Après l'échec de Rome, une nouvelle phase diplomatique débute.
LEMONDE.FR | 27.07.06 | 08h59 •
Des efforts diplomatiques pour mettre un terme à la crise qui oppose depuis près de trois semaines Israël et le Hezbollah sont entrés, jeudi 27 juillet, dans une nouvelle phase, au lendemain d'une conférence internationale qui a conclu à la nécessité de promouvoir un cessez-le-feu mais non à un accord sur une trêve immédiate.
Si les Etats-Unis ont empêché que l'on appelle dans la capitale italienne à la conclusion d'un cessez-le-feu immédiat après des violences qui ont provoqué la mort de plus de 420 Libanais et d'une cinquantaine d'Israéliens, certains diplomates considèrent néanmoins que cette conférence devrait permettre des avancées.
Les éléments clés d'une solution politique au conflit ont été identifiés lors d'une réunion à huis clos entre la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et le premier ministre libanais, Fouad Siniora. Il s'agit notamment d'une résolution des Nations unies sur un cessez-le-feu, d'un échange de prisonniers entre le Hezbollah et Israël, de la résolution du contentieux territorial lié au secteur des fermes de Shebaa, du désarmement du Hezbollah et du déploiement d'une force de paix internationale au Liban sud.
"Bien sûr, nous n'avons pas tout ce que tout le monde demandait, mais la conférence de Rome était nécessaire pour déblayer le terrain", a estimé un diplomate européen. "Personne ne s'attendait à un cessez-le-feu immédiat".
Mme Rice, M. Solana et le chef de la diplomatie russe, Sergue Lavrov, se sont tous envolés vers Kuala Lumpur pour s'entretenir, jeudi, de cette crise avec les ministres de l'Asean.