NOS POETES s'expriment
Posté par:
Almera (IP enregistrè)
Date: 13 avril 2009 : 13:56
Tu Es L’Amie de Ma Femme
Tu es l’une des amies préférées de mon épouse :
Tu me déclares ton amour, faudra-t-il que je le repousse
Ou que je l’accepte, que j’entre dans une aventure
Qui pourrait me mener finalement à la rupture
De mes relations avec ma femme, d’ailleurs très précaires
Qui ne sont plus depuis longtemps ce qu’elles étaient naguères.
Tu dis que tu m’aimes, quelque chose en toi s’est brisée
Depuis que tu m’as connu. Tu te sens très aisée
En ma présence. Tu proposes souvent des sorties à trois
Et après m’avoir quitté encore tu rêves de moi.
Les longues promenades te sont bien préférables :
Elles te permettent ainsi de passer des moments très agréables
Près de moi. Les occasions arrivent plus souvent
Pour m’isoler. Alors, comme mère-poule couvant
Ses poussins, tu me couvres d’éloges et de compliments
Qui me flattent mais en même temps m’embarrassent vraiment.
Je ne sais pas encore si je t’aime, si tu m’attires,
Pour le moment je me tais et ne veux rien te dire.
Avant tes premières avances je n’avais aucune intention
Envers toi ni n’avais prêté à tes charmes attention.
A vrai dire, dès que nous nous quittons je ne pense plus à toi,
Toi tu prétends longtemps après, encore entendre ma voix.
Bref cet amour pour le moment n’est pas réciproque,
Je ne vois pas de raison pour que je le provoque.
Ton amitié m’est chère mais pas assez pourtant
Pour te séparer de mon épouse qui, elle, t’aime tant.
Lui impliquer une double et cruelle déception
Serait porter un coup mortel à ses amours , à ses conceptions.
Malgré nos différents, je dois l’avouer, sa bonté
Est innée, sincère, sur laquelle on peut compter.
Elle croit que ses qualités sont par tout le monde partagées
Et ne conçoit pas que quelqu’un n’en soit obligé.
Je serais un ingrat et toi une traitresse
Si elle apprenait que son amie était ma maîtresse.
Mais j’ai besoin aussi de cette bulle m’évader,
Un nouvel amour pourrait peut être m’en aider.
J’étouffe dans un monde de principes aussi plein,
Personne ne pourra me comprendre si je m’en plains.
J’ai l’impression de vivre dans un monastère,
En parler à ma femme, il faudra mieux me taire.
Ma femme vit dans une atmosphère sereine
Où la sincérité et l’intégrité sont reines.
Apparemment c’est un monde idéal, il faut bon y vivre
Mais ce serait mentir de dire que je m’en enivre !
Penser à une autre femme, des rendez-vous secrets,
Des baisers volés, un corps qui vibre, des moments à mon gré,
Des mots d’amour, des mots oubliés depuis si longtemps,
Des caresses perdues comme les neiges d’antan,
Une vie intense, pleine d’action, voilà ce qu’il me faut.
Un nouvel amour serait la solution par défaut.
Je voudrais que cet amour soit sincère et partagé.
Toi, l’amie de ma femme ne peux en être l’objet !
YOSSI
11/06 – 26/06/2007