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JCall et "appel a la raison"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 17:10

Voici la petition qui circule actuellement sur le Net, soutenue par l'ensemble des intellectuels juifs, dont Bernard Henri Levy, Alain Finkelkraut, Daniel Cohen-Bendit, etc...etc...

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L’appel que vous lirez ci-dessous a déjà été signé par des personnalités et des membres d’associations juives européennes, engagées depuis toujours dans le combat pour la paix au Moyen-Orient, dont vous lirez les noms ci-dessous.

Notre objectif est de rendre publiques les positions de juifs européens, trop longtemps silencieux, et de faire entendre une voix juive solidaire de l’État d’Israël et critique quant aux choix actuels de son gouvernement.

Nous appelons toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent en ce texte à le signer.

Nous présenterons cet appel à la Raison, lors d’une importante réunion au Parlement européen à Bruxelles le 3 mai 2010.

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Appel à la raison

Citoyens de pays européens, juifs, nous sommes impliqués dans la vie politique et sociale de nos pays respectifs. Quels que soient nos itinéraires personnels, le lien à l’État d’Israël fait partie de notre identité. L’avenir et la sécurité de cet État auquel nous sommes indéfectiblement attachés nous préoccupent.

Or, nous voyons que l’existence d’Israël est à nouveau en danger. Loin de sous-estimer la menace de ses ennemis extérieurs, nous savons que ce danger se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est, qui sont une erreur politique et une faute morale. Et qui alimentent, en outre, un processus de délégitimation inacceptable d’Israël en tant qu’État.

C’est pourquoi nous avons décidé de nous mobiliser autour des principes suivants :

1. L’avenir d’Israël passe nécessairement par l’établissement d’une paix avec le peuple palestinien selon le principe « deux Peuples, deux États ». Nous le savons tous, il y a urgence. Bientôt Israël sera confronté à une alternative désastreuse : soit devenir un État où les Juifs seraient minoritaires dans leur propre pays ; soit mettre en place un régime qui déshonorerait Israël et le transformerait en une arène de guerre civile.

2. Il importe donc que l’Union Européenne, comme les États-Unis, fasse pression sur les deux parties et les aide à parvenir à un règlement raisonnable et rapide du conflit israélo-palestinien. L’Europe, par son histoire, a des responsabilités dans cette région du monde.

3. Si la décision ultime appartient au peuple souverain d’Israël, la solidarité des Juifs de la Diaspora leur impose d’œuvrer pour que cette décision soit la bonne. L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’État d’Israël.

4. Nous voulons créer un mouvement européen capable de faire entendre la voix de la raison à tous. Ce mouvement se veut au-dessus des clivages partisans. Il a pour ambition d’œuvrer à la survie d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, laquelle est conditionnée par la création d’un État palestinien souverain et viable.

C’est dans cet esprit que nous appelons tous ceux qui se reconnaissent dans ces principes à signer et à faire signer cet appel.


[www.jcall.eu]




JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 17:13

vendredi, 30 avril 2010
Appel à la raison - Quelle raison ?


Aux USA, un groupe de pression nommé « J Street » s’est fixé comme horizon de mettre en oeuvre des conceptions plus proches de celles d’Obama que de celles de Netanyahou.

Dans cet état d’esprit, il a été lancé au niveau européen un appel « Jcall », dont les initiateurs en France sont diverses personnalités telles que Daniel Cohn Bendit, Bernard Henry Lévy ou Alain Finkielkraut.
Cet appel dénonçant la colonisation ininterrompue de la Cisjordanie, il ébranle le monolithisme arrogant du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), courroie de transmission de la politique israélienne, et suscite des remous dans la population juive, ce qui ouvre la voie à des remises en cause que nous espérons de plus en plus profondes.

Toutefois, l'Union Juive Française pour la paix ne peut apporter sa signature à ce texte ni le soutenir de quelque façon que ce soit.

En effet, il se présente clairement comme une façon de faire accepter au monde un « Etat juif et démocratique » dont les Juifs du monde entier seraient par définition solidaires, un Etat démocratique pour les Juifs mais Juif au regard des Palestiniens.

Les Palestiniens sont les grands absents de ce texte, Gaza n'y existe pas, le droit des réfugiés n'y existe pas, le droit de tous les habitants d'Israël à une citoyenneté complète n'y existe pas. Pire, le texte estime que la décision finale n'appartient qu'aux Israéliens, ne donnant aucune voix au chapitre aux palestiniens.
Car ses rédacteurs l'écrivent clairement, ce qui les guide c’est sauver l’existence et la sécurité de l’Etat d’Israël, c’est la crainte d’un processus de délégitimation de cet Etat, en dehors de toute référence au droit international.


Pour l'UJFP, le peuple israélien ne peut espérer une paix durable qu'en acceptant une solution faisant droit aux revendications légitimes du peuple palestinien. Le rôle des Juifs dans le monde n'est pas d'entretenir le peuple israélien dans l'idée suicidaire que sa mission serait d'établir entre Méditerrannée et Jourdain un Etat juif refuge exempté de toute obligation de respect des règles du droit international et de simple humanité à l'égard d'un peuple qu'il continue d'ignorer." 

Le Bureau national de l'Union Juive Française pour la Paix
26 avril 2010

[anna-1.blogs.nouvelobs.com]




JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 17:45

Les reactions et elles sont nombreuses sur le Net. Voici l'une d'entre elle qui reprend avec commentaires les passages de cet appel.
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Pourquoi je ne signerai pas « l’Appel à la raison
par Gérard Hubert


Un certain nombre d’intellectuels parmi lesquels Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Boris Cyrulnik ont signé un « Appel à la raison » qui sera prochainement publié dans « Le Monde ». Dans cet article, j’explique pourquoi je ne le signerai pas. Le texte est découpé par paragraphes. Chaque paragraphe est suivi de mon commentaire personnel.

1. Citoyens de pays européens, juifs, nous sommes impliqués dans la vie politique et sociale de nos pays respectifs. Quels que soient nos itinéraires personnels, le lien à l’Etat d’Israël fait partie de notre identité. L’avenir et la sécurité de cet Etat auquel nous sommes indéfectiblement attachés nous préoccupent.

Commentaire personnel : l’insertion d’Israël dans l’identité de chacun, son avenir et sa sécurité concernent tous les citoyens du monde, et pas seulement les citoyens juifs de pays européens. L’appel doit être universaliste et non particulariste.

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2. Or, nous voyons que l’existence d’Israël est à nouveau en danger. Loin de sous-estimer la menace de ses ennemis extérieurs, nous savons que ce danger se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est, qui sont une erreur politique et une faute morale. Et qui alimentent, en outre, un processus de délégitimation inacceptable d’Israël en tant qu’État.

Commentaire personnel : l’appel confond erreur politique, faute morale et délégitimation, comme si ces implantations et l’occupation en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est que personnellement je désapprouve avaient pour but de légitimer Israël en tant qu’État illégitime. Même critiquable, la politique palestinienne de l’État d’Israël n’entame pas sa légitimité. Israël demeure légitime, même avec ses erreurs qu’il lui faut corriger. Sans quoi, cet appel n’a plus de sens. Par ailleurs, l’appel ne fait aucune mention de la mobilisation nécessaire pour évaluer, à sa juste mesure, la menace des ennemis extérieurs d’Israël et pour expliquer en quoi elle vise à délégitimer Israël. En réalité, cet appel se veut politique, mais il ne l’est pas. Il est incapable de rendre compte des causes réelles de l’impasse actuelle dans laquelle les relations entre Israéliens et Palestiniens s’engouffrent.

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3. C’est pourquoi nous avons décidé de nous mobiliser autour des principes suivants :
∑ L’avenir d’Israël passe nécessairement par l’établissement d’une paix avec le peuple palestinien selon le principe « deux Peuples, deux États ». Nous le savons tous, il y a urgence. Bientôt Israël sera confronté à une alternative désastreuse : soit devenir un État où les Juifs seraient minoritaires dans leur propre pays ; soit mettre en place un régime qui déshonorerait Israël et le transformerait en une arène de guerre civile.
∑ Il importe donc que l’Union Européenne, comme les États-Unis, fasse pression sur les deux parties et les aide à parvenir à un règlement raisonnable et rapide du conflit Israélo-palestinien. L’Europe, par son histoire, a des responsabilités dans cette région du monde.

Commentaire personnel : les Palestiniens ont droit à leur État. Mais le principe « deux peuples, deux États » n’a de l’avenir (et donc il n’existe) qu’à l’intérieur d’un principe plus vaste : le principe d’une Union d’États chargée de résoudre tous les problèmes posés par la coexistence pacifique des deux peuples et des deux États. Tant que le principe de l’union d’États ne sera pas au menu des discussions et des constructions (sur tous les plans) entre Israéliens et Palestiniens, il n’y aura, malheureusement, ni État palestinien ni paix entre les peuples. Le monde doit donc agir pour faire advenir cette Union d’États.

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4. Si la décision ultime appartient au peuple souverain d’Israël, la solidarité des Juifs de la Diaspora leur impose d’œuvrer pour que cette décision soit la bonne. L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’État d’Israël.

Commentaire personnel : On ne comprend pas de quelle décision il s’agit. La décision du retrait de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ? Elle revient aux Israéliens. Mais la décision de régler le conflit dépend des deux peuples et des deux États. Enfin, s’agissant de la décision des Juifs de la diaspora d’œuvrer pour que le retrait se fasse, je renvoie à mon premier commentaire : ce n’est pas la tâche des seuls citoyens juifs du monde, c’est la tâche de tout citoyen du monde, étant entendu que ce retrait doit être une partie de la négociation des deux peuples en vue ou à l’intérieur de l’Union d’États.

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5. Nous voulons créer un mouvement européen capable de faire entendre la voix de la raison à tous. Ce mouvement se veut au-dessus des clivages partisans. Il a pour ambition d’œuvrer à la survie d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, laquelle est conditionnée par la création d’un Etat palestinien souverain et viable. C’est dans cet esprit que nous appelons à signer et à faire signer cet appel.

Commentaire personnel : cet article est contradictoire avec le premier. Ou l’on est d’emblée universaliste, ou l’on n’est que particulariste et l’universalisme est un alibi.

[www.gerardhuber.fr]




JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 17:53

Une excellente lettre qui ne vient pas discuter de la justesse ou non des positions israeliennes, mais du "droit" pris par ces Juifs de diaspora de dicter a Israel ce qui est juste et ce qui est faux avec pour Gourou, Jean Daniel, du Nouvel Observateur qui dans son editorial fait une place de choix a cette position.

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Lettre aux signataires de Jcall

Comme vous tous, j'ai appris avec consternation l'existence de la pétition Jcall adressée à l'Union européenne pour faire pression sur l'Etat d'Israël d'accepter une "solution raisonnable au conflit". On nous fait part que des signatures aussi célèbres et prestigieuses que celles de Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Boris Cyrulnique, Georges Bensoussan, de personnalités réputées "sionistes", ont été apposées sur cet appel. Cela a ajouté à notre indignation. Ci-après, la lettre que j'ai rédigée à leur attention.


Signataires de Jcall,


On ne peut pas vous demander de ne pas avoir l'approche que vous adoptez sur la situation en Israël, mais de quel droit vous intellectuels juifs, vous vous adressez à l'Union européenne pour faire pression sur nous? Nous qui assumons la vie en Israël et ce tout qu'elle requiert et nous apporte aussi. Aucun d'entre vous n'est prêt à payer le prix pour être Israélien, et vous demandez aux Nations d'Europe de nous faire le bras de fer pour nous imposer la solution que vous estimez la plus raisonnable, sous le prétexte que vous aimez Israël? Je ne remets pas en cause que vous croyez vouloir le bien d'Israël, mais quand vous dites aimer Israël, permettez-moi d'en douter. Aimer Israël cela consiste aussi à respecter la population de ce pays dans toute sa diversité d'opinions et d'origines, et ses choix également. Aimer Israël, ce n'est pas enfermer ce pays dans ce qu'on souhaiterait qu'il fut tout en n'y participant pas d'autre part.

Vous allez me dire que beaucoup de gens en Israël pensent comme vous signataires de Jcall. C'est tout à fait vrai, mais le débat ne porte pas sur le bien fondé de la formule de solution au conflit que vous prônez dans cet appel. Alors oui, entre nous, Juifs de toute tendance, nous pouvons, nous devons dialoguer et discuter sur ces choses. La question ne repose pas sur le débat ou non débat entre nous. Ce débat existe, il est houleux même, mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit ici.

La question est: comment "juivement" parlant, vous croyez-vous en position morale de vous adresser aux Nations pour nous faire pression, et pour annuler par là-même ce que le peuple de ce pays dans toutes ses composantes décide pour lui-même?! Si tant est que vous vous considérez comme faisant encore partie de ce peuple, le peuple juif. En bon hébreu, dans une attitude de conscience juive, c'est pratiquement de la trahison de vous servir des goyim pour nous forcer la main. (goyim signifiant en hébreu "Nations" et non pas "non juifs"). Comme si les Nations ne nous faisaient pas déjà suffisamment pression? Pratiquement toutes les solutions et mesures que nous adoptons ces dernières décennies nous sont imposées au forceps par les pressions étrangères.

Les implications de vos signatures sur cet appel sont très graves. Votre initiative signifie aux yeux du monde entier que les Juifs d'Israël sont incapables de décider par eux-mêmes et que leur système de délibération par débat public et par élection au sein de la société israélienne n'a aucune valeur en soi. En d'autres termes que l'Etat d'Israël est une fiction politique. Comment à des intellectuels aussi brillants, qui savent réfléchir aux implications de leurs prises de position, cela a-t-il pu échapper? J'aurai tendance à croire que cela ne pouvait pas ne pas vous échapper et que cela atteste de votre arrogance envers les Israéliens "mal fagotés" et "mal dégrossis" que nous sommes à vos yeux.

Mis à part le mépris et la condescendance indigeste d'une telle attitude, cela veut dire que le peuple juif n'est toujours pas mûr à être souverain de son destin sur sa Terre, et par conséquent, qu'il est toujours inapte à l'Indépendance nationale. C'est cela qu'impliquent vos signatures sur l'appel Jcall. Vous signataires, vous ramenez le peuple d'Israël à sa situation antérieure au 14 mais 1948, avant la Déclaration d'Indépendance de l'Etat d'Israël par David Ben-Gourion. C'est-à-dire à une réalité dans laquelle le peuple juif doit être parrainé par les Nations du monde, par un mandat britannique ou "obamique" et où les décisions le concernant sont prises ailleurs, par d'autres, à l'ONU, par le "Machin". Une conjoncture où le peuple juif est relégué au stade de lobbyiste de communauté juive. En d'autres termes, les concepts de souveraineté, de gouvernement, de nation, ne sont pas applicables pour le peuple juif en Israël. C'est d'ailleurs ce que prétend le monde arabo-musulman, mais c'est déjà un autre débat. La convergence d'attitudes cependant qui, a priori, n'ont rien à voir l'une avec l'autre, ne pouvait pas ne pas être relevée.

C'est cela le post sionisme qui n'est rien d'autre que de l'antisionisme recyclé! Le peuple juif ne peut être qu'un conglomérat d'individus organisés en communautés dispersées prêchant on ne sait quelles valeurs juives. Les mieux intentionnés seraient disposés à octroyer à la "Communauté juive de Palestine" une sorte d'autonomie administrative et de la laisser disposer d'une milice d'autodéfense, mais pour les grandes décisions, ce sont les autres qui doivent les prendre. Dans notre cas, vous les intellectuels juifs d'exil en concertation avec les dirigeants des nations qui échafaudez les modalités territoriales et géopolitiques d'existence aux indigènes hébreux que nous sommes.

C'est cela à quoi mène votre initiative. C'est ce que vous affirmez en clair à Obama, à Poutine, à Sarkozy, à Gordon Brown, à Angela Merkel et par onde de choc, aux nazislamistes comme Ahmanidjad, Assad, et autres postiches de tyrans arabo musulmans qui n'attendent que le moment propice pour nous exterminer. Dans les réunions d'évaluation stratégique aux Etats major des armées syrienne et iranienne, vos diatribes ne peuvent que les encourager. Moi à leur place, je me frotterais les mains de réjouissance: "des Juifs de premier plan et réputés "défenseurs d'Israël" font pression sur la Communauté internationale pour que l'Etat d'Israël se conforme au diktat étranger". Très fort votre initiative!

Est-ce que le fait que vous êtes tous encore dans une réalité existentielle d'exil a à voir avec cette dérive? Je n'irai pas jusque là, mais c'est pire. Sans vouloir trop rentrer dans ce débat, je dirai que c'est surtout le fait que vous n'envisagez pas de lier votre destin, votre sort, votre existence, à celui de l'Etat d'Israël dans un avenir quelconque.

Cette initiative ne fait donc pas seulement l'objet d'un désaccord ou d'une simple controverse politique entre vous et nous. Si ce n'était que cela, soit. Pour nous, c'est dans le pire des cas un drame de plus, mais pour vous, c'est une tragédie. Pourquoi une tragédie? Parce que vous démontrez par là même que le destin d'Israël en dernier ressort doit se décider ailleurs, par d'autres, pas par les Juifs d'Israël. C'est la pire des fautes d'identité que l'on puisse commettre envers soi-même en tant que Juif. Cela implique ipso facto que vous vous mettez en dehors du peuple juif. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que cela arrive dans notre histoire. Ce n'est pas moi qui vous condamne à quoi que ce soit, c'est vous qui vous êtes vous-mêmes condamnés à vous mettre en dehors, à ce que votre destin diverge de celui de l'ensemble de notre peuple en Israël. Peut-être parce que vous n'avez pas suffisamment réfléchi aux implications de cette option de cosmopolitisme qui est grosso modo le choix identitaire commun à vous tous signataires. Alors bien sûr, toutes les ouvertures de retour, de repentir dirait-on dans un langage religieux, sont peut-être possibles. Bien que ce ne soit pas de religion qu'il s'agit, c'est beaucoup plus grave et crucial que cela. Ce n'est pas donc en lisant les Psaumes, ou en adoptant des attitudes pieuses, de tartufferie dirait-on en français, que cela se répare.

Mais j'ai l'impression que ce message est inaudible pour vous, voir incompréhensible, parce que je parle juif même si je le dis en français, et vous, vous parlez français même quand vous voulez parler juif. C'est probablement ce fossé qui se creuse depuis longtemps et dont nous ne prenons acte que maintenant. Un fossé qui risque de devenir infranchissable, comme la semaine dernière lorsque les liaisons aériennes ne pouvaient plus se faire entre Israël et l'Europe justement pendant les festivités de Yom Haatsmaout, la Journée de l'Indépendance d'Israël - nous peuple d'Israël en Israël en tant que Nation liée à sa Terre d'un côté, et vous à concocter cet appel au sein et avec le reste des Nations. Ce n'est pas nouveau dans la très longue Histoire d'Israël. D'ailleurs, ces choses-là, ça se lit et ça s'étudie.

Méir Ben-Hayoun

[hmeir.blogspot.com]




JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 18:29

«Pourquoi je ne signerai pas l’appel de J Call»
Par Richard Prasquier, président du CRIF






Je ne signerai pas la pétition intitulée « Appel à la raison » que ses concepteurs, le collectif Jcall, vont présenter la semaine prochaine à Bruxelles. Je suis aussi attaché qu’eux à l’espoir que la paix, une paix authentique, puisse se frayer un chemin entre Israéliens et Palestiniens, mais je pense que leur approche partielle, sinon partiale, dessert la cause qu’ils prétendent défendre. Beaucoup des réserves et des critiques qui sont les nôtres s’expriment dans une autre pétition, intitulée « Raison garder ». Le débat d’idées est sérieux et je voudrais ici expliciter ma position qui est celle de l’unanimité du Bureau Exécutif du CRIF à qui le texte présent a été soumis.


Voici longtemps que le CRIF s’était prononcé en faveur du principe « deux peuples, deux Etats ». C’est déjà ce principe, sous-tendu par le désir de laisser à Israël son caractère démocratique que l’évolution démographique risquait de mettre en tension, qui a poussé le gouvernement Sharon à quitter complètement la bande de Gaza. La grande majorité des Israéliens y souscrivent, le chef du gouvernement Benjamin Netanyahou l’a publiquement annoncé. La majorité des Palestiniens, malheureusement n’y souscrivent pas. Le rejet est déclaré pour le Hamas : l’article 7 de sa charte annonçant un programme d’extermination devrait épouvanter les lecteurs, si la commodité de l’aveuglement et de la négligence n’était si tentatrice. Jamais le rejet forcené de l’existence d’Israël par le Hamas n’est signalé par la pétition. Doit-on comprendre que ses signataires considèrent qu’il s’agit d’un phénomène secondaire, d’une simple réaction à la poursuite de l’occupation ? Mais il n’y a justement plus d’occupation à Gaza et l’article 7 n’a pas été modifié pour autant.

...pour lire la suite, suivre le lien

[www.crif.org]




JCall et appel a la raison
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 01 mai 2010 : 19:40

Il faut rappeler à ces arrogants initiateurs de cette aberration l'attitude de TOUTES les nations pendant l'agression arabe de 1948
contre l'Etat d'Israel qui avait pour objectif avoué sa destruction.

Etait-il "occupant" de territoires debordant les limites du partage ?

Non,c'était un minuscule Etat legitimé par l'ONU.Pourtant,confrontés à un risque de disparition de leur Etat et probablement d'une extermination physique,les Juifs n'ont vu aucun des pays auxquels ces chercheurs de gloire médiatique font appel pour agresser ,ne serait-ce que verbalement et plus sournoisement économiquement Israel, venir à leur secours comme ils l'ont fait pour le Koweit,avec leurs armées.

ET s'ils poussent leur recherche historique,ils seraient abasourdis de constater ne serait-ce que l'attitude des USA,et son embargo sur les armes.

Les Juifs,depuis la nuit des temps ont eu des enemis en leur sein .Même pendant la revolte du Ghetto de Varsovie.Même dans les camps d'extermination.Même aujourd'hui en Israel.

Les redacteurs de cette immonde pamphlet, BHL en tête devraient se repentir publiquement de leur inconscience.

JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 01:19

Personnellement Gilou, j'aurais soutenu une demarche pareille mais il m'est intolerable de signer ce papier car il provient de personnes exterieures a Israel, juives peut-etre, mais exterieures aux problemes auxquels fait face Israel et les israeliens. C'est un fait, elles ne vivent pas en Israel, n'ont pas droit de vote, et donc, ne peuvent dicter a Israel sa politique.

D'autre part, soutenir cette petition avec le texte qui l'accompagne, c'est a nouveau pointer du doigt Israel alors que les Palestiniens ne sont pas moins responsables de la situation presente. Je dirais meme plus. Ils le sont plus car depuis et avant Rabin, tout a ete fait, mais alors tout, pour projeter les israeliens vers les partis de droite, voire meme l'extreme droite comme c'est le cas actuellement. Israel n'est pas exempt d'erreurs mais les Palestiniens ne le sont pas moins et considerer les uns sans mentionner les autres, est contraire a toute bonne foi et ne contribue en rien a mettre fin a ce conflit.

Auparavant, le mouvement de la paix etait reel et il s'exprimait souvent par d'enormes manifestations a Tel-Aviv. Le comportement traitre d'Arafat a eu pour consequence de dissoudre totalement cette gauche israelienne, projetant l'ensemble de la population vers la droite. Je fais partie de ceux-la, moi qui ne votais qu'a gauche auparavant. Personne ou presque personne ne croit plus en la paix malgre l'urgence de la situation. Et c'est tragique !

Je le dis et le repete, Israel et les israeliens sont depuis Sharon prets a accepter la solution de 2 Etats cote a cote. Le retrait unilateral du Liban et de Gaza en sont la preuve flagrante. Cela n'est pas le cas du cote palestinien qui, selon toutes evidences, preferent le financement et le soutien actuel de l'ensemble du monde, au delaissement et a l'oubli qui suivraient un accord.

Cependant, de notre cote, je continue de croire qu'il y a urgence pour Israel et les israeliens. Il faut un accord car sinon, c'est l'Etat d'Israel qui sera dissous meme sans la guerre.




JCall et appel a la raison
Posté par: Americomarocaine (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 09:53

Ma réponse à JCall : il faut leur pardonner ! (http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=18376)*


1er mai 2010, source *ROBIN Marc. – adapté par Bellar | JSSNews*

Moi, aussi, j’ai envie de répondre à JCall… Mais je ne veux pas accabler tous ces signataires. Je ne veux pas non plus les insulter. Je veux leur pardonner.
Oui, je veux leur pardonner, parce que bien qu’ils soient philosophes , professeurs, écrivains, historiens, scientifiques, et avec eux, d’autres aux titres prestigieux, ils sont ignorants. Ils ont tous « fait » les plus grandes écoles, ont connu tous les honneurs, écrit et ont été publiés chez les éditeurs les plus emblématiques, serré la main des plus grands et puissants de ce monde, ils sont connus (on les voit sur les écrans de télévision). Et pourtant, ils sont ignorants .
*Lire la suite de l’article directement sur jssnews.com (http://jssnews.com/2010/04/30/ma-reponse-a-jcall-il-faut-leur-pardonner/)*Accéder au site www.desinfos.com (http://www.desinfos.com/)

JCall et appel a la raison
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 11:22

Un Etat arabe ,Darlett,dans n'importe quelle configuration géographique,ne pourrait être acceptable qu'aux conditions proposées par Natanyahou dans son discours inaugural.Privé de tous les attributs militaires,des pouvoirs
frontaliers,des alliances indépendantes.
En supposant que les "Palestiniens" de Gaza et ceux de Cisjordanie,sous une même autorité acceptent cette formule pour accèder à l'indépendance,mais que très vite ou beaucoup plus tard ils enfreignent les accords et introduisent des armes et des "conseillers" hostiles,pour preparer un nouveau conflit,dont ils trouveraient tous les justificatifs
soutenus par l'ONU,comment et quand reagir pour ne pas laisser faire ?

Se plaindre à l'ONU,nous en connaissons les resultats avec le rearmement du Hezbollah sous les yeux et la protection des casques bleus.
Cibler le sites et detruire des dépôts en violant l'espace souverain de l'Etat voisin,entrainerait des protestations.mais ne ferait que retarder l'échéance,la Syrie le prouve.
Attendre l'envoi de missiles sur Ben Gourion,pour intervenir comme au Liban,et nous retournons à la case occupation,avec des dirigeants arabes qui la main sur le coeur,viendront jurer sur le Coran qu'ils denoncent cet acte terroriste,et une administration américaine,n'importe laquelle.qui nous imposera la modération et un cessez-le feu.

Il n'y a pas plus d'urgence aujourd'hui que le 14 mai 1948,Darlett,un accord est utopique,tant que les Arabo-musulmans seront impregnés depuis leur naissance de l'enseigement de la haine et du sacrifice de leur vie
pour dominer les autres,même leurs frères et surtout leurs femmes.

Nous sommes en Israel dans les tranchées de la première ligne.Quand la plupart des pays encore libres pensent tout haut que nous sommes la cause de l'instabilité et des conflits de la planète,que notre disparition transformerait les loups en agneaux,ils savent mais ne veulent pas admettre que notre combat s'il était perdu,signifierait leur disparition.

Nous avons patienté deux mille ans et des millions d'assassinés,serions-nous devenus aussi impatients que les autres pour desesperer de notre futur au bout de quelques années?.Ce futur ce sont les génerations de nos descendants auxquelles nous avons le devoir de transmettre l'espérance qui nous a maintenus unis dans les pires moments,contre et malgré les faux-prophètes et les donneurs de leçons.

JCall et appel a la raison
Posté par: yossi1 (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 13:30

a gilou

ce qui est extrordinnaire avec les arabes depuis 60 ans c'est qu'ils n'ont pas le sens du ridicule !!

[jssnews.com]

"la diplomatie est l'art de repousser l'inévitable le plus longtemps possible".N.G

JCall et appel a la raison
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 14:26

On se croirait au cirque AMAR au moment où les clowns font leur numéro pour faire rire les petits enfants! que dieu les laisse toujours comme ça *%( 7mir y b9aou 7mir

JCall et appel a la raison
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 15:40

Les pretendus intellectuels,plus attentifs à comptabiliser leurs lecteurs et à tenter de faire avaler leurs opinions politiques sous couvert d'objectivité didactique,cultivent l'outrance pour attirer l'attention de leurs detracteurs.Jean Bensaid,alias Daniel en est le paradigme par ses analyses toujours erronnées des relations entre les Arabes et le reste du monde,anlyses qu'il veut semblables à celles de Camus,mais qu'il n'assume pas devant la realité.
D'autre moins avides de notoriété mais très influents n'ont pas attendu les conséquences de 1967 pour prendre position contre Israel.Le péché, nous dit Aron qui en parle sans complexe jusque dans ses Mémoires, consiste à disposer « d’une partie d’une terre que les Arabes tenaient pour leur », une conception qu’il développe d’ores et déjà – et il est loin d’être le seul – bien avant la guerre de 1967
et donc avant la conquête de nouveaux territoires aujourd’hui contestés. Dans un article du Figaro littéraire du 24 février 1962, un journal dont la portée ne peut être niée, il estime que le fait « que les Israéliens invoquent les droits historiques d’antériorité ne convainc personne. Au bout de quelques siècles, il y a prescription ». Un point de vue qui, émanant d’une personnalité si haute, réfléchie et rationnelle, permet d’entrevoir l’étendue de la contestation du fait israélien.L’Etat d’Israël se voit ainsi remis en cause et discuté dans toute sa légitimité et tout son territoire, tant à droite qu’à gauche, tant avant 1967 qu’après.
. Sur le plan de l’essence d’Israël, la guerre de 1967 ne constitue en aucune façon un« grand tournant ».




JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 16:31

Tout d'abord, en ce qui concerne l'appel qui prend sa source aux E.U., je soupconne derriere cette demarche, la cour des jeunes juifs qui entourent Obama et qui sont les memes qui etaient a sa table, le soir du dit Pessah, fete par lui.

D'ailleurs, je ne serais pas etonnee que le meme Obama continue, aux arrieres evidemment et avec beaucoup de subtilite a lancer les germes de la discredibilite de la politique israelienne sans toucher jamais au comportement palestinien. C'est un fin renard, j'en suis sure dans le magouillage politique.

JCall et appel a la raison
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 17:28

Gilou, tout ce que tu avances est reel, cependant, je crois a une dynamique positive que des situations positives engendreraient.

SI nous avions eu cet accord a l'epoque ou Israel avait invite Arafat a revenir de Tunis afin d'avoir en lui un partenaire pour un accord, il me semble que les choses auraient evoluees autrement. Les arabes de Gaza et de Judee et Samarie furent photographies, une branche d'olivier a la main et leur situation economique etait plus que florissante.
Cela ne fut malheureusement pas le cas et Arafat s'est revele un traitre puisqu'il alimentait et soutenait secretement les cruelles attentats du Hamas tout en faisant croire qu'il "desirait les combattre mais ne le pouvait pas", ce qui etait totalement faux.

Si donc les choses avaient tourne autrement, le Hamas ou le Hezbollah, inexistants a l'epoque, ne seraient pas devenus cette bombe a retardement qu'ils sont maintenant.
Israel continuait de beneficier d'une certaine forme de sympathie et comprehension dans le monde, ce qui, actuellement tend a se degrader effroyablement** jusqu'a devenir terrible si le conflit israelo-palestinien perdure et continue d'alimenter cette haine que des manipulateurs fondamentalistes cultivent avec empressement et font justement tout ce qui est en leur pouvoir pour empecher tout soupcon d'accord. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Abu Mazen n'a pu accepter l'offre de Ehud Olmert qu'il avait pourtant approuvee aux arrieres.
Tout comme le Hezbollah ne voulait pas d'un retrait israelien du Sud du Liban, (nous nous sommes retires trop tard malheureusement !), car c'est par cet emprise qu'il s'est constitue jusqu'a devenir le maitre tout puissant du Liban d'aujourd'hui.
Ne parlons pas de l'Iran, qui comme l'Iraq de Saddam Hussein, utilise ce conflit afin de se positionner avec sa bombe dans le monde.

Bref, les choses ne peuvent qu'evoluer en pire si cette situation se prolonge...Et, au fait, detrompe-toi Gilou, Natanyahou a accepte la majeure partie des demandes de Obama, mais tout cela sans rien dire. Le double langage pour nous maintenant...


**Lire a ce sujet cet horrible histoire Le Juif de Narbonne ou l'antisémitisme communautaire.




JCall et appel a la raison
Posté par: Maghribi (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 18:20

Comme il fallait s'y attendre, cet appel COURAGEUX de l'Intelligentia Juive d'Europe remplit de peur et de consternation les frileux, les couards, les attentistes et autres messiannistes millenaristes.

La politique du "wait and see, qui se base sur le faux espoir que "le temps arrangera les choses", est revolue.

Des intellectuels Juifs, et pas n'importe lesquels, ont le bon sens de declarer haut et fort: " Ce qui met en danger immediat l'existence meme de l'Etat d'Israel, ce sont d'abord et avant tout les colonies illegales dans les territoires illegalement occupes et Cisjordanie et dans les quartiers Arabes de Jerusalem-Est".

Les israeliens de droite ATHEES, qui utilisent une soit-disant promesse divine de conquerir TOUT l'espace compris entre le Nil et l'Euphrate, sont enfin demasques. Voici venu le temps de la raison. Et le temps urge pour tous les peuples de la region.

JCall et appel a la raison
Posté par: dina a. (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 18:36

BAZZZZZZZZZZ !!smoking smiley

JCall et appel a la raison
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 02 mai 2010 : 18:59

Citation:
darlett
Ne parlons pas de l'Iran, qui comme l'Iraq de Saddam Hussein, utilise ce conflit afin de se positionner avec sa bombe dans le monde.
Bref, les choses ne peuvent qu'evoluer en pire si cette situation se prolonge...Et, au fait, detrompe-toi Gilou, Natanyahou a accepte la majeure partie des demandes de Obama, mais tout cela sans rien dire. Le double langage pour nous maintenant...

Je te cite ,Darlett.Que l'on "comprenne" les frustrations "palestiniennes" ou libanaises d'avoir raté l'occasion de tromper trop tôt la vigilance israelienne,en faisant regner un calme trompeur le temps de s'organiser ,passe encore.Mais en quoi l'Iran peut justifier son attitude sauf à considérer que le milliard et demi de musulmans qui s'entretuent sans pitié,doit se mobiliser pour attaquer les Juifs et pas seulement les Israeliens.

.Si tu crois sincèrement que Natanyhou va mettre en oeuvre sournoisement le plan d'Obama dont les demandes vont au-delà de cette petition ,celà devrait satisfaire les partisans de cette paix,même au prix de son double langage.

Le tout est d'espérer que cette dynamique entraine l'arrêt des revendications territoriales arabes.Sinon les conséquences seront encore plus sanglantes que la situation actuelle.Et Obama fera comme Carter,il continuera à nous accuser depuis sa retraite.

La joie des islamistes par la voix de Maghribi devant la perspective de la disparition programmée d'Israel est la preuve que ce plan est une mauvaise solution.Mais personne ne peut savoir ce que demain nous réserve




JCall et "appel a la raison"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 03 mai 2010 : 16:58

Une brillante analyse et reponse a l'appel JCall qui continue de faire des remous sur la toile, c'est celle de Stephane Juffa de la Mena. Voici le texte en entier, il est un peu long mais tout y est et vaut la peine d'etre lu. Une seule remarque, j'ai cherche dans la liste et suivant l'ordre alphabetique, la signature de Elie Barnavi, et je n'ai pas trouve.

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JCall : à boire et à manger
lundi, 03 mai 2010

Par Stéphane Juffa



L’initiative intitulée JCall, qui sera lancée ce soir à partir du parlement européen à Bruxelles, appelle un commentaire circonstancié de notre part, car elle est significative. Elle l’est par la qualité de ses signataires, le contenu de son manifeste et le moment et les circonstances qui président à son lancement.

Dans ces conditions, notre choix s’est focalisé sur ce que disent les pétitionnaires et non sur les procès d’intention à leur encontre, qui font déjà florès sur les pages de leurs détracteurs. A cette fin, j’invite les lectrices et les lecteurs à imprimer le texte officiel de leur initiative et à l’avoir à portée de main en lisant cet article.
Je tiens à préciser, avant de me lancer dans mon commentaire, que les instigateurs de cette démarche ne sont en aucune manière nos ennemis, et que seule une minorité d’entre eux constituent des adversaires politiques extrémistes.

Des personnalités – parmi lesquelles des amis proches et de longue date – tels Bernard Henri Lévy, Vincent Peillon, Alain Finkielkraut, ont pris suffisamment de risques personnels, ont suffisamment servi de cibles aux anti-israéliens de tous poils, pour que l’on prenne le temps d’étudier leur "appel à la raison" avec une humeur égale.
Des Israéliens, comme Elie Barnavi et Avi Primor, qui ont servi leur pays sans faux cols, méritent indéniablement toute notre attention.

En milieu démocratique, chacun est libre d’exprimer publiquement ses sentiments. Plus encore : c’est en prenant le risque individuel de se mêler des débats publics que l’ont fait évoluer les choses. C’est en intervenant dans la discussion que l’on donne un sens à l’échange démocratique et intellectuel.

Entrons maintenant dans le vif du sujet :

Citation:
" (...) le lien à l’État d’Israël fait partie de notre identité. L’avenir et la sécurité de cet État auquel nous sommes indéfectiblement attachés nous préoccupent".

Voilà qui constitue une excellente entrée en matière. "L’État d’Israël fait partie de notre identité", de même que le caractère "indéfectible" de leur "attachement", présentent un postulat très fort face aux trop nombreux antagonistes qui s’époumonent à écarter les Juifs d’Israël.
Un postulat qui dépasse le simple "intérêt", pour la première fois dans le cas de beaucoup des signataires, pour exprimer l’appartenance (identité) et son état de permanence, quels que soient les événements qui surviennent (indéfectible).
On remarque un bémol ennuyeux, toutefois ; il est d’ordre philologique : si les pétitionnaires déclarent leur lien "identitaire" à l’Etat hébreu, il on a nécessairement affaire à un lien à caractère national, non religieux.

Ce qui nous ramène à l’introduction de l’appel :

Citation:
Notre objectif est de rendre publiques les positions de juifs européens (...)

Le substantif "juifs", avec une minuscule, définit les adeptes d’une religion, comme "chrétiens" ou "musulmans". Par définition, cependant, un lien à un Etat ne peut concerner qu’une nation ou un peuple, comme pour "Français", "Allemands", "Druzes", Kurdes", "Arméniens", "Juifs", etc.
Venant d’individus baignant dans la langue française et sa sémiologie, on ne peut que s’étonner de cette contradiction, qui jette un premier froid dans leur déclaratif.

Et puis, toujours à propos de l’introduction, dans laquelle ils affirment être demeurés "trop longtemps silencieux", on ne peut que relever que personne ne les empêchait de s’exprimer plus tôt, hormis eux-mêmes.


BHL, aux premières loges de JCall


Et d’ajouter que les plus célèbres d’entre les pétitionnaires disposent d’un accès très large aux media main stream, qui leur permettait d’énoncer ces vérités dès qu’il leur parut urgent qu’elles fussent partagées.

Cette précision – de trop – de leur part fait planer un doute légitime sur le choix du moment politique, où ils ont tous et simultanément, après s’être tus, presque tous, et simultanément, durant des décennies, ressenti le besoin irrésistible de dire la même chose. Hum...


Citation:
" Loin de sous-estimer la menace de ses ennemis extérieurs (...)"

Si, pourtant ! Ne pas expliciter ces menaces dans leur manifeste coïncide objectivement à les sous-estimer. Clair qu’il faut absolument solutionner – et sans temps morts - notre problème avec les Palestiniens ; mais dans l’ordre des priorités existentielles - l’ordre des dangers pesant sur la pérennité des habitants de l’Etat hébreu -, en termes stratégiques, cette question n’apparaît qu’en quatrième position.

Les signataires de JCall auraient été mieux inspirés s’ils avaient commencé par se mobiliser pour enrayer la menace insupportable pesant sur l’avenir des Israéliens, et qui n’a strictement rien à voir avec la création de l’Etat de Palestine.

Les pétitionnaires auraient fait taire tous les doutes quant à leur synchronisme avec la réalité que nous vivons hic et nunc, s’ils avaient commencé par partager publiquement notre inquiétude relative à l’arme suprême que nous destine la République Islamique d’Iran, et à laquelle ses ingénieurs mettent la dernière main, protégés derrière des tonnes de béton.

Ils auraient témoigné de leur "identité" crédible avec nos préoccupations, s’ils avaient fait l’effort de se mettre un instant dans la peau d’un habitant de Métoula ou d’ailleurs en Galilée, lorsqu’il sait que 40 000 projectiles du Hezbollah sont pointés en permanence sur sa maison et sa famille, dans l’indifférence générale de la communauté des nations. Et de beaucoup de cousins juifs de l’exil.

Le troisième danger, par ordre de proéminence, qu’Israël doit aujourd’hui gérer est l’hostilité affichée à son égard de l’actuel président des Etats-Unis d’Amérique. Car c’est la disposition de Barack Obama à l’égard du régime en place à Téhéran qui déterminera s’il pourra ou non se doter de la Bombe qu’il prépare.
Or c’est Obama qui a décidé de faire un parallèle intégralement artificiel entre le projet militaire des ayatollahs et la question palestinienne. C’est lui qui, au moment où l’existence d’Israël est objectivement en danger, s’emploie activement à nous priver du droit de nous défendre.
C’est Obama, enfin, qui a suscité la création et le financement de J Street, le modèle américain de JCall, afin de mettre en exergue l’urgence de la résolution du problème palestinien et de diluer l’archi-urgence objective qu’il y a à mettre un terme à l’aventure du nucléaire militaire perse.

Si Barack Obama avait bien traité le président de l’Etat d’Israël, M. Shimon Pérès, et fait montre de son impatience à l’encontre de Binyamin Netanyahu uniquement, le doute quant à ses orientations profondes serait encore d’actualité.
Mais faire entrer le Président Pérès, Prix Nobel de la Paix, par la porte cochère de la Maison Blanche, le soustrayant lui aussi aux photographes, n’est ni un acte amical, ni un signe encourageant.

Quant à sa dernière proposition, consistant à déclarer publiquement que si les négociations en cours entre Israéliens et Palestiniens n’aboutissaient pas, Obama convoquerait, à l’automne, une conférence internationale qui établirait, à notre place, un traité de paix entre les deux peuples, on est en présence d’une initiative qui a torpillé lesdites négociations avant même qu’elles ne reprennent.

M. Mahmoud Abbas, en effet, n’a aucune raison de faire des concessions face aux concessions israéliennes, sachant que la communauté internationale le gratifiera sans effort de tout ce qu’il désire, à un taux bien moins élevé que celui – naturellement – que les Hébreux sont prêts à lui concéder.

Dans ces conditions, il est parfaitement légitime de se demander si la création, maintenant, de JCall n’aurait pas pour objectif de doter Barack Obama d’un moyen supplémentaire de sa politique, dangereuse pour la sécurité d’Israël, quoique puissent en dire les signataires de la pétition.

Citation:
"(...) nous savons que ce danger se trouve aussi dans l’occupation et la poursuite ininterrompue des implantations en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem Est, qui sont une erreur politique et une faute morale. Et qui alimentent, en outre, un processus de délégitimation inacceptable d’Israël en tant qu’État.".

Nous – qui croyons comme l’Eglise, qu’au Moyen-Orient, les simples d’esprit arrivent les premiers au paradis, et que ne sommes pas pressés – refusons d’oublier (pour faire "branchés" ?) que le processus de "délégitimation inacceptable d’Israël en tant qu’État" avait commencé bien avant 1967, tandis que la Cisjordanie, Gaza, tout Jérusalem-est (c’étaient les Arabes qui s’étaient, en 48, emparés par les armes du quartier juif de la vieille ville de Jérusalem et qui l’occupaient) n’étaient pas sous contrôle israélien.

Jusqu’en juin 1967, l’esplanade du Temple de Salomon, l’endroit le plus cher aux Juifs du monde entier, était un urinoir public. Il faut avoir ces faits à l’esprit et relativiser le concept d’occupation, si l’on entend réellement "se placer au-dessus des clivages partisans".[/b]

Citation:
" L’avenir d’Israël passe nécessairement par l’établissement d’une paix avec le peuple palestinien selon le principe « deux Peuples, deux États ». Nous le savons tous (...)".

Oui ! Nous le savons tous. Mais nombre de néo-existentialistes français et de pro-palestiniens musulmans ne veulent pas en entendre parler.

Citation:
"(...) il y a urgence "

Une urgence relative : mieux vaut un Etat palestinien bien pensé, bien préparé, inoffensif, viable, dans deux ans, que tout le contraire dans six mois.

Je suis choqué, quant à moi, de voir que dans cet appel à la raison, les instigateurs font totalement l’impasse sur la négociation, qui avait duré deux ans pleins, entre Jérusalem et Ramallah, à l’époque du gouvernement Olmert, et qui était à deux doigts d’aboutir selon les deux parties engagées dans les discussions intensives.

L’unique appel à la raison qui sonnât juste à mon oreille consistât à faire pression sur Israël et l’Autorité Palestinienne afin qu’elles reprennent sans tarder les pourparlers d’il y a un an et demi, là où ils s’étaient interrompus.

Sans immiscions des Américains ni – horreur ! – des Européens, exactement comme ce fut le cas à l’époque.

Il n’existe aucune raison de recommencer ab initio le processus de paix, façon Pénélope, dès qu’un nouveau 1er ministre est élu en Israël ou qu’un nouveau président fait son entrée à Washington.

De toute façon, quels que soient les pinaillages des uns et des autres, et le plus ou moins d’intérêt qu’ils ont à faire parler d’eux, le processus qui mènera finalement à la paix est celui qui était en cours entre Tzipi Livni, Salam Fayyad et leurs délégations respectives. Parce qu’il n’y a pas trente-six chemins qui mènent à la paix, ni trente-six façons de résoudre les différends archi-connus, formant le cœur de la discorde.

Que les gens de JCall aient ignoré ce processus, lui préférant des principes qui n’engagent qu’eux, des y a qu’à et des autoroutes de négociations à construire, démontre pour le moins une connaissance limitée et égocentrique du dossier.[/b]

Faire avancer la paix, c’est s’efforcer de comprendre sa dynamique. La faire trébucher, c’est s’escrimer à ce que les protagonistes fassent attention à vous.

Citation:
"Bientôt Israël sera confronté à une alternative désastreuse : soit devenir un État où les Juifs seraient minoritaires dans leur propre pays ; soit mettre en place un régime qui déshonorerait Israël et le transformerait en une arène de guerre civile".

C’est populiste, aboyeur et faux : cela fait 43 ans qu’Israël contrôle la Rive Occidentale et Gaza ; quel est donc ce déclencheur mystérieux qui fera que "bientôt", il faudrait choisir entre l’annexion ou l’indépendance palestinienne ?

Pourquoi JCall parle-t-il d’annexion et de déshonneur éventuel, alors qu’un projet de loi dans ce sens ne recueillerait pas vingt pourcent des suffrages à la Knesset ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette menace de hâbleurs ? A qui est-elle adressée ? A qui faut-il faire peur, en brossant l’effrayant tableau d’une guerre civile qui n’a strictement aucun risque d’éclater ? Effectivement, des voltiges de ce genre recèlent de relents qui excitent l’inquiétude, non l’empathie des gens sérieux.

Citation:
"Il importe donc que l’Union Européenne, comme les États-Unis, fasse pression sur les deux parties et les aide à parvenir à un règlement raisonnable et rapide du conflit israélo-palestinien".

J’espère qu’il ne s’agit pas de paraphrase pour parler d’un règlement imposé, comme en devise ouvertement Elie Barnavi avec qui veut bien l’entendre. Toute tentative d’imposer un règlement tournerait à une authentique catastrophe.

Citation:
"L’Europe, par son histoire, a des responsabilités dans cette région du monde."

Qu’Allah, dans son infinie miséricorde, nous préserve des Européens ! L’Union Européenne, en général, la France, en particulier, ont failli à tous leurs engagements dans la région : la résolution 1701, qui a accru la capacité de nuisance du Hezbollah, placé la région en état de pré-guerre permanent, et scellé la pierre tombale du Liban multiconfessionnel et démocratique ; et l’engagement public de l’Europe de faire cesser la contrebande d’armes entre l’Egypte et Gaza, en échange de l’arrêt de Plomb Fondu et de la préservation de la tête du Hamas.
Depuis cet engagement, les galeries de contrebande à Rafah se comptent en milliers. L’Europe est une grande impotente arrogante, qui n’a fait qu’aggraver les tensions et favoriser les extrémistes dans la région. C’est cela sa tradition récente.

Citation:
"Si la décision ultime appartient au peuple souverain d’Israël, la solidarité des Juifs de la Diaspora leur impose d’œuvrer pour que cette décision soit la bonne".

Merci. Il est vrai que c’est nous qui sommes menacés par la bombe iranienne, les Scud, les Katiouchas, etc. Vrai que c’est nous qui nous battons durant les guerres, pendant que nos cousins se dorent sur la Côte d’Azur en pensant à nous. Vrai que c’est nous qui avons reconstruit nos maisons après qu’elles furent touchées par les roquettes du Hezbollah. Nous qui fûmes séparés de nos enfants durant la dernière guerre du Liban et qui risquons de l’être encore. Vrai que c’est nous qui sommes appelés, jusqu’à quarante-cinq jours par an, à la réserve militaire (en temps de paix). Vrai, enfin, que c’est nous qui payons plus de cinquante pourcent de nos revenus à l’impôt, en écoutant patiemment les conseils de nos cousins, tout cela pour qu’ils puissent continuer à sentir "qu’Israël fait partie de leur identité".

Il me semble que le fardeau entre cousins est "bien réparti"... Ils nous laissent au moins la "décision ultime" de choisir notre avenir et c’est aimable de leur part.

Pour ce qui est d’œuvrer sur nous afin que nous prenions "la bonne décision", non seulement la formule me paraît un tantinet prétentieuse, mais je crois aussi qu’il n’existe pas, en politique, de bonne et de mauvaise décision. Il en existe seulement qui sont, à un moment donné, meilleures que d’autres.

Il me semble également que les électeurs israéliens ont "déjà" pris la bonne décision, en votant massivement pour les partis centristes. Qu’y pouvons-nous, si la volonté que nous avons exprimée a échappé à nos décideurs ?
Qu’y pouvons-nous s’ils ont construit des coalitions qui vont à l’encontre de la volonté de soixante-dix pourcent des citoyens de ce pays. Ca n’est pas le gouvernement que nous voulions, mais il est légitime, en cela qu’il respecte la constitution non écrite d’Israël.

Ceux qui s’imaginent que les Israéliens prennent du plaisir à être dirigés par des Libermann, des militants des implantations et par des religieux non sionistes, qui construisent des écoles religieuses sur nos deniers et soustraient leurs enfants au service militaire obligatoire sont au mieux des grands naïfs.

Toujours est-il que le respect de la démocratie implique que l’on observe ses règles, mêmes lorsqu’elles bafouent la volonté exprimée du peuple, même si elles débouchent sur des alliances qui nous révulsent parfois. Ceux qui sont incapables de se plier à ces règles ne sont pas des démocrates.

"L’alignement systématique sur la politique du gouvernement israélien est dangereux car il va à l’encontre des intérêts véritables de l’État d’Israël".

Personne, à ma connaissance, que ce soit en Israël ou en diaspora, ne s’est jamais "systématiquement" (c’est le mot-clé de cette phrase) aligné sur la politique du gouvernement israélien.
De là à entrer dans une attitude de rejet "systématique" des décisions d’un gouvernement légitime, le risque est tout aussi grand, au regard de notre situation stratégique, et c’est un risque que je déconseille de prendre.
De plus, s’il est évident, pour la plupart des Israéliens, que la perpétuation de leur existence libre et indépendante dans cette partie du monde passe par un accord avec les Palestiniens, il n’appartient certainement pas aux Juifs par intermittence (lorsqu’ils ont le temps et lorsqu’ils n’oublient pas, des années durant, d’y penser), d’indiquer aux Juifs professionnels que nous sommes ce qui relève ou non de l’intérêt véritable de leur Etat. Mais enfin, pour qui se prennent-ils ?

Pour que la paix soit possible, cependant, il est nécessaire que les Palestiniens acceptent, eux aussi, de faire un certain nombre de concessions majeures. Des concessions dont il n’est nulle part fait la plus fine allusion dans cet étrange appel du JCall.

En dépit de cet "oubli", si cette condition n’est pas remplie, il n’existe aucune chance pour que la paix s’instaure entre nous et nos voisins les plus proches. S’il s’agit d’un appel à effectuer des concessions unilatérales, c’est d’un appel au suicide qu’il est question, auquel aucun Israélien n’a l’intention, bien évidemment, de répondre.

Citation:
"Nous voulons créer un mouvement européen capable de faire entendre la voix de la raison à tous".

Ca m’a l’air mal parti. Qu’ils commencent par faire entendre simplement leur voix, et à écouter celle des Israéliens me paraît être une meilleure approche. C’est à nous qu’il appartiendra de décider si c’est celle de la raison.
Au vu des inconséquences que j’ai dû relever dans leur manifeste, leur initiative, dans la forme qu’elle arbore actuellement, a déjà du plomb dans l’aile.

Citation:
"Ce mouvement se veut au-dessus des clivages partisans".

A ce que j’en lis, cela ne me semble pas être le cas.

Citation:
"Il a pour ambition d’œuvrer à la survie d’Israël en tant qu’État juif et démocratique, laquelle est conditionnée par la création d’un État palestinien souverain et viable".

Que de démagogie de Monoprix... La survie d’Israël, c’est nous qui nous en occupons depuis sa création et qui allons continuer à l’assumer seuls, à en juger par ce qui sort de la bouche de ces conseilleurs bavards. La création d’un Etat palestinien, souverain et viable, dépend autant des Palestiniens que de la volonté, maintes fois affirmée, de la majorité écrasante des citoyens de l’Etat hébreu.

[www.menapress.org]




JCall et "appel a la raison"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 07 mai 2010 : 16:50

En ce qui concerne des figures publiques francaises comme celle de BHL ou de Alain Finkielkraut, dont l'identite et le soutien apporte a Israel, ont eu pour consequence de court-circuiter totalement leurs nombreuses activites litteraires et philosophiques puisqu'ils ont ete stigmatises depuis, cet appel, dirige en totalite vers Israel, ignorant totalement la position palestinienne (ex. refus recent et incomprehensible de l'accord de paix incluant Jerusalem-Est propose en fin de mandat par Ehud Olmert...), permet donc de liberer les pressions autour de ces deux intellectuels, stigmatises depuis et ayant beaucoup plus de difficultes a continuer leurs activites anterieures.

Voici le point de vue de BHL et les raisons qui l'ont amene a parrainer cet appel et sa conclusion, ma foi, demontre le ridicule de la demarche. "Il faut être deux, bien sûr, pour faire la paix. Mais il n'est pas interdit, même seul, de faire un pas. Et, si possible, un pas décisif". [...] . Ceci pour contredire justement l'argumentation qui precede, justement la sienne...

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Pourquoi j'ai signé l'« appel à la raison » de JCall

par Bernard-Henri Lévy

Si j'avais rédigé l'appel à la raison lancé, lundi dernier, à Bruxelles, par JCall, je n'aurais certainement pas employé l'expression « faute morale ».

J'aurais insisté sur le risque d'outrecuidance qu'il y a toujours, quand on ne vit pas en Israël, quand on ne partage pas les joies mais aussi les soucis, les souffrances, parfois les drames, qui sont le lot quotidien des citoyens israéliens, à paraître leur donner des leçons.

Et me souvenant, enfin, que l'Histoire a toujours plus d'imagination que les hommes et que l'on ne sait jamais, donc, quelles ruses ou quelles surprises elle leur réserve, peut-être aurais-je pris la précaution de rappeler que l'actuel Premier ministre a, dans l'un de ses premiers discours, fini par se rallier - du bout des lèvres, sans conviction, mais il l'a fait - au principe des deux Etats pour deux peuples.

A ces réserves près, pourtant, je pense que cet appel est une bonne initiative.

Et j'ai accepté, non seulement de le signer, mais de le parrainer pour au moins trois raisons de fond.

1. On ne peut pas se réjouir de l'exception, que dis-je ? du miracle que constitue la vitalité d'une démocratie israélienne ayant survécu à soixante-deux ans d'une guerre larvée et, parfois, totale - et se lamenter de voir le libre débat, donc l'expression d'opinions diverses, donc le même esprit démocratique, souffler dans les têtes des amis d'Israël : les communautés juives ne sont pas des blocs ; elles n'ont aucune raison de marcher au pas cadencé et de s'aligner sur les résolutions de telles ou telles institutions ; au-delà même des juifs (car la cause d'Israël a des partisans, et c'est heureux, très au-delà du monde juif), le fait d'être divisés n'affaiblit jamais les démocrates, il les renforce.

2. On ne peut pas être sioniste, c'est-à-dire croire non seulement (ce qui va de soi) à la légitimité d'Israël mais (c'est beaucoup plus important) à la grandeur, à la noblesse, Levinas aurait dit à la réalité métapolitique de l'Etat né du rêve de Theodor Herzl et de quelques autres - et confondre cette réalité avec les visages provisoires, incertains, parfois infidèles ou défigurés, dont l'affublent, comme partout, les vicissitudes d'une vie politique soumise aux aléas de l'opinion quand ce n'est pas de la loi électorale et de ses effets pervers : aimer Israël, l'aimer vraiment, c'est être capable, autrement dit, de faire la distinction entre lui, Israël, et le gouvernement dont il se dote ; c'est ne pas craindre, comme dans toutes les démocraties, mais dans celle-ci plus que dans toute autre, de critiquer l'un pour mieux honorer l'autre ; c'est penser, prôner, pratiquer, une inconditionnalité de principe qui n'est tenable que si l'on pointe, en même temps, chaque fois qu'elle se manifeste, l'inévitable faillibilité des hommes et de leurs coalitions d'occasion. Elémentaire.

3. Que le Hamas et le Hezbollah soient des organisations d'inspiration strictement et rigoureusement fascistes, qu'elles n'aient aucune espèce de désir non seulement de faire la paix mais même de reconnaître celui qu'elles ne désignent jamais que comme « l'entité sioniste », que leurs adversaires de l'OLP n'aient pas toujours rompu, eux non plus, avec cet art du double langage dans lequel feu Yasser Arafat était passé maître, bref, que la partie palestinienne ait une part de responsabilité importante et, de mon point de vue, déterminante dans ce que l'on appelle pudiquement, dans les chancelleries, le « blocage » du processus de paix - c'est évident. Mais non moins évident est le double fait : primo, que la partie israélienne a commis, elle aussi, et depuis longtemps, des erreurs majeures et de très longue portée ; et, secundo, qu'une autre différence entre ces erreurs-ci et les autres, c'est qu'il n'est pas complètement impossible à un homme doué de raison de les énoncer, voire de les dénoncer, avec une petite chance d'éveiller ne serait-ce qu'un vague écho chez ceux et celles qui les ont commises ou laissé commettre. Dit autrement, je n'ai pas de langage commun, et c'est peu dire, avec les fascislamistes du Hezbollah ; les chances de voir un appel à la raison franchir le mur de leur haine sans merci ni limite sont, je le sais, proches de zéro ; discuter avec un partisan israélien de la poursuite des implantations, ou même avec un religieux résolu à ne pas céder sur Jérusalem, me semble être, en revanche, dans l'ordre du possible et donc, en la circonstance, dans l'ordre de l'absolu nécessaire.

J'ai lutté toute ma vie contre la délégitimation d'Israël. J'ai défendu la légitimité de son point de vue dans toutes les guerres auxquelles Tsahal a été poussé depuis que j'ai l'âge d'homme. Maintenant encore, je n'atterris jamais à Tel-Aviv sans prendre le temps d'une visite à mes amis de Sderot, la ville du Sud qui vit sous la menace des obus du Hamas. Eh bien, c'est la même démarche qui me fait m'adresser, aujourd'hui, aux dirigeants israéliens et les adjurer, au fond, de retrouver l'inspiration de leurs illustres aînés : Ben Gourion entérinant, en 1948, le plan de partage des Nations unies ; Yitzhak Rabin et Shimon Peres prenant, trente ans plus tard, le risque des accords d'Oslo ; ou même le jeune Ehoud Barak proposant à Arafat, il y a presque exactement dix ans, un traité dont celui-ci ne voulut pas mais dont les principes et même les clauses n'ont, il le sait, pas pris une ride. Il faut être deux, bien sûr, pour faire la paix. Mais il n'est pas interdit, même seul, de faire un pas. Et, si possible, un pas décisif.




JCall et "appel a la raison"
Posté par: Maghribi (IP enregistrè)
Date: 07 mai 2010 : 20:01

Cette brillante mise au point du philosophe BHL doit certainement deplaire a de nombreux exaltes anti-democratiques.

Car BHL argumente, explique, etaye ses propos, apporte de nuances, utilise la dialectique, expose clairement des pensees profondes.

Ses adversaires, eux, se contentent de slogans comme: "Si vous osez critiquer Israel, vous n'etes qu'une bande de @^%$$#^, de &^$&^, et, ce qui est plus grave, un ramassis de #@%$%$^#"

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