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Bravo (IP enregistrè)
Date: 12 septembre 2011 : 12:10
LES INCOHÉRENCES DES ANTISIONISTES (II)
dimanche 11 septembre 2011
« Un problème sans solution est un problème mal posé. » Albert Einstein.
Les gestes, les déclarations, les actes des antisionistes sont révélateurs de leur antisémitisme viscéral, de ce que les Allemands appellent la « Weltanschauung », autrement dit de leur vision du monde et de leur façon d’être au monde.
On nous objectera qu’il ne sert à rien de les condamner mais, face à la montée de l’antisionisme qui devient la norme, il est difficile de rester indifférente.
DROITS DES PALESTINIENS VS DROITS DES ISRAÉLIENS
1. Oui au nationalisme palestinien / Non au nationalisme juif (sionisme)
Les antisionistes prétendent défendre les nationalismes, « les identités nationales » et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si vous leur rétorquez qu’ils soutiennent les Palestiniens dans leur combat pour préserver leur identité, mais qu’ils combattent le nationalisme juif, ils vous diront que, contrairement au nationalisme juif (le sionisme, qu’ils assimilent au colonialisme et au fascisme), le nationalisme palestinien est un combat justifié, destiné à préserver l’identité de ses membres et à les libérer du joug de l’oppresseur. De toute évidence, ces « idiots inutiles » ignorent - ou plutôt feignent d’ignorer- que la nation palestinienne n’est qu’une invention de Yasser Arafat et qu’elle est dénuée de tout fondement historique ! Tout comme ils ignorent que ces Palestiniens ont déjà un État : la Jordanie.
On semble trop souvent oublier que, sans le sionisme, le nationalisme palestinien n’aurait jamais vu le jour, qu’il n’est en fait que la réaction arabe au nationalisme juif.
Et s’il est vrai que le sionisme présente un certain aspect raciste - comme toute idéologie nationale d’ailleurs - on ne peut le dénoncer sans dénoncer en même temps le nationalisme palestinien. Mais les antisionistes ne voient que « la paille qui est dans l’œil du voisin », jamais « la poutre » qui est dans le leur !
2. Oui à un État palestinien/ Non à un État juif
Comme ils se disent anticolonialistes, les antisionistes défendent le droit des Palestiniens à leur terre et à l’autodétermination.
S’ils défendent l’idée d’un État palestinien, si les revendications des Palestiniens leur semblent fondées, en revanche, ils pourfendent l’idée d’un État juif, voisin de la Palestine, sous prétexte que la demande des Juifs, à savoir un État pour le peuple juif, est une revendication non justifiée. Et les défenseurs les plus ardents du droit pour les Palestiniens d’avoir un État sont les ONG israéliennes et la Gauche en général ! Pourquoi ce « deux poids deux mesures » ?
Parce que, pour ces antisionistes, les Palestiniens forment un peuple - même s’ils savent que ce peuple a été créé de toutes pièces- et que, par conséquent, comme tout peuple, ils ont droit à leur État.
En revanche, à leurs yeux, les Juifs ne constituent pas un peuple, une nation unique. Le judaïsme n’est vu que comme une religion (pour le rappeler, ils écrivent « juif » avec une minuscule) et, partant, les Juifs ne peuvent réclamer le droit d’avoir leur État.
Et ces antijuifs ont trouvé de l’aide auprès des intellos israéliens de gauche, mais surtout auprès du professeur et historien israélien Shlomo Sand qui nie aux Juifs le droit de se réclamer du peuple juif. Dans son livre, qu’il a intitulé « Comment fut inventé le peuple juif », il affirme non seulement que les Juifs ne forment pas un peuple, mais que leurs descendants sont les Palestiniens d’aujourd’hui. Il considère que le sionisme est un mythe, et le lien entre Israël et les juifs, une fiction.
Et cette idée a fait son chemin, j’en veux pour preuve la dernière déclaration d’Alain Juppé rappelant qu’en Israël « il y a aussi des Arabes », remettant donc en question le caractère juif de l’État d’Israël. Or, quand on refuse de voir en Israël le foyer du peuple juif, qu’on conteste l’existence d’un lien entre l’un et l’autre, on laisse entendre que les Juifs ne constituent pas un peuple, donc qu’ils n’ont pas droit à un État, et que, par conséquent, l’État d’Israël est illégitime.
D’ailleurs, il semble bien que pour inciter les Israéliens à renoncer à accoler le qualificatif de « juif » à leur État, la France veuille donner l’exemple. Alain Juppé, sans doute sous l’influence de Shlomo Sand, envisagerait même de revoir l’appellation « État français ». Il n’aurait pas tort : le mot « Français » dérive du mot « Franc » et ce mot évoquait pour les habitants de la France une invasion étrangère, un peuple de guerriers germaniques. Pour justifier le caractère illégitime d’Israël, d’autres antisionistes vous diront qu’on entre maintenant dans une ère post - nationalisme, que l’ère étatique est révolue. Si tel est le cas, pourquoi alors s’acharnent-ils à défendre le droit des Palestiniens d’avoir un État ? Encore une de leurs incohérences !
Et ceux qui partagent les idées des négationnistes invoquent une autre raison : ils prétendent que c’est pour sauver les rescapés de la Shoah que l’ONU a permis la création de l’État d’Israël. Déjà, en novembre 47, on pouvait lire dans Haaretz que « Les pays du monde ont décidé de réparer 2000 ans d’injustice. (…) Le rêve d’un peuple persécuté, qui a connu la souffrance et a subi un holocauste, est sur le point de se réaliser ». L’État d’Israël serait donc une espèce de dédommagement versé aux victimes de l’Holocauste ! Peut-on trouver meilleur argument pour délégitimer Israël ?
Or, tous ces antisionistes qui remettent en question le droit d’Israël à l’existence n’ignorent certainement pas ce qu’ affirmait en 1977 Zuhair Mohsen, leader du groupe Al Saiqa, groupe dissident de l’OLP, dans une interview à un journal néerlandais : « Le peuple palestinien n’existe pas. La création d’un état palestinien est seulement un moyen de poursuivre notre combat contre l’état d’Israël pour notre unité arabe. En réalité, actuellement, il n’y a pas de différence entre Jordaniens, Palestiniens, Syriens et Libanais. Ce n’est que pour des raisons politiques et tactiques que nous parlons aujourd’hui de l’existence d’un peuple palestinien, puisque les intérêts nationaux arabes exigent d’afficher l’existence distincte d’un peuple palestinien pour s’opposer au Sionisme » Tout comme aucun d’eux n’ignore que, dans sa Résolution 181 du 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies a voté en faveur de l’existence d’un « Etat juif » et d’un « Etat arabe », les mots « juif » et « arabe » désignant bien deux nationalités. Le caractère juif de l’État d’Israël est donc clairement spécifié.
Faut-il rappeler aussi à ces antisionistes dont la mémoire est sélective que lors de ce vote les Juifs ont dit « oui » au partage tandis que les Arabes s’y sont opposés ? De plus, qu’on le veuille ou non, le nom même d’Israël rappelle le caractère juif de l’État puisque c’est le nom qui a été donné par l’Ange à Jacob, c’est aussi celui donné au peuple juif quand on a donné aux fils de Jacob le nom de « Béné Israël »
Ils disent vouloir deux États pour deux peuples. Mensonge ! S’ils disaient vrai, pour être cohérents, ils essaieraient de convaincre les Palestiniens que la demande d’Israël d’être reconnu comme un « État juif » est tout à fait légitime.
Or, non seulement ils ignorent les demandes du peuple juif, pour ne pas dire qu’ils s’y opposent, mais ils jugent normal le désir de Abbas de voir se créer un État palestinien judenrein où l’Islam et la langue arabe seront respectivement la religion officielle et la langue officielle de l’État. Qui plus est, ils ne protestent même pas contre la Charte du Hamas qui prône l’éradication pure et simple d’Israël ! Mais cela n’a rien d’étonnant : ne sont-ils pas les initiateurs de la délégitimation d’Israël ?
Comment ces antisionistes qui se réclament de valeurs universelles peuvent-ils trouver normal que soit créé un État qui proclame haut et fort qu’il ne reconnaît pas son voisin ?! Un État qui répète à souhait qu’il vise la disparition pure et simple de son voisin ! Ne pas réagir à de telles de leur déclarations, c’est être totalement dépourvu de valeurs morales ! C’est manifester un antisémitisme très virulent !
Comment peut-on être pour une Palestine « purifiée de la présence juive », d’une Palestine où « pas un Juif, même sous la bannière de l’OTAN ou de l’ONU, ne pourra se trouver », et s’opposer à la présence d’un État juif ou d’un État de la nation juive ! N’est-ce pas là une aberration ? Où donc est la logique ? Mais il n’y a pas de logique ! Quelle logique peut-il y avoir dans les propos et les actes des antisémites ?
Il est regrettable que leur raison soit anesthésiée par la haine qu’ils portent au peuple juif et à Israël, et qu’ils soient donc dans l’incapacité de comprendre qu’il ne peut y avoir de négociations tant et aussi longtemps que les Palestiniens se refuseront à reconnaître le caractère juif de l’État d’Israël. C’est la condition sine qua non et elle est non-négociable !
3. Droit des Palestiniens à l’auto défense/ Négation de ce droit à Israël
Puisque les Palestiniens forment un peuple, il va de soi qu’ils ont le droit de se défendre. En revanche, en suivant la logique des antisionistes, puisque les Juifs ne forment pas un peuple et qu’ils n’ont pas le droit par conséquent d’avoir un État, il s’ensuit qu’ils ne peuvent recourir au droit d’autodéfense. Donc, aux yeux des antisionistes, l’État d’Israël ne devrait pas réagir aux tirs de roquettes et de missiles, ni empêcher des bateaux de forcer le blocus instauré pour mettre fin au trafic d’armes.
Quel scandale aussi que ce mur, cette barrière de protection ! De quel droit les Israéliens ont-ils érigé cette barrière ? D’autres pays l’ont fait. Certes, mais ces autres pays sont des États souverains, et leur mur ne perturbe pas la vie des Palestiniens. . Sans doute estime-t-on que les Israéliens-occupants devraient laisser faire les Palestiniens -occupés, qu’il est normal que, comme tout peuple occupé, ils résistent et défendent leur identité.
Peut-être même serait-il souhaitable que les Israéliens renoncent à se défendre pour que le reste du monde ne compare pas le combat qui les oppose aux Palestiniens à celui de David contre Goliath ?
Il est vrai que le rapport des forces est inégal, mais quel antisioniste aurait renoncé à recourir à tous les moyens possibles pour sauver sa peau, pour ne pas servir de nourriture aux poissons ?
Qu’auraient fait honnêtement les Palestiniens s’ils disposaient des moyens dont disposent les Israéliens ? Si les Juifs d’Israël n’ont pas été jetés à la mer depuis 1948, ce n’est pas parce que les États arabes ont pitié d’eux, mais bien parce qu’ils leur résistent.
4. Droits des prisonniers palestiniens détenus en Israël/ Droit de Guilad Shalit détenu à Gaza
Il y a quelques mois, le Parlement européen à Strasbourg s’est changé en une tribune anti-israélienne « grâce », entre autres, au soutien inconditionnel d’organisations israéliennes. Le thème « Que se passe-t-il dans les prisons israéliennes ? » offrait aux antisionistes une occasion supplémentaire de condamner Israël en affirmant que les conditions de détention dans les prisons sont désastreuses.
Évidemment, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils reconnaissent que les Palestiniens jouissent de droits que leur envieraient bien des hommes libres : ils étudient, passent le bac, peuvent recevoir autant de courrier qu’ils veulent, ils ont même le droit de s’organiser en associations ! (Sans doute pour défendre leurs droits !) Hors de question également d’aborder les conditions qui prévalent dans les prisons de Gaza ou dans celles de tout autre État arabe.
Pas un mot naturellement de l’otage Guilad Shalit, détenu dans un endroit tenu secret sans qu’aucun de ses droits fondamentaux (visite de sa famille, de représentants du CICR, visite médicale, courrier, etc.) ne soit respecté. Quelle ONG israélienne digne de ce nom s’est élevée contre le traitement qu’il subit ? Quel intellectuel sympathisant des Palestiniens a tenté quoi que ce soit pour obtenir sa libération ? Certes, l’organisme HRW (Human Rights Watch) a critiqué en 2010 le comportement du Hamas et l’a déclaré en violation du droit international, mais cette intervention n’a rien changé et la détention cruelle de Guilad perdure.
Et, comble de l’ironie, quand Israël décide de durcir les conditions des prisonniers dits « sécuritaires (terroristes palestiniens), le Hamas s’insurge et scande que c’est « une atteinte au droit international » de la part d’Israël !
CONCLUSION
En réalité, si le problème du conflit israélo-palestinien est toujours sans solution, ce n’est pas parce qu’il n’existe pas de solution, mais bien parce que, comme disait Einstein, « le problème est mal posé ».
Pour les Palestiniens, le problème, c’est Israël qu’ils veulent éradiquer pour le remplacer par un État palestinien.
Pour les Israéliens, le problème, c’est l’existence des Palestiniens qui n’ont de cesse de les faire vivre dans l’insécurité et de vouloir les éliminer.
Pour les antisionistes, qui ne sont nullement porteurs de valeurs universelles et qui ne s’intéressent pas plus au sort des Palestiniens qu’à celui des Soudanais, le problème est tout autre. Il ne concerne ni le tracé des frontières, ni le sort du peuple palestinien, ni même la question du caractère juif de l’État d’Israël.
À tort ou à raison, nous sommes persuadée que, même si les Israéliens consentaient à abandonner leur hymne national, à changer leur drapeau, les noms de leurs villes, même s’ils renonçaient à leur passé, ils ne résoudraient pas le problème. Quel que soit le tracé des frontières d’Israël, quoi que fassent les gouvernements israéliens, jamais les antisionistes ne seront satisfaits et ne consentiront à reconnaître que les Juifs forment un peuple qui a son État : l’État d’Israël.
Leur problème, c’est le Juif, c’est l’existence du Juif, c’est sa présence non pas sur la terre de ses ancêtres, mais sur cette planète. En fait, ces antisionistes sont des gens qui souffrent d’une phobie particulière : la phobie du Juif. Ils ont tenté à maintes reprises de l’éradiquer de cette terre, mais il est toujours là, il a survécu au contraire de tant de civilisations qui se sont éteintes et, tant qu’il sera là, l’antisémitisme persistera. Et quand bien même il disparaîtrait, les antisionistes créeraient leur Juif pour donner un sens à leur vie. Comme disait Sartre, « si le juif n’existait pas, on l’aurait inventé ».
Si l’antisionisme n’était que le fait de petits groupes marginaux, on pourrait l’ignorer, mais ce n’est pas le cas. Et force est d’admettre que les antisionistes de tout acabit - qu’ils soient de gauche ou de droite, verts, communistes, écolos ou simplement pro-palestiniens - sont puissants. Ils ont les moyens de mobiliser l’opinion publique et de faire des émules. Ils savent construire des phrases qui frappent l’imagination, surtout celle des jeunes étudiants universitaires. Leur influence ne cesse de croître et le dénigrement de l’État d’Israël prend de l’ampleur. Ils lancent des appels aux Juifs pour qu’ils condamnent Israël. Et le malheur, c’est qu’ils ont un auditoire qui ne cesse de grandir et dont la propagande anti-israélienne est d’une virulence rare. L’idée qu’Israël est un État illégitime n’aurait jamais gagné du terrain sans l’acharnement qu’ils mettent à diaboliser cet État.
Ce conflit est-il sans solution ? Israël et les Palestiniens sont-ils condamnés à vivre dans la haine ? Nous ne le croyons pas, il pourrait être résolu. Non pas avec l’intervention de puissances étrangères, que ce soit la France, les Etats-Unis ou tout autre État. Il ne peut être résolu que par les principaux intéressés. Mais pour cela, il faut (1) que les antijuifs encouragent les négociations de paix, donc qu’ils cessent de soutenir les groupes radicaux et de prôner l’éradication de l’État d’Israël ; et (2) qu’Israéliens et Palestiniens soient tous deux déterminés à résoudre ce conflit .
Sans vouloir verser dans le pessimisme, il nous semble que la première condition soit la plus difficile à remplir. Mais sait-on jamais ? Et si un jour ces antisionistes ouvraient les yeux ? Et s’ils se trouvaient un autre cheval de bataille ?
Dora Marrache