Poème de 'Hanouka
Beaucoup veulent te tromper et remplacer l'Israël que Tu aimes.
Mais nous, nous avons le secret de Ta fidélité inscrit en notre chair.
Là , personne ne pourra jamais Te tromper, c'est Ton sceau de vérité.
Qu'il aiment donc les chants du vent et les douceurs du soleil,
Qu'ils viennent même te louanger en Ta Jérusalem,
comme les gens s'attroupent autour de la 'houpa pour fêter les fiancés.
Mais ils ne prendront pas la place de l'Amant et de Sa princesse Israël,
et, nous, la langue de Tes lettres nous la parlons depuis des millénaires.
En baisers, Tu nous as distillé tous Tes secrets ;
aucun tableau, aucun totem, aucun orchestre ne vaut Tes lettres.
Avant toute lumière étrangère, nous connaissons la science de Tes bénédictions,
cette clef empêche que le monde ne se ferme.
En Ta lumière, Israël vit de Ta lumière.
Nous n'avons rien à faire des paons qui se croient rois et reines.
En 'Hanouka, Ta lumière nous donne toutes les unions,
et Ton union nous transfère toutes Tes lumières
pour qu'Israël soit Ton palais et Ta reine.
Ta bonté en treize mots nous berce
et Myriam, Dévora et Yaël,
dans vos chants la géoula perce.
Quelle femme maintenant peut encore sauver Israël ?
Elle-même, quand elle montre au monde
sa vraie lumière.
Comme Toi, qu'elle ose manifester la lumière d'Israël,
même en Israël.
C'est de nuit, en un instant réduit que je pourrai Te dire
que ma porte et mon coeur sont ouverts à Ton oui.
Cela dure le temps d'un baiser, d'un regard croisé.
Vais-je parvenir à m'arrêter et à Te regarder, bonheur et lumière ?
Ou bien encore fuit et filer, discuter, contester et trahir Ton rêve ?
Ce soir, tout est en mon pouvoir :
l'art d'allumer un espace libéré
et, là , je pourrai continuer quelque temps à recevoir Ta vraie lumière.
Tu m'interdis d'utiliser sans prendre le temps de regarder
Ta puissance entière, réelle, éternelle, qui est baiser intègre.
Ô 'Hanna, apprends-nous ta confiance parfaite,
sagesse des femmes capables de faire naître.
Ô Elqana, mari délicat, donne-nous ton regard qui aime
et assure à la femme son éclosion éternelle.
Hachém, daigne ouvrir pour Israël la matrice encore fermée.
Nous sommes souvent aveuglés par de vaines étincelles.
Toi qui a créé Ta lumière, il suffirait que Tu nous éclaires.
Non, c'est à nous de faire.
Rav Yehoshua Ra'hamim Dufour