Posté par: noemi
Date: 16 mai 2008 a 20:05
exactement Darlett et c'est en cela que des mouvements comme Dada puis les Surréalistes sont intéressants, l'Art est souvent porteur, et ça n'est pas nouveau, de contestation de l'ordre établi, on se rappelle des scandales causés par les provocations de Courbet! L'artiste touche un point sensible du spectateur pour le désappointer et jouer sur l'imaginaire poussé au paroxysme...
J'aime beaucoup ton tableau de Duchamp, mais ceux du haut n'ont pas la touche artistique suffisante, il reste la provoc' à l'état nu, là je ne marche pas je trouve même une forme de laideur dans le détrompe l'oeil détrompe beauté aussi! lol
Dans ce petit musée communal à qui la dernière épouse de cet "homme à femmes" a légué des oeuvres de son mari, au village de Seillans où il a vécu sur la fin de sa vie.
Dorotea Tanning, (98 ans, vivant à NY) peintre de talent elle-même, a donné des lithos, (période automatiste de l'artiste) des "frottages", des petits tableaux de Ernst, et la mairie a fait aussi quelques acquisitions mais pas de grandes toiles à l'huile, faute de moyens financiers, le prix de l'assurance étant déja exhorbitant...
Ces oeuvres que nous avons pu voir ne sont pas majeures mais plaisantes, beaucoup de ces petits dessins m'ont fait penser à Miro,ou à Kandinsky, c'est drôle comme je n'arrive pas à cerner la "patte" de Ernst, parfois il fait du Magritte, parfois il est proche de Dali, je le trouve assez impersonnel. Je ne suis pas assez calée pour en déceler plus dans son oeuvre... rires.
Heureusement j'avais vu quelques unes de ses grandes toiles à la fondation Peggy Guggenheim (qui fut sa femme) à Venise, superbe musée au bord du Grand canal, à l'ambiance incroyable...le lieu étant à lui seul une mise en bouche, scénographique à souhait, et au centre Pompidou, avant de partir de Paris.
La vie de Ernst aussi est étonnante, elle nous a été racontée par la conservatrice du petit musée: après avoir fait la guerre de 14 dans les rangs allemands, et avoir été interné au Camp des Milles , il est devenu Français...
Lili
la puberté, Max Ernst