Israël-Liban : le calme n’est qu’apparent
par Jean Tsadik
Alors que les populations, des deux côtés de la frontière israélo-libanaise, n’en sont pas encore conscientes, les militaires et les miliciens se préparent à un conflit.
Ils parlent d’une guerre civile entre sunnites et chiites, dès que le régime de Bachar al-Assad aura été renversé, ou lorsqu’il sera à l’agonie ; d’une confrontation entre le Hezbollah et l’Etat hébreu en cas d’attaque de Tsahal contre les infrastructures nucléaires et balistiques en Iran, et de l’éventualité, avant cela encore, de provocations du Hezb contre l’Armée israélienne, afin d’unir les Libanais dans le sillon de ce que les chiites nomment la "résistance", pour éviter de devenir la cible unique de la rancœur de leurs compatriotes.
.../...
Quand al-Assad s’écroulera, on craint un scénario lors duquel les soldats de chaque confession rejoindront leurs communautés respectives, avec armes et bagages, et alors, prédit Michaël, la guerre civile sera inévitable.
Côté israélien, une fois n’est pas coutume, on annonce publiquement que l’on se prépare à la guerre. Ainsi, le brigadier-général Khetzi Halévy, à la tête de la 91ème division, stationnée sur la frontière, a reçu la presse jeudi dernier.
Il va être nécessaire de combattre l’ennemi là où il se trouve, précise encore l’officier du Commandement du Front Nord, c’est-à-dire au cœur de zones densément peuplées. Le contenu du Rapport Goldstone2, avertit le brigadier-général, apparaîtra bien pâle en comparaison de ce qui se trame ici.
.../...
L’officier israélien s’est ouvert d’un commentaire d’une précision et d’une fermeté très exceptionnelles de la part d’un officier supérieur de Tsahal. Lors, je préfère vous le soumettre tel qu’il a été prononcé :
"Les Forces de Défense d’Israël se préparent sérieusement et professionnellement à une autre guerre du Liban. Notre réponse devra être plus tranchée, plus dure, et, sous certains aspects, très violente. Le prochain conflit comprendra de lourds échanges de feu des deux côtés, et les deux parties doivent, en conséquence, faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher que cela n’advienne.
Face au Rapport Goldstone, la communauté et le monde ont versé dans la confusion, en pensant que les choses auraient pu être conduites de façon plus délicate. Mais cela ne peut guère être plus subtil. A moins de faire usage de beaucoup de force, il nous sera difficile de parvenir à nos buts, et l’ennemi doit également être au courant de cela".
La meilleure façon d’éviter la contagion et la globalisation d’un conflit avec le Hezbollah consiste à s’assurer qu’il soit court.
Pour lire l'article en entier, cliquer
ICI