Re: Elle sortait de chez elle par effraction
Posté par:
ahmed (IP enregistrè)
Date: 19 avril 2007 : 00:52
Le début de l'histoire :
Le vieux avait, avec ma famille, un lien familial très très lointain du côté de ma mère, de ce fait je l'appelais tonton. Notre maison était un grand immeuble et on avait des appartements à louer.
Un jour tonton est venu voir mon père pour un logement, c'est ainsi qu'ils, Khadija et lui, ont occupé un appartement dans notre maison, ils venaient manger chez nous de temps à autre et c'était comme ca qu'on s étaient connus. Elle me disait souvent que j'étais beau et elle me dévorait de ses yeux même en présence de tous. J’avais senti en elle le coup de foudre.
J'ai appris alors que son mari l'enfermait chaque fois qu'il sortait ou allait travailler. Quand il travaillait de nuit, ma sœur lui tenait compagnie et reste enfermée avec elle jusqu'au matin. C'est là qu'elle s'est confiée et a raconté toute la misère qu'elle subissait. J'apprendrais plus tard, d'elle-même, qu'il avait des mœurs sexuelles inspirées de Sodome et qu'elle n'avait pratiquement pas de rapports conventionnels avec lui. Son corps était un objet de plaisir pour lui.
J'étais un grand espoir pour elle, l'espoir de vivre une vraie relation d'amour qui ne sera pas basée exclusivement sur le sexe, elle était avide d’un éventuel apport sentimental que je lui apporterais. Elle me disait qu'elle avait un corps qu'elle mettait à la disposition de son "mari" pour qu'il puisse assouvir ses délires bestiaux, elle ne ressentait le moindre plaisir, aucun préliminaire, aucun geste de tendresse. Souvent, pour adoucir le calvaire qu’elle endurait pendant ces rapports, elle fermait les yeux et pensait à moi. Une fois le rapport fini, elle sombrait dans une crise de remords, d’une part car elle m’associait un instant à ce brut et d’autre part, en pensant à moi à cet instant, elle avait l’impression de légitimer en quelque sorte cet acte qualifié plutôt de viol.
Elle ne vivait que pour lui. Tout membre de son corps avait une fonction de service, lui faire à manger, lui laver son linge, faire sa vaisselle, nettoyer sa maison. Quand il travaillait le matin de bonne heure, elle se levait avant lui, au petit matin lui préparait son petit déjeuner, ses vêtements, lui chauffait l'eau pour sa toilette, et après elle le réveille. Après son départ, c'est déjà les préparations du repas du midi pour que monsieur trouve son repas prêt à son arrivée.
Première altercation :
Un soir, alors que le vieux travaillait de nuit, Khadija et ma sœur étaient enfermées. Khadija a proposé à ma sœur de m'écrire une lettre d'amour, elles ont écrit la lettre, l'ont mise sous enveloppe à mon nom et adresse. Ma sœur devait me la remettre le matin en allant au Lycée, elle l'a posée sur la télé. Vers 6h du matin, le vieux rentre et voit la lettre. Intrigué, la prend et repart, direction l'épicier d'en face à qui il a demandé la lecture. Il était analphabète. L'épicier lui expliqua que j'étais le destinataire, que c'était une histoire d'amour. Je me souviens toujours d'une phrase : "Je t'aime un amour profond".
Le vieux regagne son domicile et sur son chemin arracha une branche de l'arbre, ouvre la porte et surprend Khadija dans son sommeil avec des coups de fouets, il lui disait : " Quand on a un amour profond on n’a pas sommeil".
Ma sœur affolée à eu juste le temps de prendre ses affaires et se sauver direction le Lycée, et c'est elle qui m'avait rapporté la scène et la phrase sur l'amour profond. On en rigole encore quand on en parle.
Très tôt dans la matinée, et sans même fermer l’œil, il se présenta chez moi, expliqua à mon père l'affaire de la lettre, mettant en cause ma sœur pour l'avoir écrite et moi pour en être le destinataire.
Le système sécuritaire se renforça dès lors autour de Khadija, vouée à une haute solitude et une répression accrue. Elle perdra pour la même occasion tout contact avec le monde extérieur. La compagnie de ma sœur est à présent prohibée.
Une longue et ténébreuse rupture s'imposa.
A suivre......