Re: DECES DU GRAND CHANTEUR SALIM HALALI
Posté par:
hassanazdod (IP enregistrè)
Date: 04 juillet 2005 : 16:36
decidement mes amis
salim est indissociable de son maroc cheri
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hassan
Décédé dans l'anonymat à l'âge de 80 ans : La chanson populaire en deuil, Salim Halali n'est plus
03.07.2005 | 16h39
Salim Halali, auteur et interprète des célèbres chansons " Mahani Zine Ya Laamar ", " Mine Al Barah Wa Lyoum ", " Al Aïn Zarga ", " Mounira ya Mounira " et bien d'autres succès est décédé la semaine dernière, dans le plus grand anonymat, à Cannes à l'âge de 80 ans. Salim Halali qui est de la même génération que l'autre célèbre chanteur marocain de confession juive, Samy Al Maghribi, auteur du grand tube " Kaftanak Mahloul Ya Lalla " a passé une bonne partie de sa vie à Casablanca où il dirigeait " Le coq d'or ", un fameux music-hall oriental de l'ancienne médina et qui attirait de nombreux touristes à l'époque. "Le Coq d'Or" avec six salons décorés de draperies tissées d'or et de meubles Louis XV authentiques était l'un des plus somptueux cabarets du monde en ces temps.
De chanteurs et de musiciens qui ont été formé " l'école " Salim Halali ont tous rejoint la RTM au début de l'indépendance et ont constitué la base de son orchestre et de son animation musicale Ainsi de grands artistes marocains, comme Hajja Hamdaouya, Omar Tantaoui et Latifa Amal ont été soutenus à leurs débuts par Salim Hilali dont les chansons font partie aujourd'hui du répertoire de la chanson populaire marocaine. Elles sont reprises et exécutées pratiquement dans toutes les fêtes familiales sans que les jeunes qui les fredonnent ne sachent qu'elles sont l'œuvre d'un homme qui a servi la musique marocaine avec tant de talent et de perfection.
Chanteur, compositeurs et grand virtuose de la " derbouka ", d'ailleurs cet instrument qui se trouve à Casablanca chez l'un de ses amis, en l'occurrence le photographe Mohamed Maradji qui le conserve jalousement.
Rappelons, pour l'histoire que Salim Halai qui vivait à Paris fut sauvé 1940 des camps de concentration, sur instruction royale, grâce à l'intervention de M. Kaddour Benghabrit, recteur de la Mosquée de Paris, qui lui a délivre une attestation de conversion à l'islam. De plus il le fait engager au café de la Mosquée de Paris où il s'est produit régulièrement avec des artistes aussi importants qu'Ali Sriti et Ibrahim Salah qui vit actuellement au Maroc.
En 1965, Salim se retire à Cannes dans une magnifique villa où il a vécu entouré d'oeuvres d'art et de bibelots rares.
Le journaliste canadien, Nighthawk, de la Gazette de Montréal, qui a assisté au spectacle que Salim a donné en novembre 75 à Montréal, Place des Arts, devant mille huit cents personnes a bien cerné le personnage et a écrit :"Ses chansons sont presque toutes arabes, avec une touche de modernisme, dans le style qui a donné naissance au flamenco. (...) Salim Hilali est énergique, dynamique, plein de charme et il établit une relation très intime avec son public, à la façon de Manitas de Plata.
Il entre en discussion avec un spectateur, tourne un compliment à une dame au milieu d'une chanson. Il s'arrête pile dans une chanson triste et s'embarque sur un solo de darbouka qui fait naître des battements de mains dans le public, dans une frénétique accélération de rythme. Il s'investit totalement dans son chant, se donne dans la joie avec des caprices d'enfant gâté". Salim Halai est mort, mais son œuvre marquera à jamais le paysage artistique marocain.
Son dernier album "Salim Halali au Maroc" regroupe toutes les oeuvres majeures typiquement marocaines qu'il interprétait régulièrement au "Coq d'Or" et dans ses galas au Maroc et à l'étranger.
Laidi Parjou | LE MATIN