Le 19 mars prochain, le collège académique de Netanya ouvrira ses portes pour accueillir la deuxième rencontre mondiale du Judaïsme francophone, une journée qui mettra à l’honneur 'le peuple du livre en terre africaine'. L’occasion de créer un espace d’échange et de sensibilisation à l’héritage et aux vécus du judaïsme francophone mondial.


Le 20 mars prochain, les pays du monde entier célébreront la journée internationale de la francophonie. Au programme, colloques, concours ou conférences.

En Israël où la communauté francophone est particulièrement importante, un jour dédié à la francophonie ne suffisait pas, et c’est toute une semaine qui sera placée sous le signe des valeurs chères à l’Hexagone.

Netanya, qui compte une large communauté francophone, sera donc au cœur de la fête.

Le 19 mars prochain, le collège académique de la ville côtière a décidé de renouveler l’expérience qui s’était révélée particulièrement concluante l’année dernière, à savoir la "rencontre mondiale du judaïsme francophone".

Avec pour cette nouvelle édition, un focus spécial sur le livre, et plus précisément sur 'le peuple du livre en terre africaine'. Les tables rondes se succéderont afin d’aborder un sujet souvent méconnu.

"Israël est une véritable terre d’accueil, où se mélangent les cultures et les origines. Afrique centrale, Afrique du Nord, Maghreb ou Egypte, les nationalités ne manquent pas. Il nous paraissait donc essentiel de mettre le doigt sur une qualité de l’Etat d’Israël" explique Ana Aouate, chargée de communication.

De "la création juive francophone dans les pays du Maghreb", à "l’oscillation entre identité linguistique romane et identité linguistique arabe en contexte juif Nord-africain", en passant par "la création juive francophone en Egypte", ou "de l’unicité plurielle à l’inter-linguisme : identités et appartenances", la journée s’annonce culturellement très riche.

Et les invités de marque seront au rendez-vous.

D’éminents professeurs parmi lesquels Raphaël Drai, enseignant à l’université d’Aix-en-Provence, Albert Bensoussan, de l’université de Rennes, ou Michel Abitbol de l’université hébraïque de Jérusalem, ainsi que plusieurs écrivains tels Jean-Pierre Allali ou Claude Sitbon, seront présents.

Dans le panel politique, on retrouvera également l’ambassadeur de France en Israël, Jean-Michel Casa, ou Amir Peretz, membre du Parlement.

"Il s’agit de mettre à l’honneur l’impressionnante contribution des communautés juives du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie, de l’Egypte et d’Afrique centrale, concernant l’expansion de la langue et de la culture française" souligne Ana Aouate.

Car cette année, il s’agit de raconter comment "s’est noué, développé et exprimé l’étonnant et unique attachement des juifs d’Afrique à la langue, à la culture et aux valeurs françaises".

Un moyen de prouver une nouvelle fois l’attachement du petit Etat hébreu aux valeurs francophones. "Par ce genre de manifestation, nous espérons faire connaître Israël au sein du monde francophone" explique Ana Aouate.

Car l’objectif est bien là : soutenir la culture française en Israël et "faire bouger les choses pour qu’Israël soit reconnu au sein de l’OIF (l’organisation internationale de la francophonie)".

Un vieux rêve pour l’organisatrice de cet évènement, Claude Grundman-Brightman, architecte reconnue en Israël et vice présidente du collège académique de Natanya en charge des relations francophones.
Véritable franco-israélienne, cette dernière s’est très tôt intéressée au développement de la francophonie en Israël, tentant d’établir des programmes scolaires ou culturels liés au français.

D’ailleurs, ce grand rassemblement à Netanya, mettra à l’honneur la culture francophone sous toutes ses formes. En fin de journée, le peintre Claude Senouf exposera ses peintures, un autre moyen de parler de francophonie.

Tous les éléments sont donc réunis pour passer une journée agréable et instructive…

Source: guysen.com