Re: AH ....LA RETRAITE
Posté par:
hassanazdod (IP enregistrè)
Date: 22 mai 2005 : 17:20
ALLEZ MES AMIS ET AMIES A VOS CLAVIERS
RACONTEZ NOUS UN PEU VOTRE PASSAGE DE LA VIE ACTIVE A LA RETRAITE
JE PREPARES MON TEXTE SUR MON EXPERIENCE PERSONNELLE DEPUIS TROIS ANS MAINTENANT SUR LA VOIE DE GARAGE
LES PREMIERS MOIS SONT DURS MAIS ON S Y FAIT.ETRE MAITRE DE SON TEMPS EST SUBLIME. PARLEZ NOUS DE VOTRE STRESS DE VOS ANGOISSES DE VOS JOIES
ET VOUS MESDAMES VOTRE CHERE MOITIE N EST IL PAS PLUS ENVAHISSANT DEPUIS SON DECROCHAGE ??
LES FEMMES AUSSI DOIVENT Y PASSER
VOICI UN EXEMPLE
AU PLAISIR DE VOUS LIRE
HASSAN DE MARRAKECH
Des femmes et de la retraite
C'est cette semaine que le film de Rosanna Arquette, quarante-six ans, sera à l'affiche en France. "Searching for Debra Winger" est un documentaire tourné par une super nana et rien qu'avec des super nanas : Jane Fonda, Mélanie Griffith, Meg Ryan, Sharon Stone... Le sujet : les rides et la retraite.
J'en passe et des plus belles ! Alors, vous suivez ? Non ? Bon ! Mettons les points sur les "zi". Relisez et calculez : elles ont toutes passé la quarantaine. Rosanna, la belle, la mutine, s'intéresse à la survie de ses consœurs (même sexe, même âge, même profession et mêmes galères) à Hollywood à ces âges qui riment avec retraite à cinoche city.
Conclusions ? Pas fastoche, évidemment. Mais bon, elles survivent tant bien que mal et, finalement, c'est peut-être bien là l'essentiel. "Il faut être particulièrement bien disposée pour admettre que quelqu'un est meilleur que vous, explique Sharon Stone, c'est la vertu de la femme adulte. J'essaie d'être comme ça. Et les jours où je suis moins bien disposée, je reste au lit toute la journée". Tout est dit. Vieillir à Hollywood, c'est dur. Vieillir en France, ce n'est pas plus simple ! Le truc, c'est que comme on n'est pas des stars, on s'en rend compte moins vite et moins cruellement… Mais un jour, il se passe un truc fâcheusement révélateur de vieillerie, c'est la retraite. Que se passe-t-il à ce moment là dans la tête et dans la vie d'une femme ? C'est bien, c'est mieux, c'est pas top ? C'est tentant, c'est angoissant ?
Une étude pour comprendre
Revenons un instant sur cette intéressante étude pondue par les assurances AGF soucieuses de trouver la meilleure façon de proposer aux femmes des produits d'épargne retraite : "Les femmes et la retraite".
Mercantile propos, certes, mais force est d'avouer qu'il est flatteur d'être enfin considérées comme un "homo-économicus" à part entière : d'être susceptibles de consommer des produits financiers comme les garçons !
L'étude en question considère différents types de femmes, toutes actives (forcément, sinon, elles n'auraient pas de retraite, mais une simple réversion ou minimum vieillesse) et toutes CSP + (forcément, avec les CSP -, le problème de l'épargne ne se pose pas…). Parmi ces archétypes, s'expriment des jeunes et des moins jeunes, elles ont entre trente et cinquante ans, des professions libérales des salariées et, enfin, des femmes mariées, des monoparentales ou des "recomposées".
Le fait qu'elles travaillent relève de diverses motivations : un impératif social (elles sont "l'anti-modèle ménagère de moins de cinquante ans"), un épanouissement personnel, un impératif économique, une protection de soi dans le couple, une autonomie radicale. Elles revendiquent toutes le travail : "C'est la meilleure assurance vie d'une femme", même s'il est générateur de plaisir, d'épanouissement chez la profession libérale et plus subi chez la salariée qui a la hantise du chômage et celle de perdre ses trente-cinq heures...
Toutes sont ou ont été préoccupées par leur statut de "bonne mère". Celles qui le pouvaient ont arrêté de travailler pour élever les petits et tant pis pour les cotisations retraite. Seule compte la progéniture, au présent et au futur !
Le dévouement sous toutes ses formes est de rigueur dans leur vie de labeur, à la maison ou au bureau. Et force est de constater que ces femmes sont bien trop préoccupées (voire débordées) par leur présent pour entreprendre de prévoir l'avenir et donc la retraite… Certaines s'estiment "protégées" par leur conjoint, même si elles sont conscientes de la précarité des unions d'aujourd'hui. L'autonomie active s'impose donc.
"L'avenir, oui c'est important, surtout pour les petits et les petits des petits, mais là maintenant, vraiment, j'ai pas le temps !"
Retraite = retrait = beurk !
Quand on insiste et qu'on leur crie retraite, il y a d'abord un rejet. Retraite = retrait = beurk ! C'est la peur du grand vide, l'aube de la vieillesse et puis aussi la peur de manquer d'argent. Et, très vite, "tout de suite parfois" mentionne l'étude, des images heureuses de projets de vie pleins de vitalité apparaissent avec des notions de plaisir, de choix et de liberté.
Bien sûr, les plus âgées, les salariées, les "traditionnelles" espèrent plus la retraite.
Les plus jeunes, les monoparentales, les professions libérales sont plus réticentes : elles ont peur de devoir cotiser plus et plus longtemps, peur d'une baisse de revenus, peur de perdre une activité épanouissante…
Les projections à la retraite, une fois passé le frein du retrait, sont diverses. Il y a la grande maternité (rester maman), la féminité (rester séduisante) la corporalité (rester valide), l'activité (rester active socialement), l'autonomie (rester indépendante financièrement pour soi et les enfants), la consommation…
Certaines femmes sont sereines à cette perspective, d'autres moins, certaines se voient en ville, d'autres à la campagne, mais toutes se sentent fortes, capables et actives. Elles sont conscientes de leur plus grande longévité par rapport aux hommes. (L'Ined vient de nous annoncer que notre espérance de vie est de 83,8 ans, celles des hommes de 76,7 ans).
À elles donc cette fameuse deuxième vie qui sera, comme le décrit Christiane Collange, aussi importante que la première. Cette deuxième partie de vie où tout sera possible... encore ! Bon, alors, vive la retraite. De toute façon, on fera comme avant, on verra bien quand on y sera !
Isabelle Fringuet
[04 avril 2005]
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