2000 ans de presence juive au Maroc, 2000 ans d'influence , de cohabitation avec les communautes arabes, berberes , chretiennes et europeenes.

Aujourd'hui il ne reste que 2000 a 3000 ames juives au Maroc, et avant la disparition de cette communaute, il est important pour nous originaires du Maroc de laisser un message, une marque , un exemple de ce que je nomme la "belle cohabitation" aux jeunes generations du Maroc qui eux n'ont en pas la moindre idee.

Apprendre aux petits Marocains et Marocaines que tous ne sont pas musulmans, qu'il existe une communaute juive importante, et que celle-ci a participe tout au long de son histoire a l'edification du pays, a sa culture et a son patrimoine.

voici ce que la presse en dit ce matin:

"Une requete de plus en plus pressante de la communaute juive du pays qui estime que l'histoire du Royaume, telle qu'enseignee dans les ecoles marocaines, est amputee d'une partie de sa realite. En effet, nulle trace, d'une quelconque presence juive dans les manuels scolaires malgre une presence deux fois millenaire, y compris dans ceux utilises dans les ecoles juives elles-memes. Un comite d'une quarantaine d'historiens et d'universitaires a ete mis en place pour reflechir a une eventuelle reforme. (L'economiste)"


"Il n’est un secret pour personne qu’au Royaume cherifien, les Juifs ont reussi a infiltrer les differentes spheres de responsabilite. Ce qui leur donne la capacite de peser de tout leur poids dans les decisions. En effet, les Juifs du Maroc souhaitent voir leur presence reconnue dans les manuels scolaires car ils estiment y avoir joue un role essentiel. «Le Maroc sans Juifs serait un autre Maroc. Mon pays est le produit de divers elements, dont 2 000 ans de judaisme: il y avait des Juifs dans toutes les villes et dans toutes les campagnes du Maroc», explique Simon Levy, 72 ans, directeur du Musee du judaisme marocain a Casablanca. «Le Maroc a atteint un tel degre de maturite dans son projet de societe qu’il est possible d’avoir, aujourd’hui, un debat positif et non contentieux sur l’apport juif. Il faut agir pour que leur veritable histoire soit restituee aux Marocains de demain», affirme, pour sa part, Andre Azoulay, qui n’est autre que le conseiller de Mohammed VI. (L'expression)"

Bonjour Gérard,
Merci pour ton article, c'est vrai que les juifs marocains constituent un patrimoine purement marocain et font partie de l'histoire du Maroc, mais malheureusement la majeurité des petits marocains de confession musulmane ne s'en rendent pas compte, mais ce n'est pas leur fautes, les petits sont toujours prêts à recevoir,il faut juste leur apprendre l'histoire complète de leur pays. je pense que dans un premier temps c'est la faute des gens responsable de l'éducation des enfants qui ont trop tarder à aborder ce sujet et dans un deusième temps c'est la faute des juifs qui ont quitté leur pays, si on tiens à notre pays on y reste malgré tout.. je ne vois pas comment ces ptits enfants puissent connaitre et reconnaitre une certaine communauté alors qu'il y ait qu'une toute ptite minaurité qui cohabite avec eux.c'est avec la cohabitation qu'on apprend à vivre ensemble et qu'on arrive à découvrir les differences de la population notemment les differentes confessions.

bonjour Sirine,
Je suis d'accord sur ta theorie, c'est avec la cohabitation que l'on apprend a vivre ensemble.
Mais il y aussi la realite: les juifs du Maroc vivent aujourd'hui a travers le monde, c'est un fait et on tend a oublier ce qu'a ete
cette "belle cohabitation".

Cette cohabitation a dure plus de 2000 ans et c'est aujourd'hui de l'histoire, donc il convient de l'introduire dans les pages de cette histoire.

L'introduire d'abord pour qu'en premier les petits marocains le sachent, comprennent cette cohabitation qui est aussi une mention honorable pour leurs parents, grands parents et ancetres. Et qu'ensuite, a travers le monde perturbe d'aujourd'hui, l'on prenne conscience que nos aieux avaient une approche envers l'autre beaucoup moins mefiante et hargneuse qu'a l'heure actuelle, et que sur ce point de la relation a l'"autre" l'homme sauvage se situe plus au present qu'au passe.

Cela donnera au Maroc la mention honorifique qui lui revient dans la communaute internationale, en considerant d'ailleurs et ce depuis longtemps, la particularite et la chaleur de l'accueil marocain.

Amities/Gerard

Bonjour,

je suis berbère de tafraout, sud du Maroc.


je voudrais savoir des informations sur les juifs berbères qui ont été

à tafraout.

Mes salutations .

idianne.
fidutas@hotmail.fr
[idianne.asso.ma]

Bachir HAJJAJ ecrit sur a ce sujet: Une histoire plurielle
Le judaisme marocain n'est ni une histoire rose, ni une histoire composee que de pages noires. La realitéeest toujours plus complexe que les images d'Epinal. À l'image du Maroc, les communautes juives marocaines ont ete plurielles. Leur coexistence dependait etroitement des regions, des tribus et des espaces partages. Et c'est justement cette pluralite qui s'est inscrite de maniere indelebile dans l’histoire, la memoire et l'identite marocaines.
Le legs patrimonial en témoigne : musique, costumes, bijoux. Tout ce qui constitue une culture populaire et qui vous renvoie votre propre image. Personne n’a donc le droit de « travestir » l’histoire. Ceci d’autant plus que le Maroc est l’un des tres rares pays au monde ou la vie, le progres et l’epanouissement ont toujours ete conjugues au pluriel..
Source:Aujourd'hui Le Maroc

Toujours sur le meme sujet, un article paru sur l'Economiste que je reprends ici.


Apprendre aux petits Marocains et Marocaines que tous ne sont pas musulmans, qu’il existe une communauté juive importante, et que celle-ci a participé tout au long de son histoire à l’édification du pays, à sa culture et à son patrimoine. Une requête de plus en plus pressante de la communauté juive du pays, qui estime que l’histoire du Royaume, telle qu’enseignée dans les écoles marocaines, est amputée d’une partie de sa réalité. En effet, nulle trace, d’une quelconque présence juive dans les manuels scolaires malgré une présence deux fois millénaire, y compris dans ceux utilisés dans les écoles juives elles-mêmes. Un comité d’une quarantaine d’historiens et d’universitaires a été mis en place pour réflechir à une éventuelle réforme.

La commission est présidée par Albert Sasson, membre du Conseil consultatif des droits de l’Homme et ancien doyen de la faculté des sciences de Rabat. Pour Simon Lévy, directeur du Musée du judaïsme marocain à Casablanca, «ne pas parler d’un élément qui a joué un rôle indispensable dans la société pendant des siècles et qui reste présent, c’est un déni de la réalité».

Des arguments qui ne sont pas sans rappeler les revendications des militants amazighs qui bataillent depuis longtemps pour la reconnaissance de leur dimension culturelle non seulement dans les manuels scolaires mais également dans les différentes composantes de la vie quotidienne, sociale, spirituelle… Un avis que partage amplement André Azoulay, conseiller du Souverain, qui déclare à L’Economiste: «L’identité marocaine est bâtie sur trois piliers qui ont toujours été en interaction durant l’histoire à savoir l’identité arabo-musulmane, l’identité amazighe et l’identité juive.

Concernant les manuels scolaires il affirme que «le gain le plus important est que le débat soit ouvert, même si le résultat est encore assez lointain». Et d’ajouter: «Bien que nous soyons, en tant que Marocains de confession juive porteurs de ce message, il est aussi de la responsabilité de mon -grand frère- de confession musulmane de prendre en compte cette dimension et d’assumer cette démarche en participant à son aboutissement».

En somme, la demande est claire, Amazighs et Juifs revendiquent une mise à niveau de la mémoire collective. Car il est vain de réécrire l’Histoire, de la façonner ou la remodeler en fonction «d’accommodements conjoncturels», déclare Azoulay, par ailleurs fondateur du groupe Identité et Dialogue, qui préconisait dès 1973 la présence d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

L’histoire du judaïsme marocain, une des plus anciennes traditions juives, est marquée par une continuité inégalée en terre d’accueil. La présence des juifs remonterait, selon certaines légendes, à l’époque de la conquête babylonienne de Jérusalem et à la destruction du Temple au IVe siècle avant l’ère chrétienne. D’autres la situe autours de VIe siècle avant J.C. Elle est en tout cas bien antérieure à l’arabisation du pays.
Il est certes difficile d’imaginer aujourd’hui ce que fut le judaïsme marocain, au regard de la très petite communauté qui vit actuellement au pays. Une vague d’émigration a quasiment vidé le pays des 285.000 Juifs que comptait le Maroc en 1956 (10% de la population d’alors). Cette vague a été renforcée par la montée de tensions entre les communautés, provoquée par les conflits politiques qui opposèrent le monde arabe à l’État d’Israël après la création de ce dernier. Aujourd’hui, le Maroc ne compte plus que 5.000 résidents, dont près de la moitié à Casablanca.

Une rupture d’une histoire millénaire qui a effacé ce qui fut un modèle de vie commune et de traditions partagées. Les Juifs qui ont fait partie de la vie marocaine aussi bien dans le monde rural que dans les cités, ont joué un rôle important dans le tissu économique, social et culturel du pays. Un passé, très proche, encore fortement gravé dans les mémoires de la diaspora judéo-marocaine.

Amine BOUSHABA
L'Economiste

La communaute juive reste ""un element essentiel de la culture marocaine""

La communaute juive marocaine ''est un element essentiel de la culture marocaine'' bien qu'elle soit aujourd'hui petite de par le nombre, a indique le ministre de la culture, M. Mohamed Achaari, dans un entretien a l'hebdomadaire americain ""The Jewish Week"" publie vendredi sur son site web.
Le Maroc compte des juifs parmi ses artistes, ses ecrivains, ses politiciens et ses militants des droits humains, a-t-il rappele, precisant que le ministeree de la culture finance des projets de restauration des synagogues, cimetieres et autres sites juifs.


Au Maroc, les lieux saints juifs n'ont jamais ete profanes, ''meme pendant des periodes difficiles, la communaute juive au Maroc est restee profondement Marocaine'', a-t-il dit.

""Le Royaume reste fier de son histoire juive"", releve l'hebdomadaire americain qui reprend le temoignage de Mme. Monique El Grichi. ''Nous sommes peu de juifs maintenant au Maroc mais nous nous sentons completement Marocains et sommes consideres completement Marocains'', souligne cette marocaine de confession juive
Source : MAP



Cela m'amene a poser la question a Mr le ministre de la culture Mohamed Achaari: "" N'est il pas temps d'introduire cet apport de la communaute juive dans les livres d'histoire du Maroc ? ""

Le projet d¹amenagement et de renovation du musée des Oudayas en Musee National des Bijoux a ete realise en collaboration avec la Junta de Andalucia dans le cadre de la cooperation culturelle.

La bijouterie marocaine est caracterisee par sa richesse en styles, en variantes a l¹interieur d¹un meme style, et en nuances entre ces dernieres. Les ensembles exposes dans cet espace sont representatifs des principaux styles citadins et ruraux des differentes regions : Rabat, Fes, Meknes, Tetouan, Marrakech, Essaouira, l¹Anti-Atlas et le Sahara.

A ce sujet il est important de souligner l'apport des artisans bijoutiers juif dans l'histoire du Maroc: je cite l'exemple que donne
AlBayane en ce 14 decembre.

"A titre d¹exemple, certaines tribus du versant occidental du Haut Atlas (Fetouaka, Ghoujdama, Glaoua, etcŠ) s¹approvisionnaient autrefois a Marrakech et a Demnate ou encore a Sidi Rahal ou bien achetaient des bijoux aux artisans juifs vivant dans les vallees de la region."

Aucun marocain arabe musulman ne peut prétendre avoir des droits sur le Maroc autant qu'un marocain de confession juive. Il faut bien préciser et rappeler à certains qui semblent ou veulent l'oublier que les juifs et les berbères existaient au Maroc bien avant l'invasion des arabes...