Rebonjour,
En fait il y a quelque chose qui me turlupine.
Dans certaines references il est dit que nos grands meres venaient du pays d'anosy dans le sud est region de Fort Dauphin (point d'attache des premiers français). Hors dans sur le site du cercle genealogique de Bourbon, je vois pour trois d'entre elles les Matatanes (ou Matatana).
SANNE Marie Anne
°: vers 1649 aux Matatanes (Madagascar)
+: 19.5.1709 à 60 ans, à Saint Paul
x: vers 1671 avec Jacques FONTAINE ( . av 1704),
d’où 10 enfants.
SOLO Thérèse (ou SAUL (CHOUL), SOA, SOU, ou Marie VARAY, ou VARACH)
°: vers 1651 aux Matatanes (Madagascar)
+: début 1733
x: vers 1668 à Madagascar
avec Pierre NATIVEL (vers 1638.1701), d’où 10 enfants.
RANDRANAR Anne
°: aux Matatanes (Madagascar)
x: à Madagascar avec Jean MIREBAUD , d’où 2 enfants.
Donc retenons la region Matatanes. Voici ce que j'ai trouvé sur les Antemoro sur le site ile bourbon histoire de madagascar:
[
www.ile-bourbon.net]
"Les Antemoro dans le sud-est
Dans la discussion concernant l’impulsion que les Arabo-musulmans, en tant que tels,auraient donnéeà la formation de royaumes dans la Grande Ile, les ZafiRaminia, trop bien inscrits dans la tradition austronésienne, ne peuvent avoir tenu le rôle qui leur fut dévolu. Il pourrait ne pas en être de même des Antemoro, dont l’inscription dans le monde arabo-musulman est à ce point reconnue que le nom de Ramaka, “Honorable Mecquois”, en est venu, en proverbe,à désigner tout Antemoro. Aujourd’hui dans toute l’île, ils ont la réputation de posséder des pouvoirs hors du commun et leurs ombiasy sont censés détenir un savoir leur permettant à la fois de prédire l’avenir, de conseiller efficacement dans les affaires difficiles et d’être d’excellents guérisseurs. Spécialistes du rituel, ils seraient les meilleurs fournisseurs en toute prestation devant faire appel à l’au-delà. Et dans le passé, partant du pays antemoro, ils auraient parcouru toute l’île et seraient devenus les conseillers politiques d’ambitieux qu’ils auraient initiés à des idées nouvelles.
Situé au sud de Manakara, sur la côte sud-est, le pays antemoro ou Imoro est centré sur l’embouchure de la Matatàna. Il comprend, en amont vers l’ouest, la majeure partie du bassin versant de ce fleuve et de ses affluents.
Son importance dans l’histoire découle de ce que la région passe pour avoir été la tête de pont d’une influence arabo-musulmane, que certains commentateurs du 20e siècle ont certes largement amplifiée mais qui, loin d’avoir été imaginaire, a laissé des traces évidentes.
L’histoire recherchant d’abord des documents écrits, ce qui a fait la renommée du pays antemoro, ce sont ses manuscrits, les fandraka, écrits en caractères arabes (sora-be, “grande écriture”) adaptés à la phonétique malgache et contenant différents extraits du Coran.
Le papier (satary) et une encre noire assez épaisse (heboro) étaient fabriqués sur place. Et les scribes (katibo) écrivaient avec un kalamo taillé dans du bambou. A la vérité, une telle écriture et de tels manuscrits existaient et existent toujours dans d’autres régions : sur toute la côte nord-ouest et dans les pays antambahoaka et antanosy.
Mais en Imoro, les Anakara en ont fait la base de leur autorité, notamment en fabriquant des talismans (talasimo) comportant des textes écrits, surtout ésotériques, et en étant le groupe d’origine de nombreux ombiasy.
De l’héritage arabo-musulman
On ne saurait mettre en doute la présence, sinon d’Arabes, du moins d’arabophones et d’islamisés dans les dernières migrations ayant atteint la Matatàna, car au moins jusqu’au 20e siècle la connaissance et la pratique de l’arabe - en fait d’un arabe phonétiquement malgachisé - se sont maintenues chez les Anakara.
Cet arabe, qui n’était pas parlé comme une langue maternelle, faisait l’objet d’un enseignement aux adolescents du groupe, mais en excluant les jeunes filles. De plus, il existe dans le dialecte de la région - et particulièrement dans le parler des groupes dirigeants qui se donnent une ascendance arabe - un lexique d’origine arabe numériquement important et relevant essentiellement du domaine du symbolique et du culturel, mais en allant jusqu’à une forte emprise sur le vécu quotidien comme dans le cas de la division du temps en semaines de sept jours, dont chaque jour reçut son nom de l’arabe.
De même venaient de l’arabe le vocabulaire du zodiaque et celui, ésotérique, de l’astrologie et de la divination qu’utilisent les ombiasy et qui fut, au moins partiellement, diffusé dans toute l’île.
Mais il faut aussitôt relever que, d’une part, cet héritage linguistique ne remonte pas qu’aux derniers arrivés en provenance du Moyen-Orient, et que, d’autre part, la langue courante est un dialecte malgache, comme on doit normalement s’y attendre dans une situation où le groupe migrant était essentiellement composé d’hommes qui épousèrent des femmes du pays. D’ailleurs, le vocabulaire des activités féminines ne comporte aucun mot d’origine arabe.
Postérieures aux arrivées des ZafiRaminia au 12e siècle, celles des ancêtres arabo-musulmans dont on se réclame dans la Matatàna peuvent être situées au 14e-15e siècle et y sont reçues comme ayant constitué les dernières vagues d’immigration dans la région.
De fait, les manuscrits font arriver simultanément à Iharana ou Eharambazaha - le Vohémar d’aujourd’hui - les immigrants conduits par Ramakararo, ancêtre des Anteony, et ceux conduits par Alitavaratra, ancêtre des Anakara.
Ces derniers s’installèrent d’abord à Iharana, cependant que Ramakararo et sa suite de trente migrants poursuivaient leur exploration de la côte est et décidaient de s’implanter à Matatàna.
Querelle de primauté et de légitimité
Par la suite, Alitavaratra et les siens quittèrent aussi Iharana. Avec son bœuf Valalanampy, il fit la même exploration de la côte mais poursuivit jusque dans le Menabe dans l’Ouest, avant de revenir dans la Matatàna, en laissant son frère Andriakafihy Somela dans la région de l’Anosy en “pierre d’attente” pour une éventuelle installation.
Le récit de ces deux voyages ressemble étonnamment à celui du Raminia de Ravalarivo, non seulement dans le mouvement général - car Raminia serait aussi passé par Iharana où il aurait laissé, quant à lui, les Zanak’Onjatsy, dont certains seront néanmoins les premiers à arriver dans la Matatàna -, mais aussi dans le détail : tant de la fonction de Valalanampy que du sort réservé aux kafiry antevandrika, mofia et masihanaka lors de la traversée vers Madagascar.
Ce n’est ici ni le lieu ni le moment d’essayer de départager Raminia, Ramakararo et Alitavaratra, et ce d’autant plus que tout ceci semble bien à mettre en relation avec une querelle de primauté et de légitimité.
D’ailleurs, toute cette côte était connue des navigateurs arabes à partir de Iharana où il y avait, particulièrement florissant du 13e au 15e siècle - comme l’atteste l’archéologie -, un établissement d’islamisés adonnés au commerce, en exportant, par exemple, des objets de chloritoschiste vers Quiloa en Afrique de l’Est. Il y a même un routier du 15e siècle qui localise les ports malgaches fréquentés par la marine arabe dans la période immédiatement précédente.
S’agissant des ZafiRaminia et des Anteony, la réalité et l’ancienneté de leur rivalité sont au demeurant attestées par diverses traditions. Ainsi, à s’en rapporter à certaines d’entre elles, Ramakararo s’installant dans la Matatàna avec sa petite suite, arrivait dans un pays où les ZafiRaminia faisaient partie des groupes dirigeants, mais il prit femme dans le groupe de plus faible prestige des Onjatsy, immigrés d’assez fraîche date à l’époque.
Et il existe par ailleurs, soulignant cette “infériorité” de Ramakararo, une tradition zafiRaminia selon laquelle celui-ci était le fils de Ravahinia, sœur de Raminia, qui épousa un chef local de la Matatàna. Mais à cette tradition zafiRaminia répond une tradition anteony selon laquelle Ravahinia aurait été l’épouse de Ramosamary, petit-fils de Ramakararo et père de Ramarohalaña, lequel serait en fait le véritable fondateur de la dynastie anteony.
Quant à Flacourt, il nous apprend même qu’à un moment, les descendants de Ramakararo exterminèrent tous les hommes adultes zafiRaminia de la Matatàna, ne laissant subsister que les femmes et les enfants.
Quoi qu’il en soit, il paraît bien établi que ce fut avec l’appui des Onjatsy, qui en acquirent du prestige auprès des Anteony, que se fit l’installation de Ramakararo à Ambohabe, sur la côte au nord de l’estuaire de la Matatàna.
C’est grâce à des mariages, d’abord avec des femmes onjatsy, ensuite avec des femmes issues de groupes locaux dominants, que put s’effectuer l’intégration des nouveaux arrivants dans la société malgache.
La pérennisation de leur établissement nécessitant la disposition d’un important patrimoine foncier, il convient de souligner d’emblée que les enfants issus des mariages mixtes, s’ils étaient arabes pour leurs pères, restaient malgaches pour leurs familles maternelles ; ainsi reçurent-ils, soit par don soit par héritage, des terres de leurs oncles maternels.
Cela dit, il faut encore noter que dans une société qui avait déjà pour principe de ne pas vendre de terre à des étrangers, Ralivoaziry, fils de Ramakararo et père de Ramosamary, en aurait exceptionnellement obtenue du roi de Siranambato (l’actuelle Evato) pour avoir, par des prières en arabe, délivré le pays de l’hydre marine à sept têtes (fananimpitoloha) qui le dévorait.
Cette hydre étant le développement final des fanany dans lesquels résidaient l’esprit des anciens rois, on comprend que les musulmans aient combattu ce qui leur apparaissait comme des superstitions. Mais on ne peut que s’interroger sur ce que supposerait un tel geste du roi de Siranambato.
Comme le suggèrent son nom d’“Honorable aux nombreuses rizières” et les alliances matrimoniales qui lui donnèrent symboliquement douze enfants, Ramarohalaña, le fondateur de la dynastie des Anteony qui portait le titre d’andrianony, paraît bien intégré dans la société malgache et fut d’ailleurs, depuis l’arrivée des siens à Madagascar, le premier à y avoir son tombeau.
De son vivant, il plaça trois de ses fils dans les marches du pays, notamment sur l’Ambahive et la moyenne Matatàna. A sa mort, un autre de ses fils, Andriatomambe, prit sa succession et s’installa à Evato qui restera capitale du royaume, comme elle l’avait été du temps du royaume de tradition austronésienne qui aurait agréé et récompensé les services de Ralivoaziry.
Un royaume arabo-musulman ?
La question se pose alors de savoir si, à défaut d’avoir été le premier royaume que l’on ait connu dans l’île, celui de Ramarohalaña s’était effectivement distingué en tant que royaume arabo-musulman ayant créé un modèle ultérieurement suivi en d’autres régions.
D’entrée, on doit constater que Flacourt, rapportant l’existence d’un prosélytisme religieux et d’écoles coraniques dans la Matatàna au 17e siècle, avait été induit en erreur. Au contraire, le système mis en place utilise l’arabité et l’appartenance au monde musulman comme des privilèges à préserver.
L’opposition, qui est à la base de la société antemoro et permet de comprendre l’épisode des kafiry traîtreusement jetés à la mer pour alléger le bateau, est celle qui existe entre musulmans et païens, entre silamo et kafiry.
Si maintenant on fait abstraction des bouleversements survenus au 19e siècle, on pourrait se contenter de dire que, sur la base de cette opposition entre silamo et kafiry fut créée dans la Matatàna une société essentiellement composée de trois rangs hiérarchiques comportant eux-mêmes des subdivisions : un premier rang aristocratique, celui du lignage royal des Anteony “Gens du fleuve”, un second rang aristocratique, celui des Antalaotra “Gens de la mer” aux fonctions religieuses comportant notamment les Zafitsimeto et les Anakara, et un rang roturier comprenant l“ensemble des Fañarivoana, à la fois ”ceux dont on fait les arivo, c’est-à-dire le peuple“ et ”ceux dont on tire les richesses“, et que les deux premiers rangs, par le privilège du sombily, ont notamment réussi à spolier du droit traditionnel de sacrifier les animaux destinés à sa nourriture.
A ces trois rangs formant la société politique, il convient d’ajouter, mais hors système, d’une part, les dépendants, prisonniers de guerre ou enfants de serviteurs, et d’autre part, les Antevolo, véritables parias des Antemoro.
Dans un tel contexte, on ne peut s’étonner de ce qu’y aient été suivies, en matière de mariage, des règles strictement conformes au principe hiérarchique. Dans un rang donné, un homme pouvait prendre femme à l’intérieur du rang - c’est ce que faisaient en général les Anakara - ou prendre femme dans un rang inférieur.
Les alliances en sens inverse étaient interdites, notamment le mariage entre un Fañarivoana et une Anteony. Mais comme les Anteony avaient mis en œuvre une stratégie de mariage avec les clans fañarivoana les plus puissants, ceux-ci souffraient d’être contraints de donner des femmes sans pouvoir en espérer en retour. Quant aux alliances avec les dépendants ou les Antevolo, elles n’étaient tout simplement pas envisageables.
S’agissant du domaine des institutions, la séparation entre fonction politique et fonction religieuse constitue la grande nouveauté. Alors que la culture malgache traditionnelle fait des souverains des rois-dieux ou des rois-prêtres en attente d’être divinisés, la construction antemoro ne laisse aux rois que le gouvernement des hommes et remet aux Antalaotra tout ce qui concerne les relations avec l’au-delà et la surnature.
Qui plus est, alors qu’il est d’usage que toute nouvelle dynastie réserve des fonctions rituelles à l’ancien lignage royal, en lui reconnaissant notamment le privilège essentiel des inaugurations (manantatra), l’attribution du sacré aux seuls Antalaotra constitue en soi un écrasement total des anciens groupes dirigeants et une rupture absolue avec la conception traditionnelle de l’évolution historique.
Bref, une situation qui, en principe, ne pouvait durer et, d’ailleurs, n’a pu durer puisqu’elle fut violemment interrompue à la fin du 19e siècle par la célèbre révolte des Ampanabaka, nourrie de tout un souvenir historique.
De fait, déjà la situation décrite plus haut n’avait pu s’instaurer comme par un coup de baguette magique. Et les descendants des Grands de l’époque antérieure qui furent confondus avec les roturiers, se souvenaient non seulement que leurs ancêtres avaient donné des femmes et des terres aux Arabes et que, comme Ontsoa ou en d’autres fonctions, ils avaient pris part aux décisions politiques dans les premiers temps du nouveau royaume, mais aussi qu’ils avaient été auparavant les maîtres du pays.
Quant à l’ensemble des Fanarivoana, les Arabo-musulmans et leurs descendants n’ont pu aussi radicalement changer leurs conceptions. C’est ainsi qu’ils continuèrent à employer les anciens symboles du pouvoir royal, la conque marine (antsiva) et les tambours jumeaux (hazolahy).
Si l’andrianony antemoro n’avait plus de fonctions religieuses, c’est toujours lui que le peuple tenait pour responsable des catastrophes naturelles. Inversement, car les changements ne furent pas à sens unique, on vit les descendants de Ramakararo et d’Alitavaratra adapter leur calendrier lunaire au calendrier solaire qui rythmait toujours la vie agricole.
Métamorphose étonnante, ils ne priaient plus tournés vers La Mecque mais vers l’Est et le Zanahary malgache. De vrai, le supposé prestige de la culture étrangère n’avait pas définitivement vaincu la culture malgache qui, en revanche, avait grandement assimilé les immigrants."
FLACOURT parle des pratiques juives du peuple de Matatanes qui d'apparence semble musulman. Je dis bien d'apparence.
Tout en se rappelant que ces "arabes" auraient des origines juives, on peut lire partout dans ce texte la region de Matatana ou les Matatanes (ou ces "arabes" se seraient installés), region de naissance de trois de nos grands meres malgaches, dont une Marie Anne SANNe etait dite de lignée "arabe".
Marie Anne Sanne était elle d'origine Antemoro et donc d'origine juive d'arabie saoudite?
Therese SOLO, on disait aussi SAUL, ou CHOUL, bizarre ca me rappelle une histoire juive entre Saul et David!
Delirerais je?
Eric