Lettre ouverte à un ami chrétien pro-palestinien.
Francis Weill

Ce livre paru aux Éditions du Cosmogone Juillet 2003 est aussi bien une lettre ouverte qu'un plaidoyer qui s'adresse a tous nos concitoyens "Mais que vous a donc fait Israel ?"

"Preuves à l’appui, l’auteur reproche à son ami lecteur, sa courte vue et son manque d’impartialité, critiquant la politique d’Ariel Sharon sans contrebalancer cette attitude par un rejet du terrorisme intégriste palestinien et de l’antisémitisme rampant qui refleurit partout dans le monde sous couvert d’antisionisme. Comment, en effet, un Chrétien pourrait-il accepter un seul instant les slogans meurtriers entendus à la Conférence des Nations unis contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance de Durban en été 2001 ? C’est là, en Afrique du Sud, que sont nés, nous dit Francis Weill, les cris de « mort aux Juifs » entendus peu après dans les rues de Paris. Et même s’il est légitime de se préoccuper des réelles souffrances du peuple palestinien, comment se fait-il, que l’écrasement de la culture et de la religion tibétaines, le massacre par les Chinois d’un million de Tibétains, les assassinats de Chrétiens au Soudan, en Indonésie, au Pakistan et ailleurs, ne soulèvent pas le même tollé ? "


"Il ne faut pas chercher bien loin l’explication de cette distorsion. Elle porte un nom : la désinformation. « Oui, dit l’auteur, à propos d’Israël, l’information est biaisée ».

Comment, enfin, un Chrétien peut-il un instant soutenir la cause de ceux qui méprisent à ce point la création divine, de ceux que Dieu a faits « betsalménou ve démouténou », « à Notre image et à Notre ressemblance » et se transforment en bombes humaines, sans âme et sans cœur, avec pour seule culture l’amour de la mort.

Pour amener les Chrétiens pro palestiniens et, avec eux, tous les hommes de bonne volonté qui se sont fourvoyés dans leurs analyses, à modifier leur point de vue, Francis Weill remonte le cours de l’Histoire en étayant avec brio le principe essentiel de la légitimité de l’État d’Israël.

Qu’ils soient de gauche ou de droite, c’est un fait, les Israéliens veulent la paix. Alors que dans la plupart des pays arabes, on continue de diaboliser l’État juif. Si vous voulez vraiment la paix, chers amis chrétiens, conclut l’auteur, « alors, militez dans le monde chrétien, militez dans le monde politique, pour qu’ils prennent la mesure du danger et pour qu’ils reconnaissent enfin les véritables responsables de l’instabilité et de la guerre ». « Soyez bien persuadé qu’aucune paix ne saurait être imposée à Israël sans éradication préalable de l’islamisme ».

Un véritable cri d’alarme. À lire absolument.

Jean-Pierre Allali

Au sujet de ce livre, et a la suite de la visite de Francis Weill a Montreal, voici les impressions d'un montrealais apres cette rencontre.


"Les Montréalais ont pu rencontrer Francis Weill à l’occasion de la présentation de son ouvrage d’érudition : «Juifs et chrétiens : Requiem pour un divorce – Un regard juif sur le schisme judéo-chrétien et les relations judéo-chrétiennes aujourd’hui. (Éditions L’Harmattan)». Il vient d’écrire un tout petit ouvrage «Lettre ouverte à un ami chrétien pro-palestinien» qui se lit d’un trait et qui par ailleurs, a eu un écho surprenant.

- Pourquoi cet ouvrage ?

- C’est un cri d’indignation. Devant l’information biaisée et la désinformation des médias qui d’une part, banalise les attentats suicides et ne connaît que les victimes palestiniennes, et qui d’autre part, s’évertue à mettre en évidence les discours de juifs plus que marginaux pour rendre normale la critique abusive et exclusive d’Israël et susciter ainsi un antisémitisme latent.

- Comment l’ouvrage a-t-il été reçu ?

- Sans vouloir trop généraliser, bien reçu de la part des juifs, silence complet de la part des musulmans et gêne de la part des chrétiens.

- Quelle sorte de gêne ?

- Mis à part les protestants évangéliques, nombreuses sont les communautés catholiques et protestantes pour qui l’accusation d’Israël est devenue dogmatique. Mon premier ouvrage avait choqué et ébranlé de nombreux croyants chrétiens qui découvraient qu’on leur avait caché les racines juives du christianisme et que c’est Paul plutôt que Jésus qui a fondé le christianisme. Ce second ouvrage met en évidence des vérités premières sur la réalité du conflit israélo-arabe et sur sa couverture médiatique, vérités que l’on préfère trop souvent ignorer. L’ouvrage force à la réflexion…

- L’enseignement anti-juif de l’église qui a été à la base de l’antisémitisme, continue-t-il de façon différente ?

- D’une certaine manière. Mais il y a aussi beaucoup de chrétiens français qui se mettent à l’étude de l’hébreu et qui vont se ressourcer en Israël. Dans ma propre ville de Besançon, j’enseigne régulièrement le judaïsme à l’Institut des études religieuses du diocèse et la journée du patrimoine qui offre au grand public la visite guidée de monuments historiques a attiré plus de 2000 visiteurs dans la synagogue de Besançon. Et leurs questions témoignaient d’une immense soif d’en savoir plus..."

C’est en enrobant la question palestinienne d’une couche religieuse qu’on a réduit les chances d’une solution juste et durable pour le conflit israélo-palestinien.
A moi, qui suis né avec ce conflit, on a toujours expliqué que c’est une guerre entre juifs et musulmans, que les juifs ont chassé les musulmans de chez eux et qu’ils cherchent à judaïser les lieux saints de l’Islam. Tout petit, avant même de pouvoir réfléchir de moi-même, mon camp était déjà choisi et en moi commence à émerger la haine, pas d’un belligérant mais d’un être abstrait qui a le judaïsme comme religion.
Si la question palestinienne connaît un tel engouement dans le monde musulman ce n’est certainement pas par connaissance de l’histoire de ce conflit mais tout simplement par appartenance à une religion qui désigne comme ennemi toute personne n’étant pas musulmane et pire encore s’elle est juive. Le fait de baptiser le conflit de « La guerre d’Alaqsa » va donner à cette guerre toutes ses dimensions religieuses avec les graves conséquences pour beaucoup de se trouver dans la configuration du Djihad et l’occasion de revivre les « glorieux » moments des conquêtes et des Foutouhates (l’expansion). Certains on trouvé là, l’occasion inespérée de se frayer un chemin droit vers le paradis en se faisant exploser entre les populations civiles.
La France a occupé l’Algérie pendant plus d’un siècle, le tiers de la population a péri dans cette guerre et personne n’a parlé d’une invasion chrétienne en terre d’Islam, et les combattants nationalistes n’ont brandit que l’étendard national et guère celui frappé du sceau « Allah Akbar » . Aucun algérien n’a été se faire exploser dans la foule.
De la lutte pour la terre et la survie, nous sommes passés à la guerre des religions.
Si toute guerre territoriale à des solutions et une fin, les guerres des religions même finies, continuent à sécréter la haine et les hostilités qui sont souvent prémices d’une autre guerre, le cas de l’Irlande est un exemple.

"Aucun algérien n’a été se faire exploser dans la foule. "
Ahmed bonjour,
Tu as raison,mais ils ont déposé beaucoup de bombes à retardement au milieu de la foule..Je trouve moins lâche de venir se suicider au milieu des victimes.Mais tout aussi absurde et inutile.

Les guerres de religion sont les plus redoutables car elles modifient l'homme et le transforment en heretique qui sous la protection illusoire du ciel et les injonctions divines s'en va en guerre.

Et la fin justifie les moyens !


En ce qui concerne Israel et les Juifs, il est evident que c'est a la lumiere d'un prisme unique que le probleme est considere.