2° LIV: RECONNAISACE AU MAROC/AUT: charles de foucaoult(p:102-103-104).
l'ors de la visite de l'hostorien francais charles de foucoult à k.tadla le17/09/1883;il a écrit:
A 7 heures du matin,j'arrive à qaçba tadla.
Avant moulei ismail,le lieu ou elle se dresse était,m'assure-t-on,désert:aucun village n'y existait.le bourg que l'on voit aujourd'hui daterait du régne de ce sultan.c'est lui qui fonda et la qaçba et la mosquée;à lui aussi est du le pont de l'oumm er rebia,pont de 10 arches,le plus grand du monde au dire des habitants.qaçba tà dla s'éléve sur la rive droite du fleuve,qui coule au pied mème de ses mures.les eaux ont ici de 30 à 40 métres de large;le courant en est rapide,la profondeur considérable: on ne peut les traverser qu'en des gués peu nombreux;hors de ces points,il faudrait,méme dans cette saison,se mettre à la nage;elles sont encaissées entre des berges tantot à 1/1,tantot à 1/2,s'élvant de 12 à 15 métres au dessus de leur niveau.la berge gouche est la plus part du temps un peu plus haute que la droite; les berges sont parfois rocheuses;alors le lis du fleuve l'est aussi;mais le plus souvent leur comopsition est un mélange de terre et de gravier .
La qaçba proprement dite ,bien conservée,est de beaucoup ce que j'ai vu de mieux au maroc,comme forteresse.voici de quoi elle se compose:1°/ D'une enceinte exterieure, en murs de pisé de 1 m.20 d'épaisseur et de 10 à 12 métres de haut;elle est crénelée sur tout son pourtour,avec une banquette le long des créneaux;de grosses tours la flanquent;2°/ d'une enceinte,intérieur,séparée de la premiére par une rue de 6 à 8 métres de large.la muraille qui la forme est en pisé ,de 1m.50 d'épaisseur;elle est presque aussi haute que l'autre,mais n'a point de créneaux.ces deux enceintes sont en bon état:point de bréche à la premiére;la seconde n'en a qu'une,large,il est vrai:elle s'ouvre sur une place qui divise la qaçba en deux parties;à l'est,sont la mosquée et dar el makhzen;à l'ouest,les demeures des habitants:les unes et les autres tombent en ruine et paraissent désertes.je ne vis,lorsque je la visitai,qu'un seul ètre vivant dans cette vaste forteresse:c'était un pauvre homme;il était assis tristement devant la porte de dar el makhzen;son chapelet pendait entre ces doigts;il le disait d'un d'un air si mélancolique qu'il me fit peine.quel était cette ascète vivant dans la solitude et la priére?d'ou lui venait ce visage désolé? faisait-il,pécheur converti,pénitence de crimes inconnus? etait-ce un saint marabout pleurant sur la coruption des hommes? -non c'est le qaid;le pauvre diable n'ose sortir:dés qu'il se montre,on le poursuit de huées.
Si la qaçba n'est pas habitée,elle a deux faubourgs qui le sont:l'un sur la rive droite,formé de maisons de pisé:les familles riches,les juifs,y demeurent;l'autre sur gauche,composé de tentes et de huttes en branchages:c'est le quartier des pauvres.qaçba tadla est moins peuplée que bou el djad:elle a environ 1.200 à 1.400 habitants,dont 100 à 150 israélites.point d'autre eau que celle de l'oummm er rebia:elle est claire et bonne,quoique d'un gout un peu salé.toute cette région contient du sel en abondance;j'en vois ici de belles dalles,d'un métre de long, sur 60 centmétres de large et 15 à 20 centimétre d'épaisseurn les extrait non loin d'ici,sur le tretoire des beni mousa.qaçba tadla ne posséde point de jardins:pas un arbre,pas un fruit,pas un brin de verdure.c'est un exemple unique au maroc.ville,bourg ou village,je n'y ai pas vu d'autre lieu habité qui n'ait eu des jardins petits ou grands.