En fait, la genetique n'a rien a voir avec la religion mais suivant les recherches recentes sur l'ADN, il y a, aujourd'hui, une Ă©vidence precise d'un materiel genetique commun a tous les juifs et pas seulement pour les Cohanim.
"Dans une Ă©tude rĂ©cente de gĂ©nĂ©tique, aprĂšs une Ă©tude approfondie des sĂ©quences de l'ADN, on s'est aperçu que les diffĂ©rentes populations juives de la Diaspora avaient conservĂ© leur patrimoine gĂ©nĂ©tique propre, malgrĂ© l'exil. MalgrĂ© la dissĂ©mination aux quatre coins du monde et malgrĂ© plus de 1000 ans d'exil, les juifs ont un patrimoine gĂ©nĂ©tique commun. Ces recherches confirment d'une part un ancĂȘtre commun, et d'autre part une origine gĂ©ographique commune.
Les juifs de différentes communautés orientales tels que celles d'Iran, d'Irak, du Kurdistan et du Yemen et de nombreux juifs européens ont un profil génétique trÚs similaire.
Une communication à l'Académie des Sciences aux USA par M.F. Hammer du 9 mai 2000 a stipulé :
" En dépit de leur long exil dans de nombreux pays, les communautés juives sont trÚs proches au point de vue génétique. Les résultats de ces travaux pose l'hypothÚse d'un gÚne paternel unique des différentes communauté en Europe, Afrique du Nord et Moyen-Orient et suggÚrent la possibilité que les communautés juives descendent d'une ancienne population du Moyen-Orient. Ces travaux ont aussi montré, vue la pérénité du profil génétique que de nombreuses communautés sont restées isolées et qu'il n'y a pas eu de mélange avec le patrimoine génétique des non-juifs. "
Pour corroborer cette communication scientifique, la revue Nature Genetics (Septembre 2001), a donné des résultats obtenus par des chercheurs de l'Institut Weizman et de l'hÎpital universitaire Hadassah de Jérusalem. Ces équipes ont identifié le gÚne qui sous une forme mutée, provoque une maladie musculaire dégénérative connu sous le nom de Myopathie Congénitale avec inclusion cytoplasmique (HIBM) ; on trouve cette maladie chez les juifs originaires d'Iran et d'autres pays du Moyen-Orient.
Les chercheurs ont commencé à comprendre la maladie au niveau moléculaire dÚs 1996, quand ils ont découvert la localisation possible du gÚne responsable sur le chromosome 9. AprÚs plusieurs années, les chercheurs des 2 instituts israéliens ont identifiés les mutations génétiques provoquant l'HIBM chez des Juifs du Moyen-Orient, mais aussi des patients de l'Inde Orientale, des Bahamas et des juifs de l'état de Georgie (USA). La découverte a permis de mettre au point des tests génétiques pour le diagnostique prénatal de la maladie chez les sujets à risque. Ce dépistage est fondamental pour les juifs d'origine Perse ou l'on pense qu'une personne sur dix (ou vingt) est porteuse du gÚne muté de l'HIBM.
La base de cette recherche ethnologique est fondĂ©e sur l'Ă©tude du chromosome Y, qui ne change pas entre le pĂšre et le fils. En Ă©tudiant les " signatures gĂ©nĂ©tiques " de plusieurs groupes de la diaspora, on peut montrer les relations gĂ©nĂ©tiques entre ces diffĂ©rents groupes. Le dĂ©but de cette Ă©tude a commencĂ© avec les Cohen. Ces Ă©tudes ont en fait montrĂ© une grande ressemblance des profils gĂ©nĂ©tiques entre les cohanim d'aujourd'hui et leurs ancĂȘtres qui ont vĂ©cu il y a 3000 ans.
La recherche aujourd'hui
Aujourd'hui on essaye d'obtenir des séquences d'ADN que l'on compare avec des marqueurs d'ADN sur le chromosome Y celui passant du pÚre au fils et sur l'ADN Mitochondrial (qui se transmet de la mÚre au fils et à la fille). Cette anthropologie génétique est promise à un bel avenir, elle va sans doute permettre de comprendre l'histoire du peuple juif depuis son origine jusqu'à ses différents exils dans la Diaspora.
On rappellera que les instructions contenues dans l'ADN sont codées par un alphabet chimique à 4 signes, les nucléotides. Les molécules d'ADN sont formées par l'enchaßnement de millions de millions de ces signes élémentaires tel un immense collier. C'est l'ordre des nucléotides dans chaque enchaßnement qui forme le stockage de l'information biologique donc l'ADN est la mémoire chimique du vivant. Pour connaßtre les instructions ( les gÚnes) que renferment une molécule d'ADN, il faut d'abord prendre connaissance de l'ordre des signes (appelé séquence) de l'enchainement. Cette prise de connaissance est comme une lecture de l'information, c'est le séquençage.
Les chercheurs se posent le problĂšme de savoir si les juifs modernes peuvent ĂȘtre identifiĂ©s comme les descendants des hĂ©breux de la bible ou bien est ce que les gĂšnes des juifs actuels ont subi des mutations suite Ă des mariages mixtes ?
La recherche a été basée sur 29 populations dont 7 juives, divisées en 5 groupes :
- Les Juifs,
- Les habitants non-juifs du Moyen-orient,
- Les Européens,
- Les Nords-Africains,
- Les Sub-Saharaouis.
Un résultat étonnant : de nombreuse communauté ont un profil génétique identique.
La dĂ©couverte qui a Ă©tĂ© faite montre que de nombreuses communautĂ©s, Ă©parpillĂ©es dans le monde ( Europe, Afrique du Nord, PĂ©ninsule arabiqueâŠ) semblent avoir un profil gĂ©nĂ©tique semblable comme si tous les individus avaient une origine gĂ©ographique identique . Ces communautĂ©s ont Ă©tĂ© en Ă©troite relation entre elles mais en mĂȘme temps avec les peuples sĂ©mites du Moyen-Orient (Palestine, Syrie, Druze).
Les rĂ©sultats de l'Ă©tude montrent un trĂšs bas niveau de mĂ©lange inter-raciale (mariage mixte, conversion âŠ), le problĂšme est tout de mĂȘme que la plupart des communautĂ©s ont vĂ©cu isolĂ©es gĂ©ographiquement et culturellement pendant de nombreuses gĂ©nĂ©rations ce qui a favorisĂ© les mariages entre apparentĂ©s ; on a de ce fait souvent mentionnĂ© les maladies gĂ©nĂ©tiques " Juives " or ceci et les Ă©tudes actuelles le dĂ©montrent, toutes les populations Juives ou non sont concernĂšes, seule la frĂ©quence de la maladie change.
Parmi les communautés étudiées , les Nords Africains (Marocains ⊠) sont les plus étroitements apparentés aux juifs d'Irak. Leur profil génétique représente la carte génétique ancestrale des hébreux au temps du premier temple (environ 2500 ans).
Le chromosome Y des juifs yéménites est identique à celui des autres juifs et à celui des populations sémites. Par contre, la carte génétique des juifs éthiopiens ressemble à celle des ethiopiens non juifs.
Les lignées ashkénazes
Bien que les communautés Juives ashkénazes se soient séparées des communautés méditerranéennes il y a environ 1200 ans et aient vécu en Europe Centrale et de l'Est, leur code génétique ressemble encore à celle des autres juifs et aux groupes de populations sémites du Moyen-Orient. Cette pérennité génétique s'explique par un faible pourcentage de mariages mixtes (environ 0,5 % par génération)
Les derniÚres découvertes semblent s'opposer à l'hypothÚse que les Ashkenazim descendent des Kazars.
Cependant, la recherche actuelle semble montrer que l'hypothÚse qui ferait remonter les Ashkénazes aux kazars (empire Turquo-Asiatique converti au judaïsme vers le VIIIÚme SiÚcle) est erronée.
Les recherches continuent, notamment pour essayer d'élucider l'origine des communautés Askhénazes, notamment en étudiant les marqueurs ADN dans des échantillons de populations européennes.
Historiquement, on sait aujourd'hui que les Ashkénazes sont arrivés en Europe entre 1000 et 1200. Une des théories actuelles est que ces communautés venaient de Rhénanie ou d'Italie et qu'elles étaient les descendantes directes des Juifs anciens.
Une seconde théorie que ces communautés proviennent d'une migration de population depuis les balkans ou l'Asie centrale, avec la possibilité de conversions en masse de Slaves et de Kazars.
Cette derniÚre théorie va de paire avec la controverse sur l'origine et le développement du Yiddish. On suppose que les Juifs venant de Rhénanie et des régions limitrophes parlaient un ancien allemand qui a constitué la base du yiddish.
Cependant certains linguistes rejettent cette idée, car ils trouvent des points communs entre la grammaire Yiddish et les langues slaves, sans oublier de souligner que le Yiddish moderne a incorporé dans sa forme de nombreux mots et locutions germaniques.
On n'a pas aujourd'hui assez de preuve pour favoriser telle ou telle théorie, l'essor des études du genome humain et ses fulgurants progrÚs va sans doute permettre " de trancher ".
La recherche continue
Le développement des recherches génétiques basé sur les variations géniques d'échantillon de population va sans doute permettre un jour de comprendre l'histoire et le développement des communautés Ashkénazes.
La recherche génétique est en phase avec la Tradition Juive, qu'elle soit orale ou écrite.
Il faut bien comprendre que la notion de génétique n'est pas nouvelle pour nous, plusieurs passages du Talmud évoquent des maladies dont le caractÚre génétique n'était sans doute pas connu à l'époque, ces maladies sont actuellement trÚs étudiées notamment par le Pr Goodman dans son ouvrage " Genetic disorders among the jewish people " ; c'est le cas de l'hemophilie de type A évoquée et discutée dans le Talmud à propos de la circoncision d'un enfant dont les cousins maternels sont décédés suite à une circoncision. ( Talmud de Babylone / Traité Yebamot, 64b)
AprÚs 1000 ans d'histoire sur la terre d'Israel, les Juifs furent dispersés à travers le monde. Un certain nombre de communautés exilées restÚrent relativement stables sur deux millénaires comme celle d'Irak et de Perse.
Toutes ces communautés conserveront les coutumes ancestrales et l'observance religieuse malgré de trÚs nombreuses persécutions.
Les études génétiques actuelles sont le témoignage de la pérennité des familles juives; en effet seul les juifs ont conservé leur patrimoine génétique intact aprÚs 100 générations, malgré l'exil de la Diaspora.
Sans doute, un tel état de fait si unique correspond à une prophétie sinon à une promesse à venir :
" Le Seigneur te dispersera parmi tous les peuples d'un bout du monde à l'autre ⊠;" (Deuteronome 28 : 64)
" Alors le Seigneur ton D.ieu reviendra avec tes captifs, il aura pitié de toi et te rassemblera à nouveau d'entre tous les peuples parmi lesquels le Seigneur t'aura dispersé." (Deutéronome 30 : 3)
" Si ces lois cessaient d'ĂȘtre immuables devant moi, dit le Seigneur, alors seulement la postĂ©ritĂ© d'IsraĂ«l pourrait cesser de former une nation devant moi, dans toute la durĂ©e des temps. " (Jeremie 31: 36)
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