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Deces de Elie Azagury, doyen des architectes marocains
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 mars 2009 : 00:29

LA FONDATION DU PATRIMOINE CULTUREL JUDEO-MAROCAIN
ET
L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES
(CONSEIL REGIONAL DU CENTRE)


Rendent hommage à notre regretté

Elie Azagury

doyen des architectes marocains







L’hommage aura lieu

Le Jeudi 26 Mars 2009 à partir de 19h

au
Musée du Judaïsme Marocain

81. rue Chasseur Jules Gros. Casablanca-Oasis (MAROC)






Deces de Elie Azagury, doyen des architectes marocains
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 mars 2009 : 00:33



Élie Azagury est né à Casablanca en 1918 et décédé à Casablanca en janvier 2009. Il se forme à l’École des beaux-arts de Paris de 1937 à 1946 (atelier Hérault) puis de Marseille (atelier Beaudouin), et enfin, après deux ans passés chez Michel Aimé à Megève durant l’occupation de la zone libre, de nouveau à l’École des beaux-arts de Paris (atelier Perret). Il travaille deux ans à Stockholm chez l’architecte anglais Ralph Erskine (1914-2005).

À son retour à Casablanca (1949, agence active jusqu’en 2007, longtemps dans le quartier résidentiel d'Anfa puis dans un immeuble de Marius Boyer avenue Hassan-II), il réalise des villas d’un fonctionnalisme organique et inventif, telle la villa Schulmann (1951). Les références suédoises sont perceptibles dans le groupe scolaire Longchamp de Casablanca (1954), alors que la maison personnelle d’Azagury (1962) est un manifeste du néo-brutalisme1. Azagury anime les débats du groupe Centre International d’Architecture Moderne Marocain et participe à la revue Le Carré bleu. Il voyage en URSS, en Chine et en Amérique latine entre 1957 et 1965.

Président de l’ordre des architectes du Maroc après l’indépendance (1958-1971), il dessine et construit le quartier d’habitations populaires du Derb Jdid (Hay Hassani, 1957-1960), l’Office national du thé (avec Henri Tastemain), ainsi que le tribunal d’Agadir.
Il dirige l’aménagement de la station méditerranéenne de Cabo Negro (1970-1980) et poursuit la recherche d’une architecture fidèle à l’éthique du Mouvement moderne et sensible aux conditions marocaines.

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1- Ecole architecturale privilégiant le béton brut.

Deces de Elie Azagury, doyen des architectes marocains
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Date: 20 mars 2009 : 00:39

Inventaire des projets réalisés



Casablanca :

Une Maison en acier 1946; Projet pour la Cité des immeubles jardins ; Ecole de la Communauté Israëlite 1947-1949 ; Maison de M. et Mme Nahon en 1950-1951 ; Villa de M. Assaban 1950-1951 ; Villa de M. et Mme Amar 1950 ; Transformation façade de l’Automatic Garage 1950-1951 ; Tennis Club S.O.C. 1950-1953 ; Villa personnelle d’Elie Azagury 1950-1951 ; Pavillon scientifique du Lycée Lyautey 1951-1952 ; Villa M. Schulmann 1952 ; Villa M. Alazraki 1952 ; Villa M. et Mme Benassayag 1952; Immeuble Benjo 1952 ; Villa M. Luigi Lévy 1952 ; Villa M. Harry Lévy 1952 ; Villa M. Bensahah 1953 ; Groupe scolaire de la Villette 1954-1955 ; Villa de fonction pour un directeur 1953 ; Aménagement d’une maison pour le Dr. Masboeuf 1953 ; Groupe scolaire Longchamp 1953-1955 ; Villa M. et Mme Varaud 1953-1955 ; Transformation d’une villa pour M. Roy 1954 ; Groupe scolaire du Plateau 1955 ; Cabanon de plage 1955 ; Transformation d’une villa de M. Joundy 1955-1956 ; Groupe scolaire Ernest Renan 1957 ; Aménagement du Derb Jdid 1957-1962 ; Aménagement d’un magasin rue Nolly ; Aménagement du quartier Sidi Bernoussi 1957 ; Ensemble de logements économiques 1958 ; Groupe scolaire Boulevard Colonna d’Ornano 1959-1960 ; Office National du Thé 1959-1965 ; Villa de M. Ababou 1970 ; Groupe scolaire des Roches Noires 1959-1963 ; Villa et atelier d’Elie Azagury 1960 ; Villa de M. Bernard Lévy 1960-1968 ; Villa de M. Cohen 1962-1963 ; Immeuble siège de la CGI 1963-1966 ; Villa Hayot 1965 ; Transformation d’une villa pour M. Legalère 1965 ; Aménagement d’une agence Hayas Voyage 1967 ; Transformation d’une maison de M. Lazrak ; Villa de Mme Giaconia 1969-1970 ; Villa de M. Girard ; Aménagement des magasins Chaussures Maurice 1969 ; Villa de M. Bensabah ; Villa de M. Alami 1970-1972 ; Modification d’une villa pour M. Bonan 1970 ; Villa de M. Abitbol 1970-1972 ; Villa de M. Kerdoudi 1971 ; Façade d’une agence BCM 1975 ; Villa de Mme Terrab 1975-1976 ; Transformation d’une villa pour M. Joundy ; Villa de M. Alaoui 1976 ; Villa de M. et Mme Mikou 1976 ; Villa de M. Krieb 1980 ; Immeuble de la Compagnie Générale Immobilière 1979-1983 ; Bank Al Amal 1991-1995 ; Extension du siège de la BAM 1993-1996 ; Villa Faiza 1999-2001 ; Villa Meskini 2003-2005.

Beni Mellal :

Groupe scolaire européen 1954 ; Groupe scolaire musulman 1953-1955 ; Immeuble d’habitation 1954 ; Ecole primaire musulmane 1955. Tanger : Immeuble d’habitation Goya 1952 ; Transformation d’une villa de M. Guessous 1968. Oued Zem : Tribunal. Khouribga : Immeuble de logements pour l’O.C.P. 1958 ; Ensemble de logements O.C.P. 1958. Rabat : Aménagement du Méchouar 1959-1965 ; Villa M. et Mme Tahiri 1963 ; Agence Mamda 1971 ; Villa de M. Yacoubi 1973 ; Transformation d’une villa de direction ; Villa de M. Seqat 1991-1993 ; Aménagement intérieur du Musée de la Monnaie 1996-1997 ; Villa Seqat 2003-2006 ; Agence BAM 2006. Youssoufia : 5 villas pour des cadres de l’O.C.P. Agadir : Hôpital d’Agadir ; Cité administrative 1962-1970 ; Centre de l’enfance 1962-1965 ; Dispensaire urbain 1962 ; Agence Royal Air Maroc 1968 ; Extension hôpital d’Agadir, pavillon d’ophtalmologie 1975 ; Agence Banque Al Maghrib 1992-1994. Larache : Transformation du palais de la duchesse du Guise. Marrakech : Services provinciaux 1968-1971 ; Villa de M. Sauvanet ; Transformation d’une maison pour M. Lazrak 1977-1980 ; Opération Dalia, immeubles d’habitat économique 1987-1989 ; Siège de l’ERAC 1989 ; Villa Seqat 1996-1998.

Cabo Negro :

Village de vacances 1965-1979 ; Hôtel Altaïr 1966-1968 ; Maison expérimentale 1968 ; Villa de M. Faris 1967-1974 ; Villa de M. et Mme Benjelloun 1970 ; Villa de M. et Mme Nilson 1970 ; Villa de M. Baron de Gadkowski 1971 ; Villa de M. et Mme Bonin 1972-1975 ; Villa de M. Benjelloun 1976 ; Villa personnelle d’Elie Azagury 1983-1984. Tétouan : Lycée 1966-1971 ; Agence BAM 1994. Sur Temara : Transformation d’une villa de M. Boulhilez 1968. Mohammedia : Villa de M. Ben Bouchta ; Villa pour M. Demnati 1970. Meknès : Agence BCM Mamda 1974 ; Agence BAM 1999-2000. Inezgane : Hôpital psychiatrique 1983-1986. Oukaïmeden : Hôtel à l’Oukaïmeden 1976-1979. Benguerrir : Nouvelle ville O.C.P. Restinga : Villa pour M. El Oualit. Ifrane : Villa de M. Seqat 1993-1994. Bouskoura : Villa Azagury 1992-1997 ; Villa Hajoui 1992-1993.
Al Monte (Espagne) : Musée d’art contemporain la Margarita 1999. Oualidia : Ensemble résidentiel de 10 bungallows 2001-2003.

Deces de Elie Azagury, doyen des architectes marocains
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 mars 2009 : 00:42

Lu dans la presse

TELQUEL :

Au royaume des architectes

Il y a quelques semaines s’éteignait notre doyen, Ely Azagury, premier diplômé des architectes marocains de souche. Monsieur Azagury (de la région de Zagora) a consacré sa vie et sa longue carrière à tenter de rénover et de revisiter l’architecture marocaine traditionnelle pour la mettre au diapason avec son époque, tout en préservant l’essence même de cette architecture qui en fait l’une des plus authentiques au monde.

M. Azagury nous a quittés après une carrière pleine, qui lui a permis de côtoyer des architectes de renommée mondiale. Il était considéré au Maroc comme le père des architectes et tous avaient du respect pour son travail et son intelligence. En 1958, Ely Azagury a été à l’origine de la création de l’Ordre des architectes au Maroc, il a œuvré pour que l’architecte marocain, dont le métier était nouveau à l’époque, soit reconnu et jouisse de tous ses droits auprès des commanditaires et notamment l’administration. Beaucoup de nos architectes sont d’ailleurs ses disciples… Mais voilà, aujourd’hui, j’ai honte. A l’enterrement d’Ely Azagury, nous étions tout au plus une cinquantaine, essentiellement des proches, des amis, des architectes. Mais aucun, je dis bien aucun, des membres du Conseil national des architectes n’était présent à la cérémonie. Personne parmi ceux qui représentent la profession au niveau national n’a jugé utile de faire le déplacement. Je n’ose pas le croire et, aujourd’hui, ma colère a fait place à une certaine lucidité. Je relativise. Après tout, ce Conseil national ne représente presque que lui-même, son président ayant été élu avec 250 voix sur les 8500 que compte le royaume…

Aziz Lazrak, architecte, Casablanca (21 AU 27 FEVRIER 2009 N°361)

***

LA GAZETTE DU MAROC :

Elie Azagury, une mémoire casablancaise

Elie Azagury fait partie du patrimoine humain marocain et mondial. Immense architecte, homme de grands engagements, il est l’une des figures emblématiques de l’architecture marocaine. Pour ce natif de Casablanca qui a sillonné le monde, l’architecture est une alchimie, une poésie du corps et de l’espace. Retour sur un homme exceptionnel.
Qui d’entre nous savait que Derb Jdid, l’actuel Hay Hassani, a vu le jour grâce aux dessins d’Elie Azagury ? D’ailleurs la mémoire de cet héritage a été oblitérée, puisque le legs de l’architecte a subi les plus folles transformations. Reste que malgré le temps, l’ensemble d’habitat économique réalisé par Azagury, défie le temps et se tient solide. Jusqu’à quand ? Là c’est une autre paire de manche qui relève de la compétence des autorités qui ont laissé faire, malgré les mises en garde de l’architecte lui-même, qui a attiré l’attention sur les risques à encourir.

Aujourd’hui, à 89 ans, Elie Azagury n’a rien perdu de sa fougue, de son sens de l’engagement, toutes ses idées de jeunesse, qui ont fait de lui l’un des visages les plus marquants de l’architecture marocaine depuis 60 ans. D’autres chantiers et des plus prestigieux, d’autres projets à venir. Cet homme vit d’architecture, se nourrit des espaces qu’il remodèle. Voyageur aguerri qui a visité presque tous les continents (voir la Bio-express), son style est unique et rappelle beaucoup celui d’un autre grand nom de l’architecture moderne qu’il a connu au Brésil, Oscar Niemeyer. La même approche grâce aux croquis qui sont à la base du concept architectural, mêmes courbes et lignes qui défient les règles les plus élémentaires de la physique comme un défi, face à la rigidité des règles.

Une constante pourtant dans ce long et riche parcours : l’habitat économique et le logement de masse. Azagury qui a participé à la reconstruction de la ville d’Agadir après le tremblement de terre, celui qui a lancé le développement des cotes du Nord, sait comment reloger dignement les populations. Très proches des valeurs sociales, visitant des pays comme la Hongrie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie de l’après deuxième guerre mondiale, il a une idée bien précise de la reconstruction après le désastre. Aujourd’hui, la ville de Casablanca, où il a vu le jour et où il a laissé quelques traces de son œuvre, demeure l’exemple de la ville moderne pour lui. On peut encore visiter les différentes constructions qui portent sa signature, toutes ces lignes épurées, ce raisonnement de l’espace qui font de lui l’un des visionnaires de l’architecture mondiale.

Fouzia Ejjawi, 28 SEPTEMBRE 2007 - N°544



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