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100 ans et un jour - Claude Levi-Strauss
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 29 novembre 2008 : 09:11

Il faut voir les suites de ce film - il y a 7 morceaux -, pour mieux entrevoir la vie et les méthodes de Claude Levi Strauss, son parcours, sa logique scientifique, son doute de chercheur, et sa philosophie sur les mythes fondateurs et enfin sa vision 'pessimiste' et 'subjective' mais plutot vraie sur l'avenir: "léguons nous un monde meilleur a nos enfants ?".

A voir pour mieux cerner le XXieme siecle.






En 1935 au Bresil, CLS a etudie les indiens Bororos, puis en 38 les nambikwara: Societe humaine minimale reduite a sa plus simple expression.
Ce ne sont pas des Primitifs, mais par l'effondrement et le heurt avec la civilisation , c'est une societe mutilée et ébranlée et qu'il decrira dans Tristes Tropiques.

Ensuite refugie a New-York, (echappant ainsi aux nazis) , il passe a la linguistique structurale: les sons ne servent qu'a distinguer des significations. Ce qui est important c'est la relation (entre eux) et non les sons ==> STRUCTURE.

Il en est de meme dans la société : il ya des institutions et c'est relations entre elles qui ont caractere inconscient qui sont importantes.

Et a CLS de poser le problème "étudions nous les phenomene eux memes ou la maniere dont ils nous apparaissent ou l'interpretation que nous donnons a nous mêmes de ces phénomènes"?.




Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 janvier 2009 : 07:26

Hommage a Richard AYOUN



Mardi 27 janvier 2009
Centre Communautaire, 119, rue Lafayette 75010 PARIS
Métro Gare du Nord - 19 h.
Entrée libre


Avec la disparition de Richard Ayoun, la Communauté savante perd un chercheur scientifique de grande rigueur, un enseignant universitaire chaleureux et attentif, un conférencier alliant la passion de connaître et la passion de transmettre, avec finesse et intelligence, un militant actif pour la mémoire des sociétés et des cultures du passé.

Perdues et oubliées, emportées par les tempêtes d’une histoire dramatique, Richard Ayoun a été un spécialiste éminent de l’histoire des civilisations juives.

II a donné la mesure de son immense culture dans ses enseignements, à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, à l’Université de Paris VIII, au Centre Universitaire d’Études Juives (C.U.E.J.) et à l’Institut Universitaire d’Études Juives Élie Wiesel, Institution dont il fut, il y a trois ans et demi, l’un des enseignants fondateurs.

C’est l’interface entre judaïcité et monde contemporain qui est au coeur de la recherche et de l’enseignement de Richard Ayoun: L’émergence du sépharadisme moderne confronté aux défis d’une société en mutation ; la vie, la pensée et la culture du Judaïsme en Afrique du Nord ; la naissance et le développement du franco-judaïsme, modalité contemporaine de l’être juif dans l’espace français, dès le lendemain de la grande révolution.

Dans tous ces domaines et dans d’autres encore, Richard Ayoun laisse le souvenir d’un maître érudit et sensible, désireux de redonner ses lettres de noblesse à la renaissance des sciences du judaïsme, mission et vocation de toute sa vie de savant.


Jean Pierre FILIPPINI: « Un oranais et historien du Judaïsme d’Algérie »
Charles AYOUN: « La vocation d’un historien »
Haïm Vidal SEPHIHA: « Un historien savant, mon ami, mon frère »
Franklin RAUSKY: « Richard AYOUN et la redécouverte du franco-judaïsme »
Linda TOROS: « Richard AYOUN de Professeur à ami, la facette humaine de ce grand chercheur ».
Cherif AMIR: « Ma rencontre avec la sagesse et la bonté de Richard AYOUN »
Evelyne KENIG: « Notre amour commun pour l’Espagne et Israël »
Claire RUBINSTEIN: « À la recherche du temps perdu et retrouvé. Évocation d’un travail de doctorat sur la communauté juive de Sousse, sous la direction du Professeur Richard AYOUN
Pauline BEBE, rabbin: « Tsedek tsedek tirdof... »
Josiane-Élise TUBIANA: « Reconnaissance émue »
Nudwa GUERSHON: « Richard AYOUN : son combat pour le vivre ensemble ou le respect de diversité d’origines au sein du judaïsme »
Yahia BELASKI: « Richard AYOUN, mon ami, l’enfant d’Oran »




Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine: 6milliardsdautres
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 04 février 2009 : 08:27

6milliardsdautres


Il y a moi, mais il y a surtout les 6milliardsdautres de la planète.
Il y a les témoignages de Marius Shattner le journaliste israelien de l'AFP,
il y a Hassan le producteur de cinema marocain
il y a Lucie, la glandeuse a Paris ou Mohamed l'immigre d'Algérie
il y a l'iranien, l'américain, le sénégalais, ....
et il y a les thèmes universels, l'argent, le travail, la famille ,la mort, le bonheur etc.....



Tout cela donne une possibilité infinie d'analyse ou chacun s'exprime sur ces thèmes.
On peut donc visionner les français ou les marocains, ou encore ce que plus d'une centaine de nationalités disent sur le bonheur
ou la guerre.

Je n'ai visionné qu'une infime partie de cet infini: touchant et émouvant pour voir ce qui separe les hommes et ce qui les relie.

A visionner a tout prix pour ceux qui ne seront pas a l'exposition du Grand palais de Paris (jusq'au 12/2) [www.6milliardsdautres.org]

Aller ensuite sur Temoignages --- puis Recherche --- et choisir le pays qui vous interesse et vous aurez le choix entre quelques personnes qui viendront s'exprimer sur differents themes.

A mon humble avis il ne manque que notre ancetre , le singe/le gorille pour mieux nous expliquer la complexité de l'homme.




Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine: 6milliardsdautres
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 06 février 2009 : 04:38

APRES GAZA

ANALYSER ET COMPRENDRE L'EVENEMENT

Conference a Paris le 12 fevrier 2009







Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: Emilio (IP enregistrè)
Date: 26 février 2009 : 18:28

Iim Avudim (Lost Islands) 2008 - Israeli Movie



Won 4 Israeli Film Academy Awards
Best Actor, Best Costume Design,
Best Music, Best Supporting Actor
A family in the 80s with five kids get into a crisis when twin brothers fall in love with the same girl.
Hebrew, English & French Subtitles.

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 10 mars 2009 : 04:23






Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 12 mars 2009 : 23:13

2ème Festival du Film Israélien de Nice Mars 2009 Dimanche 8 Mars 2009 Film : Foul Gesture

Dimanche 8 Mars 2009 Film : Foul Gesture

Merci David-Echkol pour m'avoir signale ce clip.






Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 mars 2009 : 17:40






L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme ainsi que les quinze associations signataires du Manifeste des 15 organisent les 1ères Assises Nationales de la lutte contre les préjugés,dimanche 15 mars 2009 à partir de 10h30 à l'ESG.

Cette journée a pour objectif d'alerter l'opinion publique, de faire de la lutte contre les préjugés un domaine central de l'action politique et de créer une dynamique intellectuelle, associative et politique en fédérant un maximum d'énergies. Pour se faire, seront présents bon nombre d'associations, élus, intellectuels et personnalités politiques.

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: morgan (IP enregistrè)
Date: 19 mars 2009 : 15:43

C’est encore une fois au patient et exigeant travail de Shmuel Trigano que l’on doit un livre qui ne plaira pas à la pensée dominante ni au politiquement correct. Sous sa direction un collectif de chercheurs a contribué à étudier « la fin du judaïsme en terre d’islam », c’est le titre de l’ouvrage édité chez Denoël. Voilà que 20 siècles d’une présence juive antérieure à la présence musulmane sont désormais réduits à néant. Près d’un million de personnes ont du quitter ces terres dont ils avaient contribué à bâtir la civilisation.

Sous les coups de boutoir du nationalisme arabe puis de l’islamisme, il n’y a plus de juifs en terre d’islam. Du Maroc à l’océan indien un monde a disparu mais le monde d’aujourd’hui feint de l’ignorer. Ce négationnisme historique a ses raisons : le seul peuple ( partiellement ) déplacé se nomme le peuple palestinien à cette particularité près qu’au moment où il le fut, déplacé, son identité se confondait avec celle des autres populations de la région placés sous dominations successives, ottomane puis britannique.

Il est probable que le livre piloté par Shmuel Trigano ne fera pas varier d’un iota le prêt à penser et la bonne conscience qui le soutend. Que le monde musulman ait pratiqué une politique de purification ethnique depuis qu’il est maître chez lui ne dérange ni l’histoire officielle des luttes d’indépendance ni le regard que portent les historiens d’occident car ceux qui se risqueraient à le faire se verraient immédiatement traités de néo colonialistes. Pourtant Mohamed V au Maroc et Habib Bourguiba en Tunisie avaient cherché à préserver le capital pluri religieux de leurs peuples, tandis que Nasser, Ben Bella et autres Khadafi se sont très rapidement séparés de ces « agents du sionisme ».

En Iran, au Yémen, en Irak en Syrie, c’est une culture millénaire qui a disparu. Ainsi va l’histoire et il faut remercier Shmuel Trigano pour l’opiniâtreté qu’il met à nous raconter ce que d’autres voudraient effacer.

Jacques Tarnero

Editions Denoël


Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 22 mars 2009 : 16:58

Morgan puisque tu signales Shmuel Trigano, c'est une excellente coincidence car je lis actuellement (en partie seulement car il s'agit de 2 tomes epais) son livre important intitule : "Le monde Sepharade" - Editions Seuil, paru en 2006. Je suis sur le tome II - Civilisation.

En fait le livre est un recueil d'articles de differents ecrivains, sociologues, historiens, journalistes, etc... et Trigano assemble le tout en un livre important et recapitulatif de toute l'histoire du monde sepharade du point de vue sociologique, historique, politique, religieux, etc...

Participe a cette anthologie, Haim Sadoun, Gerard Nahon, Joseph Chetrit, Daniel Schoeter, Richard Ayoun, Ruth Toledano-Attias, Daniel Bensimon...

J'ai retenu justement ce qu'il ecrit sur le monde sepharade "Contrairement au monde achkenaze, le monde sepharade fit donc l'experience des deux univers symboliques, islamique et chretien"

Excellent livre a acquerir et avoir en bibliotheque pour le consulter de temps a autre a la maniere du livre de Robert Assaraf "Les Juifs du Maroc"

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 26 mars 2009 : 06:28



Saïd Sayagh vient d'éditer son Roman

L’autre Juive Solikha la tsadika
IBISS PRESS




Elle était très belle, Sol, Zoulikha en arabe, la jeune fille juive tangéroise. Elle s’était liée d’amitié avec une voisine musulmane, Tahra, chez qui elle se rendait quand elle n’en pouvait plus des remarques de sa mère.

Un jour, Tahra informa le pacha que la petite Sol voulait se convertir à l’Islam. Devant le pacha, Sol nia toute intention de laisser la foi de ses ancêtres. Elle fut condamnée à mort pour apostasie.

Elle devait avoir entre quatorze et seize ans. Sa famille, ainsi que la communauté juive de Tanger, souhaitant la sauver, lui conseillèrent de se convertir en apparence et portèrent l’affaire devant le sultan.

Moulay Abderrahmane, le sultan du Maroc, à l’heure où la France conquit l’Algérie, plia sous la pression des faquihs musulmans et confirma la condamnation à mort.

Le courage de la jeune fille marqua les esprits de l’époque, musulmans compris. Ce roman s’inspire d’un fait historique : le martyre d’une jeune juive marocaine de Tanger, exécutée à Fès en 1834.

L’auteur est né à Meknès dans une famille aux origines complexes, descendants de juifs convertis à l’Islam, chez qui se mêlent les héritages de Fès, de Mogador, de Tétouan, de Tanger, d’al Andalous et de l’Atlas.

Historien, il a préparé une thèse sur La France et les frontières maroco algériennes de 1873 à 1902 publiée aux éditions du CNRS en 1986.

Agrégé d’arabe, il enseigne cette discipline à Montpellier.

Il est membre de l’association des permanences du Judaïsme Marocain

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2009 : 19:17

Jeudi 2 Avril 2009
Vernissage de 18H00 à 211H00

Le Livre des Artistes Israéliens
réalisé par l'Israélienne Babylone

Expo à l’International Art Gallery

"Le Cheval de Sable"

17, Rue François Miron
75004 Paris - Métro St-Paul

Je recommande:-)


Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 23 avril 2009 : 16:24




COLLOQUE

"La contribution sépharade à

la renaissance de l’Etat d’Israël "

Dimanche 26 avril 2009

à 14h00

Au centre Rambam

19, rue Galvani - 75017 Paris

P.A.F 5€ - métro : Pte de Champerret

Tel : 01 45 74 52 80



L'Histoire du peuple juif est l'histoire de toutes les communautés. Le destin juif a été façonné par des hommes et des femmes venus de tous horizons et de toutes les cités du monde. Une part de cette grande aventure humaine reste méconnue.
Il est du devoir de notre génération de faire redécouvrir la dimension Sépharade de l'histoire juive et partant, de la contribution des juifs du monde sépharade et oriental à la construction et à la renaissance de l'état juif en Israël.

C'est un apport pluriel et riche qui mérite d'être rappelé et porté à la connaissance des nouvelles générations qui n'ont pas vécu ce chapitre héroïque et dramatique de notre peuple. Des juifs issus du monde sépharade ont été parmi les précurseurs de l'idéal Sioniste au milieu du dix neuvième siècle. Durant des décennies, des juifs de onstantinople, de Fès, du Caire, de Bagdad ou de Sarajevo, ont été présents dans toutes les aventures de l'épopée sioniste.
Leur participation active créatrice et féconde tant dans le domaine de la recherche, de la médecine, l'économie, l'armée, l'université, la politique, la religion, les arts etc. honore le peuple juif et l' état d'Israël. Ce colloque souhaite faire un état des lieux de cette dimension incontournable.


Mail : centrerambam@free.fr

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: kirstine (IP enregistrè)
Date: 05 mai 2009 : 12:57

Un livre qui vous plaira peut-être.......



Maroc, les montagnes du silence
de Philippe Lafond et Tahar Ben Jelloun
[Voyage et Nature]

Résumé du livre

Il est des instants rares où la photographie nous aide à passer de l'autre coté du miroir, à traverser le monde des apparences. C'est ce que l'on ressent devant les photos de Philippe Lafond. On le ressent, le photographe est l'un des leurs ; il a d'ailleurs passé toute sa jeunesse auprès de ces gens et ceci n'est pas anodin dans l'émotion qui se dégage des images. On découvre donc au fil des pages un Maroc dont, en tant que voyageurs, nous n'apercevons bien souvent que le contour.



J'ai trouvé ça concernant le premier:

Philippe Lafond
Photoreporter

Né en 1953 à Casablanca (Maroc) où son père était pharmacien, Philippe Lafond a très voulu très jeune parcourir le monde armé d'appareil photo. De 1969 à 1973, il franchit le Sahara jusqu’au Tchad. Depuis, il a surtout parcouru l'Asie et le continent africain.

Philippe Lafond collabore régulièrement au magazine Géo et signe également dans Stern, La Repubblica, El Pais, L'Observer, Le Smithsonian, Le Figaro et Le Monde. Il a publié de nombreux ouvrages dont, Haut-Atlas, l'exil des pierres (éditions du Chêne, 1982), Citadelles du désert (Nathan Image, 1991), Hué, la Cité Interdite (Mengès, 1995).

Il expose ses photographies dans le monde entier Unesco, Visa pour l'image, Institut du Monde Arabe (France), Nations Unies (États-Unis), Biennale internationale de la photographie (Italie), etc. En 1999, Philippe Lafond rejoint l'agence Rapho. Coauteur en 2000 d'une fiction documentaire, Un Éden au Sahara, pour France 3, il continue de sillonner le désert tchadien et l'Asie dans le cadre d'un travail sur le patrimoine mondial naturel et culturel de la planète

Laila

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine
Posté par: kirstine (IP enregistrè)
Date: 07 mai 2009 : 00:39

Un essai de Nathan Wachtel

Nathan Wachtel, professeur au Collège de France, a publié "Dieux et vampires. Retour à Chipaya" et "La Foi du souvenir. Labyrinthes marranes".

"De Torquemada à la Gestapo"

Par André Burguière

Par ses techniques d'interrogatoire et son racisme paranoïaque, l'Inquisition annonce à la fois le stalinisme et le nazisme

"La logique des bûchers", par Nathan Wachtel

L'historien n'exhume jamais deux fois le même passé. Dans «la Foi du souvenir», Nathan Wachtel s'interrogeait sur la culture religieuse des marranes arrêtés par l'Inquisition aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il montrait comment leurs conversions successives, sincères ou simulées, leurs efforts pour reprendre contact avec un judaïsme largement réinventé les avaient conduits au relativisme religieux et à la modernité des Lumières. Il se replonge aujourd'hui dans les abondantes archives de l'Inquisition portugaise mais en déplaçant son projecteur. C'est aux techniques d'enquête des inquisiteurs qu'il s'intéresse et à l'efficacité redoutable de leur appareil répressif dans lesquels il voit se dessiner une autre modernité: celle des totalitarismes du XXe siècle.


Les partisans d'Amaury de Chartres brûlés vifs devant Paris en présence de Charles V le Sage (miniature de Fouquet, 1460)

Il ne s'agit pas de comparer des contextes historiques très différents mais d'observer la genèse d'un système de sujétion né au sein de l'Eglise et qui va connaître au XXe siècle, en se sécularisant, une expansion prodigieuse. A première vue, c'est le totalitarisme communiste que l'Inquisition semble annoncer par son aptitude à faire collaborer les victimes à leur élimination. Dès sa création au XIIIe siècle pour combattre l'hérésie, Nathan Wachtel ne le rappelle peut-être pas assez, l'Inquisition enrôle tous les fidèles en les incitant à dénoncer leurs voisins ou leurs proches. Ceux qui sont arrêtés doivent collaborer eux-mêmes à cette lutte puisque la peine qu'ils encourent ne se mesure pas à la gravité avérée de leurs crimes mais à la valeur de leurs aveux et de leurs propres dénonciations.


Abecasis/Sipa
Le Grand Inquisiteur devant les Rois catholiques (gravure du XIXe siècle)

Ce système répressif découle de la nature du christianisme; une religion qu'il ne suffit pas de pratiquer mais dans laquelle il faut s'engager par un acte de foi. Le communisme héritera de cette volonté d'obtenir le consentement et l'adhésion active de l'individu qui ne laisse à la conscience aucun espace de retrait. L'autocritique exigée des accusés dans les procès staliniens prolonge les aveux et les abjurations que recueillent les inquisiteurs. A cet égard, l'Inquisition ibérique, rétablie au XVIe siècle pour débusquer les juifs faussement convertis, n'innove pas. Mais les inquisiteurs sont mieux formés, plus nombreux et leurs techniques d'interrogatoire, d'une efficacité implacableL'innovation est dans l'acharnement à obtenir de l'inculpé qu'il dénonce ses parents judaïsants, vivants ou morts, en remontant le plus loin possible. Cette enquête généalogique procède de l'idée que le judaïsme n'est pas une pratique mais un héritage. La menace et la souillure qu'il représente pour la chrétienté imposent d'interrompre sa transmission. Le racisme paranoïaque que l'Inquisition espagnole a inoculé à l'antisémitisme annonce directement le nazisme. Nathan Wachtel renouvelle dans cette étude magistrale la question des origines du totalitarisme.

Laila

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine / Musée du judaïsme marocain de Casablanca
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 20 mai 2009 : 04:41

Message de paix et de tolérance au musée du judaïsme marocain de Casablanca

Le musée du judaïsme de Casablanca présente, jusqu’au 14 juin 2009, l’exposition d’une centaine de «calligraphies sacrées» de l’artiste Abderrahman Al Ali. Ce dernier les a réalisées après avoir lu et étudié en totalité le Coran, la Bible et la Torah, selon le site Internet du journal marocain l’Economiste, mardi 19 mai 2009.

Le calligraphe a choisi des passages similaires entre les trois textes et les a transcrits de manière artistique sur des supports ayant un lien avec la terre, notamment la pierre, le bois et la poterie. «Nous provenons de la terre et c’est dans la terre que nous retournerons», souligne l’artiste pour justifier son choix. La plupart des passages qu’il a reproduits ont comme thème les valeurs humaines, telles que l’amour du prochain, la fraternité, le pardon… «A travers mon travail, j’ai voulu montrer que les musulmans, les juifs et les chrétiens croient tous en un même Dieu unique et en des religions qui prônent les mêmes valeurs. J’essaye donc de véhiculer des messages de paix, de tolérance et d’égalité entre les peuples», souligne-t-il.








Lire l'article: Calligraphies sacrées au musée du judaïsme [www.leconomiste.com]

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine / Rétrospective Jacqueline Mathis-Brodskis à Bruxelles
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 04 juin 2009 : 17:13

Rétrospective Jacqueline Mathis-Brodskis à Bruxelles

C'est une exposition riche en émotion culturelle, artistique et historique, englobant les œuvres plastiques de Jacqueline Mathis Brodskis, que le centre de la culture Judéo-marocaine a décidé de révéler au grand public pour témoigner du parcours engagé de l'artiste française de confession juive, qui a choisi dès les années trente comme terre d'accueil le Maroc qui correspond bien à ses valeurs.
Mme Lausberg précise que «le Maroc a cette particularité que la population juive fait partie intégrante de son histoire».

L'œuvre intitulée «ombres et couleurs d'un exil marocain» est un voyage dans la mémoire du temps et de l'espace, touchant le regard contemplatif du profane et des historiens de l'art.

Articulée judicieusement autour de trois temps par le Centre de la culture judéo-marocaine qui a cherché délibérément à donner une lecture visuelle aux toiles, l'œuvre dans ses maillons les plus secrets, reflète un état d'esprit celui de la solitude intérieure et de la recherche spirituelle et artistique.

Les travaux de Jacqueline Mathis-Brodskis, cette marocaine de cœur, reflètent en effet une réelle transparence, une lumière fulgurante, jaillissante des profondeurs pour aveugler le regard le plus voilé et remuer les émotions les plus récalcitrantes.

Tel un mouvement en crescendo qui s'étale sur trois temps, le style s'intéresse d'abord à l'expression des visages. L'esquisse d'ensemble constitue une galerie de portraits au crayon, au pinceau ou encore à l'encre de chine.

Ce premier geste plastique, car l'artiste est encore à ses débuts en 1930, donne une ambiance sobre et figée aux petites aquarelles qui sont à la limite de la caricature poétique.

La vocation de peindre est d'emblée perceptible par le dialogue omniprésent entre l'artiste et sa toile, entre l'artiste et son modèle, entre l'artiste et sa propre intériorité. L'œuvre ainsi brandit reflète un climat silencieux, un air méditatif des différents personnages au regard «figé» parce que voilé. Au deuxième temps de ce parcours si singulier, Jacqueline Mathis Bodskis, cette orpheline de la prime enfance, se réfugie de plus en plus dans son art pour exprimer sa sensibilité écorchée, son tiraillement entre deux mondes : bourgeois et artistique.

Dans un geste de construction-déconstruction observé dans certaines de ses peintures, l'artiste crée pour donner cette fois-ci un profil tendant vers une abstraction qu'elle ne voudra jamais atteindre. La palette devient sujet et la couleur donne à la toile son propre mouvement. Les dégradés de tons de bleus et de verts se transforment en perspective de la forme géométrique, du carré agencé comme pour mieux marquer les limites de l'espace.

Ce travail de la matière sans pareil sera présent dans toute la troisième partie de son œuvre, la plus déterminante de sa vie et la plus remarquable.

Celle qui se déroule au Maroc à partir de 1933 et, au cours de laquelle l'artiste affirme sa pluralité artistique, culturelle, spirituelle et politique. Car c'est au cours d'un bref séjour au Maroc, que l'artiste éprise d'autonomie et de respect s'installe définitivement dans «ce pays de la lumière» pour y peindre, créer par la suite des ateliers d'art spontané et enseigner la peinture à toute une génération d'artistes marocains, explique à la MAP, la commissaire de cette exposition Sylvie Lausberg.
Car, précise Mme Lausberg, «le Maroc a cette particularité que la population juive fait partie intégrante de son histoire».
Source:lemaroc.ma




Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine / Journal d’un rabbin raté
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 juin 2009 : 16:49

Peut être est-ce parce que moi aussi, et peut être beaucoup de juifs marocains sommes en fait des rabbins ratés!! Comme ce titre me dit beaucoup.



Détail de "Journal d'un rabbin raté", de Victor Malka. [éd. du seuil]

Devenu journaliste, Victor Malka revient sur son parcours et sur ses interrogations.

Du rabbinat, il a gardé le goût des livres et de l’étude.

Sa voie était toute tracée: Victor Malka, fils aîné et petit-fils de rabbin allait devenir rabbin. Mais après avoir obtenu son diplôme à l’Institut de Hautes Etudes rabbiniques au Maroc, il décide de se tourner vers le journalisme.

Plusieurs décennies plus tard, Victor Malka donne raison à son père et revient sur cette vocation ratée, mais pas tout à fait. Car une grande partie de sa vie et de son temps, il les consacre à l’écriture, à la lecture, à l’étude et, sur France culture, il produit l’émission dominicale Maison d’étude.

Né au Maroc en 1938, Victor Malka a la nostalgie des rabbins et des synagogues de sa jeunesse. Sans langue de bois, il proteste contre l’inculture qui progresse, tant dans les milieux laïques que religieux.

Dans son Journal d’un rabbin raté, il exprime sa tristesse devant l’évolution du judaïsme israélien et diasporique. Il en appelle également à un nécessaire dialogue et à une réconciliation judéo-musulmane.

Interrogations, rires, colères, émotions, Victor Malka est à l’âge de la vie « où il faut dire les choses ». Et transmettre. Avec autant de sérieux et de culture que d’humour, cet humour juif dont il ne veut pas se départir et sur lequel il a aussi écrit.






Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine / Journal d’un rabbin raté
Posté par: kirstine (IP enregistrè)
Date: 21 juin 2009 : 17:07

Merci Gérard......cette lecture doit être très enrichissante!!

Laila

Le Livre, la Photo ou l'Evenement de la Semaine / les différents types de voile musulman
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 24 juin 2009 : 19:57



La photo du jour sur le Monde de ce matin.

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