( SUITE )
Mais on était là avant l'arrivée au pouvoir du parti Ennhada.
Il y eut aussi une contre-pétition qui recueillit
300 signatures au sein de la communauté juive de Montréal.
( Precisions de Leon ) la petition etait de Darnna et de , Ariella et Gerard,ainsi que plusieurs membres de Darnna.
Il y avait eu nombre de signes avant-coureurs, trahisons, agressions et plaintes. Deux incidents au sein même du Tribunal de Tunis, censé, souligne-t-il, « garantir le respect des lois et de la justice », l'avaient particulièrement marqué. Il raconte comment en février 2011 un militant nassériste, Khald Krichi, l'avait agressé verbalement, le qualifiant de « sioniste » - une accusation grave -, tentant de provoquer une émeute. En 2011 toujours, une avocate l'insulte et le gifle, invoquant la même « accusation ». Voulant sans doute provoquer une réplique violente de sa part, ce qui lui aurait permis de le poursuivre en justice. Il ne réagit pas, mais porta plainte. Une plainte qui, dit-il, sera « oubliée ». « Cela aurait pu être pire », dit-il aujourd'hui. « J'aurais pu être agressé physiquement dans la rue... »
En 2009, cette fois, dans une interview qu'il avait accordée à radio Shalom Montréal, se plaçant toujours du point de vue du droit, il défendait la légitimité de la réplique israélienne ciblée sur la Bande de Gaza, lors de l'Opération « Plomb fondu », citant le nombre de missiles tirés sur le sud d'Israël dont il avait tenu un décompte quotidien très précis. Opération de légitime défense intervenue alors qu'il y avait eu rupture de la trêve mise en place en septembre 2009, rappelle-t-il, celle-ci n'ayant pas été renouvelée. Ayant eu vent de cette interview des confrères, avocats islamistes, l'avaient enregistrée et initièrent une pétition contre Maître Ftouh. Ils engagèrent une procédure de destitution devant le Conseil de discipline du Barreau. Or, souligne, Souhail Ftouh, il n'avait commis aucune faute professionnelle pouvant justifier une telle procédure. Manœuvre qu'il ressentit, bien sûr, comme une trahison. Elle n'aboutit pas et la plainte fut classée. Mais on était là avant l'arrivée au pouvoir du parti Ennhada. Il y eut aussi une contre-pétition qui recueillit 300 signatures au sein de la communauté juive de Montréal.
Autre incident antérieur : l'avocat chez qui il faisait son premier stage en 2007 lui annonce soudain que le cabinet va fermer pour une semaine de vacances. Ce qui l'intrigue, car on est en mars et ce mois n'est généralement pas une période de congés. Pourtant, n'ayant aucune raison d'en douter, il ne se rend pas à son travail. L'avocat saisit alors le Barreau de Tunis, l'accusant d'abandon de poste. Le procédé le choque. « Cela relevait de la trahison », dit-il. Un autre avocat, franco-tunisien, lui, le prend alors en stage.
Rumeurs.Il y eut également les inévitables rumeurs habituelles dans ce type d'affaires, l'accusant d'appartenir au Mossad. Évidemment, serait-on tenté d'écrire... Dire le droit et la vérité étant forcément suspect dans un contexte tel que celui qui était le sien. Plus tard, en France, il y aura d'autres types de rumeurs prétendant que Souhail Ftouh, pourtant bel et bien inscrit au Barreau de Tunis, plaidant au Tribunal, qualifié même d'espion chez lui, n'existe pas. Négation de son existence pour tenter de jeter le discrédit sur tout ce qu'il a écrit ou dit depuis Tunis pour défendre la cause d'Israël et des Juifs. Ce qu'il a fait jusqu'à son départ forcé, dans les colonnes de nombreux sites et surtout sur son propre blog, Identité-juive.com [
identitejuive.com] créé en décembre 2007 et dont la lecture reste importante.
(SUITE ET FIN DEMAIN )
Par Helen Keller-Lind
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