Je place en entier cet article qui donne un peu plus de details sur le projet de detournement du Canal de Suez. Projet qui ne manquera pas d'alarmer les Egyptiens dont la situation economique est deja tres mal au point.
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Un train pour éviter Suez
ISRAËL • Avec l’appui de la Chine, Israël projette une liaison ferroviaire permettant d’éviter le canal de Suez. Un projet au potentiel énorme.
Le Gouvernement israélien vient de prendre une décision susceptible de modifier à la fois l’environnement régional et la carte géopolitique du Moyen-Orient: la mise en place d’une ligne de chemin de fer entre Eilat, sur la mer Rouge, et Tel-Aviv, sur la Méditerranée. Les 350 km qui séparent ces deux villes israéliennes seront parcourus en deux heures par des trains à grande vitesse. Quant aux travaux, ils devraient durer entre 4 et 5 ans. En fait il y aura deux voies ferrées, l’une pour les voyageurs, l’autre pour le fret et les conteneurs. Les trains feront halte à Ashdod, le plus grand port israélien de Méditerranée.
L’idée de créer une voie alternative au canal de Suez a d’abord germé dans les cerveaux des responsables chinois à l’exportation, avant d’être rattrapée au vol par le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Nouvelle route chinoise
A Pékin, on se préoccupe en effet de la croissance, de la rentabilité, des exportations chinoises vers l’Europe. Comme le prix de la traversée du canal de Suez par un porte-conteneurs avoisine le demi-million de dollars et se prolonge pendant 3 jours, comme la situation politique en Egypte est toujours aussi instable et sujette à toutes sortes de rebondissements socio-économiques, les responsables chinois sont arrivés à la conclusion qu’il fallait établir une voie alternative au canal de Suez, plus rapide, moins coûteuse.
Sur la carte de la région s’est donc imposé le tracé d’une liaison ferroviaire entre la mer Rouge et la mer Méditerranée. Le plus court trajet passait par Israël. Les ingénieurs et ouvriers chinois ont déjà fait leurs preuves en Afrique noire: ce sont eux qui établiront aussi cette voie ferrée.
En termes géostratégiques, Israël va ainsi offrir une courroie de secours au commerce international en cas de fermeture du canal de Suez. D’autant que les vedettes, équipées de missiles, de la marine de guerre israélienne assureront la liberté de navigation dans le golfe d’Akaba (où se rejoignent trois pays, Israël, la Jordanie, l’Egypte). Tout indique également que le port d’Eilat sera agrandi dans les prochaines années pour satisfaire à la demande. D’autre part, l’Inde, qui semble avoir acheté (sans confirmation officielle) le gisement d’hydrocarbures israélien Leviathan en Méditerranée, serait intéressée à ce que le gaz et le pétrole soient transportés par voie ferrée jusqu’à Eilat. Des méthaniers et pétroliers indiens en prendraient alors livraison avant d’appareiller en direction de Bombay.
Un plus pour les touristes aussi
Sur le plan du tourisme, les voyageurs étrangers pourront gagner confortablement la station balnéaire d’Eilat. Selon le projet, dès leur descente d’avion, ils se dirigeront vers une gare située en dessous du hall d’arrivée pour monter dans un de ces trains modernes qui les conduira jusqu’à la mer Rouge. Le Gouvernement israélien dit s’attendre à un raz de marée touristique. De nouveaux hôtels devront être construits à proximité de la station balnéaire, notamment à Timna, sur le site des anciennes mines du roi Salomon, ou encore plus à l’intérieur du désert, à Mitzpe Ramon. Actuellement il faut cinq heures par la route pour faire le trajet Tel-Aviv-Eilat – dix heures aller retour. Et les accidents de la circulation y sont monnaie courante.
Un projet pharaonique
Selon le premier ministre Benyamin Netanyahou, cette liaison ferroviaire dans le désert du Neguev va changer la physionomie du pays. Il est en effet prévu de construire 63 ponts et de creuser 9 km de tunnel. Tout le long du parcours s’ouvriront sans doute de nouvelles aires de récréation. Le désert du Neguev, région figée dans l’immobilité, paraît devoir se réveiller.
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