 'News of The World', il nous revient à tous, politiques, médias, citoyens, de donner au débat public en France sa force et sa hauteur", a déclaré Mme Aubry. Le second a rappelé qu'à dix mois de l'élection présidentielle, chacun devait "garantir un débat public respectueux des personnes, et éviter toutes les dérives qui en menaceraient la dignité".
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a quant à lui dénoncé la "théorie du complot permanent" dont se prévalent les socialistes pour "masquer les faiblesses" de leur parti.
Dominique Strauss-Kahn est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir tenté de violer une femme de chambre d'un hôtel à New York. Mardi, l'avocat de Tristane Banon a rencontré, avec l'avocat de la victime présumée, Kenneth Thompson, le procureur de New York Cyrus Vance. Une rencontre qui pourrait préfigurer une audition de la Française dans le cadre de la procédure américaine, mais rien n'est encore sûr, selon une source proche du dossier. Les services du procureur n'ont pas dit s'ils avaient demandé à Tristane Banon de coopérer. AP
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