Re: Vraies anecdotes: C'est arrive un jour
Posté par:
Sylvain (IP enregistrè)
Date: 03 avril 2006 : 21:28
Une petite histoire de ce style a raconter, moi aussi...
Le mois d'aout, traditionnellemnt, nous prenions nos vacances a Ifrane (ah! le skating et les petards dans les naseaux du lion, les truites de la riviere de la Prairie et l'eau glacee de la piscine qui m'a degoute pour le restant de mes jours de l'eau froide) Nous partions a 2 ou 3 familles, louons une villa pour un mois et toute la bande s'installait. C'est mon pere qui faisait les courses au souk d'Ifrane, en dehors de la ville. Et un jour, trop charge de ce qu'il avait achete, il se fit aider par un des marchands de ce souk, un marchand "amateur" car en fait c'etait un paysan qui cultivait un jardin potager et vendait ses produits. Pour le remercier, mon pere lui offrit un cafe au lait auquel ma mere, bonne ame ajouta du pain, du beurre et des biscuits. Ce qui enchanta notre brave paysan, puisqu'il revint le lendemain, s'intalla a la meme place et attendit manifestement le meme petit dejeuner. Un peu inteloquee, ma mere le servit. Le surlendemain, pareil, le jour d'apres, aussi et ce pendant tout le restant du mois de nos vacances. Il ne venait pas les mains vides, un bouquet de menthe, des carottes, etc..mais c'etait toujours le meme scenario : il s'asseyait, je le vois encore, une armoire a glace, trappu, un vrai costaud, prenait son cafe au lait en observant tout et avec un sourire permanent aux levres.
Et vint le moment du retour a Casa. Mon pere l'avertit de notre depart proche et notre invite eut une reaction assez vive et parut peine, et il nous invita e venir le lendemain le visiter dans son village. Ce que nous acceptames. On s'entasse dans deux voitures et nous voila partis par des sentiers caillouteux jusqu'a son village a une dizaine ou une vingtaine de kilometres d'Ifrane. De loin, nous vimes un foule importante qui stationnait le, des tentes dressees, des chevaux, l'odeur des mechouis, - Tiens dis mon pere c'est jour de souk.
Eh bien pas du tout, c'etait une reception en notre honneur, avec mechoui, couscous, une fete desinteressee a laquelle tout le village s'etait associee .. et notre hote, resplendissant dans sa djellaba des jours de fete, heureux de nous montrer son village, sa maison, son epouse, ses enfants, son jardin, son puits, ses voisins, .... quelle journee !!!
C'etait dans la tribu des Zaeans, une journee de fin aout 1951..
Sylvain,