Elections françaises 2012
Posté par:
rosette (IP enregistrè)
Date: 06 mai 2012 : 12:49
Bonjour je me permets de publier le message de mon fils envoyé à ses amis de droite comme de gauche...
il participe au comité de soutien de N.S.
il est actuellement au ministère de la ville!et j'adooore ce garçon!
Mon message aux indécis....
Mes amis,
Je m'adresse à vous en copie cachée pour ne gêner aucun d'entre vous.
Je m'adresse à vous parce que je vous identifie comme des électeurs modérés et non partisans, à la différence de moi qui me suis engagé résolument dans cette campagne pour le président sortant.
Chacun d’entre vous votera en conscience et je n’ai aucune qualité pour vous dire ce que vous devez faire. Je prends néanmoins l’initiative de vous dire les quatre raisons pour lesquelles je voterai Nicolas Sarkozy le 6 mai.
La campagne a été longue, souvent indigeste. Personne ne l'a rendu simple, ni les protagonistes, ni les médias, ni nous-mêmes, le peuple français, parcourus de clivages comme jamais. Il faut pourtant choisir maintenant.
La marge n'a jamais été aussi fine et pourtant l'enjeu si grand. Il n’est plus temps, à mon sens, de s’attacher au détail, de cristalliser des rancœurs sur les comportements du président en certaines occasions –parfois détestables, mais est-ce une raison valable, au fond ?-, sur les erreurs qui ont émaillé son action –certaines nous ont heurté, mais qui n’en commet pas ?-, ou sur l’inégale constance d’orientations prises davantage en fonction du contexte que d’un cap ferme –mais la crise n’en est-elle pas la principale cause ? Rien n'est irréparable, et là n’est pas l’essentiel.
Dimanche, je ne penserai pas à moi ni à mon intérêt personnel : je ne verrai que l’intérêt de mon pays, la France, et notre destin commun dans ces cinq prochaines années qui sont déjà écrites.
Mes quatre raisons :
1) Le bilan de ce quinquennat : C'était l'heure des réformes. Certaines, essentielles pour notre pays, ont été accomplies. Les retraites, dont la réforme nous permet de sauvegarder un pan de nos finances publiques, et de renforcer notre contrat social; l'autonomie des universités, qui dote le système universitaire de véritables outils pour se spécialiser, offrir de meilleures conditions de formations, et s'imposer au niveau international; les 35 milliards d'euros du Grand Emprunt vont conforter cet effort, en misant notamment sur les synergies d'établissements universités-grandes écoles. Ces réformes ont été parfaitement menées en bonne intelligence avec la société civile.
D'autres mesures encore, comme la rénovation urbaine qui a été menée à bien avec 43Milliards investis dans les quartiers pour réparer les erreurs de l'aménagement chaotique des années 70. L'autonomie des établissements d'enseignement a été lancée, seule façon d'enrayer le recrutement forcé et de mettre les meilleurs professeurs sur les postes à difficultés. Le programme de réussite éducative, qui permet à 135 000 enfants d'être aidés dans leurs difficultés et de faire reculer l'école à deux vitesses. Beaucoup de mesures qui me font penser que notre bilan social de ces 5 dernières années est un atout formidable - à prolonger.
2) L'importance des réformes à venir : les propositions de Nicolas Sarkozy mettent beaucoup plus l’accent sur la réduction de la dépense publique que sur l’augmentation des prélèvements. Son rival socialiste propose plus d’emplois publics et 35 Mds d’euros d’impôts de plus que Nicolas Sarkozy. L'éducation est visée, avec 60 000 emplois qui seront un pansement sur une jambe de bois. Il y a 10 ans, nous avions ce nombre de professeurs, et le système connaissait les mêmes difficultés. L'enjeu réel est la politique des RH dans l'éducation comme dans toutes les administrations, la formation continue, et l'augmentation de la rémunération. C'est l'enjeu essentiel de notre génération. A l'autre bout, l'acte 2 de la réforme des retraites doit être mené, avec la fin des régimes spéciaux. Enfin, les accords compétitivité entreprises sont davantage adaptés aux faits de la concurrence que le contrat de génération, idée louable mais qui subventionne un emploi déjà existant.
3) La citoyenneté : je suis contre le droit de vote à des étrangers. Ce n'est pas une posture anticommunautariste, j'ai toujours combattu les raccourcis reliant la nationalité, la religion et les intégrismes. Mais la citoyenneté ne se divise pas : il me paraît incohérent de donner le droit de vote sans éligibilité ; d’avoir plusieurs corps électoraux disposant de droits différents ; il me paraît dangereux d’invoquer le seul fait pour des étrangers de payer leurs impôts en France pour leur donner le droit de voter, ce qui reviendrait à restaurer le suffrage censitaire. Une telle orientation brade l'idée que je me fais de la citoyenneté française, lorsque je pense aux efforts accomplis par mes grands-parents, italiens et marocains, pour obtenir ce sésame, et qui m'ont légué ce trésor de la République.
4) L'Europe : dans une situation de crise inédite, le président a favorisé une politique européenne qui a contribué à sauver l’euro. Ses discours sur les frontières ont sensibilisé certains alors qu'il s'agit d'une volonté simple, donner à l'Europe les moyens de se défendre et de faire valoir ses atouts. L'Europe des consommateurs a épuisé le projet de Jean Monnet, il faut résolument se tourner vers une Europe des travailleurs, qui protège ses marchés et donne la priorité à ses entreprises, qui réduise les dumpings fiscaux et fasse de chaque pays le gardien de ce modèle. L'Allemagne est ce qu'elle est: penser que nous lui imposerons une politique ou un traité est une promesse socialiste illusoire et dangereuse, car nous risquons la division.
Beaucoup, enfin, regrettent la tournure de cette campagne et l'accusent de dériver dangereusement. Au-delà des arguments que chacun pourraient réfuter, je n'aurai qu'une seule chose à dire: dimanche, je voterai pour Alain Juppé, pour François Baroin, pour Bruno Le Maire, pour Benoist Apparu, pour Valérie Pécresse, pour tant d'autres encore d'expérience qui ont toujours œuvré dans l'intérêt des Français et qui sont engagés sans relâche contre la montée des extrêmes. Ces piliers de nos valeurs républicaines seront appelés à jouer les premiers rôles si Nicolas Sarkozy est élu.
Mes amis, électeurs, tentés par le vote blanc ou l'abstention, orphelins de Bayrou, de Borloo ou de Villepin, déçus du sarkozysme, prêts, peut-être, à ouvrir la voie à François Hollande et ses encombrants alliés, je pense à vous très fort et je vous appelle à un vote à la mesure des vrais enjeux.
Merci de m’avoir lu.
Bien amicalement,
Thibaut duchene