J'ai voulu aussi publier la toile qui inspiré ce poème mais je ne suis pas arrivé à le faire et c'est dommage! Si vous êtes interressé à la vcoir alors cherhez sur le net le nom ru peintre : FERNAND CORMON /la conscience.
AU MUSEE D'ORSAY
Je n’ai nulle intention de décrire le Musée
Jamais chose pareille je n’aurais osé !
Je ne suis ni connaisseur , encore moins spécialiste
De toiles ni de statues. Je vais d’après la piste
Imposée par la Direction. J’admire ces œuvres,
Résultats divins d’une manœuvre
De la pensée et de la virtuosité,
De l’être humain le génie incontesté.
Il me prend souvent l’envie de prier,
Il faut le dire même, de crier
De voir une peinture immense sur un mur
Reconstituer un moment de combat très dur.
Etait-ce un moment critique choisi
Pour en décrire les détails très précis
Qui décida du sort de ce combat. ?
Avec d’autres questions aussi je me débats :
Trois statues représentent la Nature,
La philosophie et la Vérité. Pourquoi ?!
Le Globe terrestre , lui, pour qu’il ne choit
Par d’autres femmes est supporté ?
Apparemment elles n’avaient rien à porter !
Voici la chambre des impressionnistes :
Il m’est difficile de rester sur la piste :
Les promenades dans la nature
Peintes de belles couleurs bien sûr,
Les effets des miroirs
Nous font doublement voir
De face et de dos le génie du peintre.
Gare ! La photographie est à craindre !
me voici brusquement devant cette toile :
Des hommes fuyant sous un ciel sans étoiles.
A l’avant, un vieillard demi-nu, courbé,
A l’arrière, un brancard de femmes, d’enfants chargé
Soulevé, transporté par d’autres hommes,
Tous semblaient effrayés, fatigués en somme.
En bas, à gauche, l’explication de ce tableau :
« Peint d’après la conscience de Victor Hugo » !
Et tout d’un coup, Avec une émotion inouïe
Me revient ce poème du fond de l’oubli.
Plus d’un demi-siècle est passé pourtant :
Je me le récite, effaçant le temps.
En effet, ils sont vêtus de peaux de bêtes,
Ils paraissent harassés dans la tempête.
Ils fuient sous un ciel sans étoiles,
Ils construisent des villes de toile,
Des villes de métal même mais en vain,
Caïn ne peut fuir l’oracle divin.
Au lycée nous avons aimé ce poème,
Nous le savions par cœur même !
Ce poème était très tragique
Et devint aussitôt un poème classique.
J’admire aussi le génie de la poésie
Qui sait d’un texte faire de la fantaisie :
Des noms et des métiers dans les sources cités
Le poète fit construire d’immenses citées
Qui n’ont dans les écrits jamais existées.
Dans cette situation dramatique
L’auteur rendit Tsilla pathétique ,
Une enfant blonde, douce comme l’aurore.
Cette descendante, enfant encore
Ajoute de la beauté à cette horreur,
Adoucit peut être l’effet de la terreur.
L’imagination du poète
Incite celle du peintre :
Nous gagnons ainsi deux œuvres qui se complètent :
Les génies triomphent, nul ne peut s’en plaindre !
Il faut cependant que je souligne
Que seulement les premières lignes
Du poème ont été exprimées,
La suite ne pourra être que déclamée.
Voila donc ce que m’a causé cette toile
De Fernand Cormon : elle m’a ôté le voile
De l’oubli de ce poème cardinal
De notre grand poète national
YOSSI OHAYON
04/10 – 19/10/2007