Extrait du dernier article de Gilles William Goldnadel :
"Dans le cadre, sans doute, d’une saine volonté de vouloir décomplexer la droite française, Jean-François Copé n’a pas hésité à signer et promouvoir la proposition de loi co-rédigée cet été par Claude Goasguen et Dominique Tian pour restreindre le recours à l’aide médicale d’Etat. Ainsi que le rappelait Judith Weintraub dans le Figaro du 6 septembre, l’ A.M.E., destinée aux étrangers en situation irrégulière, aura coûté 588 millions d’euros en 2011. D’où des abus et des dérives tant de la part des bénéficiaires de cette aide que des hôpitaux.
Jean-François Copé n’a pas eu tort d’insister sur le fait que l’A.M.E. rembourse mieux les soins que la C.M.U. (Couverture maladie universelle).
Autrement dit, un étranger en situation illicite est davantage protégé qu’un citoyen français respectueux des lois et règlements, mais démuni.
Bel exemple de cette dilection pour l’altérité que je dénonce depuis trop longtemps, et qui passe, sublime imposture, pour le summum de l’humanisme.[/b]
Dans un ordre d’idées assez voisin, le même Figaro nous apprend dans un article du 9 septembre, qu’à Castres,
une bataille rangée a opposé une soixantaine de soldats et des «jeunes» qui les ont traités de «sales français». Un soldat y a laissé un œil. Tout aurait commencé, lorsque les militaires ont voulu défendre une jeune fille importunée dans un café.
Question décomplexée : l’observatoire du racisme chargé de comptabiliser les agressions à raison de l’origine va-t-il prendre en compte celle-ci, si les faits sont avérés ?
La Ligue arabe vient de déclarer que les actes commis par le régime syrien s’apparentaient à des crimes contre l’humanité.
La Ligue parle en orfèvre, elle qui avait délégué il y a quelques mois, à titre d’observateur, un général soudanais mis en cause dans les massacres génocidaires au Darfour.
Si besoin l’était encore de prouver l’incapacité des Nations Unies à régler aujourd’hui pacifiquement un conflit, le triste et caricatural exemple syrien pourrait servir de cas d’école.
Dans la réalité, l’ONU sert aujourd’hui, au mieux à paralyser les entreprises de sauvetage des populations, au pire à jeter de l’huile sur les braises comme sait si bien le faire son
Conseil des droits de l’Homme, affairé exclusivement à condamner les états occidentaux.
On vient d’apprendre que le Conseil avait décidé d’adouber à nouveau le Soudan dont il n’est pas inutile de rappeler qu’un mandat d’arrêt international est censé virtuellement appréhender son président pour crimes contre l’humanité et génocide.
C’est dans ce cadre plus tragique que comique, que je préconise la lecture du
« désastre Obama » publié par Guy Milliere aux éditions Tatamis et qui écrit :
« les Etats-Unis refusaient depuis des années de siéger au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en raison du fait que celui-ci était composé aux deux tiers de pays qui violent sans cesse les droits de l’homme et qui ne trouvent en général qu’un seul pays à condamner et à fustiger : Israël.
L’administration Obama a demandé que les Etats-Unis se voient accorder de réintégrer le Conseil dès le mois de mai 2009, ce qui fut aussitôt accepté. Ils ont, l’année suivante, présenté, très humblement, un premier rapport sur les droits de l’homme aux Etats-Unis, définissant le pays comme «violant encore différents droits», mais «ouvert à la critique» des autres membres du Conseil. Les critiques n’ont pas manqué lors de la séance au cours de laquelle le rapport a été discuté, le 5 novembre 2010 : les Etats-Unis se sont fait insulter violemment par le représentant de Cuba, de l’Iran, de la Chine et de la Corée du Nord. Les dignitaires américains n’ont, bien évidemment, pas quitté la salle.»
© Gilles William Goldnadel.
[
blognadel.over-blog.com]