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La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 09:48

Nous avons entame une discussion avec Arrik sur ce sujet relativement interessant.

Je transpose ici les quesques mots que nous avons echanges en esperant que vous participiez a ce debat assez passionnant.

Amities

Darlett


Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:05

Auteur Darlett (suite a un message d'Arrik que j'ai efface par erreur)

Ecoute, Arrik, je suis arrivee a ce sujet bien par hasard il y a environ 3 mois lorsque je cherchais tranquillement a vendre ma maison sur le net.

Jusque la, je t'avouerais que mon identite d'ex-marocaine m'importait peu et de plus en Israel, je n'ai meme pas reussi a me definir comme etant ni marocaine, ni francaise, ni israelienne. De tout cela, je suis un petit peu. De mon cote marocain, je m'en preoccupais que tres peu sinon pas du tout. Ma culture francaise a ete assez dominante et je n'ai parle que francais, et a la maison avec mes parents et avec mon epoux.

Je ne crois pas que se definir comme marocain previent contre l'assimilation. En ayant choisi de vivre en France ou ailleurs, comme tu l'a choisi, tu as choisi de combattre au jour le jour l'assimilation et je comprends avec cela maintenant ton extreme ardeur, qui frise la passion.

Notre presence en Israel nous facilite les choses , car nous n'avons pas, de remise en question perpetuelle concernant notre identite et notre devenir ou celui de nos enfants.

Ces enfants que tu as reussis a interesser un temps, vivent dans un autre pays que le Maroc et leur integration se fait dans le pays ou ils vivent. Ne serait-ce pas leur Judeite que tu esperes proteger la ?

Pour en revenir a moi. J'ai decouvert avec surprise une nostalgie etrange lorsque j'ai parcouru avec surprise les differents temoignages de mes congeneres sur la nourriture de mon enfance, les descriptions des rues de Casablanca, les retrouvailles d'amis et voisins. J'en ai ete extremement surprise et heureuse. Ce sentiment m'a mobilise pendant presque 2 mois jusqu'a cette r?alisation dont tu es t?moin et participant.

L'ardeur que j'ai trouve chez Soly, notamment, ?tait nouvelle pour moi et m'a extrememnt seduite. Elle me permettait de r?int?grer en moi cette partie orientale si souvent d?nigree. D?o? mes activites actuelles.

Voila, c'est mon recit personnel que je t'expose ici et peut-etre c'est une mise au point extr?mement importante pour moi. Je vais t'avouer autre chose, je crois, d'autre part, que le plus grand malheur de l'homme reside justement dans ce besoin constant de definition et de religion, car, comme je l'ai dit par ailleurs, la religion est la premiere cause de la difficulte des hommes a vivre les uns avec les autres.


Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:06

Auteur : Arrik

Darlett, ton t?lmoignage coule comme l'eau de source
J'aime ? te parcourir d'une traite comme tu as align? d'une traite ton testament, il est beau, g?n?reux, limpide et topn combat est sans d?faut

1. C'est ? notre ?ge que l'envie de prot?ger et de perp?tuer notre h?rirage culturel se manifeste, parce que nous avons ?t? des m?cr?ants, parce que nous nous sommes ?loign?s de notre religion, de notre culture, de nos racines, pour ma part, j'ai quitt? Isra?l en 1974 parce qu'il fallait payer cher mes universit?s et que ems parents vivant alors en France ?taient ? 2 ann?es lumi?re de mon probl?me puisque j'avais fait mon alya au kibboutz 10 bonnes avant cela et qu'il fallait que je sois compl?tement autonome. D'o? notre force vive d'entreprendre aujourd'hui avec les moyens du bord une action tous azimuts pour que cette transmission se fasse en pos?sie


2. C'est donc Paris que j'ai choisi pour pr?parer mon doctorat de sociologie parce que les ?tudes y, ?taient et sont encore ? titre gracieux, puis je suis rest? parce que le CNRS me proposait un poste de chercheur, puis il y a eu le tour du monde pendant 25 ans dans 70 pays en parcourant 4 Millions de Kms pour sauver des millons de gens des grandes end?mies, pour construire des villages pour enfants orphelins, bref pour apporter une solution humanitaire aux probl?mes des autres...Je vis en France enme sentant uniquement Fran?ais par la langue et en m'identifiant ? ce beau pays et ? ses valeurs de libert?
mais c'est vrai aussi que je suis confront? tous les jours ? l'antis?mitisme, que mon fils fait tr?s attention de porter sous le pull son maguen david...

3. Israel n'est pas la solution ? tous les probl?mes des gens et des juifs e particulier, de loin je milite pour des mouvements etd e spartis en Israel pour l'?galit? des droits et surtout pour ne plus que les juifs d'iorigine marocaine soient encore parfois consid?r?s comme des citoyens de seconde zone, que la pauvret? frappe surtout els couches s?pharades, que les prostitu?s soient originaires s?paharades et marocaines en partie..

4. alors ce n'est pas dans ce forum que ce soir nous aloons trouver la solution, il faut continuer de voir clair, de rester tout le temps vigilent, de r?unir les plus belles pi?ces de notre patrimoine sans jamais plus s'?lever contr lui,

Bref soyons cool, zen et aaissine o ferhanines , la vie est faite pour ?tre heureux, non ?

Arrik

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:09

Auteur : Darlett


Arrik, nos enfants ont quitte le Maroc depuis bien longtemps ou bien n'y sont meme pas nes. Je ne pense pas qu'ils aient une nostalgie quelconque concernant le Maroc.

Il me semble qu'avec notre generation se termine notre passage au Maroc qui ne compte plus aujourd'hui que 3000 Juifs marocains.

Ayant quitte le Maroc, nous avons ete un peu partout dans le Monde et nos enfants ne sont plus que, soit Francais, soit Canadiens, soit Israeliens, etc... Lorsque nous parlons du Maroc a nos enfants, ils ne manifestent aucun interet.

Ne s'interessent a notre patrimoine aujourd'hui que des gens de notre generation.

Du sang neuf ? Bien difficile d'en trouver parmi la generation de nos enfants et qui de plus pourraient consacrer quelque temps a la recherche et maintenance du patrimoine juif marocain.

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:11

Auteur: Arrik (IP enregistr?e)
Date: 31 March 2005 a 22:36


je vivais en Israel au moment o? cette loi idiote ?tait parue en Sept 1968 et mon ami Chanan Frank d'Amsterdam qui vivait dans un autre kibboutz a explos? dans un attentat et y a perdu ses deux jambes. Lorsqu'il voulait se marier un an plus tard, les rabbins lui ont rappel? cette halakha parce que la m?re de Chanan n'?tait pas juive. La question alors cardinale de Chanan : "faut-il que j'ai honte de ma m?re non-juive et retourner vivre en Hiollande en m?me temps me dire que j'ai fait une erreur de fr?qenter les mouvements de jeunesse d?s l'?ge de 7 ans et une autre erreur de servir Tsahal?" ou "Faut-il rester en Israel et faire valoir mes droits

R?sultat des courses, Golda Meir est venu en personne au Kibboutz Revadim de Chanan pour r?unir une dizaine de cas similaires en leur disant "qu'avez-vous beosins de dire que vos coampagnes ne sont pas juives ? ",

idem pour l'affaire Shalit, amiral, qui avait eu un premier enfant avec sa femme britsh non juive reconnu comme un enfant juif d'avant l'apparition de cette halakha et un 2? enfant apr?s la halakha

r?sultat des courses, les deux petits fr?res SHlaitt ?taient diff?rents alors qu'ils avaient les m?mes parents, le premier enfant ?tait juif, l'autre ne l'?tait pas

Je crois avoir d?cid? de d?passer la halakha

C'est mon affaire

Arrik

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:13


Auteur: Darlett


Vue l'heure, et la lourde journee de demain, je choisis de repondre uniquement a la partie 3 de ta reponse.

Il me semble, car vivant ici, que ayant quitte Israel dans les annees 70, beaucoup de choses te sont restees imperceptibles.
Les annees 80 en Israel ont ete bouleversantes dans beaucoup de domaines mais particulierement dans la sociologie du pays.

Je connaissais ces discours de la difficulte sociale des Juifs sepharades dans la societe israelienne. Seulement, ce qui etait certainement vrai dans les annees 70, ne l'etait plus deja dans les annees 80, et aujourd'hui bien moins encore !

L'essor economique des annees 80 et les changements politiques en Israel ont definitivement modifies les structures du pays. Ces memes juifs orientaux se sont totalement integres dans le marche du travail ayant en grande partie des travaux manuels a fort rendement.

Ce qu'il est important d'eviter, c'est la culture transmise de generation en generation d'une victimisation. C'est negatif et sterile. C'est un petit peu ce qui a paralyse les Palestiniens et les a maintenu dans l'inertie.

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:17

Auteur: Pilo Elie


arrik
bonne soiree je ne sais d'ou commencer et le fait que je saurais pas m'exprimer comme toi je vais toujours essayer
vraiment c'est ton affaire mais la halacha n'est pas dutout une loi idiote non jamais
ce n'est que cette halacha qui SOUTENU LE PEUPLE JUIF lors que des centaines de peuples ont disparu
tu juges la halacha au point de vue personnel et severement
tu critiques israel du temps que tu ne vis pas en israel
dans de cadre de mon travail j'ai vecu pendant 17 ans partout dans le monde mais ma base est et sera israel
le ssepharades en israel ont fait beaucoup de progres depuis le temps que tu as quitte israel
je pense que vraiment c'est un sujet qui vaut un debat intellectuel
j'aurais pu te repondre bien mieux en hebreu
amitiees
elie


Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: MESSAGE DEPLACE (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:20

Auteur: Arrik
Date: 31 March 2005 a 21:19


Darlett,

Tu enfonces une porte ouverte, mais en m?me temps tu manifestes un peu de pessimisme.

Il n' y a pas de recettes ? la probl?matique pos?e

C'est le sujet le plus cruel que j'aborde s'agissant de mes racines, car c'est bien le d?but de la fin, c'est cela faire la sociologie du Juda?sme Marocain comme je l'ai commenc? d?s 1976

je crois aux solutions, elles existent en Israel ? la Brit Yots? Morocco avec une hativa ts?ira, une rel?ve de nouvelles g?n?rations, ils viennent participer aux r?unions avec leurs parents, et j'ai planch? devant 300 personnes sur le sujet, ils ?taient l? et m'ont demand? de les accompagner au Maroc pour le tourisme mais aussi sur els traces de leurs parents sans leurs parents

Je les ai rencontr?s ? Toronto, ? Montr?al, ? NYC, ? New Jersey et partout dans ce secteur, ? Miami, ? LA, ? Washington DC, mais ils sont ?galement pr?sents ? caracas, au Br?sil, en Espagne...

Darlett, ton site est une solution au probl?me pos?, tu peux communiquer avec eux, disons que nous sommes 1 200 000 Juifs originaires du Maroc dans le Monde, alors un bon tiers a moins de 20 ans, un bon 1/6% a entre 14 et 20 ans, cela fait 15% sur 1 200 000, soit donc 200 000 jeunes au sang neuf ayant ce p?digr?, et si tu cr?es un site dans chacun des 8 pays dans le monde o? vit cette population, donnes-toi 5 ans pour lever ces g?n?rations ? coup de translission d'h?ritage, de diffusion de livres, de musiques, de colloques, de s?minaires, de voyages, le tout dans la convivialit? et non dans un esprit d'aust?rit?

Sinon,c'est la porte ouverte ? l'assimilation

Ma femme n'est pas juive
Mon fils de 17 ans l'est, il l'a choisi, il est circoncis, il a fait sa bar mitsva, il est ouvertement juif de qualit?, il refuse la syna qui n'est marocaine pour la pri?re du yom kippour, il pr?pare le plateau de Pessah...Il a d?cid? que cette identit? lui convenait, il y trouve une identification, il a baign? dans cette ambiance, il a connu Marrakech pendant les vacances, aussi connu mon kibboutz et Tel-Aviv e J?rusalem, il fran?ais parce que n? ? Paris, le reste, l'avenir le fera

Bise
Arrik



Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 10:35

Cher tous,

J'ai transpose les messages ci-dessus, du sujet "Marocains celebres" de Place de France ici car ils n'y etaient pas a leur place.

Neanmoins, j'ai semble-t-il pas mal de difficultes encore avec la technique (Ouf...) et j'ai defait totalement l'ordre de la discussion

De plus j'ai efface un message important de notre ami Andre dans lequel il retorquait a Arrik qu'un enfant ne d'une mere non-juive ne peut etre considere comme Juif, selon la Halacha.

Veuillez m'en excuser, je vais tacher de faire tres rapidement des progres, afin de causer moins de degats a notre precieux echange, car si on defait l'ordre des discussions, on aura juste ce qu'il faut pour nous faire interner tous ensemble et la on pourra continuer a discuter de la meme maniere sans deranger personne.

Votre amie qui vous aime beaucoup

Darlett

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: andre (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 13:07

A Darlett,


Non, tu n?as pas effac? mon message, mais c?est moi m?me qui m?en suis charg? ?tant donn? que ma question n?avait pas l?air d?int?rresser la personne ? laquelle il s?adressait..

amiti?s

"A"

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2005 : 13:23

Cher Andre,

C'est tres curieux ce que tu me dis la car justement la reponse d'Arrik exprimait sa frustration personnelle concernant justement cette loi de la Halacha. Il me semble que c'etait en reponse a ce que tu disais non ?
Concernant le texte lui-meme, je suis heureuse que mon touche a tout actuel ait epargne certains dialogues. Neanmoins, je dois t'avouer que je ne savais meme pas que cette possibilite existait pour les participants !

Me voila rassuree, merci

Amities

Darlett

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 04 avril 2005 : 12:46

S'lut mon gars

pas besoin de parler l'h?breu pour donner un avis ?clair? comme je l'ai fait, m?me si l'h?breu est ma premi?re langue

Je suis Isra?lien avant tout et je paie mes imp?ts dans mon pays

J'ai fait mon kibboutz et le reste et je n'entre pas dans le jeu des le?ons ? donner, chacun ? son poste

Seulement, en qualit? de fils de grands rabbins illustres et moi-m?me ancien d'une yechiva, connaissant la bilbe par coeur, j'affirme ceci : la halakha n'est que l'?manation de nouveaux rabbins en Isra?l issus de partis politiques, continuant de d?fier la d?mocratie isra?lienne et la Grande Justice de J?rusalem, ayant fait basculer Israel dans l'obscurantisme depuis l'arriv?e de Begin en 1977 au pouvoir

Isra?l est un pays avant tout la?c, non religieux, qui paie son tribu ? des zozos qui n'assurent pas le service militaire et ne paient pas leurs imp?ts mais participent ? faire tomber les gouvernements par chantages successifs

Est-ce cela la halakha ? On m?lange tout, alors il faut arr?ter de dire que la Halakha c'est comme cela ou autrement

Il faut dissocier le politique du religieux en Israel comme c'estle cas en disapora et c'est ainsi que l'on trouvera une solution aux probl?mes pos?s, mais personne ne dictera ? personne si je suis juif ou pas, si les miens le sont ou pas , sans connaitre ni tenant ni aboutissants

Est-ce ? dire que tous les mariages juifs non-consistoriaux dans le monde ne sont pas de vrais mariages ?

Alors je mets un terme ? cette discussion parce que j'ai d'autres chats ? fouetter, je pr?f?re remplir les cases de notre site de choses intelligents qui vont servir lanetsah

A bon entendeur salut

Arrik

Arriko




Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Almera (IP enregistrè)
Date: 09 avril 2005 : 23:48


Chère Darlett , c'est avec du retard que je me permets d'ajouter mon brin à cette discussion si passionante . Tout d'abord tu as raison , nos enfants n'ont aucune nostalgie pour le Maroc , et porquoi l'auront-ils ? Un grand nombre d'entre eux est le résultat de mariages mixtes , c-à-d entre juifs de différentes origines , alors qu'elle nostalgie doivent-ils adopter ? En plus de celà , la plupart de nous sont arrivés avec une culture française , surtout ceux qu'on rencontre ici , alors quelle culture marocaine doit on conserver , tout au plus la française .
Tu as encore raison en parlant de l'évolution des marocains en Israël , on les trouve aujourd'hui partout . J'ai remarqué d'ailleurs que les juifs marocains ont un " kosher "( en français ? ) de s'assimiler extraordinaire : la preuve c'est qu'au Maroc même on a en très peu de temps assimiler la culture française et dans certaines familles la différence entre les enfants et les parents étaient devenue immense , au Maroc même . Ici en Israël , malgré les conditions qui n'étaient pas en notre faveur , le progrès des marocains est peut-être le plus grand réalisé entre les différentes communautés . Je peux dire que dans plusieurs cas on ne les reconnait plus . Dans ma famille , il y a des ingénieurs , des avocats femmes et hommes . Des familles nombreuses ont entièrement réussies . Je peux continuer sur ce sujet encore longtemps , mais il y a d'autres points :du coté religieux on a bcp changé : je crois que le marocain est né " avec le Dieu au coeur " , c-à-d que il était tout à fait naturel d'être religieux sans cependant être fanatique , on faisait des mitsvoth pour faire des mitsvoth et les rabbins étaient sincères .
Malheureusement , avec de pareilles qualités on va pas loin ici , alors avec notre qualité de nous assimiler , comme je l'ai dit , nous avons très rapidement changé de direction : les rabbins sont devenus des rabbins commerciaux ou plutot commercés , nos marocains sont devenus des shassniquim avec des barbes et ont cessé de travailler , et Dieu pour eux n'est qu'un moyen de s'enrichir .

Se serait idiot de s'en faire pour l'avenir de la culture marocaine : nos enfants aiment bien la cuisine marocaine mais la culture ? Quelle culture voient-ils à la maison de leur parents ? Mes enfants parlent uniquement l'hébreu mais "entendent " le français et le ladino . Leurs pied sont en Israël et leur coeur aussi , ils ne se débattent pas entre l'orient et l'occident , ils sont ce qu'ils sont , autres que nous , libérés de toutes ces questions qu'on se pose encore sur Darnna et ailleurs , les problèmes de notre génération dans laquelle j'inclue tous les francophyles de tous les âges qui se rencontrent ici mais après nous ne restera que notre histoire .

Personnellement j'ai inculqué à mes enfants les qualités que j'ai jugées honorables chez les Marocains , comme le respect de l'étranger , la politesse et le tact qu'on ne rencontre pas bcp ici à mon regret ,par contre ils ont appris à ne croire personne à priori comme c'était chez nous,la plupart des gens étant honnêtes et encore .

Mais surtout je leur explique que le meilleur endroit pour le Juif , c'est encore en Israël parceque ils ne le comprennent pas tjrs , n'ayant pas goûté la Golah comme nous .

Bien à toi Darlett , Yossi



Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Lfasi (IP enregistrè)
Date: 13 avril 2005 : 20:40

cher Yossi,

Votre jugement sur ce qu’on peut appeler la « new » identité marocaine en Diaspora est dur.

Avec la globalisation, en Amérique, en Europe, et même en Israël il n’y aura pas ce qu’on appel une identité « melting-pot » mais plutôt une identité « mosaïque ».
C’est pour cette raison qu’il faut être très attentif quand a la question identitaire.
Moi je pose seulement une question, etes vous sure que les Israéliens russes, polonais, français, indiens, chinois etc… n’inculquent pas d’avantagent a leurs enfants leurs valeurs d’origines, leurs langues, leurs histoires, leurs boufs… ?

La question identitaire est une question multidimensionnelle et trop complexe, il ne s’agit pas d’un bien quantitatif mais plutôt d’un « héritage » qualitatif en évolution constante, c’est un processus dynamique dans le temps et dans l’espace.
J’ai toujours dis, Il suffit de savourer un bon thé à la menthe avec du Sfenje le matin, un bon couscous le midi, et une super D’fina le Shabbat, pour être un bon marocain…

Mais vous l’avez dis vous-même, « Personnellement j'ai inculqué à mes enfants les qualités que j'ai jugées honorables chez les Marocains …… » cela suffit !

Je vous laisse donc tous médite sur cet article de SHLOMO ELBAZ, que vous connaissez tous, j’espère.



Les Maghrébins en Israël : identité, culture, intégration
SHLOMO ELBAZ : professeur retraité de l'Université hébraïque de Jérusalem, est né à Marrakech et vit en Israël depuis 1955, décéde en 2003. Critique littéraire, auteur d'études sur la poésie moderne (Lectures d'Anabase de St John-Perse) et de nombreux travaux sur la culture judéo-maghrébine, il milite pour la paix et dans le domaine social


Israël n'est pas, ne saurait être, un melting-pot comme l'avaient souhaité et planifié ses pères-fondateurs. Israël serait plutôt une mosaïque, au double sens du terme d'ailleurs : filiation spirituelle (Moïse) et assemblage ethno-culturel.
Une des composantes - et non des moindres - de cette marqueterie est la communauté maghrébine. Numériquement (750 000 âmes environ) en compétition pour la première place avec la communauté russe, elle s'en distingue nettement, bien évidemment, quoiqu'un dialogue semble s'esquisser, dans le domaine musical, entre les deux communautés.
Maghreb (Afrique du Nord) et Machreq (Proche-Orient) sont les deux pôles du bassin méditerranéen, berceau des civilisations autant d'Occident que d'Orient. Aux deux extrémités de la Grande Bleue, ces deux pôles se correspondent, se répondent et, tout au long d'une histoire trois fois millénaire, s'affrontent, se fécondent.
L'entrée du nouvel Israël dans l'histoire politique contemporaine il y a cinquante ans a entraîné l'exode massif des juifs du Maghreb - du Maroc principalement - vers le jeune État. Leur insertion dans la trame de la société israélienne naissante n'a pas été sans déboires. On aurait pu penser pourtant que leur contexte méditerranéen, l'environnement musulman où ils vivaient, la pratique de l'arabe, etc., étaient autant de facteurs favorables à une acclimatation facile. Or il n'en fut rien. C'est que les vagues d'immigration qui ont précédé la création d'Israël et leurs chefs de file, idéologues et pionniers, venaient majoritairement des pays de l'Europe orientale et centrale dont le contexte linguistique et culturel était tellement différent.
Ceux donc qui, théoriquement, avaient plus de chances que les autres, eu égard à leurs origines méditerranéennes, de s'adapter au nouveau milieu et de contribuer à la création d'une nouvelle culture, se sont vus incompris, marginalisés.
C'est cette problématique que nous voudrions élucider ici en analysant, au préalable, la question capitale de l'identité culturelle et des mutations qu'elle a subies avec la migration du Maghreb vers le Machreq.
L'épreuve identitaire
La notion d'identité comporterait une dose de contradiction, serait même un piège dialectique. Ce qui est censé nous identifier nous éloigne, en fait, de nous-même et nous projette dans une catégorie extérieure à nous-même. On devient, dans une certaine mesure, un autre, on est identifié à autrui. On pense au fameux paradoxe rimbaldien : « JE est un autre. » La première personne, le moi, le je, devient troisième personne. Moi n'est pas moi, mais lui, partie d'un ensemble eux. Identité/altérité. La problématique ne concerne cependant que le niveau personnel, intime. Au niveau social, plus exactement socio-culturel, on ne peut échapper à la définition de critères identitaires communs.
Approche normative, approche empirique
L'approche normative qui prétendait établir une identité israélienne bien définie, n'a pas fait ses preuves. Témoin la gamme des opinions et des témoignages quant à la question cruciale : qui est juif ? Répondre à l'autre question, partiellement corollaire de la première, qui est Israélien ? paraît plus simple (il suffit d'une carte d'identité). Toutefois, et nous limitant à la population juive d'Israël seulement (la population arabe d'Israël ayant ses propres dilemmes, plus déchirants encore), force nous est de constater qu'au-delà de l'identité formelle, légale, il y a l'autre identité, beaucoup plus profonde, où entrent en ligne de compte les facteurs historiques, religieux, culturels. Seule cette identité nous importe ici. Les maîtres à penser du sionisme, quel que fût leur courant idéologique, souhaitaient et prônaient une identité israélienne commune, sorte de ciment qui souderait entre elles les diverses composantes de la société (juive) israélienne. Or, il s'avère que c'était là une utopie, un voeu pieux. L'identité uniforme, unificatrice, est loin de devenir une réalité, elle est encore fluctuante, sinon factice ; elle est en tout cas polyvalente et le demeurera sans doute longtemps encore.
Dans l'hypothèse même où une identité normative serait désirable et accessible, il n'en reste pas moins que les voies qui y mènent seraient forcément diverses selon la communauté et la culture d'origine, et même selon les individus. Entre l'identité diasporique et la nouvelle identité israélienne, il y a place pour une identité intermédiaire en quelque sorte et celle-ci ne saurait en aucune façon être standard. La métaphore absurde du creuset où se forgerait la nouvelle identité s'est avérée l'ennemi numéro un d'une nouvelle identité véritablement organique. Il faudrait donc nécessairement examiner les diverses formes d'identité qui se constituent ici à partir d'une approche empirique et non normative.
Le cas des Maghrébins
Le cas des originaires d'Afrique du Nord, tout particulièrement des Marocains, illustrerait exemplairement les mutations, problèmes et contraintes qu'ont connus les vagues d'immigrants originaires des pays arabes qui ont déferlé sur le jeune État d'Israël, ainsi que les préjugés et stéréotypes qui ont frappé ces immigrants désignés globalement comme « orientaux », même ceux venus de « l'Occident » maghrébin. La communauté marocaine serait devenue, malgré elle, le prototype de toutes les communautés « orientales », vu son importance numérique et, peut-être aussi, le tempérament chaud et l'amour-propre chatouilleux des fils du Maghreb.
L'identité laissée derrière
Dans leur pays natal, l'identité des juifs du Maghreb, la culturelle s'entend, comportait trois ou quatre composantes. Identité complexe assurément, mais clairement définie cependant, distinguant nettement la minorité juive de la majorité non-juive.
Le premier élément, le plus fondamental, était le facteur juif, dans sa version maghrébine tout à fait spécifique. Élément lui-même composite, car touchant aux plans spirituel, culturel, juridique.
Le second élément, lui-même historiquement très ancien et profondément ancré dans la conscience collective, était l'élément local, « indigène », comportant deux branches : la branche arabe (plutôt arabophone) et la branche berbère (berbérophone) ; la première dans les grandes villes, la seconde dans les villages des montagnes (Rif et Atlas) et des confins pré-sahariens. Ces deux branches avaient ce dénominateur commun qu'était l'environnement musulman (arabe ou berbère). La composante arabe était quantitativement plus importante que la composante berbère, la population juive étant majoritairement citadine. L'élément local, sous ses deux formes, était de nature linguistique et culturelle, et son influence sur l'identité du juif maghrébin, qu'il fût citadin et arabophone ou bien rural et berbérophone (ce dernier étant également arabophone), est allée s'amenuisant avec l'impact grandissant de la langue et de la culture françaises. Les différences entre ces deux mondes, le citadin et le rural, et l'interaction, parfois étrange, entre leurs systèmes de pensée, leurs moeurs et superstitions, mériteraient une étude approfondie.
Le troisième élément, relativement plus récent, est celui importé d'Europe, sous sa forme française (ou espagnole dans le nord du pays), l'enseignement de la langue française ayant précédé de beaucoup la pénétration de la langue française en Tunisie (1881) et au Maroc (1912), grâce au réseau des écoles de l'Alliance israélite universelle. Avec l'instauration du protectorat français dans ces deux pays (l'Algérie était déjà « française » depuis 1830), l'élément européen a pris une importance considérable refoulant graduellement la dimension « locale » et même la dimension juive que l'environnement musulman n'avait nullement étouffé pendant plus de mille ans de présence juive en Afrique du Nord. Le statut juridique des juifs dans les pays musulmans était celui de citoyens « protégés » par le souverain, selon le principe et la pratique islamique de la dhimma.
Et voici que le pouvoir, qui octroyait sa protection à ses sujets juifs, se voit lui-même passer du jour au lendemain sous protection étrangère (française, espagnole). Pour les juifs, c'était comme une protection au carré, créant une dualité, malaisée quant à leur identité et à leur place dans une société « mixte » qui avait perdu son unité et sa souveraineté. Le choix que les juifs ont cru devoir prendre fut apparemment clair et sans ambages. Impressionnés, voire obnubilés par l'éclat de la civilisation européenne et attirés par les avantages socio-économiques qu'ils espéraient tirer de la présence française, ils préférèrent s'identifier, surtout les jeunes évidemment et principalement dans les villes, avec l'occupant, le « protecteur éclairé et civilisateur ».
Ce choix, cette identification, a été d'une importance énorme et a eu, à longue échéance, des conséquences déterminantes sur l'identité des juifs maghrébins. Cela a constitué pour eux une rupture - la première - avec l'environnement culturel naturel où ils baignaient depuis des siècles et qui avait engendré un type de juif original, spécifique. Chez ce dernier, la strate arabe (et berbère pour certains), fusionna avec la strate hispano-andalouse renforcée à la suite de l'expulsion des juifs d'Espagne et devenue un facteur formateur supplémentaire du juif maghrébin. À ces strates culturelles centenaires est donc venu s'ajouter l'élément français qui, il faut le dire, trouve sur place les traces, importantes déjà, de la présence de l'Alliance israélite universelle qui, depuis 1868, avait jeté les bases d'un vaste réseau d'écoles où la langue, l'histoire et la culture françaises étaient intensivement enseignées, ouvrant devant les jeunes générations les portes de l'instruction et de la modernité. L'administration du protectorat français ne pouvait qu'être ravie de trouver une couche non négligeable de juifs locaux francophones dont elle pouvait faire des fonctionnaires compétents et fiables. De nombreux juifs virent ainsi leur niveau de vie s'élever sensiblement tandis que la communauté, dans son ensemble, allait s'habituer à la pensée que son sort était lié plutôt à la présence française qu'aux souverains locaux.
Quoiqu'il en soit, la composante française et, dans une moindre mesure, la composante espagnole, comme facteur européen de modernité, éclipsa sans les effacer totalement, les autres composantes et, plus spécialement, la locale qui perdit, aux yeux des juifs, de son importance et de sa pertinence, face à la puissance et au vernis de la présence française. C'est presque un lieu commun de dire que la France a su exploiter en les développant ses possessions d'outre-mer, à telle enseigne qu'après s'être libérées de son joug et avoir acquis leur indépendance, elles ont conservé bien des traits de sa culture dans les domaines de la langue, de l'éducation et du style de vie.
La rupture des juifs avec l'environnement culturel maghrébin provoqua dépit et hostilité chez leurs concitoyens musulmans qui les considérèrent un peu comme des « collaborateurs » avec l'occupant étranger. Cette cassure aura été plus profonde que la rupture (partielle) avec la composante juive traditionnelle qui, elle-même, n'a pas peu pâti de l'occidentalisation galopante de la rue juive. Néanmoins et jusqu'aux années soixante au moins, il se créa une sorte de compromis entre la dimension européenne moderne et la dimension juive originelle. Quelque chose comme un consensus qui donna à cette judéité une coloration « libérale-réformée » en quelque sorte. C'est ainsi que les juifs des couches sociales aisées se permettaient de se rendre en voiture le chabbat, sans complexe, à la synagogue et, après la prière du matin, d'entrer prendre un apéro dans le bistrot du coin ; l'après-midi un match de foot ou un bain de mer n'était guère à dédaigner. Conception libérale, assurément, des « délices du chabbat » (oneg chabbat). Compromis, en tout cas, entre jouissance spirituelle et plaisirs « laïques ».
Il faut, à ce propos, souligner l'absence de polarité, d'extrémisme, au niveau de la religion, qui caractérise depuis toujours le judaïsme maghrébin. La tension qui avait cours en Europe centrale et orientale et se prolongea en Israël, entre religieux et laïques, était inconnue en Afrique du Nord et au sein du judaïsme des pays de l'islam en général. La notion de « laïque » était aussi peu en usage que la notion de « religieux ». Tous étaient juifs, dans telle ou telle mesure de foi et de pratique, dans une sorte de continuité très souple depuis le rabbin le plus pieux jusqu'au dernier des mécréants. Une telle conception, soit dit en passant, eût été bénéfique pour Israël où le conflit entre religieux et laïques ne serait pas moins virulent que le conflit israélo-arabe.
Israël ou l'identité à l'épreuve
À la lumière de la description schématique ci-dessus, on peut suivre la mutation dans leur statut et dans leur conscience identitaire qu'ont connue en Israël ces juifs qui, dans leur pays d'origine, n'avaient pas encore subi de véritable crise identitaire, malgré l'influence assez perturbatrice de la présence française sur leur comportement. Ils ont vécu là-bas la complexité de leur identité assez naturellement, sans déchirements, sans débats ni colloques.
Que s'est-il donc passé ici en Israël, durant les années cinquante et soixante, lorsque, disant adieu à leur terre d'origine, la grande majorité des juifs maghrébins débarquèrent sur le rivage de la Terre sainte, objet de leurs rêves messianiques millénaires ? Ils étaient persuadés que leur patrie spirituelle véritable était en Erets-Israël, que la création d'un État juif était, selon la formule traditionnelle, le « début de la rédemption ». Celui qui n'a pas fait comme moi le trajet vers Israël dans un de ces bateaux qui déversèrent sur le littoral israélien les dizaines, les centaines de milliers de juifs ivres de joie, ne saura jamais la force d'une foi millénaire, ni, plus tard, mutatis mutandis, la mesure de la déception qui suivit.
Comment cette tribu, enthousiaste et prête à tout pour s'intégrer a-t-elle été accueillie ? L'a-t-on aidée à sauter dans l'eau froide de la nouvelle réalité, sans trop bousculer son patrimoine vénérable et encore vivant ? C'est là un sujet douloureux et controversé qui touche cependant, bien qu'indirectement, à notre propos.
Mais revenons au thème de l'identité. Le passage d'une extrémité à l'autre de la Méditerranée fut accompagné d'une mutation d'identité à la fois significative et ambiguë, processus non achevé encore d'ailleurs. La composante dominante est, désormais, la composante nationale ou sioniste (pour peu que l'on considère la motivation religieusement messianique de ces juifs au coeur pur, et peu politisés, comme authentiquement sioniste quoique étrangère à toute idéologie sioniste rationnelle). Le sionisme « politique » n'y est cependant pas totalement absent, principalement dans sa version pionnière. Les mouvements de jeunesse dits « pionniers », correspondants aux divers courants sionistes (socialiste, religieux, révisionniste), prirent naissance et oeuvrèrent au Maroc, assez tardivement (par rapport à la Tunisie), et réussirent en peu de temps à mobiliser une partie de la jeunesse et à la « sioniser » selon les critères, la mythologie, le folklore du sionisme européen et « palestinien » de l'époque.
La prise de conscience nationale-sioniste des juifs du Maghreb est un phénomène intéressant en soi. Comme dans les autres pays d'islam, les juifs maghrébins étaient dépourvus d'une identité « nationale » proprement dite. Ils ne ressentaient envers leur pays de résidence, où ils jouissaient certes d'une autonomie religieuse et culturelle assez large, ni sentiment d'appartenance réelle, ni devoir d'allégeance, comme envers une « patrie » au sens habituel, européen, du mot. D'où le patriotisme excessif, chauvin souvent, de ces juifs qui, auparavant, n'avaient pas connu la fierté d'avoir un drapeau bien à eux. Le drapeau marocain par exemple, (et français - les deux étaient arborés officiellement sous le protectorat), n'a jamais suscité chez eux un sentiment d'identification nationale. C'est l'élément national israélien qui constitue désormais l'innovation, la mutation la plus importante qu'a eu à subir l'identité des juifs maghrébins en Israël et qui a modifié la structure de cette dernière.
C'est comme si la composante juive traditionnelle avait perdu sa position dominante pour devenir surtout la source, la référence, de la dimension nationale israélienne, laquelle usurpe désormais le premier plan. L'élément juif se mêle et s'intègre, dès lors, au facteur sioniste. Toutefois, et contrairement à la conception sioniste laïque, l'approche du sionisme des juifs maghrébins (comme celle des juifs d'Orient en général), n'implique pas qu'ils y voient une rupture ou un substitut au judaïsme traditionnel. Il n'y a chez eux ni contradiction, ni affrontement entre judaïsme et sionisme, l'attachement à la tradition n'étant nullement irréconciliable avec l'approche nationale. Mais, par ailleurs, cette attitude n'implique pas du tout une identification quelconque avec le sionisme national-religieux (sous sa forme politique), et en tout cas pas avec sa radicalisation messianique et ultra-nationaliste.
La présence de quelques « Orientaux », et parmi eux un petit nombre d'originaires du Maroc et de Tunisie dans le camp ultra-orthodoxe du parti Shas reflète-t-elle autre chose que leur volonté d'accéder à des postes politiques tout en conservant l'identité sefarade ? Les positions du judaïsme ultra-orthodoxe version européenne sont fondamentalement étrangères au judaïsme nord-africain. Le parti Shas n'est qu'un parti hybride, qui ne représente guère leur vraie judéité. Si cette formation a enregistré des succès rapides sur la scène politique, c'est par la convergence de divers facteurs : le repoussoir que constituent les partis de gauche perçus comme anti-religieux, la déception vis à vis du Likoud (qui suit celle ressentie à l'endroit des travaillistes), les slogans flattant l'élément ethnique, enfin l'aide socio-éducative efficace dispensée par les institutions de Shas. Au demeurant, l'idéologie de ce dernier est loin d'être de tendance « faucon » au plan national, et cela aussi est à méditer.
On peut dire que le facteur juif, dans l'identité des Israéliens d'origine maghrébine, s'est scindé en plusieurs nuances, individuellement et collectivement :
une ultra-orthodoxie sefarade (Shas), produit foncièrement israélien, imitation par contamination du courant ultra-orthodoxe ashkenaze ;
un sionisme national-religieux (version parti national religieux ou Mafdal) qui verse dernièrement dans des positions nationalistes intransigeantes, contraires à la modération sefarade originelle ;
un judaïsme mystique irrationnel (cf. culte des saints) mêlant éléments authentiquement juifs et pratiques magiques, vestiges peut-être du monde berbère ;
un judaïsme maghrébin traditionnel modéré (et c'est celui qui domine dans la conscience des juifs nord-africains), ouvert, équilibré, capable d'admettre en son sein une conception progressiste du monde moderne, sans dénigrer totalement les forces irrationnelles généralement rejetées par le rationalisme laïque dominant de la société israélienne bien pensante.
Que devient dans tout cela l'élément non juif local lié au pays d'origine, à ses us et coutumes, à son folklore, etc. ? Il aurait subi une mutation en profondeur, significative et problématique. La maghrébité des juifs d'Afrique du Nord, dès qu'ils ont foulé le sol de la terre promise, est devenue objet de mépris, dévalorisée, identifiée automatiquement comme une version de l'orientalité. Or l'Orient - les nouveaux immigrants n'ont pas tardé à le constater - ne jouissait pas d'une grande estime et était loin d'être l'idéal et le modèle auquel aspirait la jeune société israélienne engagée dans une guerre farouche, militaire, mais aussi, dans une certaine mesure, culturelle contre ses voisins-ennemis orientaux. Israël si proche et pourtant si loin du Proche-Orient ! Position inconfortable s'il en est... Si seulement elle pouvait être dialectisée !
Les Maghrébins, en même temps que la DDT dont ils ont été saupoudrés à leur arrivée, à l'instar de tous les immigrants de l'époque, ont reçu l'estampille « orientaux ». Entre eux et le consensus national (Israël partie intégrante de l'Occident éclairé), un fossé s'est creusé.
Résultat : on essaie de se fondre dans l'image standard, quoi qu'il en coûte. Phénomène commun à toutes les communautés orientales, le cas des nord-africains venus de l'Extrême-Occident (= Maghreb) étant plus frustrant, incorporés qu'ils étaient dans la catégorie des Orientaux, désignation qui n'aurait rien de répréhensible, n'était la connotation négative que cette notion a fini par avoir. Par ailleurs, beaucoup d'entre eux ont connu le monde moderne, mais comme ils avaient acquis leur savoir et leur expérience par le truchement de la culture française, ils ne pouvaient aspirer à une reconnaissance pleine et entière de leur adéquation à la « civilisation » israélienne, dans laquelle l'élément français était pratiquement absent.
La revanche des racines
En réponse au dénigrement et aux préjugés, se développe dans l'inconscient de tout immigrant (et pas seulement en Israël) une tendance auto-dévalorisante, mimétique de l'Autre. Toutefois, on assiste à la deuxième ou la troisième génération, au réveil intempestif, parfois explosif, des éléments ethniques et culturels refoulés. C'est le phénomène bien connu du « retour aux sources ». Dans le cas d'Israël, la jonction des disparités socio-économiques et du fossé culturel-communautaire crée une situation potentiellement explosive, souvent exploitée politiquement.
Le regard vers l'arrière et ses « sortilèges » ne saurait être considéré comme une simple expression nostalgique qui handicaperait la marche vers le progrès. Le retour au passé sous forme de réhabilitation du folklore (fête de la mimouna, musique arabo-andalouse, etc.) ne devrait pas être tenu pour une réaction superficielle, mais plutôt comme un besoin profond de se ressourcer aux origines et de faire revivre ce qui a été perdu deux fois : une première fois sous le bulldozer culturel français, une seconde fois sous la pression de l'éthos israélien.
Quelqu'un a appelé ce réveil le « cri identitaire ». Redécouvrir le passé, y puiser une fierté au lieu d'en rougir, jeter le masque de la simulation et se retrouver soi-même, dans l'authenticité de ses origines. On songe à la phrase d'Aragon : « Tout ce qui fut sera, pourvu qu'on s'en souvienne. » Résurrection du passé ne veut pas dire copie pure et simple de ce qui fut, mais enrichissement, recréation. Verser au fond commun les patrimoines des différentes communautés, venues des quatre coins du globe, ne peut que contribuer à la cristallisation d'une culture israélienne pluraliste, originale et créatrice, où pourraient se reconnaître les divers segments d'un peuple aussi divers que le nôtre.
De l'identité à la créativité
Pour que les différents segments de la mosaïque israélienne puissent exercer leur créativité le plus authentiquement possible, les responsables de la politique, de l'information et de l'éducation se doivent de renoncer à ce qu'on pourrait nommer l'hégémonie culturelle occidentale d'Israël dont le moindre défaut est de creuser un fossé - linguistique, culturel, politique aussi - entre ce pays et ses voisins immédiats. Il faudrait laisser à chaque ethnie ou « sous-ethnie » le loisir et la chance de se développer en revitalisant et en mettant en osmose les patrimoines respectifs.
La musique
On perçoit depuis assez longtemps déjà des signes encourageants de réhabilitation d'éléments culturels non occidentaux, tout particulièrement dans le domaine musical, à la faveur sans doute de la remise à l'honneur, dans les pays occidentaux eux-mêmes, de la musique dite « ethnique » (africaine, antillaise, asiatique, etc.). C'est ainsi que, petit à petit et non sans tiraillement, la musique « orientale » s'impose en Israël - musique grecque d'abord (parce que semi-européenne ?), puis arabo-égyptienne, et, tout récemment andalouse. Cette dernière, dont les racines remontent au haut Moyen âge en Espagne, pieusement transmise de père en fils par les musiciens juifs et musulmans, et devenue la musique classique de l'Afrique du Nord, connaît actuellement une sorte de renaissance en Israël.
Les Maghrébins ont apporté dans leurs bagages ce patrimoine musical et y sont restés profondément attachés, des orchestres traditionnels locaux poussant ça et là comme des champignons. Résultat : un ensemble musical mixte comprenant des exécutants d'origine marocaine et russe vient de naître sur l'initiative et la direction du compositeur-musicologue Abraham Amzallag. Modèle, peut-être, de symbiose culturelle.
Dans le domaine de la chanson et de la musique de variétés, la contribution des Maghrébins à la production musicale est encore plus frappante. Signalons d'abord le pionnier de la musique ethnique, le compositeur-chanteur-musicien Shlomo Bar et sa troupe Habreira haTiv'it, toujours en quête d'une synthèse entre Orient et Occident, entre tradition et modernité. Mais le phénomène le plus étonnant, c'est la floraison inattendue de troupes musicales « orientales » nées dans les milieux populaires, qui ont modifié le paysage musical israélien, réhabilitant mélodies et rythmes maghrébins et revalorisant l'image culturelle des communautés d'origine. Il s'agit de la génération des fils de Maghrébins, nés en Israël et irrésistiblement attirés par les airs andalous et berbères préservés par leurs parents, et qu'eux adaptent aux instruments et au goût modernes. Dans la seule localité de développement, Sderot, fondée et majoritairement peuplée de Marocains, on ne compte pas moins de cinq ensembles de musique ethnique pop qui exercent sur le goût israélien une influence bénéfique contrebalançant quelque peu la domination du rock d'importation. Leurs adaptations mêlent souvent l'hébreu et l'arabe, ce qui, ajouté au succès dans les pays arabes de chanteuses d'origine yéménite comme Ofra Hazah ou Noa, ne peut que favoriser l'insertion d'Israël dans l'espace culturel proche-oriental. Des chanteuses d'origine maghrébine comme la Tunisienne Corinne Elal, la Marocaine Zehava Ben et d'autres encore vont dans le même sens et apportent leur pierre au pont culturel entre nous et le monde arabe environnant.
Littérature, cinéma, théâtre
Dans le domaine littéraire, les Maghrébins ont mis plus de temps à émerger, devancés par les originaires d'Irak qui se sont distingués surtout dans le roman. L'un de ces derniers, Sami Mikhaël, vient de voir son roman Victoria proclamé best-seller. Les Marocains, eux, semblent plus féconds en poésie (voici déjà une petite pléiade : Erez Bitton, Shelly Elkayam, feue Miri Bensimhon, Moshé BenHarroch), moins en prose : Uziel Hazan, Isaac Kenan, Albert Suissa, Ami Bouganim (d'expression française, il s'adonne également à la poésie et à l'essai philosophique), Samuel Ouaknine et d'autres.
Sur les planches, les Maghrébins occupent une place dominante en tant qu'acteurs, auteurs dramatiques, metteurs en scène et animateurs, mettant fin au monopole russe d'abord, anglo-saxon ensuite. La première brèche a été percée par Gabriel Bensimhon avec sa pièce musicale Un roi marocain : il s'agit en fait du Roi-Messie, incarné par un jeune poète de la bourgade de Sefrou qui, exaltant la foi mystique et la nostalgie messianique de sa communauté, entraîne celle-ci en « tapis volant » vers la terre promise. Belle revanche du petit marocain sur la société qui n'a pas su apprécier les richesses spirituelles du judaïsme marocain.
Quant au cinéma, outre les célébrités consacrées comme les Marocains Zeev Revah, metteur en scène (Un brin de chance) et acteur de cinéma et de théâtre, Haïm Shiran (La statue de sel), et les Tunisiens Yaacov Assal (films documentaires et satiriques) et Serge Ancry (Terre chaude), on assiste aujourd'hui à une montée de jeunes réalisateurs, tels David Benchétrit dont le film Les voiles de l'exil sur trois femmes palestiniennes, a remporté l'an dernier le premier prix du festival de Tanger ; ou Hanna Azoulay-Hasfari, actrice et réalisatrice du film Sh'hour (sorcellerie). Les acteurs de théâtre et animateurs de télévision se multiplient et leurs noms dévoilent leurs origines : Abécassis, Ibghi, Malka, Nahmias, etc. On peut dire que dans tous les domaines du spectacle, la présence des Maghrébins est sensible et prometteuse.
Arts plastiques
En peinture et en sculpture, certains noms comme le peintre Pinhas Cohen-Gan ou la sculptrice Yaël Artsi du kibboutz Sdot-Yam sont célébres en Israël et à l'étranger. J. Jano pratique à la fois la peinture et la sculpture. Les peintres miniaturistes, qui s'inspirent aussi bien des enluminures juives anciennes que des traditions décoratives andalouses et maghrébines, ont leur place dans l'éventail des arts plastiques d'Israël (Abécassis, Malca).
Recherche, éducation
Malgré tous les handicaps, c'est peut-être dans la recherche fondamentale et l'enseignement universitaire que les Nord-Africains ont enregistré le plus de succès. A la présidence de l'Académie de la langue hébraïque se trouve un originaire de Errachidia (ex-Ksar es-souk), le professeur Moshé Bar-Asher. Les chercheurs d'origine maghrébine spécialisés en folklore, linguistique, art juif, philosophie, médecine, histoire, etc. sont légion et leur nombre est en constante progression. Une liste exhaustive serait trop longue dans le cadre du présent article. Contentons-nous de mentionner, quasiment au hasard, quelques noms : Michel Abitbol (histoire), Yitzhak Abrahami (patrimoine maghrébin), Issakhar Ben-Ami (folkore), Shlomo Ben-Ami (histoire), Shalom Bar-Acher (histoire), Joseph Chétrit (linguistique et littératures hébraïque et française), Yossi Dayan et Méir Bouzaglo (philosophie), Joseph Tolédano (histoire), Robert Attal (bibliothécaire et archiviste), Henriette Caleb-Dahan (sociologie), Vered Harel Charvit (théâtre), Georges Ouaknine (médecine), Moshé Amar et Haïm Bentov (littérature rabbinique), Haïm Sadoun (histoire). La recherche concernant l'histoire et la culture du judaisme maghrébin est entreprise parallèlement hors d'Israël par des chercheurs d'origine maghrébine avec, en tête, le pionnier dans ce domaine, le professeur émérite Haïm Zafrani. Signalons également Marcel Bénabou (membre de l'OLIPO, « Ouvroir de littérature potentielle » - littérature d'avant-garde)
L'intégration véritable des Maghrébins, comme celle de tous les originaires des pays musulmans et arabes, est un long processus semé de séismes socio-politiques (les Panthères noires et autres groupes contestataires), de revendications culturelles, toutes manifestations baptisées la « révolution du na'na » (révolution menthe fraîche). Leur première contribution a été en effet le thé à la menthe suivi par le couscous, le cigare farci et autres spécialités gastronomiques. La cuisine aura été leur carte de visite, ouvrant la voie aux autres contributions, culturelles et intellectuelles.
Quels qu'aient pu être les embûches, les obstacles et les tracasseries, on peut dire que la volonté dont ont fait preuve les originaires du Maghreb, leurs protestations périodiques et peut-être aussi une certaine évolution de leurs élites ont mis en relief, outre les griefs concernant certaines attitudes discriminatoires, l'immense potentiel des patrimoines culturels des communautés du Maghreb, et le bénéfice que pourrait en tirer la « civilisation » israélienne en gestation.
La vitalité, la spontanéité et la joie de vivre de la Méditerranée (Maghreb et Machreq confondus) auront fini par triompher de la morosité et des brumes nordiques. Israël aura trouvé sa véritable vocation géo-culturelle pour le plus grand bien de la paix et de la prospérité en ce Moyen-Orient meurtri.

Lfasi

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 11:33

Arrik à Shalom Lfasi

Réponses laconiques à tes questions vastes et massives

Je souhaite te connaître davantage encore avant de m’engager avec toi dans une discussion aussi capitale

1. Aurais-tu la gentillesse de m’adresser à travers Darlett ton CV universitaire par exemple

2. Sache que je ne représente aucune institution

3. Tu me conférences sur l’Institut Amazigh (berbère) que je en connais pas, mais avant de plonger dans le monde berbère si sympathique, il faut savoir que notre site Darnna n’a pas la prétention de régler tous les problèmes que tu évoques et en les mettant en lumière un à un, tu reviens sans cesse sur les bourses…c’est ton droit légitime, mais ce n’est pas ma tasse de thé. Je ne distribue aucune bourse à titre personnelle. Mais je peux faire partie d’un jury universitaire pour la soutenance d’une thèse.

4 Tu prétends faire revenir la deuxième et la troisième génération des Juifs au Maroc, même pour un court séjour, à mon avis, ton vœu est l’apanage du gouvernement marocain ou d’une association spécifique locale marocaine, le séjour que j’ai évoqué est d’ordre avant tout familial, et quelques membres de DARNNA et autres amis du Canada, d’Israël, des USA auraient aussi envie de faire ce voyage, mais surtout pas dans ton optique. Je ne suis pas à mon shot de voyage au Maroc. Et on va continuer, toujours avec délice.

5 Ton « centre de vacances bien adaptées, des centre de longs séjours » - comme évoqué "Kibboutz / fermes a la marocaine", : Avant tout allez va voir comment la vie se passe au kibboutz avant de te lancer dans un projet aussi ambitieux, qui ne peut se profiler que si des relations officielles bilatérales Maroc / Israël sont tissées et signées. De plus le rôle social du kibboutz a perdu de sa fraîcheur, et a été dépossédé par les structures de l’état terriblement capitaliste.

6 Ta « création des séjours d’études intègrées dans le cursus des étudiants (juifs d’origine marocaine) au niveau du lycée et de la faculté « : C’est l’affaire de ton Ministère de l’Education Nationale (Recherche et Universités)

7 Et tu rajoutes « des écoles de langue judéo-arabe / judeo-berbère, de la civilisation marocaine, de l’art de vivre…(au Maroc) .. des vrais programmes d’échanges, voyages d'études, des bourses » ....etc :
Ho ! Lfasi, mais qui va comprendre tout cela ! Tu proposes un programme gouvernemental, faut pas délirer.

Les juifs ont quitté le Maroc depuis belle lurette, ils sont définitivement citoyens ailleurs et leurs enfants le sont déjà par leur naissance, mais des visites touristiques existent toujours au Maroc depuis 1993 sans qu’aucune association marocaine ne soit créée, dommage pour la perte de temps et de notoriété …Le Maroc a intérêt a créer des dizaines d’associations capables de répondre à tous tes questionnements

8 Tu écris sur « le financement, qu’il faut que le gouvernement marocain s’occupe du budget, comme il l'a fait pour l'institut Amazigh (berbère) », mais cela ne relève que des affaires intérieures marocaines. Nous ne pouvons rien faire de là où nous sommes, et nous ne sommes même pas une association

9 Enfin « tu penses également que le temps est venu pour que le Maroc crée un département des études Israéliennes a l’université parce que ce type d’institut n’existe nul part dans tout le monde Arabe ». Tu prétends que « ce type d'institut engendrera certainement des ponts entre les peuples et non des mures ».
Je pense que tu soulèves là d’innombrables questions, interrogations et autres curiosités que j’avoue ne pas pouvoir y répondre. Faut pas tout mélanger mon brave LFasi. Quel est ton véritable programme ? Qui es-tu ? Tout s’entremêle et s’entrechoque dans tes questions ! Sois plus précis. Pourquoi tant de questions quand tu sais d’avance que nous n’avons pas de réponse. Nous ne représentons aucune institution.

Crée ton Association au Maroc avec tes amis,
fais du brain-storming,
travaille sur la conscientisation,
prouve-nous aussi que le combat contre l’intégrisme et l’islamisme est amorcé dans ton pays,
que des garanties sont apportées,
commence à faire la collecte de fonds (fund raising),
rédige un parcours des opérations sur la abse d’une plate-forme,
propose à ton comité directeur des perspectives de coopération avec Israel et les communautés des juifs du Maroc dans le monde,
et dès lors,
je t’enverrai les contacts de cette heureuse coopération,
j’agirai alors en qualité de lobby pour soutenir ton projet lorsqu’il fera la route et je te souhaite bonne chance

Bien à toi

Arrik

P.S. : je n’ai fait que du copier / coller sur ton message de tes questions pour essayer d’y répondre

Mais soyons plus simples, ne rendons pas, de grâce, ce site austère en y englobant tant de sujets complexes !


Arriko

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 12:39

Lfasi : Bonjour


Envoie-moi s'il te plait ton numéro de téléphone personnel et ton
e-mail pour continuer ce débat hors de ce site


Je crois savoir que nous nous connaissons


Je suis en liaison avec tes profs


Bien à toi


Arrik

Arriko

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Lfasi (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 14:40

cher Arrik,

Oui effictivement on se connais, mais cela fait tres longtemps qu'on s'est pas vu.

le 20 avril je serais a Paris et je vous passe un coup de fille, si vous avez tjs le meme No de phone.

bien a vous
Lfasi

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Arrik (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 14:56

Non,

je n'accepte votre appel téléphonique que si vous m'envoyez vos coordonnées et rappelez-les moi s'il vous plait dont notamment votre E-mail

Il ne faut pas que cela soit à sens unique et de plus je ne peux pas vous consacrer encore plus de temps que je ne l'ai fait jusqu'à ce jour

Soyez sympa et découvrez-vous un peu plus, cela devient difficile de vous suivre, vous traitez 30 000 sujets à la fois, un peu de rigueur tout de même si vous êtes en 2° année à l'Inlco

A propos, je vous ai rédigé une réponse dans la rubrique où vous m'avez interpellé sur ce site

Arrik

Arriko

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: Lfasi (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 14:58

cher Arrik,

Mon intervention ce n'est pas un projet de parti politique, ni une association, encore moin un programme gouvernemental. je ne représente que moi même.en effet cette intervention est plutôt du brain-storming.
Mais vous avez raison on peut continuer cette discussion ailleurs !

Lfasi

Re: La signification "JUIF MAROCAIN" aujourd'hui
Posté par: samira (IP enregistrè)
Date: 14 avril 2005 : 20:00

Darlett

Je voulais te dire que le problème d'identité n'est pas uniquement une question pour les juifs marocains.c'est également un problème pour les marocains musulmans.
Tu sais , nous ici en Belgique on ne sais pas trop comment se sentir.. au maroc on est "bent kharij" en belgique " on est maquaques .. moutoufs et autres doux noms sad smiley

On s'est construit une identité, oui on apprends encore la langue de nos ancêtres aux enfants, mais a la maison le spaghetti et les frites font bon ménage avec la tajine ...
On ne s'accrochent qu'aux passée de nos parents par les mariages, les fêtes, le ramadan ( he oui le ramadan et les tables remplie que nos mères nous ont apprie)

je me plait a dire que : seule la 3ème génération de marocains en europe peu comprendre la 3ème génération de marocains d'israel ou d'ailleurs.. on aime le pays de nos parents .. mais se sont QUE des origines ...
Toujours est il que je trouve personellement les parents et grand parents doivent réellement se battre pour nous transmettre nos vieilles traditions .. même si on fait la tête maintenant , on sera heureux de leurs légation plus tard.

Moi soly m'as appris beaucoup de choses indirectement sur mon pays.. je suis moitié marocaine et moitié belge mais grâce a vous tous je me suis jamais sentie aussi proche de MON pays, et je n ai jamais été aussi fière d'être marocaine

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