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Quand Israël et la Palestine dialoguent en toute franchise
Posté par: omar (IP enregistrè)
Date: 07 septembre 2006 : 18:34

Bonjour

Reflection d'un debat entre entre 2 hommes pacifistes

Nissi Zvilli (Ancien Ambassadeur d'Israel en france)
Khalil Shikaki professeur palestinien

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“En isolant le gouvernement du Hamas, très démocratiquement élu, et en décrétant des sanctions économiques contre l’Autorité Palestinienne, la communauté internationale commet une très grande erreur. Une bourde qui renforcera l’aile la plus radicale du Hamas”, estime l’universitaire palestinien Khalil Shikaki.
Professeur de Science politique à l’Université Bir Zeit et directeur du Centre palestinien de recherche sur les sondages de Ramallah, Khalil Shikaki, qui est détenteur d’un Doctorat en Science politique de l’Université Columbia de New York, a, depuis 1993, dirigé plus d’une centaine de sondages auprès des Palestiniens de la Cisjordanie et de Gaza.
Cet intellectuel palestinien a participé récemment à une rencontre-débat avec Nissim Zvili, ancien Ambassadeur de l’État d’Israël en France, ex-Député travailliste à la Knesset et ancien Secrétaire général du Parti travailliste israélien. Ce panel a été organisé par l’Institut du nouveau Monde (INM) -un Groupe de réflexion voué au renouvellement des idées et à l’animation des débats publics au Québec- et le Comité Québec-Israël de la FÉDÉRATION CJA, dans le cadre de l’École d’été de l’INM, une École de citoyenneté pour des jeunes québécois âgés de 15 à 30 ans.
Avant la tenue de cette rencontre, Khalil Shikaki et Nissim Zvili ont exposé leurs analyses sur le conflit israélo-palestinien à un groupe de journalistes québécois réunis dans un restaurant du centre-ville de Montréal.
D’après Khalil Shikaki, le Hamas n’est pas à la veille d’amender sa Charte pour reconnaître publiquement le droit à l’existence de l’État d’Israël. Nonobstant, insista-t-il, il existe au sein du Hamas une aile modérée, totalement ignorée par les gouvernements occidentaux, qui prône une politique d’ouverture plus pragmatique.
“Cette aile modérée, qui a accepté le Document des pri-sonniers, avalisant le principe de la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, reconnaît implicitement Israël et est favorable à la solution de deux États vivant côte à côte. La jeune garde nationaliste du Fatah aimerait s’associer à cette aile modérée du Hamas pour former un gouvernement d’unité nationale. C’est une perspective fort encourageante, mais l’intransigeance du gouvernement israélien et la politique de boycott économique contre l’Autorité Palestinienne adoptée par les gouvernements occidentaux risque d’affaiblir cette aile modérée et d’enhardir les éléments les plus radicaux du Hamas”, prédit Khalil Shikaki.
D’après lui, ni les Palestiniens, ni les Israéliens, ne sont prêts à amorcer des négociations sur le statut final de la Cisjordanie.
“Le gouvernement d’Ehoud Olmert préfère tabler sur une politique de retraits unilatéraux. Une politique qui incite les factions palestiniennes les plus radicales à poursuivre leur lutte armée contre Israël, dit-il. Ces groupes extrémistes sont résolument convaincus que pour les Palestiniens, la violence et le terrorisme sont des alternatives plus payantes que la diplomatie et les négociations de paix directes.”
Pour Nissim Zvili, une des principales entraves aux négociations entre Israël et Palestiniens est “la manière chaotique et irresponsable de gouverner” des leaders palestiniens.
“Les Palestiniens n’ont pas réussi à s’habituer à la nécessité d’assumer leurs responsabilités et d’excercer le pouvoir. Le pouvoir il faut l’exercer sur le terrain. Or, l’Autorité Palestinienne a développé un sens de la politique et des responsabilités très incongru. Les Palestiniens imputent toujours à Israël la responsabilité de leurs maux et de leurs flagrants échecs. Ils sont incapables de faire des examens de conscience approfondis.”
Le drame des Palestiniens, ajouta Nissim Zvili, c’est qu’ils sont inaptes à se mettre d’accord sur quelles sont leurs principales priorités nationales?
“Si la principale priorité des Palestiniens et de leurs leaders politiques est de détruire l’État d’Israël, ils peuvent continuer à rêver. Si la priorité des leaders palestiniens, c’est de créer un État indépendant, ils doivent alors changer complètement de politique. Jusqu’ici, ils n’ont pas été capables de le faire. Ils ont toujours investi toutes leurs énergies non pas dans le développement de leur économie exsangue, mais dans des attentats terroristes.”
Qu’ont fait les Palestiniens à Gaza, après le retrait d’Israël de cette enclave?, demanda Nissim Zvili. Selon lui, il ne faut pas sous-estimer le désengagement d’Israël de Gaza: un tiers du peuple palestinien a été complètement libéré de la présence d’Israël, des colons et de l’armée israélienne; les Palestiniens ont désormais presque toutes leurs responsabilités entre leurs mains…
“On ne peut pas continuer à qualifier Gaza de “grande prison à ciel ouvert”. Qu’est-ce que les Palestiniens ont fait de cette liberté, de cette autonomie? Est-ce qu’ils ont essayé de bâtir quelque chose de prometteur pour l’avenir? Non, ils ont continué à attaquer des villes israéliennes.”
Tout cela crée une perspective très décourageante, estime Nssim Zvili. S’il est vrai qu’il y a à peine quelques mois, 70% des Israéliens et 50% des membres de la droite israélienne reconnaissaient le droit du peuple palestinien à créer un État indépendant, le contexte ardu des dernières semaines a provoqué une volte-face inopinée de l’opinion publique israélienne, “très volatile”.
“Après ce qui s’est passé à la suite du retrait de l’armée israélienne de Gaza et ce qui vient de se passer au Sud-Liban, il n’y a plus aucune chance qu’Ehoud Olmert puisse compter sur une majorité à la Knesset pour continuer sa politique de retraits unilatéraux de la Cisjordanie.”
Nissim Zvili croit que les Israéliens et les Palestiniens devront, tôt ou tard, s’asseoir de nouveau autour d’une table pour renouer le dialogue.
“Nous vivons aujourd’hui une situation très pénible. Les Israéliens n’ont pas un interlocuteur palestinien crédible et sérieux avec qui négocier. Et, les Palestiniens ne voient à l’horizon aucun leader politique israélien pragmatique avec qui négocier. Pourtant, une grande majorité d’Israéliens et une grande majorité de Palestiniens savent très bien quelle sera en fin de compte la solution à ce conflit. Combien de sang va-t-il encore couler avant qu’il y ait des dirigeants courageux pour mettre un terme, une fois pour toutes, à ce sinistre conflit? Nous avons déjà perdu 58 ans, deux, trois générations ont déjà été sacrifiées… Ce qui est très décourageant, c’est la perception tenace, dans les deux camps, qu’il n’y a pas de volonté pour régler ce conflit.”

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Je crois que vouloir une paix, c'est militer pour leurs idées, mais ce sera trés difficile, car ce sont des generations des 2 cotés qui continueront à être frustrés à souffrir le martyre

Certains darneurs et darnettes l'on bien evoqué dans ce site.







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