Après la Turquie, les législatives qui devrons se tenir au Maroc le 7 septembre 2007 sont considérées comme le test de confirmation de la tendance vers laquelle évolue la démocratisation dans les pays islamiques avec l’arrivée d’élites islamistes au pouvoir dans leurs pays et le délitement des formations politiques classiques devant la poussée de ces formations.

Que nous réserve donc ce 8 septembre?

Gérard,
Il est vrai que les partis classiques ont perdu de leur crédibilité et risquent de laisser des plumes aux élections. Néanmoins ceci ne donnera pas plus d'avantage aux islamistes.
D'un part, les courants les plus fondamentalistes sont interdits de solliciter le suffrage et d'autre part, le courant modéré est prié de ne pas présenter des candidats partout.
Il est clair que dans des élections libres, les islamistes l'emporteront haut la main.
Ceci dit, on s'achemine vers un parlement sans majorité avec des coalitions non homogènes et fragiles, d'où la désignation d'un premier ministre technocrate, et que l'action royale sera encore déterminante comme c'est le cas sous le gouvernement Jettou.

Le Journal Maroc Hebdo International dans son N° du 26 Juillet 2007 consacre un dossier au Parti de la justice et du développement à l’occasion de la présentation de son Programme économique en perspectives des prochaines élections législatives. extraits:





Le PJD n'a pas uniquement le vent en poupe, il a le beau rôle. Tout en se faisant courtiser, il continue à surfer sur la vague des problèmes sociaux et des multiples sources de mécontentement populaire. Son discours est d'une simplicité qui ne supporte aucune velléité rhétorique. Il est de la veine de ce matraquage typique d'une pensée unique qui ne dit pas son nom, mais qui finit par vous avoir à l'usure. Sa référence constante à l'Islam rend imparable l'impact répétitif du propos. Dans un pays où les manifestations d'insatisfactions légitimes sont criantes, et la conviction bien ancrée qu'il n'y a point de salut que par la religion, la stratégie du PJD fait mouche.

La religion, valeur-refuge et solution de tous les maux, devient ainsi un formidable cri de ralliement électoral. Tout un programme qui se passe de tous les programmes conventionnels genre celui présenté à l'hôtel Tour Hassan, où le PJD s'est essayé à un équilibrisme périlleux entre la rigueur de l'économie moderne et un échafaudage plus moralisateur que gestionnaire.

Le PJD est un pur produit de Bassri, il accomplit un rôle régulateur. No crainte de ce côté là.

le probleme du pouvoir se posera pour le pjd lui meme pas pour le pays. Le pouvoir au Maroc souille. Il souillera les cadres du pjd comme il a souillé ceux des autres (aux yeux du peuple). Quant à l'impact sur le pays d'une entré du pjd au gouvernement, il y a le Roi, grand regulateur qui ne laissera pas le pays aller vers une derive dangereuse. Comme dit ahmed no crainte de ce coté la.

Vous semblez accorder au Roi un pouvoir surhumain et c'est trop dire...

Pour l'équilibre des forces politiques institutionnalisées, le pouvoir du Roi n'est pas surhumain mais seulement réel.

quand un jeune commence à travailler il passe par 5 phases, il est debutant puis apprenti, puis pratiquant, puis confirmé et un jour il finit par etre expert.
En matiére democratie je placerai le Maroc à la phase apprenti. Il n'est plus debutant mais il n'est pas encore pratiquant. alors nous avons encore besoin de pouvoirs chez le Roi, quand on sera confirmé, on changera la constitution.

Le roi Mohamed VI du Maroc a demandé à la classe politique de tout faire pour que les élections législatives du mois prochain soient "irréprochables".

Ohé, vous les marocains qui vivez au Maroc , on a trés peu d'informations sur ces elections. Une surprise nous attend le 8 comme en Turquie?

Aaron.

Il n'y a pas à s'inquièter en ce qui concerne les prochaines éléctions législatives marocaines, même si ce parti(le PJD-islamiste)obtient une majorité, ce dont j'en doute.

Primo. On ne peut comparer le Maroc à la Turquie, et on ne peut aussi comparer le PJD turc au PJD marocain.

Secondo. Le roi est le seul maître à bord, quelque soit l'issue des éléctions,et c'est mieux ainsi, parce que la classe politique au Maroc n'a jamais fait rien de bon. A lui seul, il a fait en 4 ou 6 ans ce que d'autres n'ont pas fait malgré qu'ils ont tenu les rennes du pouvoir pendant des décennies.

Les élections auront lieu le 7/09 et non le 8/09.

Un sondage d'opinon réalisé par la CSA au Maroc à propos de l'échéance du 7 sep ne sera pas diffusé.
Il a été élaboré à partir d'un échantillon de 1200 personnes.
69% des marocains comptent voter.
30% de ces personnes comptent voter pour un parti alors que 70% comptent voter pour une personne.
les partis receuilleraient les sufrages suivant:
PJD 19%
L'Istiqlal 15%
USFP (socialiste) 14%

Ahmed, j'ai besoin de plus d'informations pour comprendre.
Le sondage n'est pas diffusé, donc d'ou proviennent tes prévisions.
Est ce un vote combiné ou l'on peut choisir ou(et) le parti et les personnes.
Enfin si l'on considere les 3 partis cités entre 14 et 19 pour cents,
ou sont donc les 50% manquants.
Beaucoup d'inconnus.

Citation:

aaron
Ahmed, j'ai besoin de plus d'informations pour comprendre.
Le sondage n'est pas diffusé, donc d'ou proviennent tes prévisions.
Est ce un vote combiné ou l'on peut choisir ou(et) le parti et les personnes.
Enfin si l'on considere les 3 partis cités entre 14 et 19 pour cents,
ou sont donc les 50% manquants.
Beaucoup d'inconnus.

AlMasae de ce jour a diffusé l'info. Le sondage n'est pas destiné au grand public donc il ne doit s'agir que d'un fuite.
Les électeurs qui se disent voter pour une personne plutôt que pour un parti sont prêts à voter pour le candidat quelque soit sa couleur politique, leurs motivations sont plutôt personnelles que partisanes.
Il faut dire que les marocains étaient plus habitués à voter pour une personne plutôt que pour un parti.
Les 50% sont certainement dispersés sur le reste des candidats. il faut signaler qu'il y' a 33 partis qui prennent part à ce scrutin et les pourcentages de chaque parti vont être minimes.

Un sondage d'opinion organisé par un quotidien marocain au sujet du scrutin du 7 Sep (sondage non basé sur les règles scientifiques)
A la question sur les motivations des candidats, les réponses sont:
Sur 10 000 votants:
Intêret general 3.17%
Intêret personnel 94.22%
Ne sait pas 2.6%

Intêret personnel 94.22%,

Ahmed , si tu crois qu'ailleurs c'est différent?

Politiciens du monde donnez vous la main.

Coincidences des statestiques:
57% de votants sont illétrés.
57% des candidats ont un niveau universitaire.

En faisant campagne contre la corruption, les islamistes «modérés» du Parti de la Justice et du Développement pourraient devenir, la semaine prochaine, la première formation du Parlement marocain... mais risquent fort, en raison du mode de scrutin, du poids des traditions et du choix du palais, de rester dans l'opposition

Tu l'as dit Ahmed, il y a trop de partis en liste, donc aucun parti n'aura la majorité, mais les islamistes prennent de plus en plus de force....a l'exemple de la Turquie.

PS: Ahmed tu n'aurais pas par hasard 57 ans!

Citation:

aaron

PS: Ahmed tu n'aurais pas par hasard 57 ans!

Pas encore mais je fais partie des 57% d'illetrés (lol)

Moi qui suis de près la campagne électorale, si j’ignorais les ramifications politiques des islamistes comme c'est le cas de beaucoup de citoyens, j'aurai voté surement pour le PJD.
Il sera, malheureusement, la force politique du royaume, mais la cuisine électorale où le Maroc excelle bien, fera que le pouvoir sera remis à une coalition peu homogène qui sera obligée de dégraisser ses programmes pour pouvoir Co-gouverner.
L'avantage des candidats PJD, c'est que leur parti est vierge de tout exercice du pouvoir, on ne peut les juger sur des promesses non tenues comme c'est le cas du reste des candidats. Ils parlent un langage simple et sont proches des préoccupations des gens.
Conscient de la montée dangereuse du PJD, le pouvoir a essayé de le présenter comme un parti comme les autres. Un beau frère du souverain, l'oncle paternel de Lalla Selma, se présente même sous l'étiquette PJD, on a limité son champ d'action: Il ne se présente pas partout alors qu'il a plus que la possibilité de le faire,et on a crée une dissidence dans ce même parti pour l'affaiblir.