SUITE ET FIN
A titre d'exemple, l'un de ses articles, déplorant l'accueil triomphal qui fut réservé au Chef du Hamas en visite à Tunis en janvier de 2012 et dans lequel il explique en quoi le blocus maritime de Gaza est légitime [
identitejuive.com] lui valut un tombereau d'injures sur Facebook. Il y fut traité de « chien », de « traître », mais on lit aussi « c est un juif », ce qui ici est bien sûr une insulte, dit-il, ou cette question lui est posée : « Hanya est terroriste et toi quoi!!!!Israélien ? » Le qualifier « d'Israélien » étant, bien sûr, un autre type d'insulte pour l'auteur de la question.
Un blog portant son nom prétend apporter « la preuve » que son existence serait une imposture, « un personnage fictif crée de toutes pièces.... décrit comme un Tunisien dont l’amour pour Israël est inconditionnel et dont les propos sont plus sionistes que le plus radical des sionistes ». Il se serait agi de « créer de toutes pièces un personnage qui soit à l’antipode de Norman Finkelstein ou de Shlomo Sand! C’est-à -dire un musulman, intellectuel et qui à une haine viscérale pour l’islam. Ce personnage servira alors comme une vitrine ou une façade pour un soi-disant nouveau courant de pensé émergent dans les pays arabes et qui veulent rompre avec l’animosité héréditaire, qu’expriment leurs peuples, pour tout ce qui est sioniste... »[
ftouh-souhail.blogspot.ca]
On voit là ce qui se cache derrière cette accusation : ce seraient en réalité des Juifs d'extrême droite qui écriraient sous ce nom.
Le prix d'un engagement
Il est vrai que Maître Souhail Ftouh n'a jamais mystère de son engagement pour Israël et les Juifs, au nom de la justice et de la légalité. Il a écrit de nombreux articles, toujours signés de son nom, répondu à visage découvert à des interviews, entre autres prises de position claires. Avec une conscience parfaitement limpide. Rien qui ait pu justifier ou excuser le harcèlement, les manœuvres, les pressions auxquels il a été soumis. Son parcours montre à quel point s'engager en faveur des Juifs ou d'Israël dans un pays arabo-musulman, fût-il la Tunisie, qui fut connue pour sa modération dans ce domaine sous Ben Ali, était périlleux. Un engagement devenu impossible après l'arrivée au pouvoir des islamistes.
Par Helen Keller-Lind
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