Re: INFORMATIONS GENERALES
Posté par:
dany (IP enregistrè)
Date: 03 décembre 2006 : 07:18
Venezuela
A la veille de l'élection présidentielle au Venezuela dimanche, les partisans du chef de l'Etat Hugo Chavez, grand favori du scrutin, battaient le dernier rappel des troupes, tandis que le camp de son rival social-démocrate, Manuel Rosales, s'inquiétait d'un risque de fraude.
Malgré la clôture officielle de la campagne, les partisans du président sortant continuaient la mobilisation électorale dans le centre populaire de Caracas, bondé en cette époque de marché de Noël, où les militants de l'opposition se faisaient rares.
Chef de file de la gauche radicale latino-américaine contre l'"impérialisme" des Etats-Unis, Hugo Chavez, un ancien militaire putschiste de 52 ans, s'est fixé pour objectif de recueillir "10 millions de votes" sur 16 millions d'électeurs, afin d'instaurer une "nouvelle ère révolutionnaire".
Son adversaire Manuel Rosales, 53 ans, gouverneur social-démocrate du riche Etat pétrolier de Zulia (ouest), a accusé le chef de l'Etat de vouloir instaurer un régime "cubano-communiste".
L'opposition a annoncé vendredi l'envoi d'observateurs dans l'ensemble des quelque 32.000 bureaux de vote, afin de vérifier notamment les appareils prenant les empreintes digitales, un "mécanisme d'intimidation", selon le conseiller de M. Rosales, Teodoro Petkoff, ancienne figure de la guérilla.
L'équipe de campagne du président sortant a annoncé son intention de mobiliser les Vénézuéliens dès l'aube en faisant retentir dans les rues le son du clairon militaire afin de leur rappeler leur devoir civique.
Installé sur la place Bolivar, l'une des principales de la capitale, un partisan de M. Chavez scande les ultimes consignes: "Voter pour Chavez. Pour donner l'espérance à la nation, à l'Amérique latine, au monde entier".
Une fois posé son micro, Andres Arrivillaga, un commerçant de 42 ans, affirme qu'il faut "convaincre les gens de soutenir le +comandante+ Chavez". "Il a déjà affronté un coup d'Etat, on doit le soutenir", dit-il à l'AFP, en référence à un putsch avorté en avril 2002.
Vendeuse de vêtements sur le marché, Cassandra Astaño, 30 ans, a poussé au maximum le volume de sa chaîne hi-fi qui diffuse un discours de Hugo Chavez épinglant le "diable", surnom donné au président américain George W. Bush.
Des véhicules ont été affrétés pour amener dans les bureaux de vote les habitants des "cerros", les collines hérissées de bidonvilles sur les hauteurs de Caracas.
Les partisans du chef de l'Etat sont aussi présents autour des stands mis en place par le gouvernement pour permettre aux habitants qui ne l'ont pas encore fait, de s'inscrire sur les listes électorales.
Dans le camp opposé, les sympathisants du candidat social-démocrate, plus discrets, ne cherchent pas à rivaliser avec la machine électorale gouvernementale.
"Nous, nous sommes pacifiques, à l'image de Rosales. Lui ne prône pas la haine et cherche à réconcilier tous les pays avec le Venezuela", a déclaré à l'AFP Cesar Hernandez, 49 ans, partisan du candidat d'opposition.
Pour ce comptable de Chacao, un quartier plus aisé de Caracas, "le risque de fraude existe car les régimes militaires veulent toujours se maintenir au pouvoir".
Selon les derniers sondages, contestés par l'opposition, le chef de l'Etat sortant est crédité d'une avance allant jusqu'à 30 points. Près de 130.000 soldats seront déployés pour le scrutin, prévu en un seul tour, sous la surveillance de 1.200 observateurs internationaux.
L'un des responsables du Conseil national électoral (CNE), Vicente Diaz, a appelé la population à "voter sans peur", assurant que le secret du vote était "garanti" et le processus électoral "entièrement supervisé et contrôlé".