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Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2009 : 11:37

Les premiers résultats tombent.


Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad file vers la réélection à l'issue du scrutin présidentiel de vendredi en Iran. Sur 87 % des urnes ouvertes, M. Ahmadinejad était crédité de 64,88 % des suffrages, selon le président de la commission électorale au ministère de l'intérieur, Kamran Daneshjoo. Ce dernier indique que les votes comptabilisés jusque-là concernaient l'ensemble du pays.

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Son principal rival, le conservateur modéré Mir Hossein Moussavi, qui avait clamé sa victoire à la clôture du scrutin, obtenait 32,6 %. Depuis l'annonce des premiers résultats partiels le ministère n'a fourni aucun chiffre sur le taux de participation. M. Daneshjou a dit "penser que le niveau de participation ira jusqu'à plus de 36 millions de votes, soit un taux de 75 % à 82 %".

Le président ultraconservateur possédait plus de 9,5 millions de voix d'avance (18 787 766 contre 9 269 998). "La participation sans précédent des électeurs montre le soutien et la confiance des Iraniens au régime de la République islamique et la confiance dans le guide suprême" l'ayatollah Ali Khamenei, a dit Ali-Akbar Javanfekr, le conseiller du président pour la presse.

M. Moussavi et ses partisans ont dénoncé une manipulation du scrutin et des violations dans son déroulement, alors que la participation record constatée par les autorités était censée favoriser sa candidature. En cas de proclamation officielle de la réélection d'Ahmadinejad, les partisans de Moussavi pourraient manifester leur déception, après avoir envahi les rues de Téhéran lors de la soirée électorale.

Les deux autres candidats, le réformateur Mehdi Karoubi et le conservateur Mohsen Rezaï, auraient obtenu moins respectivement 0,88 % et 2,3 % des suffrages. Le résultat officiel doit être annoncé dans la matinée de samedi par le ministère de l'intérieur. Pour être élu au premier tour, tout candidat devait obtenir au moins 50 % plus une voix. Après l'annonce de la fermeture des bureaux de vote, en soirée, M. Moussavi, 67 ans, avait revendiqué une large victoire. Mais, peu après, l'agence officielle Irna avait annoncé un net succès de Mahmoud Ahmadinejad.




Trois prémices de détente
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2009 : 15:46

Excusez-moi mais toujours au sujet d'Obama qui a qualifie ces elections en Iran d'emouvantes. Oui oui... ce sont ces termes !!!#(*

Pathetique et cela ne signifie qu'une seule et unique chose, l'Amerique est en deconfiture et Obama precipite sa chute car ce n'est plus de la politique qu'il fait mais du leche-bottes !

Evidemment, la Coree du Nord et l'Iran ont deja compris le message. Lire ce que Ahmedinejad a dit en mai, lors de sa rencontre avec le leader syrien [www.darnna.com]




Trois prémices de détente
Posté par: Carla (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2009 : 17:08

Israël dénonce «la menace iranienne»
| Réagir13.06.2009, 14h27 | Mise à jour : 14h45

Réagissant à la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad en Iran, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon a déclaré : «S'il y avait encore un espoir d'un changement en Iran, la réélection d'Ahmadinejad montre que la menace iranienne est d'autant plus grave ».


Le ministre a appelé la communauté internationale «à stopper le programme nucléaire iranien et le terrorisme iranien». «Israël n'avait pas au départ d'illusions concernant les résultats du scrutin vu qu'il n'y avait pas de différence significative entre les candidats sur ces deux questions», a-t-il ajouté.

Auparavant, un haut responsable ayant requis l'anonymat avait jugé «très préoccupant» les résultats du vote en Iran. «Il s'agit d'un développement très préoccupant, car Mahmoud Ahmadinejad est le plus militant des candidats et il ne peut qu'entraîner son pays vers une confrontation avec le monde occidental», avait déclaré cet officiel, cité par la radio publique.

Un autre responsable, parlant lui aussi sous couvert d'anonymat, a estimé que Washington «poursuivra jusqu'à la fin de l'année ses tentatives de conciliation avec le régime en place à Téhéran, après quoi les Etats-Unis pourraient durcir les sanctions contre ce pays» soupçonné de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Le nucléaire au coeur des tensions

Le dossier du nucléaire iranien est à l'origine de fortes tensions entre l'Iran et Israël qui, comme les puissances occidentales, soupçonne Téhéran de développer clandestinement un programme militaire. M. Netanyahu qualifie le programme nucléaire iranien de «menace existentielle» pour l'Etat hébreu. Il devrait revenir dimanche soir sur ce thème dans un important discours de politique étrangère.

Les Iraniens démentent vouloir la bombe atomique et ne manquent pas une occasion de rappeler qu'Israël est la seule puissance nucléaire au Proche-Orient.

L'Etat hébreu accuse Téhéran d'aider les organisations radicales islamistes, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, tous deux ses ennemis jurés, ce que l'Iran ne nie pas. L'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël et M. Ahmadinejad affiche son intention de «rayer» Israël de la carte. Il y a une semaine, il a qualifié la Shoah de «grosse tromperie».

Le Parisien.fr

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2009 : 23:32

Iran: Ahmadinejad réélu, l'opposition manifeste



Mahmoud Ahmadinejad reste au pouvoir pour un nouveau mandat de 4 ans.

Le président sortant Mahmoud Ahmadinejad a remporté samedi l'élection présidentielle en Iran dès le premier tour avec plus de 62% des suffrages, dominant son principal rival Mir Hossein Moussavi qui a dénoncé des "irrégularités". Les partisans de ce dernier ont violemment manifesté dans les rues de Téhéran.

Le guide suprême et numéro un du régime islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, lui avait apporté indirectement son soutien à Mahmoud Ahmadinejad, 52 ans, a parlé de "vraie fête" après la réélection du président ultraconservateur pour un nouveau mandat de quatre ans.

Selon le ministre de l'Intérieur Sadegh Mahsouli, Mahmoud Ahmadinejad a recueilli 24'527'516 voix (62,63%), sur un total de 39'165'191 suffrages exprimés, dont 409'389 ont été invalidés.

Une élection contestée

L'ex-Premier ministre Moussavi, un conservateur modéré revenu sur le devant de la scène politique après un retrait de 20 ans, est arrivé deuxième en remportant 13'216'411 voix (33,75%), a-t-il ajouté. Le conservateur Mohsen Rezaï a recueilli 1,73% de voix et le réformateur Mehdi Karoubi 0,85%. Ce dernier a jugé les résultats "illégitimes" et "inacceptables".

La participation a été de 85%, "un record", selon le ministère de l'Intérieur, qui n'a fait état d'aucune irrégularité dans le scrutin.

Mais Moussavi a protesté "vigoureusement contre les irrégularités visibles et nombreuses", et affirmé qu'il était de son "devoir religieux et national de révéler les secrets de ce processus dangereux et d'expliquer ses conséquences destructrices sur le destin du pays".

"Les gens sont conscients et ne se plieront pas face à ceux qui arrivent au pouvoir en trichant", a dit Mir Hossein Moussavi, qui avait après la clôture du scrutin revendiqué une large victoire. Il a aussi lancé un appel au calme à ses partisans.

La colère de l'opposition à Téhéran

Les émeutiers n'ont pas hésité à incendier les motos de la police.

Des milliers de partisans en colère de Mir Hossein Moussavi ont provoqué des émeutes samedi dans le centre de Téhéran. Ils ont affronté les forces de l'ordre qui répliquaient à coup de gaz lacrymogène, ont constaté des journalistes sur place.

Les manifestants se sont rassemblés spontanément dans le centre de la capitale après les accusations d'"irrégularités" lancées par Mir Hossein Moussavi, se massant par milliers dans de grandes places telles que Vanak et Vali Asr. Ils ont incendié plusieurs motos de la police et allumé des feux sur la chaussée en arrachant des branches des arbres.

La police a fait largement usage de gaz lacrymogène. La capitale n'avait pas connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999.

Une fois la nuit tombée, les violences se poursuivaient et de nombreux curieux se joignaient de plus ou moins loin aux manifestants. Aucun incident n'a été signalé en revanche dans les autres grandes villes.

Obama temporise, Israël s'indigne

A Washington, le président américain Barack Obama, qui souhaite un dialogue ferme mais direct avec Téhéran, avait estimé qu'un "changement" était "possible" dans les relations bilatérales, quel que soit le vainqueur du scrutin.

Mais en Israël, ennemi juré de l'Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a affirmé que "s'il y avait encore un espoir d'un changement en Iran, la réélection d'Ahmadinejad montre que la menace iranienne est d'autant plus grave".

La campagne électorale s'était déroulée dans un climat acerbe entre candidats mais aussi dans une atmosphère festive, à un niveau jamais vu en 30 ans de République islamique. Elle avait aussi reflété des divisions profondes sur l'avenir de l'Iran après quatre ans de mandat Ahmadinejad.

Moussavi, l'«Obama iranien»

Les résultats de l'élection présidentielle ne modifieront en tout cas pas de manière importante la politique iranienne, et n'auront pas d'influence sur les grandes décisions, comme d'éventuels pourparlers avec Washington. Ces décisions sont en effet directement prises par les mollahs, au premier rang desquels le Guide suprême, Ali Khamenei.

Mir Hossein Moussavi avait promis, en cas d'élection, de donner plus de libertés aux citoyens. Des Iraniens du monde entier ont également participé au scrutin. A Dubaï, où vivent quelque 200'000 d'entre eux, les rues autour du consulat iranien, où se trouve un bureau de vote, étaient bondées, et les électeurs très majoritairement favorables au réformateur Moussavi. «Il est notre Obama», a affirmé Maliki Zadehamid, 39 ans, qui travaille dans l'import-export.

Avant la fin des opérations de vote, l'ancien président Mohammad Khatami avait prédit une victoire de son allié et ancien conseiller Mir Hossein Moussavi. Agé de 67 ans, le candidat réformateur a été Premier ministre de 1981 à 1989, donc durant la majeure partie de la guerre Iran-Irak de 1980-88.

Durant la campagne, Mir Hossein Moussavi a attaqué le bilan de Mahmoud Ahmadinejad, notamment sur l'économie, soulignant le décalage entre les difficultés économiques du pays et ses richesses pétrolières et gazières.

Ahmadinejad, le candidat des mollahs

Agé de 53 ans, Mahmoud Ahmadinejad est venu à la politique après la guerre de 1980-88 contre l'Irak, durant laquelle il s'est engagé comme Gardien de la Révolution (pasdaran). Il a remporté en mai 2003 la mairie de Téhéran, tremplin de sa carrière politique.

Elu une première fois président en 2005, il a continué de bénéficier du soutien des puissants mollahs de l'entourage du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et leur bras armé, les Gardiens de la révolution, les pasdarans.

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 15 juin 2009 : 13:36

Questions sur une élection


C’était la grande et seule crainte de l’opposition iranienne. « Le problème disait-elle, sera la concordance entre l’entrée et la sortie des urnes », autrement dit la fraude et comment ne pas croire en effet, au vu des résultats officiels, qu’elle ait été non pas grande mais éhontée ?

Ce n'est pas que l'homme proclamé réélu n'ait réuni aucune voix. Dans cette présidentielle, ce n’est pas parce que Mahmoud Ahmadinejad n’aurait pas eu de partisans que la fraude est évidente. Soit qu’ils lui aient été reconnaissants des aides d’Etat qu’il avait largement distribuées aux plus pauvres, soit qu’ils aient apprécié qu’il brave les grandes puissances au nom de l’Islam et de la grandeur iranienne, soit encore qu’ils se soient sentis vengés par ses dénonciations de la corruption, de nombreux Iraniens souhaitaient voter pour le président sortant et l’ont certainement fait.

On le disait vendredi, ce n’était pas tout un pays contre un homme, encore moins contre un régime, mais comment comprendre que le spectaculaire recul de l’abstention, de cette abstention des classes moyennes qui, seule, avait permis l’élection de Mahmoud Ahmadinejad il y a quatre ans, ait pu lui profiter à lui et non pas à ses concurrents ?

Comment comprendre que l’effervescence politique qui avait saisi ce pays depuis que les débats télévisés de la campagne avaient mis en difficulté le président sortant ait pu déboucher sur un tel triomphe de Mahmoud Ahmadinejad, sur ce score près de 63% des voix, sur une réélection au premier tour alors qu’il lui en avait fallu deux pour être élu il y a quatre ans - avant l’inflation galopante, avant le durcissement de la police des mœurs, avant l’isolement international de l’Iran ?

L’opposition, en tout cas, le comprend si peu qu’elle refuse de reconnaître ce résultat et pas seulement en raison de ces questions de bon sens que chacun peut se poser. Elle le fait pour deux autres raisons.

La première est que Mir Hussein Moussavi, le mieux placé des candidats oppositionnels, a reçu vendredi, en fin d’après-midi, un appel du bureau du Guide suprême, homme le plus puissant du régime et soutien de Mahmoud Ahmadinejad, lui disant qu’il était en tête du premier tour mais le priant de ne pas proclamer sa victoire trop vite et trop fort pour éviter des tensions inutiles.

La seconde est que, grâce à des fuites aux plus hauts niveaux de l’Etat, l’opposition aurait en main des résultats, les vrais, donnant Ahmadinejad en troisième position avec moins de six millions de voix, très loin derrière les deux candidats réformateurs, Mir Hussein Moussavi et Mehdi Karoubi, qui auraient donc du s’affronter dans un second tour.

Il y a, désormais, peu de chances que le régime accepte de revenir sur ces chiffres sauf, et encore, si les manifestations de protestation prenaient plus d’ampleur. Les dés semblent joués ou le seront vite et cela signifie, probablement, que l’inéluctable évolution de la théocratie iranienne a manqué sa dernière chance de se faire en douceur et, certainement, que les tentatives de Barack Obama de trouver un compromis avec l’Iran seront encore plus ardues que prévu.

Cela fait deux mauvaises, très mauvaises nouvelles.




Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 15 juin 2009 : 22:50

Réélection d'Ahmadinejad : émeutes à Téhéran

La réélection du président sortant ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad , avec 62,63%* des suffrages, ne fait pas l'unanimité en Iran. Les partisans du conservateur modéré Mir Hossein Moussavi (33,75% des voix) contestent les «irrégularités visibles et nombreuses».

Ce samedi, Téhéran est en proie à des manifestations spontanées. La capitale n'avait plus connu de telles violences depuis les émeutes estudiantines de juillet 1999.
Aux cris de «dictature, dictature» ou de «démission du gouvernement de coup d'Etat», des partisans de l'ex-Premier ministre, Mir Hossein Moussavi, ont bloqué l'avenue Vali-e Asr, l'une des plus grandes de la capitale. Sur cette artère, l'ambiance est tendue. «Le temps des danses et des chants est terminé, il vont vous casser les jambes si vous restez là», avait lancé un peu plus tôt un responsable de la police. Les manifestants ont incendié plusieurs motos de la police et allumé des feux sur la chaussée. La police a répliqué par des gaz lacrymogènes.

Les affrontements avec la police se sont transformés en scènes d'émeutes dans certains quartiers. Particulièrement près du ministère de l'Intérieur, un grand bâtiment de béton remontant à l'époque du chah. Malgré l'interdiction de la police, les manifestations se poursuivaient tard dans la nuit, tandis que le premier réseau de téléphonie portable, contrôlé par l'Etat, a été coupé à Téhéran. D'après un correspondant de l'AFP, des dizaines de personnes ont été arrêtées, menottées et conduites dans un local du ministère de l'Intérieur.

Aucun incident n'a été signalé en revanche dans les autres grandes villes du pays.

Moussavi dénonce «l'instauration de la tyrannie»

Si Mir Hossein Moussavi a lancé un appel au calme à ses partisans, il a averti qu'il ne «pliera pas à cette mise en scène dangereuse». Ce conservateur modéré, revenu sur le devant de la scène politique après vingt ans d'absence, a parlé de «tour de magie» à propos des résultats. Il a affirmé que l'attitude des responsables des opérations électorales n'avait d'autre résultat que de «fragiliser le régime islamique et d'instaurer le mensonge et la tyrannie».

Il a également mis en cause le haut clergé chiite pour son «silence» face à ce qu'il a qualifié de «fraude» électorale. Les dignitaires du clergé chiite sont clairement divisés dans leur soutien à Mahmoud Ahmadinejad depuis son élection à la présidence en 2005.

De son côté, le guide suprême et numéro un du régime islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, qui avait apporté indirectement son soutien au président avant le scrutin, a parlé de «vraie fête» après l'annonce samedi de sa réélection.

Les félicitations de Chavez, Assad et du Hamas

> Le président du Venezuela Hugo Chavez a appelé au téléphone son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad pour le féliciter de sa réélection, saluée comme la «victoire pour un monde nouveau», a annoncé samedi Caracas. Les deux dirigeants, qui partagent des positions très critiques envers les Etats-Unis, ont exprimé le «désir de se réunir prochainement». Les deux pays, membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ont considérablement renforcé leurs relations ces dernières années avec la signature d'une trentaine d'accords de coopération.

> Le président syrien Bachar al-Assad «a envoyé un message de félicitations au président Mahmoud Ahmadinejad à l'occasion de sa réélection pour un deuxième mandat, tout en exprimant ses meilleurs voeux au peuple iranien frère pour plus de progrès et de prospérité», selon l'agence officielle Sana. La Syrie et l'Iran, deux alliés régionaux, sont liés par plusieurs accords économiques et militaires, dont un traité de défense mutuelle.

> Le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est félicité samedi du résultat de l'élection présidentielle en Iran, qui constitue selon lui «la preuve du succès» du régime de Téhéran et «une victoire de la démocratie iranienne».

Israël : «La menace iranienne est d'autant plus grave »

En Israël, ennemi juré de l'Iran, le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon a affirmé que «s'il y avait encore un espoir d'un changement en Iran, la réélection d'Ahmadinejad montre que la menace iranienne est d'autant plus grave». Il a appelé la communauté internationale «à stopper le programme nucléaire iranien et le terrorisme iranien».

Pour le ministre israélien des Affaires étrangères et chef de file du parti d'extrême droite Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, «la communauté internationale doit agir sans concession contre le programme nucléaire de l'Iran et l'aide apportée par ce pays à des organisations terroristes impliquées dans des tentatives de déstabilisation dans la région».

Les Etats-Unis examinent les accusations d'irrégularité

La Maison Blanche a dit samedi suivre de près l'évolution de la situation en Iran au lendemain de la présidentielle, et se pencher en particulier sur les accusations d'irrégularités portées contre la victoire annoncée du président sortant Mahmoud Ahmadinejad. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a, également, espéré que le résultat de l'élection reflète «la véritable volonté et le désir de la population». «Comme le reste du monde, nous sommes impressionnés par le débat vigoureux et par l'enthousiasme que cette élection a générés, en particulier chez les jeunes Iraniens», a expliqué le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs.

Vendredi, Barack Obama, qui souhaite un dialogue ferme mais direct avec Téhéran, avait estimé qu'un «changement» était «possible» dans les relations bilatérales, quel que soit le vainqueur du scrutin.

Le Royaume-Uni et la France «prennent note»

> Au Royaume-Uni samedi soir, le chef de la diplomatie britannique David Miliband a déclaré : «Nous prenons note du résultat tel qu'il a été annoncé par la Commission électorale iranienne (...) Nous avons aussi entendu les inquiétudes exprimées par deux des candidats à propos du comptage des bulletins de vote. C'est une question qui est du ressort des autorités iraniennes (...) Nous continuerons à suivre les développements»

> La France «prend note» de la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad annoncée à Téhéran mais aussi de la «contestation» des résulats par deux de ses adversaires, a déclaré samedi le ministère des Affaires étrangères.


*Le conservateur Mohsen Rezaï a recueilli 1,73% de voix et le réformateur Mehdi Karoubi 0,85%. Le taux de participation est de 85%

Trois prémices de détente
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 05:44

Moussavi, donc, candidat officiel n’est pas un petit nouveau bien que présenté comme un réformateur.
Il a été au pouvoir dès le début du régime de Khomeiny. Khomeiny vous savez ce grand humaniste.

Ahmadinejad ou Moussavi: bonnet vert et vert bonnet !

Moussavi connu pour son rôle dans « le massacre des prisons » durant l’année 1988. (Plus de 30 000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en moins de quelques mois dans les prisons à travers le pays).

Et oui Moussavi a dirigé le gouvernement iranien de 1981 à 1989. A peine 2 ans après la révolution de Khomeyni en 1979, celui-ci lui confiait le bon fonctionnement des années les plus dures du régime islamiste. Moussavi s’en acquitta avec « ferveur». Il est connu pour être l’un des principaux acteurs de la répression de l’opposition démocratique durant cette période. Rappelons qu’en 30 ans de régime des mollah, plus de 120 000 opposants politiques auront été éliminés. Il est aussi rappelons- le chef de gouvernement qui envoyait , pendant la guerre contre l’Irak, les enfants en première ligne dans les champs de mines avec en pendentif une clef en plastique pour le paradis d’Allah …

Un article interessant qui remet les pendules a l'heure.

[www.mediaslibres.com]




Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 17:45

L'éclatement d'un régime


Ils ont bravé l’interdit. Cette manifestation avait été interdite le matin même mais ce ne sont ni des dizaines ni des centaines de milliers d’Iraniens mais, à en croire ce que rapportaient, hier soir, les ambassades occidentales à leurs gouvernements, plus d’un million d’entre eux qui ont envahi les rues de Téhéran, protestant contre les résultats officiels de ce scrutin présidentiel et demandant, à l’unisson, comme dans tant de villes de province : « Où est ma voix ? ».

Alors oublions les ambassades qui ne sont pourtant pas peuplées d’exaltés, prenons les estimations les plus basses, disons des centaines de milliers de manifestants qui se sont sentis assez sûrs d’eux pour oublier la peur et la conclusion s’impose. Si ce n’est pas, déjà, une révolution, cela y ressemble de plus en plus, jour après jour de plus en plus car il n’y avait pas, hier, que cette foule d’hommes et de femmes, de jeunes et de vieux, pour crier leur indignation.

Il y avait aussi, à leurs côtés, les deux candidats réformateurs, Mir Hussein Moussavi et Mehdi Karoubi, deux hommes qui en sont venus à incarner l’aspiration au changement, qui résistent, refusent de reconnaître la fraude, mais qui n’en sont pas moins des enfants et des figures de la révolution islamique, ancien premier ministre, pour le premier, et ancien compagnon, pour l’autre, de l’ayatollah Khomeiny, le père fondateur du régime.

Ce n’est pas seulement à une coupure entre le peuple et la théocratie qu’on assiste. C’est également, ce qui est plus spectaculaire encore, à un éclatement de l’élite au pouvoir, publiquement divisée et pas seulement, non plus, entre le pouvoir et ces deux hommes qui auraient du s’affronter dans un second tour si la vérité des urnes avait été respectée. Bien au-delà d’eux, la coupure traverse tout le clergé qui a ses organisations réformatrices et ses organisations conservatrices et qui a porté à sa tête, à la présidence de ce comité central des mollahs qu’est l’Assemblée des experts, l’ancien président Rafsandjani, adversaire malheureux de Mahmoud Ahmadinejad à la présidentielle d’il y a quatre ans et partisan déclaré à la fois d’un assouplissement intérieur et d’un compromis avec les Etats-Unis.

On est plus ou moins, en Iran, dans la situation qu’avait connue l’URSS à la fin des années 80, lorsque réformateurs et conservateurs se déchiraient au Bureau Politique, mais avec deux différences de taille.

Le peuple est dans la rue alors qu’il ne l’était pas en URSS et, contrairement à Mikhaïl Gorbatchev, l’ayatollah Khamenei, le Guide suprême, le Numéro 1 du régime, n’est pas du côté du mouvement mais de l’ordre. C’est lui qui a donné son feu vert à la fraude et qui doit, désormais, faire face à la tempête qu’elle a déclenchée.

Le Guide pourrait encore faire la part du feu puisque les Gardiens de la Constitution, le Conseil auquel il revient de définitivement proclamer les résultats, examine toujours les plaintes dont il a été saisi. Ce conseil obéit au Guide.

Tout reste possible, tout dépendra maintenant de la vigueur du mouvement de protestation mais, quoi qu’il arrive, ce régime est profondément ébranlé. Il vient de faire sa première grande, très grande erreur.

Trois prémices de détente
Posté par: kirstine (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 19:03

Citation:
darlett
Moussavi, donc, candidat officiel n’est pas un petit nouveau bien que présenté comme un réformateur.
Il a été au pouvoir dès le début du régime de Khomeiny. Khomeiny vous savez ce grand humaniste.

Ahmadinejad ou Moussavi: bonnet vert et vert bonnet !

Moussavi connu pour son rôle dans « le massacre des prisons » durant l’année 1988. (Plus de 30 000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en moins de quelques mois dans les prisons à travers le pays).

Et oui Moussavi a dirigé le gouvernement iranien de 1981 à 1989. A peine 2 ans après la révolution de Khomeyni en 1979, celui-ci lui confiait le bon fonctionnement des années les plus dures du régime islamiste. Moussavi s’en acquitta avec « ferveur». Il est connu pour être l’un des principaux acteurs de la répression de l’opposition démocratique durant cette période. Rappelons qu’en 30 ans de régime des mollah, plus de 120 000 opposants politiques auront été éliminés. Il est aussi rappelons- le chef de gouvernement qui envoyait , pendant la guerre contre l’Irak, les enfants en première ligne dans les champs de mines avec en pendentif une clef en plastique pour le paradis d’Allah …

Un article interessant qui remet les pendules a l'heure.

[www.mediaslibres.com]

J'ai lu, Darlett......B^$

Laila

Trois prémices de détente
Posté par: Carla (IP enregistrè)
Date: 16 juin 2009 : 21:21

Citation:
darlett
Moussavi, donc, candidat officiel n’est pas un petit nouveau bien que présenté comme un réformateur.
Il a été au pouvoir dès le début du régime de Khomeiny. Khomeiny vous savez ce grand humaniste.

Ahmadinejad ou Moussavi: bonnet vert et vert bonnet !

Moussavi connu pour son rôle dans « le massacre des prisons » durant l’année 1988. (Plus de 30 000 prisonniers politiques avaient alors été exécutés en moins de quelques mois dans les prisons à travers le pays).

Et oui Moussavi a dirigé le gouvernement iranien de 1981 à 1989. A peine 2 ans après la révolution de Khomeyni en 1979, celui-ci lui confiait le bon fonctionnement des années les plus dures du régime islamiste. Moussavi s’en acquitta avec « ferveur». Il est connu pour être l’un des principaux acteurs de la répression de l’opposition démocratique durant cette période. Rappelons qu’en 30 ans de régime des mollah, plus de 120 000 opposants politiques auront été éliminés. Il est aussi rappelons- le chef de gouvernement qui envoyait , pendant la guerre contre l’Irak, les enfants en première ligne dans les champs de mines avec en pendentif une clef en plastique pour le paradis d’Allah …

Un article interessant qui remet les pendules a l'heure.

[www.mediaslibres.com]

Mais 25 ans en politique, ce sont des années lumières!!
Les convictions volent avec l'air de la rue...et c'est cet air de la rue qui est interessant à suivre à la télé ou l'on voit des femmes teintes en blond avec des masses de cheveux dépassant de foulards ordinaires (look la reine d'Angleterre aux courses!), c'est cette jeunesse qui crie "à mort le dictateur"...

Moussavi, dans le vent tient sa femme par a main et fait campagne avec elle et ça, c'est un changement!! Le langage de Amanidejad n'est pas approuvé à l'unanimité, tant s'en faut...

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 17 juin 2009 : 13:02

L'Iran, à l'aune de la Pologne


Ce mouvement dure et ne s’affaiblit pas. Bien que Mir Hossein Moussavi, le plus populaire des candidats éliminés par la fraude, ait appelé la population à ne pas redescendre dans le rue hier, à « ne pas tomber, avait-il dit, dans le piège de la mort », d’importants rassemblements se sont formés en fin d’après-midi à Téhéran et se prolongeaient encore dans la soirée.

Il n’y a pas de chiffres à donner sur le nombre de manifestants car les autorités ont pratiquement consigné dans leurs bureaux les correspondants étrangers et leurs collaborateurs iraniens mais le mouvement de protestation continue, parallèlement, de s’étendre en province. C’est tout le pays qui est touché, pas seulement la capitale, et un intense débat – que faire, maintenant ? – agite donc les plus expérimentés des opposants, leurs têtes politiques.

Que faire car, si ce mouvement ne se trouve pas d’objectifs concrets et réalisables, le danger est grand qu’au fil des jours, la lassitude venant, le manque de perspectives crédibles ne détache de la masse des protestataires une avant-garde radicale, jeune, sans expérience et de plus en plus maximaliste, qui offrirait alors une proie idéale à une brutale répression.

C’est l’obsession des opposants : comment faire pour éviter ce danger ?

Comment faire pour ne pas reculer sans aller, pour autant, trop loin, trop vite ? Sur quelles bases et comment organiser et maintenir mobilisée une telle masse de gens, si divers par leur âge, leurs opinions et leur degré de maturité politique ?

Ce débat se mène à Téhéran, bien loin de l’Europe, mais l’étonnant est que les opposants iraniens cherchent leurs idées en Pologne, dans l’histoire de Solidarité, d’un mouvement qui leur rappelle le leur car, dans l’un et l’autre cas, une société jusqu’alors murée dans la peur a fait soudainement irruption sur la scène politique et constitué une gigantesque force de changement, mais une force ne pouvant pas utiliser sa puissance sans se heurter de front à un appareil qui a le monopole des armes.

Au début des années 80, le théoricien de l’opposition polonaise, Adam Michnik, en avait conclu que ce mouvement devait « s’autolimiter », ne pas demander la démocratie, la sortie du communisme, mais uniquement une chose que le pouvoir ne pouvait pas récuser d’emblée et pouvait, même, finir par concéder : la liberté syndicale.

C’est ainsi que Solidarité avait abattu tout le bloc communiste en neuf ans et plusieurs des intellectuels iraniens méditent, aujourd’hui, ce précédent, le font connaître et prêchent, à leur tour, pour une autolimitation iranienne – surtout pas de slogans contre le régime mais l’unité la plus large possible, même avec des conservateurs, sur trois mots et eux seuls : « Respect de la volonté populaire ».

Une idée court : faire signer par tous les électeurs ayant voté pour l’un des trois opposants à Ahmadinejad le texte le plus court qui soit : « J’ai voté pour Moussavi », ou Karoubi ou Rezaï. On cherche aussi du côté de Gandhi, de la non-violence et des mouvements de désobéissance civique.

On cherche en toute hâte car l’immensité même de ce mouvement est sa faiblesse.

Trois prémices de détente
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 18 juin 2009 : 19:54

Bravo
quelle est la difference entre une republique islamique et une republique tout court.
C'est la meme entre une chaise electrique et une chaise tout court.

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 18 juin 2009 : 22:34

La réplique d'une révolution confisquée


Pourquoi y a-t-il deux pouvoirs, clérical et républicain, en Iran ? Maintenant que ce pays est au cœur de l’actualité internationale, c’est l’une des questions qu’on entend le plus souvent poser et il faut remonter, pour y répondre, aux origines de la révolution iranienne, il y a trente ans, en 1979.

Suscitée par un total rejet du Chah et de son absolutisme, à la fois par la terreur que faisait régner sa police secrète, par la brutalité avec laquelle il avait voulu occidentaliser l’Iran et par la violence de l’écart entre riches et pauvres, cette révolution fut, d’abord, pluraliste. Les communistes y avaient pris part aux côtés d’une bourgeoisie nationale qui n’oubliait pas comment les Etats-Unis avaient orchestré, en 1953, le renversement d’un Premier ministre, Mohammad Mossadeq, coupable d’avoir nationalisé le pétrole. Toutes les couches sociales et tous les courants politiques étaient alors dans les rues, avec le soutien du clergé et de la paysannerie qui ne supportaient pas, pour leur part, le piétinement des traditions au nom de la modernité dont se réclamait le Chah.

Ce fut une révolution nationale mais qui fut bien vite confisquée par le clergé, la plus cohérente, la plus puissante, la plus hiérarchisée des forces en mouvement qui bénéficiait, de surcroît, du prestige de l’ayatollah Khomeiny, opposant de longue date dont le triomphal retour d’exil signa la fin du régime impérial. Dans cette révolution, il y avait deux composantes, démocratique et cléricale, et les institutions de la République islamique ont intégré cette dualité avec une République, ses élections, son président, ses députés, et un autre pouvoir, au dessus d’elle, celui du clergé, la théocratie, avec son Guide suprême, patron des forces armées, de l’appareil judiciaire et de la télévision, et toute une série d’instance chargée de canaliser la démocratie, de veiller à sa conformité religieuse et d’agréer, ou non, les candidats aux fonctions républicaines.

La chose à bien comprendre aujourd’hui est que, pas plus que les curés, les pasteurs ou les rabbins, le clergé chiite ne constitue pour autant pas un bloc politique. Il est traversé de toutes sortes de courants, politiques et religieux, et ses plus hauts dignitaires se déchirent, désormais ouvertement, entre ceux qui ne veulent rien céder, ni de leur pouvoir ni sur la rigueur de la foi, et ceux qui comprennent que c’est la religion qui va se perdre dans l’exercice du pouvoir, qu’elle devient impopulaire et qu’on ne peut plus imposer, par la loi, ses commandements à une société jeune, urbanisée, éduquée et aspirant à la liberté.

Forcément agréés par la théocratie, les quatre candidats à la présidentielle reflétaient, peu ou prou, ces différents courants du clergé et la deuxième nouveauté de cette crise est qu’en acceptant la falsification des résultats, le Guide suprême a non seulement rompu l’équilibre constitutionnel entre la République et la théocratie mais également commis un coup de force contre d’autres dignitaires religieux et le fonctionnement même de l’appareil clérical.

C’est aussi là, voire surtout, pas seulement dans ces gigantesques manifestations qui ne faiblissent pas, qu’est la profondeur de cette crise - de cette réplique, trente ans plus tard, d’une révolution confisquée et inachevée.

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 19 juin 2009 : 19:33

La seule certitude iranienne


La mobilisation ne faiblit pas. C’est une nouvelle journée de manifestations qui a eu lieu, hier, en Iran. Le pouvoir, lui, se durcit, multipliant les arrestations et annonçant, maintenant, qu’il aurait déjoué un « complot » ourdi par Israël et les Etats-Unis et visant à faire exploser des bombes dans des mosquées et des bureaux de vote, vendredi dernier, le jour de la présidentielle.

Autrement dit, la tension monte, de plus en plus inquiétante, mais que peut-il se passer maintenant ?

La certitude, la seule, est qu’il n’y aura pas de retour au statu quo ante. En deux semaines aujourd’hui – huit jours de fol espoir et huit autres de protestation massive contre la falsification du scrutin – l’Iran s’est découvert lui-même, non plus fataliste, éclaté et résigné, mais aspirant au changement, fraternel et d’une si grande maturité politique, aussi, que ces gigantesques foules, sans service d’ordre, sans sonorisation pour passer des consignes, ont su d’instinct éviter les slogans provocateurs et, surtout, la violence à laquelle le pouvoir, lui, ne répugne pas.

Une génération fait ses classes politiques, s’organise grâce à Twitter et aux e-mails exactement comme l’ayatollah Khomeiny avait organisé la révolution de 1979 grâce aux cassettes, et c’est cette génération-là qui, dans quelques semaines, quelques mois ou quelques années, quoi qu’il arrive, fera l’Iran de demain, un Iran qu’elle veut très différent de celui d’aujourd’hui, démocratique et ouvert sur le monde.

Il ne faut pas s’y tromper, pas se montrer plus fataliste que cette jeunesse qui, elle, risque sa peau, ne pas croire, en un mot, qu’un Tien An Men, une répression massive et sanglante, permettrait aux durs de tout faire rentrer dans l’ordre car, si le parti communiste chinois avait les moyens d’offrir à sa population un autre espoir que la liberté – une progression du bien-être matériel - le pouvoir iranien, lui, ne peut rien offrir à un pays en pleine inflation, frappé par la baisse des cours pétroliers et en butte aux sanctions économiques décrétées par l’Onu.

Un bain de sang pourrait arrêter les manifestations mais il ne mettrait pas terme, bien au contraire, à la rupture entre le pays légal et le pays réel.

Pour le reste, on ne sait pas. On ne sait pas parce que la presse iranienne est aux ordres ou muselée, que les correspondants étrangers ne peuvent pratiquement plus travailler et qu’il n’y a donc pas de possibilité d’évaluer l’état d’esprit des différents acteurs de cette crise. Quand l’Assemblée des experts, ce comité central du clergé que préside un ancien président de la République adversaire d’Ahmadinejad et dont les deux enfants sont en tête de la contestation, se félicite de la participation au vote mais ne dit pas un mot sur son résultat officiel, on peut constater que l’unité des dignitaires religieux a vécu.

Quand un procureur menace les manifestants de la peine de mort, on peut imaginer ce que sont les pressions des durs sur le Guide suprême. Tout est encore trop nouveau, en précipitation chimique, et la recherche d’un compromis est aussi plausible, et aléatoire, que le recours à la force.

Trois prémices de détente
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 19 juin 2009 : 20:24

ça me rappelle les manifestations qui ont fait chuterle Shah et porter Khomeyni au pouvoir.
Islamistes du mond entier dispersez vous

Trois prémices de détente
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 juin 2009 : 07:47

Le regime iranien qui utilise a nouveau Photoshop pour cloner ses manifestants.



[www.bivouac-id.com]

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 20 juin 2009 : 12:31

Le guide suprême de l'Iran Ali Khamenei a exigé vendredi la fin de manifestations sans précédent en 30 ans de République islamique, apportant son soutien à la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.

En soirée, de nombreux bassidjis, miliciens dévoués à la cause du président Ahmadinejad, se sont déployés sur les principales places de la capitale. Pour la première fois depuis le début du mouvement de protestation, ils étaient vêtus de leur uniforme et portaient des casques et des matraques, certains des kalachnikovs, selon des témoins.

"Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin", a dit le guide, la plus haute autorité de l'Etat, avertissant qu'il "ne cèdera pas à la rue".

Dans sa première apparition publique après une semaine de colère populaire depuis la présidentielle du 12 juin, l'ayatollah Khamenei a exclu que toute fraude à grande échelle ait pu fausser le scrutin et mis en garde l'opposition menée par le principal rival de M. Ahmadinejad, Mir Hossein Moussavi, contre l'"extrémisme".

"Le peuple a choisi celui qu'il voulait", "le président a été élu par 24 millions de voix", a-t-il lancé, confirmant les résultats officiels. Ceux-ci sont contestés par les trois candidats rivaux de M. Ahmadinejad qui parlent d'"irrégularités" et réclament une nouvelle élection.

Pour l'ayatollah Khamenei, "l'élection a témoigné de la confiance du peuple dans le régime" islamique avec une participation exceptionnelle de 85%.

Il a seulement réaffirmé que "tout doute sur les résultats doit être examiné par des moyens légaux".

Le Conseil des gardiens de la constitution, chargé de valider le résultat des élections et d'en examiner les plaintes, doit rendre au plus tard dimanche un avis sur un possible nouveau décompte partiel.

Le discours du Guide n'a pas dissuadé le candidat réformateur Mehdi Karoubi de demander à nouveau l'annulation de la présidentielle et l'organisation d'un nouveau scrutin.

Les partisans de M. Moussavi avaient eux décidé pour la première fois d'annuler une manifestation prévue vendredi à l'Université où le guide suprême s'exprimait.

Un nouveau rassemblement qui doit avoir lieu samedi a été interdit par les autorités.

Pour la septième nuit consécutive et en dépit de l'avertissement du guide, de nombreux habitants de la capitale ont scandé depuis les toits "Allahou Akbar", un slogan que M. Moussavi avaient demandé à ses partisans de lancer en signe de protestation.

A Bruxelles, les dirigeants de l'UE ont appelé Téhéran à laisser le peuple "se rassembler et s'exprimer pacifiquement et à s'abstenir d'utiliser la force contre les manifestations pacifiques".

Le président américain Barack Obama a lui averti l'Iran que "le monde observe" son comportement, dans une interview accordée à la chaîne de télévision CBS News.

"Au vu de la teneur et du ton de certaines déclarations qui ont été faites, il me semble très important que le gouvernement iranien se rende compte que le monde l'observe", a-t-il déclaré.

L'avocate iranienne Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix, a appelé de son côté la communauté internationale "à empêcher le gouvernement iranien de tirer sur le peuple".

Depuis l'annonce samedi des résultats de la victoire du président Ahmadinejad, les partisans de M. Moussavi ont organisé d'imposantes manifestations quotidiennes, dont l'une avait dégénéré lundi avec la mort, selon une radio officielle, de sept manifestants.

Amnesty International a affirmé vendredi que "jusqu'à 10 personnes" avaient été tuées lors des manifestations de Téhéran.

Face à la colère, le pouvoir a multiplié les arrestations au sein du camp réformateur qui soutient M. Moussavi.

Le gouvernement a également limité le travail de la presse étrangère, lui interdisant notamment depuis mardi la couverture des manifestations "illégales". Vendredi, les journalistes étrangers ont pu couvrir le prêche de l'ayatollah Khamenei.

Dans son sermon devant des milliers de fidèles rassemblés à l'Université de Téhéran, dont M. Ahmadinejad, le guide suprême a aussi dénoncé les critiques des Occidentaux sur la victoire de cet ultraconservateur (plus de 62% des voix) face à M. Moussavi (33,75%).

Les pays occidentaux "ont montré leur vrai visage, en premier lieu le gouvernement britannique", a-t-il lancé.

Londres, qui a immédiatement convoqué l'ambassadeur d'Iran, a jugé ces propos "inacceptables".

Trois prémices de détente
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 21 juin 2009 : 02:39

Avec tout le plaisir que j'ai en voyant ces jeunes manifester pour avoir un peu plus de liberte, un peu moins d'extremisme, un peu plus de respect des droits de l'homme, il faut tout de meme se rendre a l'evidence et ne pas perdre de vue qu'il s'agit d'un combat de Ayatollahs contre Ayatollahs tout simplement.
D'ailleurs, si Moussavi n'avait pas le soutien de certains Ayatollahs, il ne pourrait tenir front ainsi contre le regime en place.

C'est comme si on avait en Israel par exemple, 2 factions religieuses comme celles du Rabbin Shah et celle du Rabbin Ovadia qui s'opposeraient l'une a l'autre afin d'avoir le pouvoir ou d'etre les plus puissants.

Trois prémices de détente
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 21 juin 2009 : 13:19

L'arme atomique aux mains de l'Iran dès 2010?


L'Iran est en possession de missiles Shahab 3, à capacité nucléaire.

Selon le rapport parlementaire présenté par Jean-Louis Bianco, les récents développements du programme balistique iranien constituent un indice attestant de la volonté iranienne de se doter de l'arme atomique.

Les visées militaires du programme nucléaire iranien ne "font plus de doute", mais les possibilités de négociations avec le régime de Téhéran n'ont pas été épuisées, indique un rapport parlementaire français dévoilé mercredi.

Les visées militaires du programme nucléaire iranien ne "font plus de doute", selon le député socialiste Jean-Louis Bianco, qui a présenté ce mercredi un rapport intitulé "Iran et équilibre géopolitique au Moyen-Orient" à la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Tous les indices concordent hélas sur l'idée qu'ils sont tout près d'avoir l'arme nucléaire" a-t-il commenté sur RFI.

"De l'avis des experts, d'ici deux à trois ans, l'Iran pourrait être en possession d'une arme nucléaire", note ce rapport rédigé par une mission parlementaire dirigée par le député socialiste de la première circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.

Le rapport passe en revue les différents indices techniques attestant de cette volonté iranienne de se doter de l'arme atomique: "le développement du seul programme d'enrichissement de l'uranium au détriment de tous les autres éléments du cycle de production d'électricité nucléaire"; la mise au jour de documents par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA); les récents développements du programme balistique iranien.

"Des frappes militaires ne résoudraient rien"

Les parlementaires de cette mission estiment que "des frappes militaires, qui seraient en outre très délicates à réaliser, ne résoudraient rien". "L'Iran ne se priverait pas de répliquer par tous les moyens à sa disposition: en utilisant ses missiles, mais aussi par l'intermédiaire de groupes activistes qu'il soutient", au Liban, à Gaza, en Irak et en Afghanistan.

Les parlementaires prônent une "négociation large" avec l'Iran qui ne se limite pas aux seuls aspects du programme nucléaire mais qui puisse aussi "fournir l'occasion d'obtenir des engagements iraniens en faveur de la stabilité de la région".

Sur la question nucléaire, juge le rapport, toutes les solutions techniques doivent être envisagées pour que l'Iran puisse poursuivre son programme d'enrichissement de l'uranium à des fins pacifiques.

"La solution la plus sûre résiderait néanmoins dans la mise en place d'une banque du combustible, qui serait gérée par l'AIEA et garantirait la fourniture de combustible nucléaire à tous les Etats dépourvus de capacité nationale d'enrichissement en cas de problèmes avec leurs fournisseurs", dit le rapport.

Trois prémices de détente
Posté par: kirstine (IP enregistrè)
Date: 21 juin 2009 : 17:43

Citation:
darlett
Avec tout le plaisir que j'ai en voyant ces jeunes manifester pour avoir un peu plus de liberte, un peu moins d'extremisme, un peu plus de respect des droits de l'homme, il faut tout de meme se rendre a l'evidence et ne pas perdre de vue qu'il s'agit d'un combat de Ayatollahs contre Ayatollahs tout simplement.
D'ailleurs, si Moussavi n'avait pas le soutien de certains Ayatollahs, il ne pourrait tenir front ainsi contre le regime en place.


Je ressens le même plaisir mais je tremble quand même pour ces gens!!! Cependant je pense que parfois faut battre le fer quand il est chaud car s'ils laissent passer l'occasion, elle ne se représentera pas de si tôt et combien d'années d'obscurantisme à venir!!!

Laila




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