La Légion d'honneur à Charles Enderlin
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Bravo (IP enregistrè)
Date: 18 juillet 2009 : 14:20
Mazal tov, Charles !
Le Journal Officiel de la République française mentionne que Charles Enderlin a été fait chevalier de la Légion d’honneur à l’occasion de la fête nationale de cette année.
Enderlin, "journaliste, chef du bureau d’une chaîne de télévision à Jérusalem ; 27 ans d’activités professionnelles"…
Au sommet de l’Etat tricolore, on a ainsi décidé de décorer de la plus haute distinction de la nation celui qui figure en première ligne, face à la Ména et à Israël, de la Controverse de Nétzarim, en pleine discussion.
Un choix qui montre le peu de cas qu’on fait, à l’Elysée, de la sensibilité de millions de personnes, des Israélites et des Israéliens en particulier, persuadées que le reporter de FR2 a participé à la confection de la plus grande imposture de l’histoire de l’audiovisuel.
Une décision pour le moins étrange, qui intervient alors que la Cour de cassation du Tribunal de Paris doit encore se prononcer sur une décision de la Cour d’appel, touchant à la Controverse, et qui est défavorable à Enderlin.
N’aurait-on pas fait preuve de plus de tact en différant, de quelques mois au moins, la remise de la Légion à ce confrère ? Qu’est-ce qui pressait à ce point ?
L’exécutif français place ainsi les juges de cassation dans une situation délicate, où ils doivent apprécier la conduite d’un personnage que l’Etat vient d’élever au rang de héros national.
Y a-t-il en l’espèce ingérence d’un pouvoir dans un autre ? Probablement. Même si elle s’exerce plus indirectement que par la remise d’une lettre apologétique de l’"œuvre" d’Enderlin au Tribunal de première instance, signée de la main de Jacques Chirac, pendant que le dernier cité occupait encore les plus hautes fonctions de la République.
La Ména, qui a rendu publiques des dizaines de preuves des contrevérités colportées par le nouveau chevalier dans le cadre de l’affaire Mohamed A-Dura, qui a démontré que l’attitude de l’intéressé battait en brèche le comportement normatif d’un journaliste, et que le faux reportage, commenté par Enderlin, avait participé à allumer l’Intifada, s’étonne.
Et rappelle qu’une commission juridique officielle israélienne attribue au film de FR2 le rôle d’élément déclencheur dans les émeutes d’octobre 2000, qui ont fait plusieurs morts parmi la population arabe israélienne.
Le document, à la fabrication et à la diffusion duquel le nouvel héros de la nation française a participé, suit l’architecture des procès rituels intentés aux Juifs par la police tsariste ; il s’agit d’adultes israélites (ou assimilés), en position de force, qui décident, de sang froid, d’assassiner un enfant non-juif, en tirant – en l’occurrence - des rafales de mitraillettes dans sa direction, sans discontinuer, pendant quarante-cinq minutes.
Ces indications apparaissent dans le témoignage judiciarisé, que le co-auteur de l’imposture a déposé sous serment, le 3 octobre 2000, devant un avocat palestinien, et que Charles Enderlin a qualifié d’"interview", choisie par la Ména parmi une multitude d’interviews, dans l’hebdomadaire Télérama.
Le choix de décerner la Légion d’honneur à ce collègue, tandis que le CRIF et la direction de la chaîne publique concernée tentent de s’entendre afin de procéder, sur la base d’un protocole commun, à l’examen de l’authenticité du reportage de septembre 2000, a de quoi indisposer les individus à la recherche de la vérité.
Cela a cependant permis à David Pujadas, au 20 heures d’hier, de féliciter publiquement le chevalier Enderlin.
Et aux quelques dizaines de journalistes franciliens, doués de double vue, qui ont signé, sur l’Obs, "avoir vu les soldats israéliens assassiner Mohamed", de s’auto-congratuler.
Ils se sont encore un peu plus émancipés du "lobby juif omniprésent". Dans la France d’aujourd’hui, il est tout à la fois possible de critiquer Israël, d’inventer des crimes qu’elle n’a pas commis, de les rendre publics, de témoigner qu’on les a vus et de se voir récompenser pour ces activités. Enorme victoire.
Même M’bala M’bala et Youssouf Fofana ont eu une bonne raison de fêter le 14 juillet. La fête nationale rapproche tout le monde. Sauf les Juifs, qu’elle vient d’exclure un peu plus de la France.
La Légion d’honneur, pour la mise en scène d’un crime rituel juif, sous la présidence de Nicolas Sarkozy ?
Comment cela cohabite-t-il avec l’affirmation du Président selon laquelle la création de l’Etat d’Israël est l’événement le plus important du XXème siècle ?
Comment ne pas voir en cela une contradiction irréductible ? Décidément, ce Monsieur Sarkozy est de plus en plus chiraquien. Ce doit être la sagesse qui lui vient avec l’exercice du pouvoir.
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency