Nouveau livre de Guy Milliere
Mon but est, dans l’espace que permet le livre, et qui est plus vaste que celui autorisé par un article, d’entrer dans les détails. J’explique, au fil des pages, qui est Barack Obama, pas à la façon des livres dignes de figurer dans la Bibliothèque rose qui sont parus en 2008.
Non, je parle du vrai Barack Obama. J’explique sa trajectoire, ses fréquentations. Je dis comment il a été formé à l’agitation sociale, qui a été son seul métier avant qu’il ne devienne Président.
J’expose les réseaux qu’il a tissés, tous hélas plus sombres les uns que les autres. Je parle en détail de son maître à penser, Saul Alinsky, inconnu en Israël et en Europe, mais extrêmement célèbre aux Etats-Unis, puisqu’avant d’être le maître à penser d’Obama, il a été l’inspirateur de deux générations de militants gauchistes, et a adapté au contexte américain les techniques trotskystes de l’infiltration.
Je reviens, enfin, sur la doctrine Obama. Car, contrairement à ce qu’en dit Alexandre Adler dans un article récent du Figaro Magazine, Obama n’a pas commis d’erreurs. Il a appliqué une stratégie.
Sur le plan intérieur, il s’est agi pour lui de renforcer une crise qui avait été suscitée par les militants gauchistes susdits : les prêts subprime n’auraient pas existé, et le "Community Reinvestment Act" n’aurait pas eu cette nocivité, sans l’action de groupes tel Acorn, auprès duquel Obama avait assuré le rôle de formateur.
Obama s’est efforcé d’exacerber l’endettement de façon à placer le pays en situation de dépendance, et de faire glisser graduellement l’économie vers une mise sous tutelle du gouvernement fédéral.
Sur le plan extérieur, l’objectif est de dissoudre la puissance américaine aux fins de donner le pouvoir à un cartel de dictatures, et de s’appuyer pour cela sur des institutions telles que l’ONU.
Au sujet du Proche-Orient, l’objectif consiste à instaurer une paix islamique, reposant sur la puissance reconnue de l’Iran, sur l’islamisation de la Turquie, et sur un soutien militaire à l’Arabie Saoudite dans le dessein de contenir l’Iran.
Il s’agit aussi de régler le « problème » israélien, en réduisant Israël à un statut d’Etat résiduel, destiné à dépérir peu à peu. Je donne, là encore, tous les détails, et je dis même qui sont, au delà d’Obama, les concepteurs de cet ensemble.
Sachant que ceux qui liront La résistible ascension de Barack Obama pourraient se montrer sceptiques, tant ce qu’ils y trouveront est différent des livres destinés à la Bibliothèque rose, je n’avance rien sans preuves et documents. Les notes et la bibliographie représentent quarante pages du livre. Je le redis une fois encore : je n’ai pas d’opinion. J’ai beaucoup mieux : des éléments avérés et vérifiables.
En écrivant, j’ai relu, parmi tant d’autres textes, divers articles écrits et publiés par mon très regretté ami Laurent Murawiec, qui contribuait régulièrement à la Ména. J’ai décidé de placer en appendice quelques-uns de ses textes, pour qu’ils existent sous forme littéraire, et je lui ai dédié le livre.
En songeant à Barack Obama, tout compte fait, je n’ai pu m’empêcher de penser au personnage d’Arturo Ui dessiné par Brecht. Cela commence dans les quartiers Sud de Chicago. Il y a de la violence, des truands et les propos d’un démagogue séduisant.
L’ascension d’Arturo Ui est résistible. Celle de Barack l’est aussi. Car ce que Barack Hussein Obama Junior n’avait pas prévu, c’était la capacité de résistance du peuple américain. Ce dont il n’avait pas assez tenu compte, c’était la robustesse des institutions américaines.
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