L’Irak au bord de la guerre civile.
Le nombre d'attentats a considérablement augmenté en Irak et ce climat permanent de violence inquiète le Pentagone. Selon un rapport du ministère américain de la défense, les conditions d'une guerre civile sont réunies.
Selon un rapport trimestriel du Pentagone publié vendredi, au cours des trois mois qui ont précédé le mois d'août, "le nombre d'attaques hebdomadaires a augmenté de 15 %" comparé à la précédente période et "le nombre de victimes irakiennes a augmenté de 51 %". "L'essentiel de cette violence a eu lieu à Bagdad", précise-t-il. Le Pentagone relève également que malgré la mort du chef d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, le réseau terroriste "reste capable de mener des opérations grâce à sa structure de commandement souple et semi autonome".
Des violences qui ont donc lieu principalement à Bagdad où la guerre des milices fait rage. Des groupes armés se battent pour le contrôle de quartiers tout en protégeant leurs clans. Ces escadrons de la mort, bien connus des autorités locales, rivalisent d'horreur pour mettre à mal l'ennemi chiite ou sunnite.
Dans les quartiers chiites, théâtres de violents attentats ces derniers jours à Bagdad qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils, une nouvelle technique extrêmement mortelle a fait son apparition. Pour tuer un maximum de personnes, les terroristes placent plusieurs kilos de charges explosives sur les plafonds d'appartements habités ou encore déposent les bombes artisanales à proximité de groupes électrogènes. Un désastre assuré qui déchaîne la rage des miliciens chiites qui à leur tour expulsent à foison des familles sunnites, kidnappent ou encore exécutent sommairement bon nombre d'hommes.