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Boycott of israel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2011 : 02:20

La meme experience aux E.U. et sur une centaine de clients presents dans le magasin, environ 20 reagissent au racisme de la vendeuse (actrice ici aussi}.

Plutot surprenant car alors qu'en Israel TOUS les clients reagissent violemment au racisme du vendeur, en Amerique, seulement 20 % choisissent de reagir. D'autant plus surprenant lorsqu'on sait qu'Israel est en situation de guerre et victime de terrorisme contrairement a l'Amerique qui n'est nullement dans la meme situation vis-a-vis de sa population black.






Boycott of israel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2011 : 12:02


Boycottons Israël... pour commencer
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 09 août 2011 : 22:05

Boycottons Israël... pour commencer


Mais dans ce cas-lĂ , il va peut-ĂȘtre falloir en boycotter d'autres. Qui a dit que dĂ©fendre ses valeurs Ă©tait une partie de plaisir?

AprÚs mûre réflexion, je n'ai plus de problÚme fondamental avec un boycott économique et culturel d'Israël. Le conflit territorial qui l'oppose au peuple palestinien depuis 1948 conduit ce pays à sortir réguliÚrement des clous démocratiques et il est raisonnable, pour un citoyen français digne de son héritage, gardien des valeurs des LumiÚres et de la Révolution, de s'interdire toute relation avec un Etat refusant obstinément de se conformer au droit et à la morale.

Il serait pourtant dĂ©licat, et mĂȘme injuste, de provoquer un boycott d'IsraĂ«l au nom des droits de l'homme sans s'intĂ©resser Ă  la situation d'autres nations en dĂ©licatesse avec nos principes fondamentaux. C'est qu'il n'est pas question d'offrir la moindre prise aux adeptes du fameux «deux poids, deux mesures», et encore moins d'ĂȘtre accusĂ© de camoufler son antisĂ©mitisme derriĂšre un antisionisme lĂ©gitime.

On connaßt en effet la facilité avec laquelle certains défenseurs inconditionnels d'Israël utilisent cet argument: autant le préempter.

Non, bien sĂ»r, si nous exigeons le boycott d'IsraĂ«l, il est raisonnable d'exiger celui de la Chine. C'est mĂȘme un minimum. La Chine est une terrible dictature, pratiquant la peine de mort Ă  grande Ă©chelle, dont les prisons sont pleines de prisonniers politiques et dont l'attitude Ă  l'Ă©gard des peuples tibĂ©tain et ouĂŻghour est aussi cruelle que rĂ©voltante. Ok, se couper d'un pays d'un milliard et demi d'habitants et dont la croissance est de 10% par an exige du courage, mais le boycott est un acte fort dont il faut accepter les consĂ©quences...

Je crois d'ailleurs qu'il serait impensable de boycotter la Chine sans se pencher sur le cas de son grand voisin indien. Un pays médiéval dont la population est organisée en castes, connu pour le traitement inacceptable de ses femmes, de ses enfants des rues et de sa minorité musulmane, abritant derriÚre le mythe de «plus grande démocratie du monde» l'obsession guerriÚre d'une annexion du Cachemire et de la destruction du Pakistan. Là encore, la décision de rompre avec une nation d'un milliard d'habitants dont le PIB progresse de 8% par an ne se prend pas à la légÚre, mais les principes sont les principes.

Tout comme les poids sont des poids et les mesures sont des mesures.

De fait, l'opinion comprendrait mal qu'aprĂšs avoir rompu avec IsraĂ«l, la Chine et l'Inde, la France continue d'Ă©changer avec les Etats-Unis. D'accord, il s'agit d'un endroit fabuleux dont nous adorons le cinĂ©ma indĂ©pendant et les grands espaces («L'AmĂ©rique qu'on aime», quoi), mais comment accepter que nos entreprises investissent dans un pays occupant militairement deux Etats souverains, mentant Ă  la terre entiĂšre pour mieux manipuler les Nations unies, autorisant l'exĂ©cution de simples d’esprit et abandonnant la moitiĂ© de son territoire Ă  des fanatiques agitant des bibles et des fusils mitrailleurs?
Hum, Ă  nouveau, on imagine que l'on ne coupera pas les ponts avec la premiĂšre puissance mondiale sur un simple coup de tĂȘte. Mais l'on ne sauve pas son Ăąme en nĂ©gociant ce qui n'est pas nĂ©gociable. Oui, une rupture des relations diplomatiques avec les Etats-Unis est un effort majeur, c'est aussi un impĂ©ratif moral.

Mais j'entends déjà les bien-pensants, ces bonne ùmes toujours à l'affût d'un faux-pas pour vous renvoyer vos «indignations sélectives» au visage.

— Vous boycottez IsraĂ«l, la Chine, l'Inde, les Etats-Unis
 La belle affaire! Mais quid de la Russie, qui liquide les journalistes qui dĂ©noncent la mise en coupe rĂ©glĂ©e de son Ă©conomie par une poignĂ©e d’oligarques issus du KGB? La Russie qui massacre les TchĂ©tchĂšnes par dizaines de milliers?

― Ben on boycotte! Qu'est-ce que vous croyez


― Ah, et la Birmanie, qui enferme ses opposants et dont la junte prĂ©datrice fait peser une chape de plomb sur une population misĂ©rable?

― Mais on boycotte aussi ! Vous nous prenez pour qui?

― Et l'Iran, qui lapide ses femmes adultĂšres, truque ses Ă©lections, bastonne ses manifestants et cuisine sa bombinette dans son coin?

― L'Iran, tss
 On ne leur adresse mĂȘme plus la parole!

― Et la Suisse, qui hĂ©berge toutes les fortunes mal acquises de la planĂšte?

― On boycotte, avec les Ăźles Cayman, Jersey, Monaco, Andorre et le Liechtenstein en prime!

― Et la Turquie, qui oppresse les Kurdes?

― On boycotte!

― Et le Mexique, ce pays corrompu jusqu'Ă  la moelle, vendu aux narcotrafiquants[/v]?

― On boycotte !

― Et l'[b]Italie de Berlusconi
?

― On boycotte!

― Et les Pays-Bas de Geert Wilders?

― On boycotte!

― Le Zimbabwe de Mugabe?

― On boycotte!

Oui, boycottons! Boycottons allÚgrement quiconque nous semble s'écarter de nos valeurs, mais sans permettre à qui que soit de nous renvoyer à notre prétendue hypocrisie. Tiens, à observer la position de la France dans le dernier rapport de Reporters sans frontiÚres et à écouter Viviane Reding s'inquiéter de notre dérive vichyste sous Sarkozy, je me demande s'il ne va pas falloir nous auto-boycotter un moment, histoire de nous forcer à reprendre nos esprits!

― Hum, s'auto-boycotter, c'est un peu gonflĂ©, lĂ , pour le coup


― Les principes, mon vieux, les principes
 Mais bon sang, qu'est-ce qu'ils nous pourrissent la vie, ces sionistes


Hugues Serraf

[www.slate.fr]

Boycott of israel
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 10 août 2011 : 13:37

Pas la peine de faire appel à une "Moralité", le Monde n'a jamais été moral autrement ça se saurait, il disent "vouloir boycotter", mais qu'ils mettent donc leur théorie à exécution, s'ils ont le courage de leurs opinions, et qu'ils se privent donc de tout,,, De processeurs, de médicaments, de technologie sophistiquée, de hightech, le lowtech, de diamant, de production agricole et bientÎt de gaz et de pétrole,,, etc, et s'il se sentent mieux ainsi, grand bien leur fasse,,,

De toute façon IsraĂ«l n'a pas pour vocation de nourrir la PlanĂšte, IsraĂ«l a dĂ©jĂ  "du mal Ă  fournir", et il n'y en aura pas assez pour les boycotteurs, et leur boycotte,,, ils doivent bien savoir oĂč ils peuvent se le carrer !





Boycott of israel
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 mars 2012 : 00:37

Norman Finkielstein, un antisioniste notoire qui fustige contre ce qu'il appelle "l'industrie de l'Holocauste", cette fois, il s'adresse a ceux qui boycottent Israel pour les desavouer.



"Qui croyez-vous tromper ? 
 Vous vous croyez si malins? Vous ne devriez pas avoir accĂšs Ă  un grand public parce que vous ĂȘtes malhonnĂȘtes. Au moins soyez honnĂȘtes avec ce que vous voulez- ‘nous voulons abolir IsraĂ«l et ceci est notre stratĂ©gie pour le faire".

- Norman Finkelstein


La campagne de Boycott, DĂ©sinvestissement et Sanctions (BDS) contre IsraĂ«l est une escroquerie. Sous prĂ©texte de solidaritĂ© avec les Palestiniens, les organisations qui endossent la campagne BDS comme QuĂ©bec Solidaire (QS) ou la Centrale des syndicats du QuĂ©bec (CSQ) s’évertuent Ă  dĂ©peindre l’État d’IsraĂ«l comme une communautĂ© politique illĂ©gitime en qualifiant l’autodĂ©termination des Juifs comme une entreprise essentiellement raciste.



[davidouellette.net]




Boycott of israel/DÉLÉGITIMISATION OU DÉLÉGALISATION D’ISRAËL ?
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 juillet 2012 : 08:29

Un peu long comme texte mais tres interessant.

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DÉLÉGITIMISATION OU DÉLÉGALISATION D’ISRAËL ?

Shmuel Trigano Intervention à la conférence « Israël face aux défis du droit.20 juin 2012 »

Il est d’usage en philosophie d’opposer la lĂ©gitimitĂ© Ă  la lĂ©galitĂ©. La premiĂšre relĂšve du sens, de l’esprit, la deuxiĂšme de la loi et de sa lettre.

Il y a une belle illustration de cette opposition dans le cas de la France libre durant la deuxiĂšme guerre mondiale. A Londres, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle revendique une autoritĂ© supĂ©rieure Ă  celle du marĂ©chal PĂ©tain qui avait Ă©tĂ© lĂ©galement portĂ© au pouvoir et mĂȘme aux pleins pouvoirs par le Parlement. Si PĂ©tain Ă©tait l’autoritĂ© lĂ©gale, De Gaulle se recommandait d’une autoritĂ© lĂ©gitime. PĂ©tain incarnait la France lĂ©gale, De Gaulle son essence, son identitĂ©.

Etre lĂ©gitime, c’est croire qu’on est lĂ©gitime au point de dĂ©lĂ©gitimer l’ordre de la loi [1].

Si l’on prend l’opposition entre lĂ©gitimitĂ© et lĂ©galitĂ© pour base de rĂ©flexion, on se rend bien compte de l’existence d’un problĂšme sur le plan de la signification quand on parle de « dĂ©lĂ©gitimisation d’IsraĂ«l » :
-Les IsraĂ©liens s’estiment victimes – Ă  juste titre – de dĂ©lĂ©gitimation
-Les Palestiniens et leurs alliĂ©s leur livrent combat dans l’arĂšne de la lĂ©galitĂ©

Cela signifie que dĂ©finir la situation par le concept de « dĂ©lĂ©gitimation » d’IsraĂ«l pourrait bien constituer une erreur majeure dans l’analyse stratĂ©gique. Elle pourrait surtout conduire les IsraĂ©liens Ă  livrer combat dans une arĂšne qui n’est pas la bonne.
Il faudrait parler plutĂŽt de « dĂ©lĂ©galisation » d’IsraĂ«l.

Cette erreur s’explique, parce qu’en bons dĂ©mocrates, les IsraĂ©liens pensent que la lĂ©gitimitĂ© Ă©mane de la Loi. Or, il faut se demander si, dans la rĂ©alitĂ©, ce n’est pas lĂ  une pĂ©tition de principe, une vision idĂ©ale qui n’envisage pas la possibilitĂ© que la loi et la dĂ©mocratie puissent ĂȘtre instrumentalisĂ©es Ă  des fins qui ne sont pas « dĂ©mocratiques » [2].

N’est-ce pas ce qui se produit aujourd’hui ? Les Palestiniens et leurs sĂ©ĂŻdes invoquent un « droit international » qui n’existe pas pour contester Ă  IsraĂ«l son droit d’exister.

On a forgĂ© rĂ©cemment en anglais un nouveau mot, lawfare, pour dĂ©signer cette stratĂ©gie qui vise Ă  « dĂ©lĂ©gitimer » un adversaire, c’est Ă  dire Ă  contester son droit d’exister, en instrumentalisant le droit, national aussi bien qu’international, non pas tellement pour remporter une victoire juridique, mais pour transformer le tribunal en plateau de tĂ©lĂ©vision oĂč il s’agit de dĂ©truire l’image mĂ©diatique de l’adversaire, ainsi couvert de honte, et acculĂ© Ă  dĂ©fendre sa rĂ©putation au lieu de livrer combat Ă  son ennemi sur le terrain de la guerre classique, lĂ  oĂč se joue la rĂ©alitĂ©.

Pour comprendre cela, il faut revenir Ă  la conception du sociologue Max Weber, avec sa thĂ©orie des types d’autoritĂ© et de lĂ©gitimitĂ©. Un pouvoir lĂ©gitime, c’est celui auquel on obĂ©it sans coercition, sans ĂȘtre forcĂ©, volontairement, nous dit Weber.

Weber distingue 4 sources de lĂ©gitimitĂ©, et donc d’autoritĂ© :

-le charisme par lequel un individu se sent investi d’un talent exceptionnel, ce que confirment ses disciples

-une tradition reçue du passĂ©, dĂ©posĂ©e dans un texte ou un siĂšge d’autoritĂ©

-la loi et le rÚglement, une autorité légale et rationnelle

-l’expertise, une autoritĂ© fondĂ©e sur un savoir reconnu par des pairs


Cette conception Ă©branle le partage que fait la philosophie entre lĂ©gitimitĂ© et lĂ©galitĂ© car elle avance que la lĂ©galitĂ© (l’autoritĂ© lĂ©gale-rationnelle) n’est qu’un type de lĂ©gitimitĂ© parmi d’autres et donc que, dans la vraie vie, la lĂ©gitimitĂ© ne dĂ©coule pas seulement de la loi, comme on le pense dans la thĂ©orie dĂ©mocratique.

La loi cependant – et mĂȘme d’un point de vue rationnel et dĂ©mocratique – n’existe pas en soi, Ă  moins qu’on ne pense qu’elle vient de Dieu. En effet, elle met en forme des principes qui reposent eux mĂȘmes sur des valeurs. Mais ces valeurs, elles mĂȘmes, n’ont aucun fondement rationnel : elles se fondent sur un principe de lĂ©gitimitĂ© qui ne peut ĂȘtre qu’irrationnel. Ainsi, en France, le tribunal rend-il des jugements « au nom du peuple français », c’est Ă  dire d’une entitĂ© mĂ©taphysico-politique, censĂ©e exister au dessus du droit et prĂ©alablement Ă  lui.

Cette perspective nous aide Ă  comprendre pourquoi et comment la « dĂ©lĂ©gitimation d’IsraĂ«l » se joue sur la scĂšne lĂ©gale, je fais rĂ©fĂ©rence au droit international. Les ennemis d’IsraĂ«l recourent Ă  la fois Ă  l’argument de la Loi et du droit comme incarnant la lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique (c’est pourquoi ils dĂ©lĂ©galisent IsraĂ«l pour le dĂ©lĂ©gitimer), tout en dĂ©tournant l’ordre juridique sur lequel Ă©tait fondĂ© l’arĂšne internationale, c’est Ă  dire en contestant la lĂ©gitimitĂ© qui le fonde (Ă  savoir un ordre mondial fondĂ© sur la souverainetĂ© des Etats-nations) et en tentant de façon sournoise d’installer de nouvelles valeurs en prĂ©vision d’un droit qui n’existe (encore) pas.



Un double mouvement se produit donc: les Palestiniens attaquent IsraĂ«l sur le plan du droit international en mĂȘme temps qu’ils attaquent l’ordre actuel du droit international.


Cette attaque dĂ©passe les Palestiniens. Elle est portĂ©e, nourrie et soutenue par une idĂ©ologie qui domine aujourd’hui les Ă©lites en Occident : le post-modernisme, dont un des objectifs essentiels est :

*de dĂ©truire, sur le plan international, l’Etat-nation, le critĂšre national-Ă©tatique de l’ordre international ;

*de dĂ©trĂŽner, sur le plan national, les droits du citoyen au profit des droits de l’homme.


Ce prisme idĂ©ologique redĂ©finit entiĂšrement la rĂ©alitĂ© vĂ©cue. On peut en voir l’illustration Ă  quatre niveaux

1) L’invalidation du principe de souverainetĂ© et la dĂ©nationalisation des conflits aussi bien internes qu’externes. Il n’y a plus de « guerres » - ce qui supposait l’existence d’Etats- mais des « diffĂ©rends », des « tensions inter-quelque chose ». On invoque depuis peu au Conseil de sĂ©curitĂ© un nouveau principe « la responsabilitĂ© de protĂ©ger » qui autorise l’ingĂ©rence (forcĂ©ment des plus puissants s’arrogeant dĂ©sormais un directoire « moral » de la planĂšte) dans les affaires intĂ©rieures des Etats pour une cause humanitaire.

Cette nouvelle donne, pour l’instant purement idĂ©ologique, induit une confusion gĂ©nĂ©rale des juridictions avec le mythe, spĂ©cifiquement et uniquement europĂ©en, de la « compĂ©tence universelle » ou l’idĂ©e que l’instance judiciaire a le primat sur l’instance lĂ©gislative – le parlement -, d’oĂč est censĂ©e, en dĂ©mocratie, venir la Loi, toute la Loi.

2) Le mythe de « la communauté internationale » qui transcenderait les Etats en une sorte de société civile non plus nationale mais mondiale.

Mais la population des fonctionnaires internationaux ne forment pas une communautĂ© et ses acteurs ne sont pas des individus. Bien au contraire ce sont les blocs de vote automatique et les ONG, des organisations trĂšs opaques qui prĂ©tendent tout contrĂŽler mais que personne ne contrĂŽle (et qui souvent sont les bras « moraux » des États occidentaux [3]), qui ont le dessus.

3) La transformation de la guerre : les guerres asymĂ©triques oĂč l’on voit des populations se lancer dans une guĂ©rilla contre l’Etat dans lequel elles vivent, en appelant Ă  une intervention internationale, toujours bien sĂ»r pour des causes « humanitaires », au nom de l’Homme Ă  l’encontre de l’ordre de la citoyennetĂ© de l’Etat-nation.

4)Le renversement des valeurs qui en dĂ©coule : ce n’est plus le citoyen en effet qui est le critĂšre de la lĂ©gitimitĂ© mais l’Homme, toujours l’homme souffrant, victime du citoyen, victime de l’Etat-nation Et c’est ce qui entraĂźne une entreprise gĂ©nĂ©rale de dĂ©nationalisation du droit international, au profit d’un ordre actuellement totalement erratique qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’humain, l’homme nouveau.

5)L’instrumentalisation inĂ©vitable du droit international Ă  des fins politico-idĂ©ologiques et religieuses (je pense au bloc de l’Organisation de la ConfĂ©rence Islamique Ă  l’ONU et Ă  GenĂšve). Le principe de « la responsabilitĂ© Ă  protĂ©ger » pourra ĂȘtre instrumentalisĂ© par tout groupe activiste qui cherchera Ă  monter le spectacle d’un drame humain sanglant – quitte Ă  sacrifier cyniquement certains de ses membres comme l’ont fait l’OLP et le Hamas – pour rameuter la planĂšte contre le pouvoir Ă©tatique qu’il cherche Ă  abattre. Avec l’arme civile, l’instrumentalisation des civils, il le transforme en monstre sanguinaire avant d’appeler Ă  son Ă©limination et surtout il rend impossible l’utilisation des armes conventionnelles. L’Humain est devenu l’arme absolue des guerres asymĂ©triques.

Vous avez lĂ  une description des fondements de la stratĂ©gie palestinienne et de ses sĂ©ides, le spectacle permanent de Pallywood, selon l’expression du prof Richard LandĂšs, qui souligne la mise en scĂšne permanente de la souffrance palestinienne. Cette stratĂ©gie utilise les populations civiles, femmes et enfants, la scĂšne tĂ©lĂ©visuelle unique de l’hĂŽpital de Gaza, l’accusation de « gĂ©nocide » Ă  DjĂ©nine, Gaza, de racisme instituĂ© Ă  l’égard des Palestiniens y compris israĂ©liens, de façon Ă  provoquer une intervention internationale pour imposer une solution favorable aux Palestiniens.

La Libye, la Syrie sont autant d’étapes vers cette marche vers un interventionnisme humanitaire au Moyen Orient. C’est pourquoi l’enjeu syrien est dĂ©cisif.

Cette manipulation de l’humain prend dans l’opinion dĂ©mocratique occidentale car elle ressuscite, en ce qui concerne IsraĂ«l seul le vieux mythe antisĂ©mite du crime rituel, du Juif tueur d’enfants, ce que corroborent les sondages d’opinion en Europe, confondant l’Etat d’IsraĂ«l avec le nazisme, le racisme, le gĂ©nocide. Nous en avons une preuve par l’absurde en ce que le massacre syrien n’a fait descendre personne dans la rue en Occident comme dans le monde arabe. Par ailleurs, comme le discours idĂ©ologique nous le montre, elle la met en regard de la Shoah, redĂ©finie comme tragĂ©die de l’humain en gĂ©nĂ©ral dont les Palestiniens seraient les seuls tĂ©moins, comme le dit un jour Edward SaĂŻd en les prĂ©sentant comme les « victimes des victimes », ce qui inscrit IsraĂ«l dans la lignĂ©e du bourreau nazi.

C’est pourquoi je dirais que s’il faut livrer le combat lĂ©gal, sur le plan du droit, il ne faut pas trop y croire, car le droit est aujourd’hui un champ de bataille instrumentalisĂ© par ceux qui s’en revendiquent. La lĂ©galitĂ© d’IsraĂ«l sur le plan de son existence est impeccable sauf pour les historiens au petit pied qui rĂ©Ă©crivent l’histoire pour servir leur idĂ©ologie.

Ce n’est pas lĂ  que les choses se passent en vĂ©ritĂ©. Il faut livrer ce combat, cependant, mais livrer aussi d’autres combats, non pas seulement pour se dĂ©fendre mais pour attaquer et encombrer les tribunaux de la planĂšte, exactement comme le fait l’adversaire. Mais il y a plus important, il faut surtout faire entendre aux Etats-nations dĂ©mocratiques d’Occident, qui sont l’arĂšne essentielle de cette guerre juridique, que demain ce seront eux et eux uniquement qui seront les cibles des attaques dont IsraĂ«l est l’objet.

Qu’ils n’ouvrent pas la boĂźte de Pandore qui conduira Ă  la multiplication de la guerre, Ă  la ruine de la dĂ©mocratie et de la vie internationale !

*Intervention à la conférence « Israël face aux défis du droit. Legal Challenges and Opportunities in Israël Policy and Advocacy », Paris, 20 juin 2012.

Notes :

(1) En somme, l’important est qu’IsraĂ«l se sente absolument lĂ©gitime, pour l’ĂȘtre et en persuader les autres. C’est pourquoi la question de savoir si IsraĂ«l peut ĂȘtre « juif et dĂ©mocratique », ce qui serait la condition de sa lĂ©gitimitĂ©, de son droit Ă  exister, Ă©quivaut de facto Ă  un dĂ©ni de lĂ©gitimitĂ© (si l’on prend le mot juif pour ce qu’il dĂ©signe aussi, Ă  savoir un peuple). La France se demande-t-elle si elle est peut ĂȘtre française et dĂ©mocratique ? On rira quand on pensera Ă  l’éradication de tout non musulman et non arabe dans la future « nation » palestinienne, elle, parfaitement lĂ©gitime aux yeux de l’univers (et c’est parce que les Palestiniens n’en doutent pas une seconde)


(2) N’est-ce pas dĂ©jĂ  ce qui se passa avec PĂ©tain ou Hitler, portĂ©s au pouvoir de façon formellement « dĂ©mocratique » ?

(3) Qu’on appelle sur le mode de la dĂ©rision non plus les ONG mais les GONG : Organisations non gouvernementales

soutien politique, « culturel » et 10 millions d’Euros d’acompte sur des sommes Ă  venir, sans avoir le moindre compte Ă  rendre, semble-t-il. [www.desinfos.com] (HĂ©lĂšne Keller-Lind) Pourquoi modifierait-il son enseignement de la haine




Boycott of israel
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 04 juillet 2012 : 16:53

encore une fois Ă  l'approche du ramadan les messages fusent sur le net appelant Ă  boycotter les dattes israeliennes.
ils ne meritent pas de manger les dattes israeliennes, mais des dattes qu'ils sont obligés d'abord d'ouvrir pour voir s'il n'y a pas une vermine comme eux à l'interieur.

Boycott of israel
Posté par: odlek (IP enregistrè)
Date: 04 juillet 2012 : 22:32

moi, j'ai toujours conseillé de boycotter tous les produits provenant des pays arabes. POurquoi ne pas rendre coup pour coup ?

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