UNE IMAGE LIFTÉE. Traditionnellement, l'artisanat marocain séduit par ses couleurs et autres fioritures. L'exposition « Marocollection » aux Galeries Lafayette aborde une facette plus contemporaine. Du 6 mai au 6 juin, les Parisiens vont découvrir une nouvelle génération de designers et stylistes, ainsi que des fabricants d'objets de décoration qui incarnent un nouveau souffle. Pour présenter ces produits, le scénographe Karim Tassi a attribué un code couleur à chaque vitrine : le bleu en hommage au Jardin Majorelle, le noir pour la modernité parisienne, et l'or qui symbolise l'Orient. Sur ces fonds monochromes se détachent des collections d'objets et de vêtements de créateurs marocains.
Le design, un nouveau mode d'expression. Créé en 2007 à l'initiative de Karim Hamdi, le site www.darenart.com promeut, en France comme à l'étranger, la création marocaine contemporaine. Une fenêtre pour une pépinière de talents tels que Reda Bouamrani, Younes Duret, Hicham Lahlou ou encore Sophia Tazi. S'inspirant des traditions et de siècles de savoir-faire, ils réinventent l'art de vivre à la marocaine, en y ajoutant formes et technicité d'aujourd'hui. S'inspirant du moucharabieh, le Franco-Marocain Mostapha El Oulhani propose la Ruche, une étagère composée de modules ajourés. Mhadi Naim a choisi le bleu Mogador pour sa table d'appoint en céramique émaillée. Ces objets sont diffusés sur le site et au Lafayette Maison pendant l'exposition.
La maison de l'artisan du Maroc, initiatrice de « Marocollection » et qui promeut toute l'année le Maroc à Paris, expose dans ses vitrines cinq artistes et maîtres artisans ayant produit une collection d'objets de décoration, de bijoux et de dinanderie (cuivres).
Maison de l'artisan du Maroc 161, rue Saint-Honoré.
La galerie Kamel Mennour, chantre de l'art contemporain, compte dans son écurie la Marocaine Latifa Echakhch dont la prochaine exposition personnelle aura lieu du 28 mai au 25 juillet. L'artiste qui partage sa vie entre Paris et Martigny en Suisse, travaille sur la déconstruction de l'image, à travers différents supports (installations, sculptures, vidéos). Son œuvre poético-politique trouve de nombreuses références dans ses racines marocaines.
Galerie Kamel Mennour 47, rue Saint-André-des-Arts.
Source:leFigaro