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La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 25 juillet 2006 : 23:28

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition, moins de 3000 ames majoritairement agees d'une communaute qui comptait plus de 600,000 a son apogee.
Cette communaute s'est eparpillee de par le monde , mais principalement en Israel, en France et au Canada.








Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: charles-canada (IP enregistrè)
Date: 26 juillet 2006 : 18:51

Oui c est triste mais peut être qu'il en est ainsi.

Je ne connais pas le Maroc et je ne veux pas juger. Mais voici un papier qui m a fait beaucoup réfléchir même si je ne suis pas juif. Je ne dis pas que ce papier est la ''VÉRITÉ'' mais il est troublant. A vous de m expliquer ce qui vous semble vrai et mais aussi faux ou bien exagéré dans ce papier.


‘L’islamisme et l’antisémitisme progressent au Maroc’
source Canadian Jewish News
mercredi 28 juin 2006 -



L’islamisme et un de ses principaux corollaires, l’antisémitisme, progressent au Maroc, soutient Jean-Pierre Tuquoi.

Journaliste au grand quotidien français Le Monde, spécialiste chevronné des questions politiques du Maghreb, fin connaisseur du Maroc, auteur d’un essai très remarqué sur la monarchie marocaine, Le dernier roi. Crépuscule d’une dynastie (Éditions Grasset, 2001), Jean-Pierre Tuquoi vient de publier, aux Éditions Albin Michel, un nouveau livre sur le règne du roi Mohammed VI et la relation singulière existant entre Rabat et Paris, ““Majesté, je dois beaucoup à votre père”. France-Maroc, une affaire de famille”.

Radioscopie d’un royaume chérifien confronté à la montée imparable de l’intégrisme islamiste.

Canadian Jewish News: Le Maroc a-t-il connu des changements politiques et sociaux importants depuis 1999, année de l’accession au trône alaouite du roi Mohammed VI?

Jean-Pierre Tuquoi: Le règne de Mohammed VI s’inscrit jusqu’à présent dans la continuité de celui de son père, feu le roi Hassan II. Ce dernier, qui a été un monarque très dur, peut-être pas un tyran, mais il avait instauré un régime très autoritaire, a libéralisé, durant les dernières années de son règne, le système politique marocain. Ce qui se passe aujourd’hui au Maroc, c’est finalement la continuité de cette impulsion originelle donnée par Hassan II à la fin de sa vie.

Depuis son arrivée au pouvoir, Mohammed VI n’a apporté des changements importants que dans un seul domaine: les droits des femmes. Il a fait promulguer une loi par le Parlement marocain, une législation sans équivalent dans le monde arabo-musulman, qui a fait que la femme marocaine est pratiquement devenue l’égale de l’homme marocain. Mais ce n’est qu’un changement législatif. Il faut maintenant que ce changement s’inscrive dans la société et dans la culture marocaines. Ce qui prendra beaucoup de temps. C’est vrai que Mohammed VI a pesé pour améliorer le sort de la femme marocaine. À mon avis, c’est le principal crédit qu’on peut lui donner.

Pour le reste, le Maroc continue sur la lancée des dernières années du roi Hassan II. En matière de presse, on ne peut pas dire qu’il y ait eu une amélioration. Des journaux sont toujours censurés ou interdits de publication. En matière de droits de l’homme, très franchement, je ne pense pas qu’il y ait eu non plus une amélioration. Il y a encore beaucoup d’abus, qui ont été dénoncés dernièrement par le gouvernement américain. En réalité, depuis l’intronisation de Mohammed VI, le Maroc n’a pas connu des grands changements sociaux, politiques et économiques, mis à part l’avancée des droits des femmes.

C.J.N.: La société marocaine s’est-elle sensiblement islamisée?

J.-P. Tuquoi: Oui. Il suffit de se promener dans les rues du Maroc pour constater que la société marocaine s’est fortement islamisée. Vous verrez beaucoup plus de femmes voilées qu’il y a 5 ou 10 ans. Cette islamisation est très visible. Je suis convaincu que si demain il y avait des élections législatives au Maroc, une consultation électorale honnête et transparente, le parti islamiste PJD -Parti de la Justice et du Développement- les remporterait haut la main. Ce Parti islamiste, proche du Palais royal, respecte la monarchie marocaine.

C.J.N.:Le scénario algérien -victoire électorale des islamistes du FIS suivie d’un bannissement de ces derniers- pourrait-il se reproduire au Maroc?

J.-P. Tuquoi: Non. Le cas du Maroc est différent. Et puis, l’Histoire ne se répète pas. Ce qui intéresse le parti islamiste PJD, ce n’est pas de remplacer la monarchie -les leaders et les membres de ce parti ont fait allégeance à la couronne alaouite- et détenir les rênes du pouvoir, mais d’islamiser la société marocaine. C’est-à-dire, de faire en sorte que certains films ne passent plus à la télévision, que les boissons alcoolisées ne soient plus permises, que les femmes se soumettent entièrement à la Charia…

C.J.N.: En autorisant aux islamistes à participer pleinement à la vie politique marocaine, Mohammed VI n’a-t-il pas ouvert une boîte de pandore périlleuse?

J.-P. Tuquoi: Durant son règne, Hassan II a favorisé aussi les islamistes. Ils les a utilisés pour contrer la gauche marocaine. La gauche noyautait alors les universités. Donc, pour couper l’herbe sous les pieds à ses adversaires de gauche, les écarter, les éliminer, Hassan II a fait le jeu des islamistes. Ça a tellement bien marché que les islamistes ont fini par remplacer la gauche. Aujourd’hui, les universités marocaines sont contrôlées par les islamistes. Qu’a fait le roi Mohammed VI? Pas grand-chose. Il a simplement redonné sa liberté à un des principaux leaders islamistes marocains, le Cheikh Yassine, qui vivait en résidence surveillée. Mais, l’Association que le Cheikh Yassine contrôle n’a pas été autorisée à devenir un parti politique. Pour le reste, Mohammed VI s’inscrit tout à fait dans la continuité de son défunt père.

Le PJD est aujourd’hui étroitement contrôlé par le Palais royal, comme il l’était aussi du temps de Hassan II. Ce n’est pas un parti extrémiste. Il est constitué d’islamistes partisans de la monarchie, qui ne remettent pas en cause la légitimité du roi Mohammed VI, pas plus qu’ils n’avaient remis en cause celle de Hassan II. Ces islamistes sont des alliés du trône alaouite. Il faut conserver cette idée à l’esprit.

Mais les attentats terroristes perpétrés à Casablanca en 2003, par des islamistes salafistes ont sensiblement changé la donne. Cette violence terroriste a été la preuve manifeste qu’il y a aussi au Maroc des islamistes radicaux. Ça c’est une nouveauté. Jusque là, on considérait que le Maroc, où l’islam est la religion de l’État et le roi le numéro 1 dans cette religion -il est le descendant direct du Prophète et le Commandeur des croyants-, était, avec ces attributs-là, à l’abri des attentats et des violences islamistes. Ce n’est plus le cas.

C.J.N.: Le Maroc de Mohammed VI doit aussi relever des grands défis socioéconomiques?

J. P. Tuquoi: Tout à fait. La situation sociale et économique s’est considérablement dégradée ces dernières années. La pauvreté ne cesse de gagner du terrain. C’est un des grands reproches que l’on fait aujourd’hui à la monarchie marocaine. Au début de son règne, on a surnommé Mohammed VI le “roi des pauvres”. Ça n’a pas duré très longtemps. Ce n’était que du marketing politique. D’ailleurs, lui-même a rectifié le tir assez rapidement en déclarant qu’il était le “roi des pauvres”, mais également le “roi des riches”. C’est un slogan qui ne veut plus rien dire. Les Marocains sont très sensibles au fossé qui ne cesse de se creuser, comme dans d’autres pays, entre les riches et les pauvres. Il y a une classe dirigeante très riche, qui exhibe son opulence et, à côté, il y a les Marocains de la classe moyenne et de la classe populaire dont le niveau de vie n’augmente pas, ou très peu. Ce décalage est porteur de dangers.

C.J.N.: Quelles sont les perspectives d’avenir des quelque 2500 Juifs vivant encore au Maroc?

J. P. Tuquoi: Il n’y a presque plus de Juifs au Maroc. Peut-être encore un millier. Un nombre insignifiant par rapport à la population juive qui vivait dans le royaume chérifien il y a 30 ou 40 ans. La population juive au Maroc ne représente, et ne pèse, plus rien. Par ailleurs, il y a aujourd’hui au Maroc un antisémitisme rampant, attisé essentiellement, puisqu’il n’y a presque plus de Juifs dans le pays, par les événements du Moyen-Orient et le conflit entre Israël et la Palestine. Le Maroc n’échappe pas au fait qu’il est un pays arabo-musulman. Donc, comme tous les États arabo-musulmans, il est très sensible aux événements du Moyen-Orient.

Un courant antisémite s’est développé ces dernières années dans la société marocaine. On le voit apparaître lors de manifestations, où on martèle des slogans antisémites. La rhétorique islamiste doctrinaire antisémite a désormais pignon sur rue dans les milieux populaires marocains. Tout comme l’islamisme, l’antisémitisme progresse aussi au Maroc.

C.J.N.: Il n’en demeure pas moins que le Maroc est le seul pays arabo-musulman où un Juif, en l’occurrence André Azoulay, est conseiller d’un monarque arabe.

J.-P. Tuquoi: C’est vrai que c’est une exception dans le monde arabo-musulman. Mais je pense qu’André Azoulay n’occupe plus qu’un poste honorifique. À cause de la différence de génération, il y a un décalage important entre lui et le roi Mohammed VI. André Azoulay est un septuagénaire. Je ne pense pas que Mohammed VI ait des liens privilégiés avec lui. Il est toujours conseiller royal, mais je pense qu’il est marginalisé. Mohammed VI le garde à ses côtés à cause de l’image d’ouverture et de tolérance que sa présence lui donne vis-à-vis des Occidentaux. C’est pour cette raison qu’il est toujours conseiller du roi, et qu’il le restera. Mais Azoulay ne joue pas un grand rôle. Même s’il souhaitait ne plus assumer cette fonction, il n’a pas le choix. Quand le roi vous nomme à un poste, vous ne pouvez pas démissionner.

C.J.N.: Le roi Hassan II a joué un rôle d’intermédiaire de premier plan dans le conflit israélo-arabe. Pourquoi le roi Mohammed VI est-il beaucoup moins actif dans le processus de paix au Moyen-Orient?

J.-P. Tuquoi: Hassan II était un fin politique. Il s’intéressait beaucoup à la politique étrangère. À cette époque, le contexte international était très différent. Le Maroc a servi de tête de pont, de passerelle, entre Israël et le monde arabe. Il n’y avait pas alors beaucoup de moyens de communication, ni des canaux pouvant favoriser des contacts directs, pour que les deux Communautés puissent enfin se parler. Aujourd’hui, la situation est complètement différente. Si les Israéliens et les Palestiniens veulent se parler, ils peuvent le faire directement. Ils n’ont plus besoin d’un intermédiaire. Par ailleurs, la diplomatie n’est pas la tasse de thé de Mohammed VI. Ce dernier ne participe pas, ou très rarement, au Comité Al-Qods et à des rencontres interarabes ou internationales. Le nouveau souverain marocain snobe les relations internationales. Il est très peu présent dans l’arène mondiale.

C.J.N.: Comment envisagez-vous l’avenir du Maroc?

J.-P. Tuquoi: Je suis convaincu que l’islamisme continuera à gagner du terrain au Maroc. Je pense que ce qui est vrai pour les autres pays du monde arabe l’est également pour le Maroc. Finalement, on est en train de redécouvrir que le Maroc appartient à l’ère arabo-musulmane. On le redécouvre parce que le roi Hassan II avait joué la carte inverse. Il a voulu persuader ses partenaires occidentaux qu’il y avait une exception marocaine, que le royaume chérifien devait s’ancrer à l’Europe. Aujourd’hui, on découvre que, finalement, derrière ces mots de Hassan II, il y a une autre réalité. Le Maroc appartient à son ère géographique et socioculturelle: le monde arabo-musulman. Dans la mesure où ce monde-là est traversé par l’islamisme, le Maroc n’y échappe pas à ce phénomène. L’illustration la plus dramatique a été évidemment les attentats de Casablanca en 2003. Où sera le Maroc dans 5 ans ou 10 ans? Je n’en sais strictement rien. Mais, force est de constater que l’islamisation de la société marocaine est un phénomène inéluctable.

C. J.N.: Votre livre a-t-il été distribué au Maroc?

J.-P. Tuquoi: Non. Il a été censuré. Mon éditeur a fait les démarches officielles auprès des autorités marocaines pour que le livre soit diffusé. Il s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part du gouvernement de Rabat. Mon précédent ouvrage, Le dernier Roi. Crépuscule d’une dynastie, jamais distribué au Maroc, m’avait valu lors de sa parution une campagne de presse hostile dans plusieurs journaux du royaume, assortie d’un “conseil” venu du patron d’un des services de renseignement marocains. Sans m’interdire formellement l’entrée au Maroc, il m’avait invité à ne plus m’y rendre “pendant quelque temps”. Le “quelque temps” a duré deux ans. Une période qui m’a paru bien longue.

C.J.N.: Avec la publication de ce nouveau livre n’appréhendez-vous pas d’être à nouveau persona non grata au Maroc?

J.-P. Tuquoi: Pour des raisons d’emploi du temps, je ne suis pas retourné au Maroc depuis la sortie du livre. Je pense y retourner. Très honnêtement, je pense que je pourrais y retourner. Mais, comme lors de mes précédents séjours dans le royaume, les autorités, les services de renseignement et la police marocains surveilleront de près mes allers et venues.


C.J.N.: En autorisant aux islamistes à participer pleinement à la vie politique marocaine, Mohammed VI n’a-t-il pas ouvert une boîte de pandore périlleuse?

J.-P. Tuquoi: Durant son règne, Hassan II a favorisé aussi les islamistes. Ils les a utilisés pour contrer la gauche marocaine. La gauche noyautait alors les universités. Donc, pour couper l’herbe sous les pieds à ses adversaires de gauche, les écarter, les éliminer, Hassan II a fait le jeu des islamistes. Ça a tellement bien marché que les islamistes ont fini par remplacer la gauche. Aujourd’hui, les universités marocaines sont contrôlées par les islamistes. Qu’a fait le roi Mohammed VI? Pas grand-chose. Il a simplement redonné sa liberté à un des principaux leaders islamistes marocains, le Cheikh Yassine, qui vivait en résidence surveillée. Mais, l’Association que le Cheikh Yassine contrôle n’a pas été autorisée à devenir un parti politique. Pour le reste, Mohammed VI s’inscrit tout à fait dans la continuité de son défunt père.

Le PJD est aujourd’hui étroitement contrôlé par le Palais royal, comme il l’était aussi du temps de Hassan II. Ce n’est pas un parti extrémiste. Il est constitué d’islamistes partisans de la monarchie, qui ne remettent pas en cause la légitimité du roi Mohammed VI, pas plus qu’ils n’avaient remis en cause celle de Hassan II. Ces islamistes sont des alliés du trône alaouite. Il faut conserver cette idée à l’esprit.

Mais les attentats terroristes perpétrés à Casablanca en 2003, par des islamistes salafistes ont sensiblement changé la donne. Cette violence terroriste a été la preuve manifeste qu’il y a aussi au Maroc des islamistes radicaux. Ça c’est une nouveauté. Jusque là, on considérait que le Maroc, où l’islam est la religion de l’État et le roi le numéro 1 dans cette religion -il est le descendant direct du Prophète et le Commandeur des croyants-, était, avec ces attributs-là, à l’abri des attentats et des violences islamistes. Ce n’est plus le cas.

C.J.N.: Le Maroc de Mohammed VI doit aussi relever des grands défis socioéconomiques?

J. P. Tuquoi: Tout à fait. La situation sociale et économique s’est considérablement dégradée ces dernières années. La pauvreté ne cesse de gagner du terrain. C’est un des grands reproches que l’on fait aujourd’hui à la monarchie marocaine. Au début de son règne, on a surnommé Mohammed VI le “roi des pauvres”. Ça n’a pas duré très longtemps. Ce n’était que du marketing politique. D’ailleurs, lui-même a rectifié le tir assez rapidement en déclarant qu’il était le “roi des pauvres”, mais également le “roi des riches”. C’est un slogan qui ne veut plus rien dire. Les Marocains sont très sensibles au fossé qui ne cesse de se creuser, comme dans d’autres pays, entre les riches et les pauvres. Il y a une classe dirigeante très riche, qui exhibe son opulence et, à côté, il y a les Marocains de la classe moyenne et de la classe populaire dont le niveau de vie n’augmente pas, ou très peu. Ce décalage est porteur de dangers.

C.J.N.: Quelles sont les perspectives d’avenir des quelque 2500 Juifs vivant encore au Maroc?

J. P. Tuquoi: Il n’y a presque plus de Juifs au Maroc. Peut-être encore un millier. Un nombre insignifiant par rapport à la population juive qui vivait dans le royaume chérifien il y a 30 ou 40 ans. La population juive au Maroc ne représente, et ne pèse, plus rien. Par ailleurs, il y a aujourd’hui au Maroc un antisémitisme rampant, attisé essentiellement, puisqu’il n’y a presque plus de Juifs dans le pays, par les événements du Moyen-Orient et le conflit entre Israël et la Palestine. Le Maroc n’échappe pas au fait qu’il est un pays arabo-musulman. Donc, comme tous les États arabo-musulmans, il est très sensible aux événements du Moyen-Orient.



fin du papier
du Canadian Jewish News

J ignore si ce papier reflete les differentes realités vécues au maroc.
Pourquoi tant de juifs sont partis de ce beau pays qu est le Maroc...
Et pourquoi cette communauté serait presentement en voie de disparition.

Il doit y avoir peut etre une dizaines de réponses toutes aussi pertinentes les uns que les autres.

A vous la parole maintenant et n ayez pas peur de critiquer ce papier du Canadian Jewish News s il dit des betises...

avec amitié
Charles du canada








Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: eva (IP enregistrè)
Date: 02 aot 2006 : 01:44

Charles et Gérard,

Je viens d'avoir dernièrement des nouvelles très réjouissantesdu Maroc, où une partie de ma famille demeure toujours.

Ds promoteurs immobilier sont entrain de vendre plusieurs maisons et terrains à des "anciens" du Maroc. Les "anciens" sont pour la plupart des personnes de notre communauté.

Rien qu'au mois de juin, il y a eu l'établissement "définitif" de 300 personnes répartis dans les villes suivantes : Marrakech, Casablanca, Agadir et Rabat.

Plusieurs personnes sont attendus dans les prochains mois.

A suivre.

Eva la Rbatiya.

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: eva (IP enregistrè)
Date: 02 aot 2006 : 01:58

Oups, j'ai failli oublier!!!

Charles,

J'ai effectué un mini voyage à Rabat ,dernièrement, de deux jours et j'en ai profité pour faire une "big" balade au Mellah (ancien quartiert juif). Le noms des rues n'a pas changé, et l'on peut lire FIEREMENT : rue David COHEN, rue BOHBOT, rue AMSELLEM ...

Le Mellah d'aujourd'hui, dans sa grande majorité, est un quartier très pauvre, et dans cette misère, j'ai croisé un Monsieur avec sa Kippa entrain de faire ses courses en pleine journée. Un de mes proche (Français) était très étonné. Quelle fût ma fiéreté de lui montrer, plus que celà, de lui démontrer qu'au Maroc il n'y a pas des musulmans ou des juifs ou des chrétiens : il n'y a que des marocains...

Les journaux ...

Eva la Rbatiya




Re: La Communaut? juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: dodi72 (IP enregistrè)
Date: 19 aot 2006 : 20:45

moi personnellement je pense que l interview de ce pseudo connaisseur du maroc est completement hors sujet.

actuellement il y a environ 6800 juifs au maroc de source sur reparti dans plusieurs ville marocaine , il y a encore 2 familles a bee jaad la ville natale de amir peretz,

effectivement dernierement il y a quelques familles juifs ( anciens du maroc ) qui s installent au maroc.c est vrai il y a des antisemites au maroc mais il y a en a aussi en france au canada et meme bcp plus aux etats unis.

les juifs marocains sont des marocains avant tout, et personne ne leur enlevera ca.

amicalement

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: anidavid (IP enregistrè)
Date: 21 fvrier 2007 : 06:50

Essayez plutot ce lien le precedent ne mene nulle part.

[www.guysen.tv]




Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: hanania (IP enregistrè)
Date: 06 mars 2007 : 01:22

au Maroc juifs et musulmans cohabitent toujours dans une parfaite harmonie et personne ne peux nier cette realité.
le quartier ou j'habite a casablanca on trouve une merveilleuse synagogue,mes voisins juifs et musulmans échange des visites,cadeaux,gâteaux et des plats pendant les jours sacrées et les fêtes pour les deux communautés.
au Maroc il n y a pas de juifs ou des musulmans il y a des marocains fièrs de leur origine et leur culture.
je demande a Mr Charles de Canada de visité le Maroc (il sera certainement le bien venu )et de voir de prés l'exemple de la cohabitations entre juifs et musulmans


Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: yasmina (IP enregistrè)
Date: 14 mars 2007 : 18:43

j'ai lu son livre "le dernier roi " et serieux je comprend vraiment pourquoi il a été censuré ;rien qu'a moi il m'a enlevé tout espoir comme quoi mon pays pourrait etre meilleur a l'avenir!!hiper découragant!!!
et concernant les juifs marocains je sais qu'ils sont presque tous partis ailleur et c'est hiper dommage !!c'est avec regret qu'on entends parler de leur grand impact sur l'histoire du bled a l'école !

et puis en ce qui me concerne c'est plutot un maroc laique dans le quel je vis contrairement a l'auteur du livre qui ne fait que s'acharner sur nous
un maroc ou: le musulman;le crétien ;le juif et l'hathé s'en fou carrément du fait que son voisin soit musulman juif crétien ou athé !!!

et concernant les juifs marocains qui éloigne toute éventualité de revenir o maroc de peur pour leur sécurité j'espere que les personalité juives étrangeres qui se sont installés o maroc ces derniéres années leurs feront changer d'avis!

soyez indulgent si j'ai dit quelque chose de travers !je n'ai que 15ans.

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: Omar Chaoui (IP enregistrè)
Date: 03 avril 2007 : 17:13

Bonjour tout le monde,

Je souhaiterais réagir à l'entretien de J.P. Tuquoi en tant que citoyen marocain de classe moyenne... Je crois que M. Tuquoi et d'avord et avant tout quelqu'un qui est dans le business du sensationnel. si ma mémoire ne me joue pas de tours, c'est bien lui qui est dérrière des livres comme 'Notre Ami le Roi', paru au début des années 90 et qui parlait de Hassan II comme d'un despotes.

Je veux bien admettre que Feu SM Hassan II a été responsable de certaines actions qui allaient en travers des droits de l'homme, mais à sa défense, il avait des raisons de le faire... je m'explique.

Les 20 premières années de son règnes il avait la responsabilité de construire un pays moderne avec peu ou pas de ressources... il a fallu mettre sur pied toutes les infrastructures, l'armée, les systèmes d'educations nationales, et autres necessités de ce type... pendant qu'il s'attelait à la tâche, certains partis, tels que l'USFP, voulait profiter de l'apparente faiblesse du régime pour le renverser et établir une république marocaine sur le modèle cubain... Il y a eu plusieurs attents contre SM Hassan II durant cette première moitiée de son régne, dont les plus connus sont ceux de Skhirat en 1971 et du boeing royal en 1972. la réaction de Feu SM Hassan II etait defensive, et non offensive...

Je crois que si nous prenons un pays un tant soit peu similaire au Maroc par sa diversité culuturelle, son niveau de richesse, et d'alphabétisation, et on verra qu'en 38 ans de régnes, Hassan II a fait un bien meilleur travails que d'autres chefs d'état en Afrique ou en asie... bien entendu, tout n'est pas rose, et il reste beaucoup à faire, mais justement... au lieu de laisser Feu SM Hassan II s'occuper de cela, il a du - un peu top souvent - faire face de différentes manières au différentes tensions internes...

SM Hassan II avait établi certaines règles pour son peuple: les domaines sûivants resteront ma chasse gardée jusqu'à nouvel order:
- La politique
- la défense
- la religion

Pour le reste, vous avez carte blanche. Au lieu que les partis politiques s'attellent à la tache de faire avancer l'alphabétisation, l'agriculture, les sciences, les infrastructures, ils ont justement souhaiter se méler de ces trois domaines du roi...

Maintenant, voici les inexactitudes que j'ai relevé dans l'interview de Tuquoi:

Le Maroc est en train de s'islamiser:
Le Maroc à toujours été un pays à forte majorité musulmane, ce n'est donc pas une nouveauté... La tendance aujourd'hui cependant, c'est que des courants orientaux (d'Iran et d'Arabie saoudite) tels que le chisme et le wahhabisme commencent à devenir de plus en plus apparents, principalement dans les basses sphères de la société marocaine... c'est une des réaction de la mondialisation et de la disponibilité des chaines satelittaires Arabes. En effet, ces dernière font des shows 'd'evangélisme' à la mode américaine et ainsi réussissent à séduire les téléspectateurs... aucune télévision marocaine ou maghrébine n'a eu l'idée d'exploiter le filon et de faire ressortir l'islam à la marocaine qui est plus tolérant et surtout beaucoup plus sympatique!

Le PJD est un parti proche du palais:
C'est complétement faux. Ce parti est lié à l'association de Cheikh Yassine qui est un illuminé. Notez que ce vénérable monsieur, qui était un professeur de français à l'époque, a accusé SM Hassan II dans les années 70 d'avoir 'volé' je ne sais combien de milliards de dollars. Il réclamait la restitution de ces fonds... Il a refait une autre lettre ouverte en 1999/2000 adressée cette fois ci à SM Mohammed VI, dans laquelle il lui demande de réstituer son héritage financier au peuple...
La force du PJD, vient du fait qu'ils ont été très actifs au niveau social, en créant différentes structures d'aide aux démunis... un peu comme le Hesbollah au sud liban... La encore, au lieu de voir les autres partis politiques et laics essayer d'investir aussi le domaine du social, ils préférent rester tranquillement dans leur coin sous pretexte que eux justement sont proches du Palais!

Antisémitisme au Maroc:
La encore... des bétises. On peut - bien sûr - trouver des antisémites au Maroc, comme on en trouve partout ailleurs... malheureusement... mais, comme le prouvent les centaines de témoignages que vous trouverez dans les différents forums de ce site, les marocains restent toujours frères, quelle que soit leur foi!

D'ailleurs, je suis certain que si des juifs marocains commençaient à revenir s'installer au maroc, ils verraient les autorités et les diverses forces civiles les accueillir à bras ouverts...

André Azoulay aurait un titre honorifique:
Que nenni... Mr. Azoulay a beaucoup fait - et continue de faire - pour son pays... c'est grandement grâce à lui que la ville d'Essaouira a connu l'essor et le succés qu'on lui connait depuis dix ans... c'est aussi lui qui était présent à Dubai (ou je vis) et Abu Dhabi il y a quelques mois pour convaincre des investisseurs émiratis à venir au Maroc...

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: jam_cool_man (IP enregistrè)
Date: 29 avril 2007 : 00:16

comment etre un juif

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: Sylvain (IP enregistrè)
Date: 14 mai 2007 : 12:48

pour la nostalgie ....

Rabbins du Maroc


Sylvain



Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: annie (IP enregistrè)
Date: 27 mai 2007 : 19:40

Sylvain a ecrit:
-------------------------------------------------------
> pour la nostalgie ....
>
> Rabbins du Maroc
>
>
> Sylvain
>
>
>bonjour sylvain,
j'ai trouvé cette photo émouvante et très belle, je crois me souvenir que très petite, lorsque j'accompagnais mon père au mellah, je voyais de vieux juifs habillés traditionnellement, il y a longtemps, mais la nostalgie est là, nous avons la chance d'avoir connu et vu, ne pas oublier...
amitiés annie



Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mai 2007 : 07:23

Oui tu as bien raison annie. Ce sont des vetements et une culture disparue totalement ou presque.
Je remarque neanmoins qu'un des rabbins est vetu de clair alors que je pensais qu'ils avaient garde l'habitude du temps des "dhimmis" de s'habiller de fonce.




Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 09 juin 2007 : 01:24

Avec sa barbe taillée c'est peut-être un voisin musulman,la forme du tarbouch est aussi peu conforme !!!

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: lena (IP enregistrè)
Date: 17 juin 2007 : 06:06

Bonjour,
Ce qui est sur c'est qu'ils se ressemblent!




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 20 aot 2007 : 06:04

Entre sentiment d’insécurité et contraintes économiques, l’immigration des Juifs marocains ne discontinue pas.
Le Judaïsme marocain est dans l’impasse et ses adeptes craignent de voir leur communauté s’éteindre avec le temps et donc rayer de la carte du royaume chérifien.

Voici donc en quelques volets un apercu paru dans lepetitournal sur la communaute Juive du Maroc, de son passage de plus de cinq cents mille personnes aux cinq milles ames aujourd'hui - 1 pour 100 de ce qu'elle fut !




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 20 aot 2007 : 06:08

Volet 1: Esther Peretz de Rabat


Il est 13 h 30 à la rue «Moulay Ismail» à Rabat. Esther Peretz, une vieille dame de 80 ans, est assise toute seule dans un coin sur les marches de la plus grande synagogue de Rabat «Talmud Torah».
Echarpe à la tête, visage buriné, pâle et triste, elle parait inquiète, troublée et ne cesse d’observer les passants dans leur va-et-vient.
A chaque fois que quelqu’un s’approche des marches, elle se met debout et prend un air affolé bien qu’elle reste inaperçue pour les gens. Elle attend que la synagogue ouvre ses portes à 15h00.
«Esther habitait au quartier El Mellah et lorsque le plafond de sa maison s’est effondré elle a cherché refuge chez nous», indique Marie, la secrétaire de la synagogue sur un ton irrité. Cette vieille dame juive est née à Salé, une ville séparée de la capitale du royaume par le fleuve Bou Regreg. «Je n’ai jamais trouvé une forte raison qui me pousse à quitter mon pays natal comme tous mes proches partis en Israël », murmure l'octogénaire dont les yeux se sont embués de larmes.

La communauté juive au Maroc s’est réduite avec les années et compte aujourd’hui moins de 5 000 personnes dont moins de deux cent à Rabat, selon les chiffres du Conseil des Communautés Israélites du Maroc.
Tout près de la synagogue «Talmud Torah», se trouve El Mellah de Rabat. C’est un ancien quartier entouré de murs, à plusieurs accès, autrefois réservé aux juifs, qu'ils ont déserté par la suite. C’est une sorte d'enclave ayant son propre cachet en comparaison avec les autres quartiers en raison de son ambiance animée par des commerçants, des marchands ambulants et autres activités qui sont disséminés dans ses ruelles qui grouillent de chalands.




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 20 aot 2007 : 06:11

Volet 2: De 280 000 personnes a David Toledano et Menahem Dahan


Des petites échoppes se jouxtent un peu partout, les boulangers, volaillers, poissonniers, vendeurs de tissu, de légumes etc. s’époumonent pour attirer la clientèle. Une odeur répugnante se dégage de ce quartier populaire dont les bâtiments ne dépassent pas trois niveaux.
«Nous étions les rois du Mellah mais tout a changé pour nous et nous ne sommes aujourd’hui que deux familles dans notre ex-quartier», regrette Menahem Dahan rabbin de la synagogue de Mellah.
Suspicieux au départ, il nous ouvre enfin la porte de sa maison. Des ornements et photos de figures du judaïsme couvrent les murs. Au centre d’une table est posée une Torah richement décorée. La servante, les meubles, les corbeilles de fruits sur les tables du salon et son costume élégant montraient bien qu’il mène une vie aisée par rapport aux habitants de son quartier.
Kippa à la tête, il prend place sur un canapé arabe et commence à raconter son histoire. Natif de Mekhnès, Dahan poursuivit ses études universitaires en France avant de se rendre en Israël ou il a décroché un diplôme. Ce n'est qu'après qu’il décida de rentrer au pays, laissant derrière lui son père et ses frères qui ont émigré en Israël dans les années 60. «Israël n’était pas le luxe dans le temps. C'est pourquoi j’ai préféré rester tout seul dans mon pays où j’ai enseigné l’Hébreu dans les écoles», explique le rabbin.

Le quinquagénaire David Toledano, Secrétaire général de la communauté hébraïque de Rabat, explique qu’avant les années quarante la population juive marocaine comptait près de 280.000 personnes. Après la création de l’Etat d’Israël en 1948, plus de 90.000 sont parties pour «la terre promise» par la Bible et le rêve de tous les juifs. La deuxième vague est intervenue avec l’indépendance du pays en 1956, le départ des Français étant perçue comme une menace à leur sécurité




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Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 20 aot 2007 : 06:13

Volet 3: L'Exode


Au début des années soixante, les Etats-Unis en collusion avec le Maroc ont exploité la famine qui sévissait dans le pays pour inciter à l’immigration vers Israël, ce qui d’ailleurs s’est traduit par le départ de 10.000 juifs marocains, fuyant la misère.

«En 1961, la fameuse visite du leader égyptien Gamal Abdel Nasser à Casablanca, s'était accompagnée de manifestations antijuives qui ont entraîné l’exode de juifs craignant la montée du nationalisme arabe» se rappelle le directeur du Musée du Judaïsme Marocain de Casablanca et Secrétaire général de la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo-Marocain, Simon Lévy.

Puis vint la guerre des Six jours (1967) qui s’ensuivit d’un exode de la moitié des quelque 70.000 juifs marocains. Le Secrétaire Général du Conseil des Communautés Israélites du Maroc et Président du Rassemblement Mondial du Judaïsme Marocain, Serge Berdugo, souligne que les juifs marocains n’ont jamais été forcés à quitter le pays mais c’était Israël qui s’est employé à les séduire par les promesses d’une vie meilleure. «La diaspora marocaine compte un million dont 600 mille en Israël et 400 mille autres à travers le monde, a t-il précisé, les plus aisés partaient en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.»

Aujourd’hui ce sont surtout les problèmes économiques qui poussent à l’immigration. «Je ne peux pas dire à un jeune de s’attacher à son pays natal s’il a trouvé mieux ailleurs», déplore Berdugo dont le fils s’est établi en France.
Après le bac, les juifs marocains partent étudier à l’étranger, épousent de nouvelles cultures et ne rentrent au Maroc que pour retrouver leurs proches. "Même ces retrouvailles familiales se font rares maintenant" se plaint Dahan, attristé de voir les synagogues quasi-désertées, «J’ai mal au coeur de voir qu’il s’annonce difficile de réunir le nombre minimum de dix fidèles pour l'accomplissement de la prière».




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Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 20 aot 2007 : 09:32

Une juive Régine COHENDY poignardée hier à HASSILAH (ex-ARCILAH) et transportée à Tanger elle est âgée de 55ans son agresseur est arrêté.

Notre départ du maroc avait surtout été aggravé par les visites de chefs d'état arabes dans les années 1956/57/58 et cerise sur le gâteau la guerre des 6 jours en 1967.

Une injustice régnait à l'époque à l'encontre des juifs sous la pression de ces dirigeants de pays arabes je nommerai le dictateur NASSER,le roi Faiçal,le roi SEOUD etc...avoir le malheur de porter un vêtement bleu et blanc ? quel malheur !

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Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 aot 2007 : 16:50

Volet 4: les Juifs qui vivent au Maroc

Les juifs revenant au Maroc sont soit des jeunes qui ont une vie aisée et ne veulent pas l’abandonner, ou bien d’autres qui éprouvent du mal à intégrer une nouvelle société. Léa, trentenaire, secrétaire, révèle qu’une fois diplômée en France, elle est retournée au Maroc par nostalgie. Quant à Mme Azuelos (épouse du plus grand bijoutier du Maroc), elle raconte avoir envoyé ses deux fils, Serge et Patrick, en France pour poursuivre leurs études à l'issue desquelles ils étaient revenus au pays pour gérer leur fortune. « Ainsi, il y a ceux qui ont des liens métaphysiques comme Esther et Léa, une autosatisfaction comme Dahan ou encore une vie aisée comme la famille Azuelos. D’autres sont restés pour se perpétuer sur le territoire de leurs ancêtres », révèle Toledano.

En fait, ces exemples de citoyens affirment qu’après les attentats terroristes survenus en 2003 à Casablanca, dont deux visaient la communauté juive, celle-ci s’était réunie dans la synagogue de Rabat dans l’objectif commun de réaffirmer son attachement à son pays face à ce phénomène dont aucun pays n’est à l’abri.

Selon les citoyens et les dirigeants juifs marocains, aucun cas d’immigration n’avait été enregistré à cause de ces actes. « Si nous voulions quitter le Maroc nous l’aurions fait durant les moments les plus difficiles, » confie Mme Azuelos sur un ton plus discret.

Selon Berdugo, près de 3000 Juifs vivent actuellement à Casablanca, la plus grande ville industrielle au Maroc. Ils sont des citoyens respectés qui jouissent de tous leurs droits. Lévy rappelle : «Nous avons des synagogues, des associations, nos clubs, nos maisons de retraite, nos Lycées et même des tribunaux avec des juges juifs et une loi judaïque».




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 aot 2007 : 16:50

Volet 5: Liberté de culte unique


En effet, les Marocains évoquent avec fierté la liberté de culte qui règne dans leur pays. Ils se flattent d'être les seuls arabes à avoir cohabité en paix avec les Juifs, en admettant qu’ils sont Ahl El-Ketab et qu’il s’agit d’une religion et non pas d’une race. « Je suis fier d’être marocain juif. Le Maroc est un cas unique pour avoir su maintenir et consolider, malgré les vicissitudes des conjonctures, une coexistence sereine et mutuellement respectueuse entre citoyens juifs et musulmans », affirme pour sa part André Azoulay, conseiller du roi Mohamed VI.


Cet ancien banquier ajoute que chaque fois qu'un juif marocain quitte le Maroc « nous perdons un citoyen et nous gagnons un ambassadeur à l’étranger ». Toledano rappelle la paix dans laquelle vivaient les juifs depuis deux millénaires en terre marocaine et la protection qui leur a été accordée par le Commandeur des croyants, le sultan Mohamed V, grand-Père du souverain Mohamed VI. «Ce ne sont ni l’insécurité ni la discrimination qui ont poussé les nôtres à quitter leur pays» répond rigoureusement Sh. Cohen, directeur du Lycée juif de Maimonide à Casablanca.

Doté d’un regard pénétrant et d’un air imposant, Kippa à la tête, il a ajouté derrière son bureau prestigieux. « Si un juif marocain dans tout les pays du monde souhaite retourner au royaume, il lui suffit de se diriger vers l’ambassade du Maroc. Mais est-ce qu’un un juif égyptien, syrien ou irakien pourrait agir de la sorte ? » se demande Cohen, confus sous des émotions diverses, apparentes dans des larmes furtives.
Si, le rêve d’une meilleure vie pousse certains à s’expatrier, le sentiment de peur et d’insécurité demeure depuis toujours l’une des raisons majeures derrière leur immigration. « Je suis arabe marocain avant d’être juif, le Maroc est mon pays que j’aime tant, mais si je sens que ma sécurité est en danger je ne voudrais pas y rester », confie Mikaël, élève de 15 ans au lycée de Maimonide, kippa à la tête assis dans la cour de l’école en compagnie de trois camarades musulmanes.




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 aot 2007 : 16:51

Volet 6: Injures racistes


Mohamed ben Alaoui, commerçant au quartier de «Mellah Rabat» estime que l’assimilation entre le judaïsme et le sionisme provoquent le sentiment d’insécurité et encourage la tendance à l’immigration.
Latifa Bouchoua, membre de la commission administrative de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) affirme que la confession juive est classée comme deuxième religion au Maroc, mais cela n’empêche pas qu’une minorité déclare ouvertement sa discrimination dans les slogans anti-juifs scandés dans les manifestations de soutien aux Palestiniens assortis d’injures comme «sale juif», a t-elle dit. « Notre association perçoit comme discriminatoire toute insulte à caractère religieux»


Toledano explique que lorsque la communauté juive a progressivement baissé, les juifs sont devenus moins visibles dans les rues et le judaïsme marocain est devenu méconnu face au panarabisme qui gagnait du terrain. Parallèlement les médias audiovisuels et la presse faisaient, à leur tour, une sorte d’amalgame entre juifs et sionistes. Ces préjugés se sont glissés « mais sans pour autant tourner en racisme ».

Quant à Berdugo, il rétorque que le racisme existe partout dans le monde même à l’intérieur d’Israël dont la création au départ avait pour but de rassembler et protéger les Juifs et réaliser leur aspiration a la sécurité durable.




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 21 aot 2007 : 16:53

Volet 7: La paix


Les Juifs marocains assurent que la politique de l’Etat hébreu affecte leur vie, étant convaincus que leur sécurité est tributaire du processus de paix israélo-arabe. Dahan relève que leurs craintes grandissent en constatant que les attentats anti-juifs ne sont pas suffisamment médiatisés à l’instar de ceux perpétrés contre les Palestiniens dont des extraits passent en boucle une vingtaine de fois en longueur de journée.

« C’est à ce moment là que les regards des musulmans marocains font peur », reconnaît le rabbin.

«Il y a des marocains qui ont une culture très conservatrice et il leur est difficile de faire cette distinction. Il n’y a que les élites et les plus ouverts qui font la différence entre sionisme, Israël et judaïsme», défend le directeur de l’Institut Marocain des Relations Internationales, Jawad Kerdoudi.


M. Azoulay estime qu’un jour la paix s’établira au Proche-Orient et Israël se trouvera enclin à s’intégrer culturellement et socialement au Monde Arabe. A ce moment les Israéliens d’origine marocaine seront des passerelles entre les juifs de l’Occident et ceux de l’Orient à l’intérieur d’Israël.

«Et lorsque on cessera de rater les rendez-vous de la paix et que l’établissement de deux États, israélien et palestinien, vivant côte-à-côte verra le jour, les conditions seront réunies pour que les juifs marocains rentrent au pays parce qu’il faudra toujours que quelqu’un viennent allumer une bougie sur la tombe de son grand-père », conclut Toledano.




La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: lena (IP enregistrè)
Date: 21 aot 2007 : 19:22

Cet article est penible et montre surtout la fragilite des Juifs lorsqu'ils ne sont pas dans leur pays.
Il ne font qu'etre toleres et a la moindre crise, ce sont eux les boucs emissaires. C'est un fait malheureusement.
Lena

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: ouardirhi (IP enregistrè)
Date: 05 septembre 2007 : 00:44

Dire que la communauté Juive au Maroc est en voie de disparition est une réalité et il n'est nullement besoin d'etre Turquois pour venir nous le démontrer en usant d'une approche vile , mesquine et de faire preuve d'un manque de respect outrancier a l'adresse des Marocains en cherchant a ternir l'image du ROI défunt Hassan II que Dieu l'ait en sa sainte miséricorde . Hassan II a toujours eu en estime la communauté Juive Marocaine , comme il a toujours tenu a ce que tous ses sujets qu'ils soient musulmans ou juifs puissent jouir de tous leurs droits .
Les Marocains de confession Juive bien que peu nombreux sont une communauté tres dynamique , respectée et tres estimée , il est évident que Turquois ne sait pas , ne connait pas les réels liens qui unissent les Marocains qu'ils soient Juifs ou Musulmans à leur ROI . Ces liens sont tres forts , ils sont indéfectibles , ils sont ancestraux et ce n'est certainement pas un ésprit mesquin en mal de reconnaissance qui y trouvera a redire.
Que Turquois demande aux juifs d'origine Marocaine installés en Israel , en France , aux USA , au Canada , au Bresil ...se qu'ils eprouve envers le Maroc , de la réponse de tous ces Juifs découlera la réalité qui doit etre exposée au grand jour et non un torchon plein de propos irrespectueux .
Je voudrai que celles et ceux qui sont de vrais Marocains , les Bidaoui, les Meknassi , les Sefrioui, les Souirri , les Marrakchi, les Rbati....... qui sont aujouird'hui installés en Israel et ailleurs me donne leur avis sur le sujet .
Personnellement je constate un retour au Maroc de certains Juifs , certes un retour tres discret mais il est là et je pense qu'il y aura un jour un retour massif aux sources .

Re: La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: Mihal (IP enregistrè)
Date: 05 septembre 2007 : 21:30

Oui pour la nostalgie et les souvenirs mais sincerement je ne crois pas que nombreux soient les Juifs originaires du Maroc qui songent reellement a y retourner. C'est impossible car on ne peut lorsqu'on a vecu sous un regime democratique, faire un bond en arriere et se remettre sous la protection des uns et des autres.
Les Juifs vont et viennent au Maroc. Ils sont bien recus en general mais la situation aussi bien au Maroc que dans tous les pays arabes n'est pas stable et une menace pesante pese sur la tete des dirigeants. Je ne tiens pas a m'imaginer ce qu'il en sera de ces Juifs si un regime pro-islamiste ou islamiste viendrait au gouvernement. Ces Juifs ressembleraient alors a ce que sont aujourd'hui les Juifs d'Iran, c-a-d silencieux et effaces. Non, cela n'est plus possible !
En meme temps, je suis d'accord avec le fait que notre vie dont l'histoire au Maroc, doublement millenaire et ayant precedee les Arabes, s'est en gros bien passee (sauf quelques evenements indeniables) mais impossible de faire marche arriere, d'autant plus que depuis les mentalites ont fait du chemin et je ne pense pas que les Juifs au Maroc soient portes dans le coeur des musulmans marocains quoique vous en disiez.
La propagande anti-israelienne fait son travail dans ce pays aussi.

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 05 septembre 2007 : 21:45

Ce n'est un secret pour personne que la jeunesse juive-marocaine n'a qu'une ambition c'est de quitter le pays, les parents prenant de l'âge seront contraints de les suivre!

Les medecins,avocats ingénieurs et autres cadres se comptent sur les doigts d'une main.

Bien entendu restera la nostalgie pour les personnes nées en 1930/1950 mais en 2037 qui aura encore cette nostalgie?

Vous remarquerez que le soir à partir de 18heures les rues sont quasiment desertes de femmes et d'enfants rèstent que ceux quittant leur travail.
A part la parabole et les soirées privées quelle autre distraction?
En conclusion YA HASSRA YA HASSRA:'-(:'-(

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 08 janvier 2008 : 21:04

Le judaïsme au Maroc est en voie de disparition, rappelle le cinéaste Simon Benchimol dans son remarquable et très émouvant documentaire Les derniers témoins. Les Juifs au Maroc. dont un extrait parait sur notre page d'accueil avec la tres belle musique. Voici le lien au site de Simon Benchimol : [www.simonbenchimol.com]


Canadian Jewish News : Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser ce documentaire sur les derniers Juifs vivant encore au Maroc ?

Simon Benchimol : L’idée même de ce documentaire est partie d’un constat effectué lors de plusieurs voyages dans le Royaume chérifien. En effet, il m’était difficile de rester insensible à l’observation de cette vie juive marocaine et de ne pas être fasciné par la symbiose culturelle que les Marocains, Juifs et Arabes, ont vécue. Mais, en même temps, j’avais acquis la quasi-certitude que cette osmose vivait ses derniers moments, que les vicissitudes de l’Histoire allaient entraîner le départ de cette Communauté.

C.J.N. : Donc, vous vouliez évoquer une époque jadis révolue ?

S. Benchimol : J’éprouvais le désir d’immortaliser des instants de vie susceptibles, tôt ou tard, de disparaître à jamais. Mais, avant de mettre en branle ce projet de film, je voulais mieux connaître les Juifs du Maroc, leur Histoire, plusieurs fois millénaire, leurs traditions et leur parcours fort singulier. Je me suis alors documenté sur le sujet en lisant un grand nombre d’ouvrages, de documents glanés sur Internet et, surtout, en interrogeant et interviewant certaines personnes que je considérais comme des témoins de ce vécu. Je tiens à rendre un hommage posthume à Haïm Zafrani, éminent historien du judaïsme marocain, qui, grâce à ses livres imposants, m’a fait découvrir toute la subtilité de la vie juive marocaine, son Histoire ainsi que ses modes de fonctionnement.< BR>
Mes parents ont aussi beaucoup contribué à éveiller mon intérêt pour le judaïsme marocain. À travers les récits qu’ils me faisaient, ils m’ont fait aimer cette vie juive marocaine. Toute mon enfance a été bercée par ce mode de vie, à travers les traditions, la culture, la musique, la cuisine...

J’ai donc décidé de réaliser un documentaire susceptible de figer un instant cette Communauté, dont le nombre n’a cessé de diminuer d’année en année. Ce fut le départ d’une grande aventure qui a duré trois ans, de 2000 à 2003.

C.J.N. : Vous êtes assez pessimiste en ce qui a trait aux perspectives d’avenir des Juifs du Maroc ?

S. Benchimol : En intitulant ce documentaire Les derniers témoins, je posais dès le départ le problème. Par contre, à la fin du film, j’ai posé à trois de mes interlocuteurs juifs marocains la question suivante : “Comment voyez-vous l’avenir des Juifs du Maroc ?” Deux points de vue sont assez optimistes et un point de vue fort pessimiste. Il y a quand même une touche d’optimisme que, personnellement, je trouve peu réaliste.

Je considère sincèrement, compte tenu de l’évolution de l’actualité et de ce que j’ai pu observer au Maroc au cours de mes nombreux séjours, que, dans dix ans, il ne restera plus que quelques irréductibles dans la Communauté juive de ce pays. Tout sera alors derrière nous. J’en suis pratiquement convaincu. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelque 2500 Juifs dans tout le Maroc. Majoritairement des personnes âgées. À Casablanca, il y a encore quelques jeunes qui sont dans les Affaires, mais qui ont leurs attaches en France. Le judaïsme au Maroc est en voie de disparition.

C.J.N. : Vous n’avez pas recueilli uniquement les témoignages de Juifs, mais aussi d’Arabes. Pourquoi ?

S. Benchimol : À Essaouira, le seul témoignage que j’ai pu recueillir est celui d’un Arabe. Il ne reste plus que trois ou quatre Juifs dans cette ville. Ils ont refusé de me recevoir. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils sont déconnectés du judaïsme, parce qu’ils avaient peur de nous livrer leurs témoignages, parce qu’ils sont devenus un peu schizophréniques, parce que le sujet de mon documentaire ne les intéressait pas ? Je ne saurais vous répondre. Nous avons rencontré cet Arabe qui parle de Rabbi Yitzhak, de Rabbi Yaacov et qui nous a dit avec amertume : “C’est trop tard, tous les Juifs sont partis !” Il y a tout le poids du regret, de la nostalgie, dans ses propos.

C.J.N. : Le Maroc d’aujourd’hui s’est-il considérablement islamisé ?

S. Benchimol : Absolument. On le sent dès qu’on met les pieds dans le pays. Par exemple, à Tanger, jadis ville internationale citée en exemple pour son cosmopolitisme et son mélange de nombreuses cultures, j’ai vu dix fois plus de femmes voilées que dans le reste du Maroc. À Tanger, la majorité des chauffeurs de taxi arborent une très grande barbe. C’est impressionnant ! On sent que les Tangérois n’ont même plus la volonté d’accueillir les touristes.

En lisant la presse marocaine, on se rend vite compte qu’il y a aujourd’hui beaucoup moins de compréhension à l’égard des Juifs. Il n’y a plus de retenue. On ne s’affiche plus avec les Juifs. Beaucoup de Marocains musulmans prennent leur distance de peur d’être pointés du doigt comme projuifs. Dans le film, une femme déplore qu’aujourd’hui la majorité des jeunes marocains n’aient jamais vu un seul Juif. Il n’y a plus de Juifs dans les petites bourgades.

C.J.N. : La société marocaine, fortement influencée par l’islamisme, est-elle plus antisémite ?

S. Benchimol : Est-ce de l’antisémitisme pur ou est-ce le vecteur de l’antisionisme et des problèmes sulfureux du Moyen-Orient ? Est-ce le rejet véhément de l’État d’Israël qui fait que par amalgames les journalistes, les leaders d’opinion, les intellectuels et les universitaires marocains deviennent antisémites ? L’antisémitisme est-il aujourd’hui fortement enraciné dans la culture populaire marocaine ? Je ne le pense pas. Je crois que c’est plutôt une réaction viscérale par rapport aux problèmes récurrents du Moyen-Orient et au sempiternel conflit israélo-palestinien. Il ne faut pas oublier, bien sûr, que l’antisionisme est désormais le nouvel habit de l’antisémitisme.

Quand je suis allé visiter le cimetière juif de Fès, deux Arabes assis près de la porte d’entrée ne voulaient pas me laisser entrer. C’était très symptomatique et significatif. Ils ne voulaient pas enlever leurs jambes pour que je puisse passer. Je leur ai adressé un regard rigoureux. Surpris et dépités, ils m’ont alors laissé entrer au cimetière. À travers ce geste acrimonieux, c’était leur façon à eux de rejeter le Juif. Des petits signes hostiles aux Juifs comme celui-ci, on en retrouve quotidiennement dans la société marocaine.

C.J.N. : Comment qualifieriez-vous l’expérience que vous avez vécue lors du tournage de ce documentaire ?

S. Benchimol : J’en tire une grande et fructueuse expérience. J’ai été agréablement surpris par l’accueil chaleureux que m’ont réservé les Communautés juives marocaines que j’ai visitées. Elles m’ont convié à partager avec elles leur Shabbat et leurs fêtes juives. J’ai été très touché par cet accueil.

Je retire de cette belle aventure une très grande satisfaction. J’ai essayé, à ma façon, de contribuer à un travail de Mémoire, à mes yeux vital et impératif.

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 15 juillet 2008 : 05:21

Entretien avec Mohamed Kenbib, historien spécialiste du judaïsme marocain

“L’apport de la communauté juive est considérable”


Professeur universitaire, Mohamed Kenbib est l’auteur du livre “Juifs et Musulmans au Maroc 1859-1948”. Dans l’entretien accordé à MHI, cet historien-chercheur parle de la communauté juive au Maroc de ces racines historiques et de son évolution. Il apporte un éclairage de spécialiste sur la situation de nos compatriotes de confession juive dans le contexte actuel.

Propos recueillis par
Loubna Bernichi



Mohamed Kenbib


• Maroc Hebdo International : Peut-on parler encore de judaïsme marocain quand on sait que la communauté juive du pays ne compte plus que 3000 personnes ?

- Professeur Mohamed Kenbib : Le chiffre de 3000 est approximatif. Il mérite d’être vérifié. Est-il possible de parler encore, pour reprendre votre expression, de judaïsme marocain ? À mon sens, les deux aspects ne sont pas nécessairement liés. Et ce dans la mesure où le judaïsme marocain peut ne pas se limiter strictement au cadre territorial marocain. Des Juifs d’origine marocaine vivent un peu partout dans le monde et n’en continuent pas moins de cultiver la dimension marocaine de leur identité et d’exprimer leur appartenance à ce que l’on peut appeler par commodité de langage « le judaïsme marocain ». Si on veut schématiser, on peut assimiler ce qu’on entend par là à une sorte de vaste communauté ethno-religieuse et culturelle où l’ancrage géographique, le Maroc en l’occurrence, a sa place au niveau de l’imaginaire et de l’affect.

• MHI : Qu’en est-il du judaïsme marocain sur place ?

- Mohamed Kenbib : Au Maroc même, il me semble que l’on doit prendre en considération deux aspects, l’un ayant trait au présent et l’autre s’inscrivant dans le passé et la longue durée. Pour ce qui est du premier aspect, le fait est qu’un certain nombre de milliers de nos concitoyens sont de confession juive. En tant que tels, et quel que soit leur nombre, ils perpétuent un judaïsme enraciné dans le paysage marocain depuis plus de deux mille ans. Cette communauté a ses institutions, ses synagogues, ses écoles, ses maisons de retraite, ses fêtes religieuses, ses moussems… Elle est partie prenante dans la diversité culturelle du pays. Si l’on considère ce qui s’est passé et ce qui se passe sous d’autres horizons, je crois qu’il s’agit là d’une sorte «d’exception», dans le sens positif du terme, qu’il convient de souligner.

• MHI : Quel est l’apport de la communauté juive à la culture marocaine ?

- Mohamed Kenbib : Il y aurait sans doute lieu de préciser que l’on avait affaire dans le passé non pas à une communauté mais à des communautés juives. Il est peut-être superflu de rappeler ici la distinction classique entre les Juifs dits Tochabim, qui s’appelaient eux-mêmes «beldiyines», établis au Maroc depuis l’Antiquité, et leurs coreligionnaires Meghorachim expulsés d’Espagne en 1492..
Peut-on présenter en quelques mots la nature exacte et l’étendue (ou les limites) de l’apport que vous évoquez ? On ne peut tout au plus le jauger en n’oubliant pas le caractère multi - séculaire de la présence juive dans le pays et la fréquence des niveaux d’interpénétration et d’interaction avec l’environnement musulman. Par ailleurs, il ne faudrait pas perdre de vue le rôle de «médiateurs», ou d’intermédiaires, rempli par les Juifs dans les relations du Maroc avec l’Europe. De par leurs «fonctions» à ce niveau, ils ont servi de courroie de transmission d’un certain nombre d’innovations techniques apparues en Occident.

• MHI : Pouvez-vous illustrer le propos par quelques exemples qui nous permettraient d’appréhender, de manière concrète et vivante en quelque sorte, en quoi consistait précisément pareil apport. En quoi était-il perceptible au quotidien ?

- Mohamed Kenbib : Cet apport a été «multiple». Au niveau du costume, par exemple, les Juifs, ou tout au moins des éléments appartenant à leurs strates supérieures, ont été quasiment les premiers à endosser des vêtements de type occidental. Ceci est valable aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Celles-ci ont été, par ailleurs, les premières à utiliser des machines à coudre. Elles ont aussi précédé les Musulmanes dans l’apprentissage de la dactylographie et à enseigner. Dans l’intérieur des maisons, c’est en milieu juif qu’est d’abord apparu «le salon européen» (ou «roumi») aux côtés du traditionnel «seddari». C’est aussi dans les mellahs que l’on a commencé à s’éclairer aux lampes à pétrole. L’on pourrait évoquer aussi l’éducation moderne, l’apprentissage et l’usage des langues étrangères. L’actualité qui est la nôtre et le débat ouvert autour de la Moudawwana m’incite à indiquer que les communautés juives ont à leur actif plusieurs siècles d’avance concernant la question de la polygamie. Ce sont les «Meghorachim» qui ont contribué, au fil du temps, à l’évolution des familles juives vers la monogamie. En incitant leurs coreligionnaires «Tochabim» à adopter les «Ordonnances de Castille», ils ont fait tomber en désuétude une pratique qui était courante auparavant. On peut évoquer aussi la «Kettouba» : il s’agissait d’un véritable contrat de mariage dans lequel la famille de la mariée faisait spécifier explicitement les conditions auxquelles elle consentait à son mariage et mentionnait, par exemple, les cas où elle était en droit d’obtenir le divorce même en l’absence de l’époux. Il faut cependant préciser que, jusqu’au lendemain de la Deuxième guerre mondiale pratiquement, les mariages précoces restaient l’une des plaies des mellahs.

• MHI : Les Juifs du Maroc se considéraient-ils véritablement chez eux dans ce pays ?

- Mohamed Kenbib : Il n’est guère possible ici d’entrer dans le détail et de préciser ce que l’on entend exactement par sentiment national, nationalisme, patriotisme, appartenance nationale, communauté de destin…De manière très générale, on peut dire que les juifs ont été à la fois témoins et acteurs de l’histoire du Maroc. Ils considéraient le Maroc comme leurs pays. Faudrait-il rappeler à cet égard qu’ils ont commencé à commémorer dans les synagogues la victoire de Oued El Makhazine dès 1578. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y avait pas des périodes de tension et de heurts violents entre les individus et les groupes. La détérioration du contexte général se répercutait évidemment sur les relations intercommunautaires. En périodes de sécheresse prolongée, par exemple, l’instabilité affectait tout le monde.

• MHI : Si vous aviez à vous prononcer sur la situation actuelle que diriez-vous de ce sentiment. Les Juifs du Maroc ont-ils le sentiment d’être des citoyens à part entière ?

- Mohamed Kenbib : Vous n’ignorez pas les dispositions de la Constitution et l’égalité qu’elle établit entre tous les citoyens, qu’ils soient musulmans ou juifs. Les aléas de la conjoncture et les images d’horreur dont nous assaillent les médias ne doivent pas, à mon sens, nous inciter à mélanger les genres et à perdre de vue l’essentiel. Demandez à nos concitoyens Edmond A. El Maleh, Abraham Serfati, Simon Lévy et Sion Assidon, par exemple, s’ils se considèrent moins marocains que vous et moi! Ce serait les offenser et porter gravement atteinte à leur engagement citoyen précisément que de leur poser pareille question… Et que dire aussi de tous ces vieillards d’origine modeste que la communauté prend en charge et qui, dans leur jeunesse ou à l’âge adulte, ont préféré rester au Maroc ? Qu’est-ce qui les a retenus si ce n’est le sentiment qu’ils étaient chez eux ici ?

• MHI : Comment expliquez-vous précisément l’exode massif des Juifs marocains et qu’en l’espace de quelques décennies ils ne soient plus que près de 3000 alors qu’ils étaient près de 250.000 avant le début de l’ère coloniale ?

- Mohamed Kenbib : Le phénomène est complexe en raison de la diversité des facteurs qui l’ont provoqué. En gros, disons que le processus s’est enclenché à la veille de la création de l’Etat d’Israël. Le rôle des organisations sionistes à été décisif dans ce que j’ai qualifié de «transferts» et de «déracinement stricto sensu» dans mes publications. Le sionisme n’explique pas tout. Pour comprendre l’étendue et la rapidité du phénomène, il me semble qu’il faut prendre en considération les mutations économiques, sociales et culturelles que le Maroc a connues depuis pratiquement le milieu du XIXème siècle. Ces mutations se sont amplifiées encore davantage et accélérées sous le régime colonial. Elles ont fini par frapper de caducité les «fonctions» économiques traditionnelles des Juifs. Ceci veut dire que la paupérisation et l’absence de perspective ont provoqué des prédispositions au départ. La propagande menée par les activistes sionistes sont couvertes de «philanthropie» et les passions soulevées par les affrontements en Palestine ont fait le reste.

• MHI : Peut-on affirmer, au risque de choquer, que les Marocains sont antisémites ?

- Mohamed Kenbib : Dire qu’un Arabe ou un Berbère est antisémite est en tant que tel déjà, si je puis dire, une contradiction dans les termes. Il est inutile de s’étaler sur ce qu’on entend par Sémites… Si l’on veut parler de judéophobie, c’est autre chose. Mais même dans ce cas, comment expliquer une cohabitation multi-séculaire marquée d’innombrables formes de complémentarité, voire de symbiose, si on attribue à la majorité des sentiments de haine des Juifs ? Pour répondre à cette question, il faut sortir du cadre marocain et comparer avec le vécu et le devenir de communautés juives en Europe aussi bien au Moyen-Age qu’à l’époque moderne et surtout à l’époque contemporaine. Pour le cas qui nous concerne, les turbulences moyen-orientales, la tragédie qui se joue sous nos yeux en Palestine et la politique suivie par le gouvernement israélien dans les territoires occupés ne doivent pas nous conduire à de dangereux amalgames. Le judaïsme ne se confond pas avec le sionisme politique.

• MHI: Il y a tout de même eu assassinats de juifs marocains, dans la foulée du 16 mai!

- Mohamed Kenbib : Ceci étant dit, comment expliquer les événements du 16 mai? L’historien est habitué à travailler loin de l’immédiateté.
Il a pour lui la «terre ferme» des archives. Je vous réponderai donc en tant que citoyen essayant de rester attentif à ce qui se passe autour de lui. Comme vous le savez, et en l’état actuel de ce que les médias ont porté à la connaissance du public, c’est de terrorisme qu’il s’agit. L’écrasante majorité des victimes des attentats de Casablanca sont des Musulmans. Que des institutions juives aient été la cible des terroristes ne change rien à la nature du problème.
Et les Musulmans qui sont descendus en masse pour manifester et exprimer leur solidarité avec leurs concitoyens juifs ont donné la réponse appropriée à tous ceux qui cherchent à faire de l’amalgame. La menace nous concerne tous et il n’y a pas de distinguo ethno-religieux à faire face à ce péril.

• MHI : Qu’en est-il des recherches menées à l’Université sur la dimension juive de l’histoire et de la culture marocaine ?

- Mohamed Kenbib : Là aussi il y aurait de saines comparaisons à établir entre ce qui se fait chez nous et ce qui se fait ou ne se fait pas ailleurs. Je crois que le bilan est globalement positif dans le domaine historiographique, linguistique et littéraire en particulier.
Ces acquis nous permettent de nouer ou de poursuivre, dans le domaine académique, des relations de coopération et de partenariat avec des institutions universitaires étrangères sur un pied d’égalité. En ces temps de globalisation où la culture et le savoir constituent des enjeux de première importance et où les velléités hégémoniques prennent une acuité particulière, pareils acquis méritent d’être rappelés.
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La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 29 juillet 2008 : 20:27

Fête du Trône : La communauté juive de Marrakech-Essaouira célèbre l'évènement dans la cité ocre
La communauté israélite de Marrakech-Essaouira a organisé, lundi soir dans la cité ocre, une cérémonie pour célébrer le 9ème anniversaire de l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Animée par un orchestre dans une ambiance de liesse générale et de convivialité festive, cette réception a été l'occasion pour les membres de cette communauté d'exprimer leurs sentiments de fidélité et de loyalisme à SM le Roi Mohammed VI.

Dans une allocution de circonstance, M. Jacky Kadoch, président de la communauté israélite de Marrakech-Essaouira a présenté à SM le Roi Mohammed VI les plus vives félicitations de cette communauté, ainsi que ses vœux de bonheur, de santé et de réussite dans Ses nobles missions entreprises pour le bien du peuple marocain et pour la prospérité du Royaume.

"Nous célébrons cette fête avec l'esprit de la modernisation de l'Etat, de la mobilisation constante pour la défense de notre intégrité territoriale, la consolidation de l'Etat de Droit, avec comme corollaire les droits de l'Homme, la réactivation du débat démocratique, l'édification d'une économie dynamique qui s'intègre dans l'économie libérale mondiale, sans préjudice à l'économie marocaine, avec un effort colossal de mise à niveau du tissu industriel marocain ", a-t-il dit.

M. Kadoch a, par la même occasion, mis en lumière l'ensemble des grands chantiers ouverts par le Royaume dans les différents domaines notamment social, économique et politique, estimant que par ces chantiers et réformes, le Maroc fournira au monde, dans les années à venir, une nouvelle face d'un pays moderne, débarrassé de ses poches de pauvreté, doté d'infrastructures autoroutières, portuaires et aéroportuaires modernes.

Il a, en outre, réitéré l'engagement de la communauté israélite de Marrakech-Essaouira à oeuvrer pour la promotion et l'épanouissement économique et social de la cité ocre.

Ont été présents à cette réception, le wali de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mounir Chraïbi, le président du Conseil Communal de la ville, M. Omar El Jazouli, le commandant délégué de la place d'armes de Marrakech, le préfet de police, les élus locaux ainsi que d'autres personnalités civiles et militaires.

Source:Casafree

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 31 juillet 2008 : 06:54

Mohammed VI décore plusieurs personnalités juives d'origine marocaine


Le roi Mohammed VI du Maroc a décoré mercredi, à l'occasion du 9e anniversaire de son accession au trône, plusieurs personnalités juives d'origine marocaine dont l'ancien ambassadeur d'Israël en France.

Né à Boujad (130 km au sud-est de Casablanca), Yehuda Lancry, qui fut ambassadeur d'Israël en France de 1992 à 1995 puis député à la Knesset, est devenu Officier du Wissam Al-Arch.

Par ailleurs, le Grand rabbin de Paris, David Messas né à Meknès (centre), a été élevé au rang de Grand Officier du Wissam alaouite. Il est le fils de l'ancien Grand rabbin du Maroc Chalom Messas.

En outre, le souverain a décoré le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Khan, du Grand Cordon du Wissam alaouite. M. Strauss-Khan a passé son enfance au Maroc qu'il a quitté au début des années soixante.

Sur les 300.000 juifs qui vivaient au Maroc dans la première moitié du 20e siècle, il n'en reste plus que quelques milliers.

Source: La Croix

et ma petite note personelle: felicitations a David Messas, il etait mon directeur d'ecole - le lycee yechivah rue Franklin dans les annees 63-67.

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition / Les Juifs du Maroc ont peur
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 29 avril 2009 : 16:17

Les Juifs du Maroc ont peur
By ELIAS LEVY, Reporter

Cette année, Pessah a eu un goût très amer pour la Communauté juive du Maroc.
Joseph Amar, 68 ans, bijoutier à la retraite, a été assassiné sauvagement la veille de la fête de Pessah dans une ruelle de Casablanca. Pour lui dérober une poignée de dirhams marocains qu’il portait sur lui, un jeune loubard lui a infligé deux coups mortels de couteau, l’un au coeur et le second au dos, au niveau du rein.

Ce crime abject a profondément bouleversé la petite Communauté juive du Maroc, qui ne compte plus que quelque 2500 âmes.

Le magazine marocain de langue française Maroc Hebdo International a consacré un long article à cet assassinat infâme -cet article- enquête a fait la une de l’édition du 10 au 16 avril de Maroc Hebdo International -no. 834-, avec une grande photo du défunt assassiné-.

Joseph Amar a vu le jour au Mellah, quartier juif de l’ancienne Médina de Casablanca, raconte l’auteur de cet article, le journaliste L. Bernich. Il a passé là-bas la plus grande partie de sa jeunesse avant de déménager dans un petit appartement sis sur le Boulevard Bordeaux, au cinquième étage d’un immeuble au-dessus du Cinéma Verdun. Un quartier qui jadis abritait la plupart des Juifs casablancais. En attestent les cinq synagogues et le Cercle de l’Alliance Israélite, Centre culturel juif, qui s’y trouvent toujours. À l’époque coloniale française, ce quartier était surnommé “la petite Tel-Aviv”, en référence à la capitale d’antan de l’État d’Israël.

Le commerce de bijoux de Joseph Amar se trouvait à l’ancienne Médina, sur la rue de Rabat. Il était fermé depuis quelques années, l’orfèvre n’ayant pas réussi à faire face à la concurrence féroce de ses jeunes rivaux installés eux aussi dans ce quartier de bijoutiers. Jusqu’à sa mort brutale, Joseph Amar gagnait sa vie en achetant des lots d’occasion de montres, de bijoux et d’objets d’antiquité dans les marchés informels, qu’il écoulait ensuite dans son réseau relationnel constitué essentiellement de Juifs Marocains. De l’avis de tous ses compagnons, Joseph Amar n’a jamais réussi à faire fortune. Il vivait modestement et bouclait difficilement ses fins de mois.

Il habitait depuis une quarantaine d’années dans le quartier où il a été cruellement assassiné. Tout le monde le connaissait dans ce quartier. De l’épicier, qui le saluait tous les matins, au cafetier, qui lui servait son petit noir quotidien, en passant par le marchand de fruits du coin. Jamais il n’aurait cru qu’il serait attaqué dans des lieux aussi familiers, relate L. Bernich.

“Les premiers éléments de l’enquête menée par la police de Casablanca montrent que la victime est un Marocain de confession juive. Joseph Amar était coiffé d’un béret comme le veut la tradition hébraïque. Cet indice change la donne. L’alerte générale est déclenchée. Et si ce fait divers cachait un crime antisémite ou un attentat terroriste? La machine sécuritaire marocaine s’ébranle. Le mobile de cet assassinat doit être élucidé dans les plus brefs délais pour couper court à toute spéculation. D’autant plus que le Bureau de la lutte anti-terroriste israélien a diffusé, à la mi-mars, juste avant Pessah, une liste noire des pays représentant un risque potentiel pour les touristes israéliens désirant s’y rendre. Et le Maroc y figurait en bonne place. De quoi décourager les 800000 Juifs marocains que compte l’Etat hébreu et ceux de la Diaspora qui viennent, chaque année, célébrer la Mimouna, et à l’occasion, pour beaucoup, se recueillir sur les tombes de leurs ancêtres et de leurs saints”, précise L. Bernich.

D’aucuns doutent que cette alerte émise par les services israéliens à la veille de chaque grande fête juive n’est qu’une machination destinée à briser une double allégeance dérangeante pour l’État hébreu, ajoute le journaliste de Maroc Hebdo International.

“Quoiqu’il en soit, les autorités marocaines ne veulent pas que les rumeurs sur le meurtre de Joseph Amar s’amplifient, écrit-il. Surtout que l’assassinat d’Albert Rebibo par des mains obscures islamistes est toujours dans les esprits. Ce commerçant de 55 ans a été tué le 11 septembre 2003, par balles à bout portant, par deux individus cagoulés, appartenant au mouvement intégriste de la Salafia Jihadiya, alors qu’il fermait son magasin dans le Souk populaire de Casablanca, El Korea. C’était le jour anniversaire des attentats du 11 septembre aux États-Unis. Plus loin encore, la tentative d’assassinat de l’homme d’affaires également de confession juive Baby Azencott, en juin 1996, au quartier Belvédère à Casablanca, qui avait été touché par une balle à l’épaule. Douze ans après, cette affaire n’a toujours pas été élucidée, malgré la découverte en mars 2008 de l’arme du crime à Nador dans le cadre du démantèlement du réseau islamiste Belliraj. C’est dire combien il est urgent pour la police casablancaise d’élucider les circonstances de l’assassinat de Joseph Amar”, note L. Bernich.

Les Juifs du Maroc sont très inquiets. L’arrestation par les autorités policières de Casablanca de l’auteur de cet assassinat ignoble n’a pas apaisé leurs craintes.

“Malgré l’arrestation du coupable et la découverte du mobile du meurtre, la Communauté juive marocaine n’est pas rassurée pour autant. Des questions subsistent. Un scepticisme non sans fondement. Ce n’est pas la première fois qu’un crime crapuleux sème la panique parmi les Marocains israélites. L’assassinat du Rabbin Elie Aferyat, 75 ans, le 13 septembre 2003 à Meknès, par deux individus après lui avoir volé 150 dirhams, a autant secoué les Juifs marocains. Depuis les attentats du 16 mai 2003 de Casablanca, qui ont visé le Cercle de l’Alliance Israélite et l’ancien cimetière juif de Méhara aux abords de l’ancienne Médina, un climat de psychose s’est installé dans la Communauté juive du Maroc. Les citoyens marocains de confession juive, qui ne sont plus que 2500, se sentent menacés malgré le renforcement de la sécurité devant les lieux de culte et les établissements scolaires et culturels hébraïques”, écrit L. Bernich.
Source:CJnews.com

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition / Décès de l'écrivain Edmond Amran El Maleh
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 16 novembre 2010 : 15:18

L'écrivain et intellectuel marocain de confession juive, Edmond Amran El Maleh est décédé lundi à à l'hôpital militaire Mohammed V de Rabat à l'âge de 93 ans, rapporte l'AFP, qui cite des proches. Natif de Safi (sud-ouest marocain) d'une famille juive marocaine, Edmond Amran El Maleh avait enseigné la philosophie et exercé le métier de journaliste à Paris. Un hommage sera rendu mardi à ce grand intellectuel et homme de gauche au cimetière juif de Rabat, avant d'être inhumé le même jour, selon ses voeux, à Essaouira (sud-ouest). Connu pour ses prises de position en faveur de la "cause palestinienne", Edmond Amran El Maleh a écrit des articles universitaires ainsi qu'une série de romans, comme Parcours immobile (1980), Ailen ou la nuit du récit (1983), Mille ans, un jour (1986), Une femme, une mère (2004), ou encore Lettres à moi même, qui était son dernier livre.

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition / Décès de l'écrivain Edmond Amran El Maleh
Posté par: echkol (IP enregistrè)
Date: 16 novembre 2010 : 22:16

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EDMOND AMRAM ELMALEH vers sa derniere demeure a mogador ce jour du 16 nov 2010

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition / Décès de l'écrivain Edmond Amran El Maleh
Posté par: echkol (IP enregistrè)
Date: 16 novembre 2010 : 22:17

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La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition / La fin des Juifs arabes
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 01 dcembre 2010 : 21:47

Avec le décès [le 18 novembre] du militant de la gauche marocaine Abraham Serfaty, 84 ans, on a probablement perdu le dernier représentant de ces voix juives ayant défendu des décennies durant la cause palestinienne avec autant d'acharnement que la justice sociale, les droits politiques et les libertés publiques. Bien qu'il ait passé dix-sept années en prison, avec tout ce que cela signifie en termes de supplices et de torture, ainsi que huit années en exil à Paris (pour avoir dirigé l'organisation de gauche En Avant), il restait ferme sur son refus d'émigrer en Israël.

Il en allait de même pour Georges Adda, mort il y a deux ans à l'âge de 92 ans [et père de feu Serge Adda, ancien directeur de TV5]. Il était une des figures de la gauche tunisienne, se définissait lui-même comme un "Juif tunisien antisioniste" et avait été dirigeant du Parti communiste tunisien pendant la colonisation française, qu'il a combattue vigoureusement, ce qui lui a valu l'emprisonnement dans des camps français entre 1935 et 1954. Comme Serfaty, il considérait que l'engagement syndical et politique faisait partie de la même lutte que la libération du peuple palestinien.

Ces voix se sont quasiment éteintes. D'une part, la présence de Juifs arabes a presque disparu de la plupart des pays arabes ; de l'autre, il n'y a de toute façon plus de militantisme politique qui pourrait permettre l'émergence de grandes figures, quelle que soit leur religion.



Par ailleurs, les pays arabes qui ont une "communauté" juive – que ce soit à l'étranger ou à l'intérieur – leur demandent de jouer un tout autre rôle, à savoir de faire le lien avec Israël. Ainsi, au lieu d'un Serfaty ou d'un Adda, on a affaire désormais à un autre modèle, celui de conseillers du pouvoir, d'employés en relations publiques et de chargés de contacts avec Israël.

Par ailleurs, même parmi les Juifs arabes ayant émigré en Israël, certains se sont opposés à de nombreux aspects de la politique israélienne. Latif Dori par exemple, un Juif irakien, lui aussi de gauche, qui a révélé le massacre de Kafr Al-Qassem [village arabe en Israël ; le massacre perpétré par la police des frontières israélienne fit 49 morts parmi les civils arabes israéliens] en 1956, qui a été l'un des premiers à entrer en contact avec l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) pour rencontrer ses dirigeants à Tunis et qui a pris parti pour les Irakiens pendant les années d'embargo, collectant dons et médicaments afin d'essayer de les faire parvenir à l'ambassade irakienne au Caire.

Il existe certainement d'autres Juifs d'origine arabe vivant en Europe et ailleurs qui ont su rester fidèles à leurs racines et aux valeurs de justice, valeurs supérieures à toutes les considérations dans le domaine de l'appartenance religieuse et qui ne voient pas d'inconvénient à violer le droit d'autrui. Parmi eux, citons par exemple le journaliste et diplomate français d'origine égyptienne Eric Rouleau.

Le drame est qu'ils nous quittent sans laisser derrière eux une nouvelle génération de Juifs arabes qui pourraient continuer à faire entendre leur voix, une voix écrasée par tant d'extrémisme, mais qui n'en est pas moins indispensable.
Source: Mohammed Krichane | Al-Quds Al-Arabi

Communaute juive du Maroc/L’histoire enchantée des Juifs du Maroc
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2012 : 23:10

L’histoire enchantée des Juifs du Maroc

Dans le numéro de Télérama du 9 mai 2012 est paru un article intitulé : « Que reste-t-il de la formidable histoire des Juifs marocains ? » Cet article a suscité la réponse suivante de Georges Bensoussan, remarquable historien connu par ses livres sur la Shoah et l’histoire du sionisme. Georges Bensoussan vient de publier « Juifs en pays arabes . Le grand déracinement, 1850-1975 », une étude très dense qui sera certainement une référence. Il s’élève dans la tribune ci-dessous contre la façon « enchantée » dont l’histoire des Juifs marocains est présentée dans Télérama. Télérama n’ayant pas répondu à l’article qui lui avait envoyé Georges Bensoussan, nous publions ici son texte.


Dans son édition du 9 mai 2012 (numéro 3252), sous la plume de la journaliste Yasmine Youssi, l’hebdomadaire culturel Télérama publiait un article intitulé « Que reste-t-il de la formidable histoire des Juifs marocains ? ». L’auteur y écrivait que les Juifs indigènes « bénéficiaient » du statut de dhimmi. Or, ce statut, dit de « protection » et de tolérance, codifié dès le premier siècle de l’islam, est un statut d’infériorité dans un monde marqué par l’esclavage. Il encadre une condition précaire mais codifiée, soumise aux aléas du pouvoir central mais aussi de toute autorité, voire du tout-venant.



A l'arrivée des Français au Maroc (1912), poursuit l’hebdomadaire, les Juifs durent faire face « à un antisémitisme jusqu'alors inconnu ». Comment expliquer alors que dans l’ensemble du monde arabe, ou quasiment, les communautés juives accueillirent les colonisateurs en libérateurs ? Des milliers de pages d'archives consulaires, des milliers de rapports issus de l'Alliance israélite universelle (fondée en 1860), de géographes, de militaires (cf. Charles de Foucauld, 1883) et de médecins témoignent dans le Maroc d’avant 1912 d'une condition juive en butte à la persécution, à la spoliation, à une précarité faite mode d'être.



Comment peut-on prétendre, sans balancer entre la consternation et le rire, que l'antisémitisme était « inconnu au Maroc avant l'ère coloniale » ? Télérama offre ici un récit reflet de la bien-pensance du temps, avec lové en son cœur le joyau de « l’Espagne tolérante des trois religions ». Ce texte, on s’en doute, a suscité des réactions de lecteurs. L’auteur a répondu à l’un de ses contradicteurs qu’ “il n'y a pas eu de pogroms au Maroc ” (de Fez 1912 à Djérada 1948, les morts se retournent dans leurs tombes), que « l'antisémitisme n’existe pas dans le monde musulman » : et ici, ce sont les archives de l'Alliance comme les archives diplomatiques relatives de la France dans son protectorat du Maroc qui sont tenues pour nulles et non advenues.



Les Juifs, poursuit-il, furent « accueillis en Afrique du Nord par l’ l'islam ». Oui, en 1492. Mais le gros des communautés était présent bien avant l'islam et la conquête arabe. Et si l’on a pu déplorer des assassinats de Juifs au Maroc, tempère t-il, ils « n'étaient pas plus attaqués que les musulmans ». Or, dans le Maroc de la fin du XIXe siècle, toutes les archives disponibles rapportent de façon concordante que les Juifs étaient proportionnellement six fois plus visés par ces violences que les musulmans.



Les mellahs étaient « ces quartiers jadis dévolus aux Juifs, à ne pas confondre avec les ghettos fermés d'Europe ». Comment évoquer dans ces termes, au mépris de l’énorme masse archivistique constituée par les rapports de médecins, d'administrateurs et d'écrivains (y compris le très antisémite Pierre Loti) ce pourrissoir humain, cette honte sociale et ce lieu de relégation ?



Les mellahs, des « quartiers pouilleux. Oui, autant que les Medina » ajoute l’hebdomadaire. Or, toutes les enquêtes ethnographiques (y compris la relation d’un voyage privé effectué par Georges Dumézil au Maroc en …1953) montrent que dans le mellah marocain d’avant comme d’après 1912 la densité humaine était 5 à 10 fois supérieure à celle de la médina arabe. Que le mellah ne pouvait pas s'étendre. D'où les constructions en hauteur surplombant des venelles sans lumière. Que les Juifs ne pouvaient pas le quitter, sauf passe-droits conséquents. De là, la surpopulation la promiscuité, et les endémies de toute sorte, tuberculeuse au premier chef.



Comment peut-on écrire qu’en 1941-1943, les musulmans se sont « mis en avant pour servir de prête-noms aux Juifs afin d'éviter la spoliation de leurs biens par Vichy » ? Alors que la persécution organisée par l’Etat français avait rencontré l'assentiment populaire de nombreux musulmans (mais certes pas de tous à l’évidence). Comment peut-on reprendre sans ciller la légende dorée du Sultan “protecteur des Juifs” face au gouvernement de Vichy? Puis prétendre que l'exode massif des Juifs du Maroc après 1945 est dû « à des centaines d'agents sionistes » parcourant le pays, « forçant parfois la main à une population totalement intégrée dans la société » ? Est-ce à dire que l’on avait à faire à une peuplade d'abrutis, débile et manipulée à ce point qu'elle s'arracha d’elle-même à sa patrie pour suivre aveuglément les agents d'un État étranger ? Comment peut-on à ce point occulter le climat de violence sourde qui fut pour les Juifs du Maroc celui des années 1945-1949 ? Et ignorer les pogroms d'Oujda et de Djérada (7 juin 1948) au cours desquels plus de 45 Juifs furent tués dans des conditions atroces ? Comme la peur qui a désorienté la communauté juive et a motivé une partie des nombreux départs (un tiers de la communauté juive a quitté le pays entre 1945 et l’indépendance de 1956) ? Mais pourquoi donc ce “havre de tolérance et de convivialité” a t-il été abandonné par la quasi-totalité de ses bénéficiaires juifs ? Et ce dans l’ensemble du monde arabe, et souvent bien plus rapidement qu’au Maroc. Des départs, relève Télérama, qui se sont accentués avec l'indépendance en 1956 puis la guerre des Six jours en 1967. Les « agents sionistes » étaient-ils encore une fois à l’œuvre ?



L’auteur fait remarquer à l’un de ses interlocuteurs que les “archives israéliennes elles-mêmes » montreraient que beaucoup de Juifs marocains « ne voulaient pas partir ». Ainsi donc, à la barbe du sultan et du Makhzen, du Protectorat français hostile aux sionistes, et plus tard du royaume chérifien, les Juifs du Maroc auraient été « kidnappés » par les Israéliens. Via l'immigration illégale, les convois de nuit ponctués de drames tel le naufrage du Pisces en janvier 1961.



La journaliste nous dit tirer son « savoir » de la thèse de doctorat de Mohamed Kenbib soutenue en 1994 à l’Université de Paris 1-Sorbonne. Kenbib est un historien marocain, professeur à l’université de Rabat, notable s’il en est dans son domaine. Les 700 pages et plus de cette thèse, je les ai lues ligne à ligne. Mais hélas, trois fois hélas. Ce "monument d'érudition" (sic) est un manquement à toute déontologie du métier d’historien, un travestissement des sources tel qu'à la fin les Juifs du Maroc figurent seuls responsables des malheurs qui les ont frappés.



Kenbib, une « référence » ? Oui, quand elle est prônée par des ignares ébaubis par la masse des notes infrapaginales sur un sujet qu'ils ignorent superbement. C'est comme si pour inciter à connaître la Révolution française, je recommandais à un jeune étudiant d’aujourd’hui la lecture de Jacques Bainville et de Pierre Gaxotte. Mais ni celle de Georges Lefebvre, d’Albert Mathiez, d’Albert Soboul, de François Furet et de Mona Ozouf, ni celle de Michel Vovelle….. Non, celle d’abord des contempteurs les plus féroces de la rupture révolutionnaire.



Georges Bensoussan, auteur de Juifs en pays arabes. Le grand déracinement, 1850-1975 (Tallandier, mai 2012)
: Pour mémoire : Télérama (14 mai 2012) ne m’a accordé aucun droit de réponse.

La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: alaoui (IP enregistrè)
Date: 22 octobre 2012 : 20:57

Bonjour

je suis nouvelle dans ce forum , je suis Marocaine de Meknès ,Mon père avait et a toujours beaucoup d'amis juifs qu'il a connu ici à Meknes et à Errachidia(Ksar-essouk) sa ville natale.il nous parle toujours des juifs marocains, leur carisme ,leur générosité ,leur bonté ,leur aide pour plein de gens à l'étranger,bref il nous disait que c'est de Grands Hommes .

La Communauté juive du Maroc: La réalité de la coexistence entre Musulmans et Juifs au Maghreb s'exprime en toute authenticité
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 31 octobre 2012 : 18:34

La réalité de la coexistence entre Musulmans et Juifs dans la région du Maghreb s'exprime aujourd'hui en toute authenticité, a affirmé André Azoulay, Conseiller du Roi Mohammed VI et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures.

Dans un entretien au site internet Deutsche Welle, diffusé mardi, M. Azoulay a appelé à la non-exploitation politique de la référence religieuse, aussi bien par les juifs que par les musulmans.

Jetant un regard sur la présence et la contribution de la culture juive à la création artistique et culturelle au Maroc, M. Azoulay a souligné qu'elle aspire à plus de créativité, citant, à cet effet, le festival des Andalousies atlantiques, qui connaît la participation d'artistes, musiciens et poètes, musulmans et juifs, qui fêtent ensemble leur coexistence, en arabe et hébreu.

Considérant que le Maroc a su préserver cette flamme lumineuse qui remonte aux fins fonds de la mémoire collective des Musulmans et Juifs au Maroc, il a souligné que ce rayonnement de la création artistique judéo-islamique se poursuit aujourd'hui. Des millions d'auditeurs et de spectateurs de différents pays, notamment ceux qui accueillent des communautés juives marocaines, sont réceptifs à cette création et Âœuvrent au prolongement de ces traditions ancestrales magnifiques, a-t-il poursuivi.



Mettant l'accent sur l'existence de diverses expressions culturelles juives au Maroc, fruit de contributions remarquables d'artistes, peintres, écrivains et philosophes, M. Azoulay a cité Edmon Amran El Maleh, cet homme de lettres à la grande présence symbolique sur la scène littéraire, outre son rôle politique en tant que militant nationaliste engagé.

Et d'ajouter que les œuvres littéraires dans l'espace contemporain portent les traces de la fusion des créations des juifs et des Musulmans, comme les travaux des regrettés Haïm Zafrani, éminent historien du judaïsme maghrébin et Aami Boughanem, qui a légué des œuvres littéraires remarquables sur la vie sociale des juifs au Maroc.

M. Azoulay a considéré que les expressions de la culture juive prennent diverses formes en littérature, musique, art culinaire, cinéma et en théâtre satirique, aussi bien sur les plans national qu'international, citant à titre d'exemple les œuvres de l'humoriste Gad el Maleh et des cinématographes marocains musulmans, qui ont consacré ces dernières années pas moins de 10 films aux moments phares de l'histoire du judaïsme marocain, mais aussi à sa situation actuelle sur les plans politique, social ou culturel.

La contribution des Marocains juifs à la vie culturelle et sociale peut être remarquée partout où ils vivent, au Maroc ou à l'étranger, a-t-il ajouté, notant que les musiciens, les poètes et les écrivains restent attachés à l'identité marocaine et sont fortement présents dans la vie quotidienne, à travers la langue, l'art culinaire, la musique ou les pratiques religieuses.

Il a estimé que ces expressions doivent être remarquées à travers la large présence des Marocains juifs dans le monde entier et non seulement au Maroc, où 3.000 à 4.000 juifs vivent encore contre plus d'un million dans le monde, où ils se présentent comme porteurs d'une histoire et d'une identité marocaines, constituant l'une des rares communautés au monde qui n'ont pas coupé les liens avec leur mémoire.

Concernant la préservation du patrimoine juif au Maroc, M. Azoulay a salué la contribution du gouvernement allemand à la restauration de la synagogue de Fès (synagogue des Fassis), exprimant le souhait d'établir un partenariat avec les responsables allemands pour la restauration des grandes synagogues d'Essaouira et la création d'un centre culturel juif et d'un musée sur l'histoire des juifs du Maroc.

Pour lui, tout juif marocain se définit par rapport à une identité et à une histoire magnifique et profondément enracinée. "En tant que Marocain juif, je m'estime chanceux de me présenter comme un homme riche de son judaïsme et ses cultures amazighe et arabe et d'une histoire s'étalant sur des siècles de métissage entre cultures islamique et juive. C'est ce qui me permet d'avancer selon une logique et une réalité humaine, sociale et spirituelle", a-t-il dit.

Faisant remarquer que l'entourage du Maroc, notamment l'Europe occidentale, traverse une étape marquée par les conflits et la peur entre les religions, les civilisations et les cultures, il a noté que le Royaume, fort de ses caractéristiques civilisationnelles spécifiques, est appelé à assumer la responsabilité de la préservation de la complémentarité et de la compréhension.

Pour ce qui est de la participation des juifs marocains à la vie politique, il a indiqué que tout citoyen, quelles que soient ses convictions religieuses au Maroc, est libre de se porter candidat ou de participer aux élections, sans exploitation de la religion ou de l'histoire comme des slogans partisans, notant que le judaïsme au Maroc est porteur d'une histoire beaucoup plus grande pour qu'il soit exploité à des fins politiques.

Le chef islamiste du gouvernement inaugurera un temple juif à Fès
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 14 fvrier 2013 : 06:03

Le chef du gouvernement inaugurera un temple juif à Fès
Adam Sfali - Emarrakech | Mercredi 13 Février 2013

Fès : Le chef islamiste du gouvernement Abdelilah Benkirane conduira une délégation de personnalités marocaines et étrangères à l’inauguration du site religieux marocain.

Abdelilah Benkirane & Serge Berdugo


Abdelilah Benkirane se rendra à la capitale spirituelle du Maroc, la ville de Fès, pour l’inauguration d’un temple juif marocain.

Le chef du gouvernement patronnera la cérémonie à laquelle prendra part prés de 140 personnalités politiques, religieuses et civiles, marocaines et étrangères.

Source:emarrakech

Figurera en tête de liste des invités, l’un des prédécesseurs du chef du gouvernement, l’actuel président de la cour des comptes Driss Jettou, le président du CNDH, Driss El Yazami, le président des cercles israélites marocains Serge Berdugo qui est aussi président du rassemblement mondial des juifs marocains et ex-ministre, l’ambassadeur des USA au Maroc, Samuel Kaplan ainsi qu’une délégation du Bundestag allemand conduite par son président Norbert Lamart.

Le temple juif en inauguration est sis au Derb El Fassieen relevant du pachalik El Mechouar au Fès El Jadid.

Le chef islamiste du gouvernement inaugurera un temple juif à Fès
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 fvrier 2013 : 07:02

Excellente idee...sauf qu'il n'y a plus de Juifs a Fes.*^+%




Cérémonie d'inauguration de la synagogue "Slat Alfassiyine" à Fès, entièrement restaurée
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 14 fvrier 2013 : 23:44

Cérémonie d'inauguration de la synagogue "Slat Alfassiyine" à Fès, entièrement restaurée



Une cérémonie en présence de nombreuses personnalités a marqué mercredi la fin de la restauration d'une synagogue de Fès,"Slat Alfassiyine. A cette occasion, le roi Mohammed VI le roi a exalté "la richesse et la diversité des composantes spirituelles" du Maroc dans un message lu en son nom par le chef du gouvernement islamiste. Cette cérémonie s'est déroulée dans la médina de Fès (centre), classée au patrimoine de l'Unesco, en présence de 200 personnes parmi lesquelles des responsables de la communauté juive marocaine mais aussi le président du Bundestag (Parlement fédéral allemand) Norbert Lammert, dont le pays a contribué à la rénovation de l'édifice.



Dans un message du roi Mohammed VI lu en son nom par le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le souverain a rendu hommage à ceux qui ont contribué à la rénovation de la synagogue: "Nous voulons à cette occasion saluer cette louable initiative dont le mérite revient à la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain. Nous tenons également à rendre hommage au gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne et aux éminentes personnalités et institutions, pour les efforts concertés qui ont été déployés en faveur de la préservation et de la rénovation de ce monument historique, dont la construction remonte au 17e siècle".

"Ceci, a-t-il poursuivi, est le témoignage éloquent de la richesse et de la diversité des composantes spirituelles du Royaume du Maroc et de son patrimoine authentique. Ce patrimoine s'apparente à un véritable creuset dans lequel a fusionné la spécificité judéo-marocaine dont l'histoire plonge ses racines au Maroc, à travers ses us et coutumes et ses caractéristiques propres, depuis plus de trois mille ans".

"C'est précisément cette particularité hébraïque qui constitue aujourd'hui, ainsi que l'a consacré la nouvelle Constitution du Royaume, l'un des affluents séculaires de l'identité nationale, et c'est pourquoi Nous appelons à la restauration de tous les temples juifs dans les différentes villes du Royaume, de sorte qu'ils ne soient plus seulement des lieux de culte, mais également un espace de dialogue culturel et de renouveau des valeurs fondatrices de la civilisation marocaine", a-t-il souligné, rappelant que les traditions séculaires de la civilisation marocaine puisent leur essence dans le fait que les Marocains sont profondément imprégnés des valeurs de coexistence, de tolérance et de concorde entre les différentes composantes de la nation.

"En Notre qualité de Commandeur des croyants, attaché à la protection de la foi et de la religion et investi de la responsabilité de veiller au libre exercice des cultes pour toutes les religions célestes, y compris le judaïsme, -dont les adeptes loyaux sont considérés comme faisant partie des citoyens que Nous entourons de Notre constante et bienveillante sollicitude-, Nous affirmons que vous trouverez en Notre Majesté le protecteur fidèle ayant à coœur de faire prévaloir ces nobles idéaux", a dit le souverain.

Responsable de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain (FPCJM), Serge Berdugo, un ancien ministre, a de son cô té jugé que cette cérémonie était "porteuse d'un message de paix et de tolérance".

Le fils de Simon Lévy, l'ancien président du FPCJM qui avait initié le projet en 2005, a lui aussi pris la parole. "Le message que voulait porter mon père c'est qu'il s'agit d'une partie de l'histoire du Maroc que nous rendons aux Marocains, sans discrimination", a ensuite déclaré Jean Lévy.

La restauration de la synagogue "Slat Alfassiyine" a été réalisée par des dons notamment de la République fédérale d'Allemagne, de la communauté juive de Fès, de la Fondation Jacques Toledano, de Serge et Jacques Berdugo et de la famille Simon Levy. Ce haut lieu de la culture juive, qui date du 17ème siècle, est un important monument de la médina de Fès, classée patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

La synagogue est située dans le célèbre quartier El Mellah et est adossée à l'enceinte mérinide dont elle occupe une de ses tours. Après le 17ème siècle, elle a été utilisée comme atelier de fabrication de tapis puis comme salle de sport. En dépit de ces différents usages et de son ancien état très dégradé, la synagogue a conservé son aspect original.

Depuis le milieu des années 90, la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, dirigé par feu Simone Levy, a réussi à mobiliser plusieurs partenaires et donateurs pour lancer les travaux de restauration de ce lieu de prières juif, considéré comme la doyenne des synagogues de Fès.


Voici le texte du message royal:

"Louange à Dieu Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons Excellences, Messieurs les Ministres, les Ambassadeurs et les Représentants des pays amis, Eminences, les Rabbins et les représentants de la communauté juive marocaine, Mesdames, Messieurs C'est avec plaisir que Nous souhaitons la bienvenue à tous les éminents participants à cette grande cérémonie organisée à l'occasion de l'ouverture, après sa restauration, de la Synagogue "Slat Alfassiyine". Cette inauguration se tient sous Notre Haut Patronage eu égard à l'intérêt particulier que Nous accordons au patrimoine culturel et spirituel de la communauté juive marocaine, qui est pétrie d'histoire et que nos vénérables ancêtres ont toujours tenue en haute estime.

Nous voulons à cette occasion saluer cette louable initiative dont le mérite revient à la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain. Nous tenons également à rendre hommage au gouvernement de la République Fédérale d'Allemagne et aux éminentes personnalités et institutions, pour les efforts concertés qui ont été déployés en faveur de la préservation et de la rénovation de ce monument historique, dont la construction remonte au 17e siècle. Ceci est le témoignage éloquent de la richesse et de la diversité des composantes spirituelles du Royaume du Maroc et de son patrimoine authentique. Ce patrimoine s'apparente à un véritable creuset dans lequel a fusionné la spécificité judéo-marocaine dont l'histoire plonge ses racines au Maroc, à travers ses us et coutumes et ses caractéristiques propres, depuis plus de trois mille ans.

C'est précisément cette particularité hébraïque qui constitue aujourd'hui, ainsi que l'a consacré la nouvelle Constitution du Royaume, l'un des affluents séculaires de l'identité nationale, et c'est pourquoi Nous appelons à la restauration de tous les temples juifs dans les différentes villes du Royaume, de sorte qu'ils ne soient plus seulement des lieux de culte, mais également un espace de dialogue culturel et de renouveau des valeurs fondatrices de la civilisation marocaine.

Mesdames, Messieurs,

Les traditions séculaires de la civilisation marocaine puisent leur essence dans le fait que les Marocains sont profondément imprégnés des valeurs de coexistence, de tolérance et de concorde entre les différentes composantes de la nation, sous l'impulsion et la direction éclairée du glorieux Trô ne Alaouite, dont Dieu Nous a confié la charge suprême.

En Notre qualité de Commandeur des croyants, attaché à la protection de la foi et de la religion et investi de la responsabilité de veiller au libre exercice des cultes pour toutes les religions célestes, y compris le judaïsme, -dont les adeptes loyaux sont considérés comme faisant partie des citoyens que Nous entourons de Notre constante et bienveillante sollicitude-, Nous affirmons que vous trouverez en Notre Majesté le protecteur fidèle ayant à cÂœur de faire prévaloir ces nobles idéaux.

En vous renouvelant l'assurance de toute Notre sollicitude, Nous implorons le Très-Haut de couronner de succès les efforts que vous déployez au service de l'intérêt général. Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh".




La synagogue à Fès, "une leçon du Maroc au 21è siècle"
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 15 fvrier 2013 : 04:12

Benkirane: La synagogue à Fès, "une leçon du Maroc au 21è siècle et au reste du monde "


"C'est une leçon adressée par le Maroc au 21-ème siècle et au reste du monde", a déclaré à la MAP le chef du gouvernement, après avoir présidé, mercredi en fin de matinée à Fès, la cérémonie d'inauguration de cette synagogue.



Cet évènement consacre la vocation du Maroc en tant que terre de paix, de cohabitation et de coexistence pacifique entre les adeptes de toutes les religions célestes, a-t-il ajouté.

Pour M. Benkirane, cette inauguration "aura inéluctablement des retentissements sur la scène internationale et va changer les concepts de la politique intérieure et étrangère".

La cérémonie d'inauguration de cette synagogue, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a réuni plusieurs personnalités marocaines et allemandes, des dignitaires religieux musulmans et juifs, des élus et des intellectuels.

Situé au célèbre quartier El Mellah, ce haut lieu de la culture juive est un important monument de la médina Fès, classée patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

Fondée au 17ème siècle, la synagogue a été utilisée après comme atelier de fabrication de tapis puis comme salle de sport, mais tout en conservant son aspect original.

Depuis le milieu des années 90, la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, dirigé par feu Simon Levy, a réussi à mobiliser plusieurs partenaires et donateurs, dont la République fédérale d'Allemagne, pour lancer les travaux de restauration de ce lieu de prières juif, considéré comme la doyenne des synagogues de Fès.

La synagogue jouait en effet un rôle considérable dans la vie spirituelle de la communauté juive de Fès, qui comptait près de 30.000 personnes.

La synagogue à Fès reflete la richesse et la dynamique du Maroc
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 15 fvrier 2013 : 04:19

L'inauguration, mercredi à Fès, de la synagogue Slat El Fassiyine reflète la richesse et la dynamique du Maroc, a affirmé le conseiller du Roi, André Azoulay.

"C'est un moment qui exprime la richesse de l'histoire du Maroc, de la diversité de toutes ses composantes, et cette dynamique que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a confortée et initiée et à laquelle il a donné cette force et cette légitimité", a confié à la MAP M. Azoulay, en marge de sa participation, aux côtés de plusieurs personnalités politiques et dirigeants de la communauté juive marocaine, à la cérémonie d'inauguration de cette synagogue.




Il a ajouté que cet évènement "est l'illustration de la force du Maroc et de sa Constitution qui nous tracés tous la feuille de route pour que nous résistions à l'amnésie", ajoutant que cette inauguration "témoigne aussi de toutes ces valeurs d'altérité et de mémoire qui ont malheureusement déserté les rivages de beaucoup de pays du bassin méditerranéen".

M. Azoulay a rendu hommage à cette occasion à feu Simone Levy qui s'est mobilisé, à la tête de la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, pour la restauration de Slat El Fassiyine, l'une des composantes essentielles du patrimoine juif marocain à Fès.

Plusieurs personnalités ont salué à cette occasion la mémoire de feu Levy, un homme qui a toujours milité pour la pluralité et la diversité du Maroc, et sa précieuse contribution à l'aboutissement de ce projet.

Fondée au 17ème siècle, la synagogue est située dans le célèbre quartier El Mellah et a joué un rôle considérable dans la vie spirituelle de la communauté juive de Fès, qui comptait près de 30.000 personnes.

Histoire de la synagogue Slat al-Fassiyine
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 16 fvrier 2013 : 23:55

Histoire de la synagogue Slat al-Fassiyine


Fondée au XVIIe siècle, la synagogue « Slat al-Fassiyine », a connu bien des péripéties. Utilisée comme prison au XVIIIe siècle, elle fut ensuite réhabilitée comme lieu de prière, et devint l’un des lieux incontournables de la communauté juive de Fès, qui comptait près de 250 000 personnes dans la première moitié du XXe siècle et représente toujours la plus importante communauté juive d’Afrique du Nord. Elle fut ensuite démantelée dans les années 1970 et transformée en atelier de fabrication de tapis puis en salle de boxe, sans perdre néanmoins son aspect original. Depuis le milieu des années 90, la Fondation du patrimoine culturel judéo-marocain, dirigé par feu Simon Levy, a réussi à mobiliser plusieurs partenaires et donateurs, dont l’Allemagne, pour lancer les travaux









Histoire de la synagogue Slat al-Fassiyine
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 17 fvrier 2013 : 00:08






Histoire de la synagogue Slat al-Fassiyine
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 17 fvrier 2013 : 00:17



des anciens documents de la synagogue

Histoire de la synagogue Slat al-Fassiyine
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 17 fvrier 2013 : 00:20


La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 28 avril 2013 : 23:30


La Communauté juive du Maroc est en voie de disparition
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 28 avril 2013 : 23:37

L'histoire et la culture de la communauté juive continuent de laisser leur trace au Maroc. Kamal Hachkar revient, dans un entretien accordé Jewish News One, sur son film "Tinghir Jérusalem, les Échos du Mellah" qui évoque "l'histoire d'un monde qui a été effacé", un film qui est pour lui "un hymne à la pluralité des identités".

"En Europe, nous assistons à la montée du populisme et du racisme, alors que dans les pays arabes il y a une intolérance croissante liée à un mouvement d'extrémistes religieux." regrette Kamal Hachkar.

Concernant les protestations contre son film au Festival national du film de Tanger, le professeur d'Histoire a tenu à prôner la nouvelle Constitution marocaine qui "valorise le patrimoine juif comme faisant partie de l'identité marocaine, de l'identité berbère, ainsi que de l'identité andalouse", signalant que les réactions ont été bien positives malgré les quelques contestations.

L'historien estime, ainsi, que "l'histoire doit être enseignée pleinement dans les écoles", avec l'héritage juif, pour éviter cette "génération d'amnésiques au Maroc"; une amnésie "qui ne concerne pas seulement notre propre pluralité avec l'histoire juive, mais aussi avec toutes les communautés marocaines".

Il faut rappeler que malgré l'immigration massive des juifs du Maroc, beaucoup de Juifs d'origine marocaine continuent de sentir une connexion avec le pays, effectuant des pèlerinages et des recherches sur leur histoire.


Juifs en pays d'islam: regards sur la fin d'une histoire
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2013 : 23:22

Juifs en pays d'islam: regards sur la fin d'une histoire
par Ruth Grosrichard Professeur de langue et civilisation arabes


Plusieurs ouvrages, éclairants et bien documentés, ont été publiés ces derniers temps sur la disparition des juifs en pays arabo-musulmans. Leurs titres évoquent avec éloquence la fin d'une séquence historique plurimillénaire. On n'en citera ici que quelques uns : Juifs en pays arabes, le grand déracinement de Georges Bensoussan ; La fin du judaïsme en terres d'islam, coordonné par Shmuel Trigano ; ou encore Une si longue présence : comment le monde arabe a perdu ses juifs de Nathan Weinstock.

Du Maroc à l'Irak en passant par la Libye, l'Egypte et la Syrie, les communautés juives ont été présentes dans ces vastes espaces bien avant l'avènement de l'islam. De longs siècles durant, elles furent nombreuses à demeurer en terres musulmanes. Moyennant l'acceptation d'un statut d'infériorité imposé par l'islam, celui de dhimmis (protégés), elles purent continuer à pratiquer leur culte ancestral, et à tenir une place dans la vie économique, sociale et culturelle. Il en est résulté un modus vivendi en dents de scie avec la majorité musulmane : aux jours néfastes faits de sévices et de discriminations succédaient des périodes d'accalmie voire de prospérité. Ce statut d'infériorité dévolu aux juifs (et aussi aux chrétiens) dès les débuts de la conquête musulmane, disparaîtra progressivement à la fin du XIXe siècle.

Commence alors une période d'émancipation, suivie d'un exil qui a dépeuplé le monde arabe de ses juifs. Même au Maroc où l'on s'enorgueillit de compter aujourd'hui encore une communauté juive, ils ne sont pas plus de 3000 sur une population totale de près de 33 millions d'habitants, quoi qu'en disent les chiffres que certains officiels se plaisent à afficher.

Un exode brutal et massif s'est donc produit à partir du milieu du XXe siècle. Les raisons en sont diverses et complexes. Indiquons ici simplement, entre autres facteurs, deux éléments de contexte qui ont joué un rôle déterminant dans cet exode : d'une part, la montée du panarabisme et du panislamisme et, d'autre part, le développement du sionisme qui aboutira, en 1948, à la création de l'Etat d'Israël.

On trouvera, dans les livres cités précédemment, des analyses circonstanciées des causes et conséquences de cette fin d'histoire.

A sa façon, Kamal Hachkar s'attache aussi, avec justesse et émotion, à comprendre le pourquoi de ce déracinement dans son beau film Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah, dont la sortie nationale en salle est prévue pour le 9 octobre. Ce film - j'ai déjà eu l'occasion d'en rendre compte dans ces colonnes lors de sa diffusion mouvementée au Maroc - se présente comme un va-et-vient entre le Maroc et Israël pour tenter de capter ce qu'il reste sinon d'une vie pleinement partagée, tout au moins de la mémoire d'une histoire commune, ressentie comme telle par juifs et musulmans. En ces temps de crispations identitaires de tous bords, où juifs et musulmans sont souvent pensés comme deux entités irrémédiablement antinomiques, ce film a ceci de salutaire qu'il permet de dépasser un face-à-face meurtrier.







Tinghir-Jérusalem, les échos du Mellah,




Juifs en pays d'islam: regards sur la fin d'une histoire
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 10 octobre 2013 : 11:10

L'exode inversé des Juifs vivant le dernier Exil en Terres dites "d'islam" n'est que le debut de la fin de l'histoire du peuple juif.Cette histoire est decrite par les prophètes.La mission que ce peuple n'a pas realisée depuis Moshe sera menée à son terme quand tous les Juifs reviendront à Sion.Après ceux que la politique anti Isaelienne de la Oumma islamique a poussés au depart plus ou moins pacifique,ceux vivant en terres chretiennes commencent à ressentir les effets conjugués de l'antisemitisme ancestral du christianisme et de la politique couarde des gouvernements occidentaux au sujet d'Israel,effets qui les poussent au depart vers Sion.
Quant à la nostalgie de la presence juive exprimée par de nombreux commentateurs,elle n'est justifiée que par leur lucidité premonitoire.
Le temps de la reconnaissance de l'influence benefique de la pensée juive
sur la fraternité universelle n'est pas loin

Juifs en pays d'islam: regards sur la fin d'une histoire
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 12 juin 2014 : 17:20

Propos recueillis par Joseph Strich, interview de Georges Bensoussan publiée dans le Jérusalem Post le 12 avril 2014

Ci-dessous une vidéo de présentation de l’ouvrage et une vidéo d’une conférence de Georges Bensoussan sur son livre.





Georges Bensoussan, historien du Mémorial de la Shoah, présente son dernier opus « Juifs en pays arabe, Le grand déracinement 1850-1975 » (Editions Tallandier – 2012), désormais référence incontestable en matière de l’Histoire des Juifs d’Orient. Un à un, il démonte les mythes occidentaux.

Tout d’abord, petit retour sur la note liminaire et l’avant-propos qu’il faut « lire attentivement » pour saisir la méthodologie « totale » de l’auteur (histoire, sociologie, économie, anthropologie, ethnologie). Méthodologie qui lui permet de retrouver, tel un archéologue, cette « cité engloutie », ces « Juifs oubliés » et « orphelins du temps ».

C’est Avner Lahav, qui vient de traduire en hébreu un des ouvrages de Bensoussan, qui introduit la conférence. L’occasion d’expliquer la longueur de Juifs en pays arabe (900 pages) : « Il fallait prendre le temps, le souffle, de raconter cela dans sa totalité ». « On pourrait envisager une version abrégée de 300 pages sur la fin du judaïsme en Orient, après la guerre », concède Bensoussan.

« En moins d’une génération, des centaines de milliers de Juifs installés depuis 2 000 ans ont été déracinés ». Si l’on remonte si loin, c’est parce que la présence juive au Maghreb date de l’Antiquité, c’est-à-dire de la chute du 1er Temple, ainsi que de la fin de la révolte de Bar Kochba en 131 après J.-C., donc bien avant l’arrivée des Arabes. Au Moyen-Age, la majorité des Juifs vivaient en terre d’Islam. Ce n’est qu’aux 15e et 16e siècles que le centre de gravité bascule vers la chrétienté.

S’intéressant tout particulièrement aux Juifs du Maroc dont il est originaire, l’auteur déplore qu’« en 25 ans, cette communauté ait disparu, et ce, sans génocide ». Une « disparition d’un monde millénaire », qu’il raconte en deux grandes parties : l’effritement lent de la tradition 1850-1914, et le délitement d’un monde 1914-1975…

Pourquoi nommer votre ouvrage « Juifs en pays arabe », et non pas « Juifs arabes » ?

Parce que le nationalisme arabe au 20e siècle les a exclus de leur arabité. C’est un nationalisme exclusif, basé sur l’exclusion des non-Arabes, et aujourd’hui des non- Musulmans. Les Juifs, qui ne sont pas des Arabes de sang, sont exclus de fait, alors qu’ils sont de culture arabe. Ils sont progressivement mis à la porte. Ce ne sont pas eux qui ont décidé de divorcer, c’est le monde arabe qui les a poussés dehors.

D’un million à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils ne sont aujourd’hui que 5 000.

Vous démontez le mythe de l’âge d’or entre Juifs et Arabes. Mais d’un autre côté, vous dites : « Il n’y a pas d’antisémitisme éternel dans le monde arabe ». Pourtant, on constate, à vous lire, un antisémitisme profond, réel, égal à celui qui prévalait en Europe à l’époque d’Herzl...

Il y a eu des pogromes en Europe, à la fin du 19e siècle, et au 20e avant la Shoah, qui n’ont pas d’équivalent dans les pays arabes.

Il y a eu des pogromes en Europe, à la fin du 19e siècle, et au 20e avant la Shoah, qui n’ont pas d’équivalent dans les pays arabes.

Il y a, en Europe, une littérature antijuive, une diabolisation du Juif. Aujourd’hui : le Juif, dans le monde musulman, on le déteste, on le méprise, mais il tient une place secondaire, alors que dans le monde chrétien, il occupe une place primordiale...

Pourtant la comparaison avec les nazis s’impose, et vous l’évoquez : les « chemises de fer » en Syrie, la propagande nazie, Hitler héros dans le monde arabe, le Mufti de Jérusalem à Berlin...

S’il y a effectivement une fascination d’une partie du nationalisme arabe pour le fascisme européen, pour le nazisme (en Syrie, en Irak, au Liban avec les Phalanges ), mettre sur le même plan le monde arabe et le nazisme est une erreur historique. Même si aujourd’hui, il y a une vision nazifiée dans le monde arabe, le Juif y occupe la place qu’il occupait chez les nazis.

Daniel Sibony parle du problème juif de l’Islam qu’il explique par une jalousie pathologique Comment vous l’expliquez, vous, cette haine, cette obsession antijuive, antisioniste, antiisraélienne ?

L’hypothèse de Sibony est juste. Il s’agit de deux monothéismes, deux religions, nées du judaïsme, ce qui a provoqué dans les deux cas une relation empoisonnée : la première a cherché à se substituer à la religion-mère, et la deuxième veut être une religion finale.

L’économie psychique du monde arabomusulman (la façon dont un peuple voit le monde) partage le monde en Musulmans et non-Musulmans, et, à l’intérieur du monde musulman, certains ont des droits inférieurs, comme les femmes, les Juifs...

C’est une société de soumission dans laquelle un maître écrase un esclave qui en écrase un autre. Ce qui rend fous les pays arabes, c’est que les Juifs se soient entièrement émancipés et qu’ils aient créé un Etat, forme suprême de l’émancipation, sur une terre qu’ils considèrent, fait unique dans l’histoire, comme la leur, depuis toujours et pour l’éternité. Il n’y a pas de tolérance dans l’Islam, tout au plus de l’accommodement.

La dhimmitude entre dans ce cadre ?

Le statut de dhimmi date du 7e siècle.

C’est un statut de protection pour les non- Musulmans qui peuvent ainsi vivre en terre d’Islam selon certaines conditions.

C’est donc un statut, non d'égalité, mais de faiblesse, essence même de l’économie psychique arabo-musulmane.

On est à des années-lumière des idées de tolérance et de laïcité. Pour l’Islam, le monde entier est appelé à devenir un jour musulman ; le dar al-harb (« pays de la guerre », c’est-à-dire tous pays non encore musulmans) doit rejoindre le dar al-islam (« pays de l’Islam »).

Le choc des civilisations annoncé par Samuel Huttington ?

C’est une banalité dont seuls les aveugles professionnels ne voient pas la vérité. La tolérance, c’est l’Edit de Nantes, et l’Islam est très loin de cela. Pour y parvenir, il doit réviser son texte, comme l’a fait l’Eglise.

Vous êtes responsable éditorial au Mémorial de la Shoah et vous publiez un livre sur les Juifs dans le monde arabe...

L’histoire juive est un tout, pas une question d’Ashkénazes et de Sépharades.

Mais les Juifs sépharades s'intéressent à la Shoah plus que le contraire, les Ashkénazes ayant un complexe de supériorité de type européen, une reproduction du clivage Europe-colonisés."




Le Maroc compte environ 2400 juifs
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 02 juillet 2015 : 16:56

Il y aurait actuellement environ 2400 juifs au Maroc, d’après les chiffres révélés cette semaine par le rapport de l’Institut politique du peuple juif (JPPI).
A travers le monde, le JPPI estime le nombre de juifs à 16 millions de personnes, soit au même niveau qu’avant la Shoah. D’après le site i24news, il y avait en 1939 quelque 16,6 millions de juifs dans le monde. Ce chiffre est passé à 11 millions en 1945 après l’extermination de masse organisée par les nazis.
Au Maroc, le nombre de juifs était évalué à environ 250.000 personnes en 1940, mais ce nombre a commencé à baisser dès la fin de la deuxième guerre mondiale avec le départ de dizaines de milliers de juifs marocains vers Israël, l’Europe et en Amérique du Nord.
Après Israël, on estime à 5,7 millions de juifs aux Etats-Unis, 475.000 en France et 385.300 au Canada.


Des juifs marocains dans les années 50

Source:bladi.net

Sur Raphaël Devico
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 07 novembre 2015 : 13:59

Raphaël Devico, actif dans des projets industriels, techniques et touristiques nombreux, a notamment réalisé avec son frère Mardochée, un exploit marquant, celui d’avoir été les premiers à produire des fraises dans le Gharb, en introduisant dans le Royaume des techniques de culture du fraisier jusque-là inconnues dès la fin des années 70. Cette « première» a permis de développer la culture de la fraise au point où, aujourd’hui, ce fruit qui était réservé aux plus riches, est devenu un produit de consommation courante et populaire.

Mais Raphaël Devico n’est pas seulement un opérateur dynamique ou un businessman averti. Il est l’un des membres actifs de la communauté juive de Casablanca, et descendant d’une lignée de juifs andalous venus à Fès après la chute de Grenade en 1492.

Et c’est son attachement profond, viscéral même à l’identité plurielle marocaine, sa passion de Marocain qui lui ont donné l’envie et la volonté d’aborder une thématique aussi forte qu’incontestable, la profonde immersion des Juifs dans l’histoire, la culture, les mœurs et les valeurs de la communauté nationale depuis des siècles. Devico s’est donc donné, à travers ce livre, une belle et double mission, celle de rappeler l’histoire des Juifs au Maroc, dans toutes les dimensions de leur présence pluri-séculaire et leurs apports à la civilisation de notre pays, mais également l’évolution de la communauté juive dans ce Maroc de l’après indépendance.

A la fois pluri-thématique et analytique, le livre de Raphaël Devico se veut témoignage et rappel de l’action et l’œuvre des grandes figures de sa communauté à travers les siècles et à notre époque, en un devoir de mémoire que chacun se doit de cultiver et d’enrichir.



Cette démarche est, sans nul doute, la plus prégnante, la plus nécessaire aussi, parce que les Juifs marocains ont toujours été des sujets et des citoyens à part entière dans notre pays. Devico est là pour le rappeler à tous, y compris aux membres de sa communauté, avec, bien souvent, des accents de sincérité que lui dictent son esprit libre et sa volonté de transcrire la vérité, fut-elle dérangeante pour certains…

Au moment où se manifestent des relents d’intolérance inacceptable, que des amalgames irresponsables émergent «en pleine rue», le livre de Raphaël Devico est plus que bienvenu parce qu’il remet en pleine lumière une réalité que personne ne peut nier.

La communauté juive marocaine, certes diminuée numériquement, est présente, active, citoyenne et revendique hautement son appartenance à ce Maroc, ce Royaume, ce pays qui l’abrite depuis plus de 2000 ans !

Le judaïsme marocain ne veut pas renoncer à ses racines, et les ailes sont faites pour venir et revenir au pays, que l’on peut parfois quitter mais qui, pour la diaspora juive marocaine, est dans le cœur de chacun de ses membres jusqu’à la fin des temps.




Juifs du Maroc, des racines ou des ailes? de Raphael Devico
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 07 novembre 2015 : 15:26

avec Raphaël Devico : “L’Histoire est un jardin…”

La Nouvelle Tribune : Vous venez de faire paraître un livre sous le titre « Juifs du Maroc, des racines ou des ailes? » Pourquoi ce titre et pourquoi ce livre, aujourd’hui ?

En fait, les juifs du Maroc, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, restent attachés à leur pays d’origine. Comme les hirondelles, ils n’oublient pas de revenir visiter leur terre, leurs saints, leurs voisins.

Ils sont aujourd’hui 2000 à vivre au Maroc et plus de cinquante mille à revenir se ressourcer chaque année.

Poussé par mes petits enfants, et amis qui ont exprimé leur curiosité, j’ai ressenti le besoin de faire ressurgir cette grande histoire plusieurs fois millénaire.

L’écriture est un besoin, mais c’est aussi un moyen de partage.




Votre parcours professionnel est plutôt celui d’un opérateur économique, d’un industriel connu dans l’agro-industrie et l’agro-alimentaire. Quelles sont donc les motivations profondes qui vous ont donné envie d’écrire ?


Une bonne analyse politique, économique, scientifique, juridique ne peut être réalisée qu’à partir de références à l’histoire. D’ailleurs, les grandes Ecoles de commerce enseignent à leurs étudiants l’importance de la lecture.

Jacques ATTALI rappelle, dans son dernier ouvrage, qu’il est possible à tout individu d’exprimer sa personnalité aussi bien dans le militantisme le plus engagé, que dans l’entreprise et dans les arts.


Considérez-vous que désormais la « saga » de la communauté juive au Maroc est terminée ou bien cet ouvrage est-il destiné à en souligner la pérennité ?


Non, la « saga » de la communauté juive au Maroc n’est pas terminée.

Feu Haïm ZAFRANI, professeur émérite, a consacré toute sa vie à la préservation du patrimoine juif marocain.

Il eut été normal de créer au Maroc en exclusivité le prix Haïm ZAFRANI. Ceux qui prétendent représenter notre communauté ont raté cette occasion. Cet honneur est revenu à l’Institut Parisien d’Etudes juives Elie Wiesel.

Avec humilité, j’espère que cet essai contribuera à souligner la pérennité de cette belle «saga», pour reprendre vos termes.

(Une nouvelle page de la saga communautaire est en pleine écriture.)


Une grande partie de l’ouvrage est constituée d’une monographie sur l’histoire des juifs au Maroc avant 1912, leur statut juridique, mais aussi l’évocation de plusieurs personnalités juives marquantes, des derniers siècles jusqu’à l’époque présente. Pensez-vous que leur apport et leurs œuvres ont été minorés ou oubliés et qu’il vous fallait les rappeler ?


Vous avez utilisé le mot monographie ; mon essai n’est pas achevé. Il est destiné à être complété.

Cependant, j’ai essayé de mettre en contact le lecteur avec des faits vécus.

Oui, les apports et les œuvres des personnalités marquantes de la communauté juives sont importants. Par ignorance, ils sont minorés ou même oubliés. Et là encore, à qui la faute ?

L’histoire ne se refait pas, elle ressurgit !

Combien de Marocains savent par exemple que :

– Deux lauréats du Prix Nobel, l’un en médecine (1980), l’autre en physique (2012) sont d’origines marocaines. Les exemples sont légions : Amérique du Nord-Europe-Asie Etc….

– Le professeur émérite Ruben David Azoulay (1920-2012) président de l’académie de médecine et titulaire de la chaire de dermatologie et président de la société brésilienne de dermatologie.


– David Yulee Levy, fils de Elias Yulee Levy né à Rabat, est le premier sénateur juif de l’histoire des Etats-Unis, élu en 1845. A titre de reconnaissance son nom est donné à une ville de Floride Yulinton.




L’actualité de la communauté juive marocaine, en cette première partie du 21ème siècle, est assez mince dans votre livre. Pourquoi?


Son histoire s’arrête-t-elle à la présidence de feu David Amar ?

C’est vrai, cette actualité est mince. Y-a-t-il un responsable ?

Depuis le départ de feu David Amar en 1987, les comptes n’ont été présentés qu’une seule fois en 2004. Pas une seule réunion du Conseil des communautés depuis plus d’une dizaine d’années.

Certains faits relatés d’ailleurs par les medias, n’ont pas été pris en charge par les institutions communautaires, alors que c’est une de leurs principales responsabilités.

Les victimes n’avaient d’autres moyens que de s’exiler, compte tenu de leur état de santé, et de l’impossibilité de se reloger avec leurs petits moyens financiers. Les moyens communautaires permettent sans aucune difficulté de prendre en charge cette famille et d’autres.

Pour des raisons de confort, peut être, Serge Berdugo veut être à lui seul la Communauté. Il n’hésite pas à utiliser son énergie contre toute « initiative » afin d’en ralentir l’exécution. “El Faham Ifham”…

Il y a eu trop de rendez-vous manqués.

Cependant, cette grande histoire continuera d’être écrite même par ceux qui résident sous d’autres cieux. Ils sont 1.250.000 qu’on peut qualifier d’ambassadeurs.

Ils sont toujours prêts à se mettre en mouvement dès que les intérêts du pays l’exigent.

D’ailleurs, la mission confiée par Feu Hassan II à David Amar pour faire connaître la cause du Sahara Marocain a été un succès ; pour la pérenniser, il a initié, à Montréal, le Rassemblement Mondial du Judaïsme Marocain. Le poste de Président est réservé statutairement depuis au secrétaire général du conseil des communautés israélites du Maroc.

En Mai 1998, Feu le Roi Hassan II organisa la première réunion de l’Union Mondiale des Juifs Marocains à Marrakech.


Quel est le message qui sous-tend votre livre et votre démarche ? Que voulez-vous faire comprendre à vos lecteurs ?


La composante juive continue de bénéficier des droits identiques à ceux de leurs concitoyens musulmans.

Les chercheurs découvriront par leurs travaux la réalité de ce que fut cette coexistence.

A ceux qui veulent réécrire l’Histoire, il est utile de rappeler que les deux composantes de la population marocaine ont vécu dans une proximité ou seules « les prières et les fêtes religieuses les séparaient momentanément ».

Pour ma part, je pense que la radicalisation à laquelle nous assistons, n’est possible que si l’on perd les racines de son histoire.

Enfin, j’ai voulu rappeler aux lecteurs que la religion n’est pas la seule composante de la culture.

L’ignorance de la culture de l’autre fait naître des préjugés.

Nous avons tous un devoir de mémoire.

L’histoire est un jardin ou les fleurs rayonnent par leur beauté, à nous de les maintenir, les développer pour le bonheur des générations futures.

Entretien réalisé par Fahd Yata




Départs massifs des juifs marocains vers Israël
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 27 novembre 2015 : 00:05

Les derniers chiffres du Bureau israélien des statistiques sont alarmants. Sur la seule année 2014, 729 Marocains de confession juive ont effectué leur « alia ». 

Les ressortissants marocains de confessions juive quittent en grand nombre leur pays, à en croire les chiffres du Bureau israélien des statistiques. En 2014, pas moins de 729 Marocains juifs ont émigré en Israël, rapporte la même source dans une étude récemment mise en ligne sur leur site. Soit une hausse de 230% par rapport à 2013. Une évolution d’autant plus inquiétante que le nombre de juifs estimé au Maroc ne dépasse pas 3000.

En 2013, toujours selon les mêmes chiffres, le nombre de juifs marocains ayant rejoint l’Etat hébreu s’établissait à 297. Le tableau publié par l’institut public israélien revient également sur l’historique de l’émigration juive en Israël depuis 1948. L’on apprend ainsi qu’entre 2000 et 2012, 2894 juifs marocains ont rejoint Israël. La plus grosse vague d’émigration a quant à elle eu lieu durant les premières années succédant à la création d’Israël. Entre 1948 et 1971, près de 200 000 Marocains de confession juive avait émigré en Israël.

Source: [telquel.ma]

Départs massifs des juifs marocains vers Israël
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 29 novembre 2015 : 13:47

Un seul attentat de daeSSh au Maroc et 90% de la population Juive aura quittée ce beau pays. Hélas on ne nous aime plus, il n' y a que l'ancien marocain qui connait notre valeur, les jeunes ne voient en nous que le SIONISME en personne.

Boris Toledano, président de la Communauté juive de Casablanca s’est éteint
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 11 aot 2016 : 18:57

Boris Toledano est décédé le 10 août à Casablanca. Il avait 95 ans et était président de la Communauté juive de Casablanca.



Portrait d’un « ouled nass » par ceux qui pleurent la disparition d’un homme au parcours extraordinaire, « juste parmi les justes » et « cheville ouvrière de la communauté juive » au Maroc.

« Min hachamaim tenouhamou » (Qu’Hachem vous console), dit-on en hébreu pour présenter ses condoléances dans la tradition juive séfarade. La formule est de circonstance alors que la communauté juive marocaine est endeuillée par la disparition de Boris Toledano. Le président de la Communauté juive de Casablanca s’est éteint le 10 août dans la capitale économique, « de sa belle mort ». Il avait 95 ans. En 2006, Mohammed VI l’a décoré du Wissam alaouite. Le mois dernier, c’est l’ambassadeur d’Espagne qui lui a remis la plus haute distinction espagnole à Rabat. Ceux qui l’ont connu pleurent la disparition d’un homme au parcours extraordinaire, humblement et entièrement dévoué à sa communauté.

Né en 1921 à Larache, d’un père rabbin et notaire, et d’une mère hispanophone, Boris Toledano a suivi les cours en français de l’école de l’Alliance israélite, expliquait-il en 2012 au Magazine Version Homme (VH). En 1935, il part faire ses études à Alicante, en Espagne. C’est à ce moment-là que l’insurrection franquiste démarre au Maroc, et bloque ses parents à Larache. Lui, tout jeune, est de l’autre côté de la Méditerranée. Lorsqu’il est en âge de prendre les armes, il rejoint l’armée régulière républicaine dans les rangs du 5e régiment basé à Saragosse. Aux côtés des Brigades internationales, l’exaltation de la guerre lui fait trouver « un côté romantique ». « Il a connu cette période exaltante aux côtés des plus grands, en étant engagé dès sa plus tendre jeunesse. Il a su additionner tous ses rendez-vous avec l’Histoire », témoigne son « complice » André Azoulay, qui voit en lui un Solal, héros du roman éponyme de l’écrivain suisse Albert Cohen.

Avec l’alliance de Mussolini et d’Hitler, les troupes franquistes enchainent les victoires. Celui qui parlait « l’espagnol fleuri et lyrique de Cervantès » trouve alors refuge dans le bastion républicain, à Barcelone. Il traverse ensuite les Pyrénées à pied vers la France. Il y est retenu quelque temps dans un camp près de Perpignan. En prouvant sa nationalité marocaine, il parvient finalement à fuir vers le Maroc, après avoir envisagé de poursuivre le combat républicain au Mexique.





Des affaires en cartons

De retour au pays, il travaille un temps dans un atelier de maintenance pour l’aviation, puis comme agent à la société « Le Carton ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, il noue des liens avec le colonel Marks. L’officier anglais le fournit en matières premières pour lancer son affaire : Macarpa. Il récupère du papier usager pour le vendre aux fabricants de carton. Installé à Casablanca, c’est à cette époque qu’il rencontre Inès Benezra, dont la famille a fuit l’Italie fasciste. Ils se marient en 1947 et auront trois fils. Le second, Sidney, né en 1951, est aujourd’hui PDG de la maison de haute couture Christian Dior. Lorsqu’Inès décède à l’âge de 48 ans, Boris Toledano traverse une période de dépression avant de rencontrer Yolande qui deviendra sa seconde épouse. Ensemble, ils fonderont « Home des vieux », une maison de retraite pour les juifs marocains, puis feront construire 35 studios meublés à proximité pour les nécessiteux.

« Juste parmi les justes »

« C’était la cheville ouvrière de la Communauté juive casablancaise », livre Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du Maroc. Boris Toledano est entré au Comité de la Communauté en 1972. Il s’est alors détaché petit à petit des affaires, pour finalement prendre sa retraite et vendre sa société à la fin des années 70. Depuis, il se consacrait entièrement à sa communauté. Boris Toledano a également été conseiller municipal de la ville de Casablanca pendant 8 ans. « Il était de tous les combats, de toutes les initiatives caritatives, il ne manquait jamais un rassemblement culturel », poursuit Serge Berdugo, « son binôme ». « Avec lui, on a remis au gout du jour les pèlerinages. On reçoit plus de 10 000 pèlerins chaque année désormais. Pour tout ce qui concerne les prescriptions rituelles, le cacher, les synagogues, c’est lui qui gérait au jour le jour. Sans parler de la bienfaisance, des œuvres caritatives… » explique-t-il encore avant d’évoquer leur combat commun pour le Rassemblement mondial des juifs du Maroc.

« Il sacrifiait sa vie. C’est un juste parmi les justes », pour Jacques Toledano, président de la Fondation du patrimoine culturel judéo marocain et du Musée du judaïsme, cofondés avec Boris Toledano. « Il y a très peu de personnes qui ont cette éthique. Dans notre communauté, il faut remonter au Docteur Léon Benzaquen, le ministre des PTT du premier gouvernement de Mohammed V en 1956 », poursuit celui que Boris Toledano appelait « mon fils » au-delà du « petit cousinage » qui les unit.

Jusqu’au bout

Jusque dans ses derniers jours, Boris Toledano manifestait le dynamisme de son engagement. « Il s’est simplement éteint », confie son entourage. Dernièrement, il œuvrait directement avec Mohammed VI à la rénovation de la synagogue Ettedgui, dans le cadre de la réhabilitation de l’ancienne médina de Casablanca. « En juillet, il participait à un ftour au musée juif de Casablanca [réunissant juifs et musulmans, NDLR]. Au pied levé, il a répondu de façon magistrale au micro de 2M lorsque je l’ai sollicité », se souvient Monique El Grichi, directrice de l’agence de communication Mosaïk. « Avant-hier, j’évoquais encore des choses très précises avec lui », atteste Serge Berdugo. « Il devait nous rejoindre ce week-end à Marbella pour se reposer avec son fils Sidney », renchérit Jacques Toledano.

« Il aurait pu s’arrêter depuis longtemps, pourtant il a continué. Non pas pour être dans la lumière, mais parce qu’il savait qu’il était utile. C’était un grand frère pour chacun et ne connaissait pas de barrière sociale » confie André Azoulay. « J’essayais de le faire écrire, de le faire parler pour enregistrer, mais avec beaucoup de précautions parce qu’il était très modeste. Son service, son écoute, il le faisait avec spontanéité et altérité, » poursuit le conseiller royal se rappelant la « densité à la fois intellectuelle, spirituelle et personnelle » de son « ami ».

Boris Toledano sera inhumé le 11 août à 16 heures au cimetière Ben M’Sik à Casablanca, après les prières rituelles.

Source:[telquel.ma]

Les Juifs Marocains sont nombreux à émigrer vers Israël
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 10 novembre 2019 : 09:14

432 Marocains auraient fait leur alya ces huit dernières années, selon les estimations officielles du Gouvernement israëlien.


L’émigration des Marocains juifs vers Israël a atteint un niveau record depuis 2011. Selon les chiffres du Jewish people policy institute (JPPI), environ 432 personnes sont parties du Maroc ces dernières années.

Les Juifs Marocains sont nombreux à émigrer vers Israël
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 10 novembre 2019 : 11:31

Pour que le rôle des juifs exigé par l'Eternel ,inscrit dans la pierre au Sinaï,impose à l'Humanité la paix universelle,et que les peuples viennent demander à Jerusalem ,pardon pour les crimes commis contre eux depuis des millénaires,il leur faut tous revenir à Sion.
Mais comme le matérialisme des exilés contemporains ne les a pas convaincus de ce devoir,ils reviendront sans rien ,contraints par la peur qu'ils commencent à ressentir devant les manifestations planétaires,violentes ou non contre eux.




Les derniers juifs du monde arabe ...à FES
Posté par: gerard (IP enregistrè)
Date: 26 novembre 2021 : 01:13

Les derniers juifs du monde arabe.
A Fès, dans le nord du Maroc, les israélites ne sont plus qu’une trentaine, contre 30000 avant-guerre.
Rencontre avec les derniers témoins d’une présence hébraïque millénaire ....
Article du N.O clicker [darnna.com]



PS: cet article m’a étè envoyé par Arrik Delouya. יהייה זכרו ברוך






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