TEMPS MODERNES :  DARNNA.COM
Sujets divers, humour & actualites 
Aller à la page: PrècèdentPremiere...336337338339340341342343344345346
Page courante: 346 of 346
INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 03 octobre 2015 : 13:15

L’hôpital de Médecins sans frontières bombardé à Kunduz par l'aviation americaine!!!


Ni plus ni moins, un hopital bombarde !!

Si Israel avait fait pareil, le monde entier serait en effervescence et les titres de tous les medias publieraient a la une cet evenement.


Citation:
Le centre de soins de Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, ville afghane reprise aux talibans par l’armée, a été « frappé plusieurs fois et a été fortement endommagé » par un bombardement nocturne de l’armée américaine qui a tué trois membres du personnel. Plus de 30 membres du personnel sont portés disparus, a précisé MSF samedi.

[www.lemonde.fr]




INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 03 octobre 2015 : 14:00

Un Iman important d'AL Ahzar a declaré quand un bombardement saoudien a tué une trentaine de civils au Yemen dans une ville tenue par des .
terroristes : " tuons les tous,Allah reconnaîtra les siens"

Israel devrait le citer en permanence pour agir contre ceux qui assassinent des parents devant leurs enfants.

Quand aux MSF,ils devraient venir s'installer dans les zones européennes desertées par les medecins plutôt que dans les pays islamiques.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 03 octobre 2015 : 20:31

L'horreur dans toute sa splendeur, j'ai eu froid au dos en lisant cet article, et ce qui est le plus dégoutant c'est que c'est leur culture, une culture héritée de pére en fils. En Afganistan comme dans beaucoup de pays musulman si c'est pas l'extremiste religieux c'est un autre extremisme aussi abjecte qui léve la tete
[mobile.nytimes.com]

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 04 octobre 2015 : 19:35

Citation:
derka
L'horreur dans toute sa splendeur, j'ai eu froid au dos en lisant cet article, et ce qui est le plus dégoutant c'est que c'est leur culture, une culture héritée de pére en fils. En Afganistan comme dans beaucoup de pays musulman si c'est pas l'extremiste religieux c'est un autre extremisme aussi abjecte qui léve la tete
[mobile.nytimes.com]

Terrible ! Il n'y a pas de mots pour decrire l'horreur que suscite ces pretendus religieux. Trop penible a lire.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 14 octobre 2015 : 22:35

Kerry vient de declarer que les meurtres que l'on peut qualifier de rituels,sont la conséquence de la "frustration" des Palestiniens !! C'est peut-être de celle d'Obama qu'il évoque,celle de n'avoir pas reussi à soumettre Israel au joug islamiste.Et pour faire bonne mesure Fabius lui emboîte le pas!!
Les discours et les glorifications des crimes par Abbas lui sont inaudibles.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 14 octobre 2015 : 22:43

Heartland fury as university renovates chapel to accommodate Muslims.Wichita State University ordered workers to remove all the pews and an altar inside the Harvey D. Grace Memorial Chapel. The pews were ripped from the floor and replaced with portable chairs to make room for Muslim prayer rugs.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 14 octobre 2015 : 23:02

Citation:
gilou
Kerry vient de declarer que les meurtres que l'on peut qualifier de rituels,sont la conséquence de la "frustration" des Palestiniens !! C'est peut-être de celle d'Obama qu'il évoque,celle de n'avoir pas reussi à soumettre Israel au joug islamiste.Et pour faire bonne mesure Fabius lui emboîte le pas!!
Les discours et les glorifications des crimes par Abbas lui sont inaudibles.

Forcement Gilou, fallait pas trop s'attendre a un soutien de la part d'Obama et de ses hommes après, en premier, l'échec cuisant de Kerry et d'Obama a résoudre un conflit qu'ils s'étaient promis de résoudre "la premiere année" du mandat présidentiel d'Obama puis ensuite les lourds et pesants efforts déployés par Obama afin de faire passer au Congres américain l'accord recent avec l'Iran malgré les efforts gigantesques déployés par Natanyahou a faire échouer ce vote.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 20 octobre 2015 : 15:57

Stefen Harper vient d'etre remplace par Justin trudeau, parti liberal canadien.

Comme lecheur de babouches, on ne peut pas faire mieux. (C'est lui assis au milieu)



INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 20 octobre 2015 : 16:46

Ils se preparent tous à la conversion !!!!

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 23 octobre 2015 : 10:30

L'islam ottoman avait conquis les Balkans ,etait arrivé aux portes de Vienne,puis avait reflué en laissant derrière lui les musulmans en Bosnie - qui ont prouvé leur soummission au Mufti de Jerusalem allié d'Hitler -du Kosovo - qui detruisent aujourd'hui tous les vestiges des sites chretiens -de l'Albanie qui est restée musulmane à 100% et qui tente de conquerir la Macedoine.
Si les sultans avaient conquis les Balkans par le sabre ,Le Calife Erdogan le fait par l'inondation humaine qui n'a de pacifique que l'apparence.Les genuflexions occidentales le confortent dans sa certitude de realiser le rêve coranique.
Il est souhaitable que l'Europe reagisse sans attendre les 700 ans de l'occupation andalouse!!!!

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 novembre 2015 : 23:59

Apres le bombardement de l'hôpital afghan par les américains, voici la Russie qui s'y met et rase impitoyablement des villes entières tuant hommes femmes et enfants sans qu'il n'y ait une seule photo dans les journaux ni d'enfants en sang, ni de femmes en pleurs. Quelle difference avec la lorgnette fixee en permanence sur Israel ciblee par 10.000 missiles de Gaza et qui ne peut se payer le luxe de se défendre car il s'agit bien de défense et non pas de stratégie géopolitique comme la Russie de Poutine en Syrie.

Les Bombardiers russes ont totalement effacé de la surface de la terre la ville syrienne de Nawa à 15 kms du Golan.

Nawa était une ville de 60.000 habitants situé dans le sud de la Syrie, à l’ouest de la ville de Dera’a et à 15kms à l’Est de la frontière israélo-syrienne du Golan. C’est-à-dire que Nawa, cette ville syrienne, n’existe plus du tout et a été totalement anéantie.

Les sources militaires de Debkafile révèlent que de samedi à lundi 21-23 novembre, les bombardiers russes ont éradiqué la ville de la surface de la planète. Tout ce qui subsiste n’est que ruines. Les rues sont pleines de cadavres de gens et d’animaux que personne n’ose retirer de là. Il ne reste presque personne dans la ville abandonnée, alors que ceux qui ont été en mesure de s’enfuir l’ont fait et que le nombre inconnu de gens survivant dans Nawa a été massacré dans les bombardements russes.

Les forces aériennes russes sont en train de détruire systématiquement une autre ville syrienne, ces derniers jours, à Sheikh Maskin, où vivaient 25.000 habitants et qui est située près de la frontière avec Israël.

Au rythme où les Russes bombardent, on peut assurer qu’ils éradiqueront totalement cette ville de la surface de la terre d’ici mardi ou mercredi.

Le Président Bachar al Assad a déclaré dimanche lors d’une interview à la télévision chinoise que la situation du pays a changé après l’entrée en guerre de l’aviation russe et que l’armée syrienne avance désormais sur tous les fronts.

C’était une façon « diplomatique » pour faire référence à la destruction totale et à l’extermination de villes et d’implantations perpétrées par les forces aériennes russes.

Il n’est pas du tout question de batailles menées au sol par l’armée syrienne, mais de destruction totale, sans aucun moyen de mesurer le coût en pertes humaines qu’est en train de payer la population civile. Personne en Israël ni dans le reste du monde n’ose en parler.


[jforum.fr]




INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 26 novembre 2015 : 02:44

Les Russes Darlett,font la guerre dont ils ont subi les efffets dans leurs villes comme Stalingrad.Pour la gagner,ils ont effacé Berlin de la carte;les Anglais ont rayé en une nuit la ville de Dresde.
Parce que les Americains ne l'ont pas fait à Bagdad,ou à Feloudja,leur intervention n'a servi à rien.
Si la guerre de 1948 a été une victoire incontestable,c'est parce que le sort des populations civiles arabes enemies n'etait pas une preoccupation d'Israel dont l'existence était en jeu.
Dès l'instant où la crainte de tuer les enemis pretendus civils est motivée par la peur de conséquences politiques,la guerre est inutile car perdue.Si demain l'Iran ou ses satellites bombardent massivement Haifa,les remontrances internationales n'empêcheront pas la vitrification de villes iraniennes ou libanaises.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 25 avril 2016 : 19:21

Pour revenir aux sujets politiques,je suis abasourdi d'entendre un clown comme Gad Elmaleh porter un jugement desobligeant sur le candidat TRump qui sera peut-être le futur president.Les "reseaux sociaux" permettent à ce genre de simples d'esprit ,célèbres grâce à leurs pitreries de deverser leur frustration aux depens de ceux qui peuvent accèder à des responsabilités .
Si Trump etait vindicatif,il y a beaucoup d'Europeens qui pourraient se voir interdire l'entrée des USA.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 25 avril 2016 : 23:02

Trump a un franc-parle qui rafraichit un peu du langage de bois et du politiquement correct dont nous sommes satures actuellement mais il faut avouer qu'il déraille un peu trop et moi personnellement, bien qu'il me fasse rire, je ne serais plus tellement tranquille de le savoir a la tete d'un pays comme l'Amérique.

Le malheur c'est que Ted Cruz est un pantin du genre d'Obama, c'est a dire une marionnette aux mains des multinationales et de Goldman Sacks (son epouse est une ancienne de Goldman Sacks) et cela est inquiétant. Il n'y a qu'a voir Obama dans sa tournée ridicule de cette semaine qui ose affirmer aujourd'hui que le monde n'a jamais été aussi bien et pousser l'UE a signer des accords transatlantiques néfastes pour les européens. De plus, sa presence en Angleterre pour influencer sur le vote futur des britanniques pour ou contre un Brexit est absolument irritante. C'est difficile de voir la manière qu'ont les américains de faire couler l'Europe, cela dans le but d'étendre la main mise et le pouvoir des multinationales américaines qui empoisonnent la planète.

Mon seul espoir avec Trump, c'est de le savoir libere de toutes pressions ce qui ne sera nullement le cas ni de Clinton ni de Cruz.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 26 avril 2016 : 01:40

Et en plus de son independance vis a vis des puissants lobbys de toute nature,Trump propose une politique de fermeté à l'encontre des pays islamiques qui veulent imposer leur loi à un occident stupide et assoupi.
Quant à Clinton,imaginer ce couple corrompu diriger les USA est un cauchemar si l'on analyse toutes leurs erreurs economiques ,car elle a influencé Bill pendant ses mandats,et ses propositions sont la replique en pire.

INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 13 juin 2016 : 15:01

Tragédie en Amerique comme on en connait que trop dans notre région et particulièrement en Israel.

54 morts tues a Orlando dont une grande partie par les forces de l'ordre américaines intervenues pour neutraliser le terroriste mais cela, aucune presse ne le dira. On ne parle meme pas du deroulement des événements dans le détail.

Le 12 juin 2016 à 2 h 0 EDT, la boîte de nuit LGBT Pulse, située à Orlando (Floride), poste sur sa page Facebook le message : « Everyone get out of Pulse and keep running. » (« Sortez tous du Pulse et fuyez. »)

À 2 h 2, des coups de feu retentissent. Après l'arrivée des forces de l'ordre, le terroriste se retranche dans la boîte de nuit et la fusillade vire à la prise d'otages5. Un négociateur est alors envoyé sur les lieux. Le tireur annonce être en possession d'un engin explosif.
[fr.wikipedia.org]à_Orlando

Autour de 5 h, le groupe d'intervention SWAT ouvre le feu, abattant le criminel, et libère une trentaine d'otages.










INFORMATIONS GENERALES
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 15 février 2017 : 18:22

Charles Gaves, un économiste et financier qui n'hésite pas a s'exprimer d'une manière qui va a contre-courant du politiquement correct.

Très intéressant. Très peu sont ceux qui osent "appeler un chat, un chat"







INFORMATIONS GENERALES
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 08 mai 2017 : 11:12

Quand Haïti fait sa part dans le sauvetage des juifs d’Europe

jeudi 4 mai 2017


Partager17

Par Maguet Delva

Soumis à AlterPresse le 29 avril 2017

"Avant que les ombres s’effacent" est une époustouflante fresque historique sur la seconde guerre mondiale, du romancier haïtien Louis Philippe Dalembert (éditions, Sabine Wespieser). L’auteur revient sur une période méconnue de l’histoire de son pays, le sauvetage des juifs d’Europe par la République d’Haïti pendant la seconde guerre mondiale.

J’aime bien quand les romanciers s’accaparent de l’histoire, pour en faire des chez d’œuvres humains, gravant ainsi dans les granits de l’histoire des morceaux épars de celle-ci, la transformer en vaste fresque humaine, où s’amoncellent des mémoires défaillantes, où montent les revendications des peuples qui ont connu l’esclavage. Il est plus que salutaire de souligner la grandeur de certains qui ont marqué l’histoire par des actes héroïques, sauvant ainsi l’humanité du désastre de la monstruosité barbaresque du fascisme Hitlérien. Sous cette pente, Haïti, la première République noire au monde, est allée jusqu’au bout de sa logique, appliquant ainsi sa propre doctrine : un homme est un homme, quel que soit sa couleur, son origine, sa race. Pour les autorités haïtiennes, pas question qu’Hitler extermine le peuple juif dans l’indifférence totale. Ce fut la position diplomatique des autorités haïtiennes. Louis Phillipe Dalembert, dans un roman captivant, mêlant fictions et réalités historiques, parvient à traiter des questions hautement historiques sans pour autant altérer les données de l’histoire : « Il s’agissait cette fois de faire gober sa suffisance à Herr Hitler au passage, de voler au secours des malheureux israélites. Premier pays de l’histoire contemporaine à avoir aboli les armes à la main l’esclavage sur son sol, le tout jeune État avait décidé lors, Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la notion ridicule de race, que les êtres humains étaient tous des nègres foutre ! Article grave à la baïonnette au Numéro 14 de la constitution. Aussi existe, il dans le vocabulaire des natifs de l’île des nègres noirs, des nègres blancs des nègres bleus des nègres cannelle des nègres rouges sous la peau ou tout court, des nègres jaunes, des nègres chinois aux yeux déchires .... Dans la foulée ces nègres polychromes avaient décrété que tout individu persécuté à cause de son ethnie ou de sa foi peut trouver refuge sur le territoire sacré de la nation et il devient Ipsos facto citoyen haïtien, c’est-à-dire placé sous la protection des esprits vaudou. Une promesse que les générations successives prendraient très au sérieux » Haïti n’avait pas seulement pris toutes ses parts au niveau étatique dans le sauvetage des juifs d’Europe. Ses ressortissants et diplomates de par le monde s’étaient portés tout naturellement au secours de ces hommes traqués par l’armée de la Wehrmacht. »

Le récit est romanesque certes, mais l’histoire, la vraie n’est jamais absente, omniprésente. C’est un pan entier des relations internationales où Haïti avait joué pleinement son rôle qui remonte à la surface. Le décor est planté et l’auteur va suivre pas à pas son héros, le docteur Ruben SCHWARZBERG, dans son statut de juif à travers l’Europe. Dans cette saga familiale bâtie à partir d’un triangle Paris, Berlin, Port-au-Prince, l’auteur raconte l’errance de cette famille, notamment celle du Dr. Schwarzberg quittant l’Allemagne pour la France, arrivant à Paris, la ville lumière qui fut sa première escale. Mais, très vite, l’armée allemande arrive aussi, c’est une nouvelle errance qui commence : « Ruben terminait la deuxième ou la troisième année de médecine lorsque le petit caporal accéda au pouvoir. On était au mitan de l’hiver 1933, l’un des plus rigoureux depuis le début du siècle, comme un prélude climatique aux mois et aux années à venir. Très vite le nouveau chancelier et son entourage allaient révéler leur véritable visage au monde. Jamais pourtant, pendant cette période, Ruben n’avait ressenti de malaise dans sa relation avec les autres. Peut-être parce qu’il vivait coupé du monde, la seule façon de mener à bien des études aussi exigeantes. Peut-être parce que rien, dans son accent ni dans son physique, ne le différenciaient d’un natif de Berlin. Le fait d’être ne ailleurs était un vague souvenir que venaient lui rappeler parfois ceux de sa famille, ou de rares curieux qui souhaitaient connaître l’origine de son prénom. La naissance quelque part, tel était son credo relève du hasard ou de la volonté d’autres personnes que soi. Après, on assume, ou pas l’endroit qui nous a vu naître. En fonction de l’histoire que l’on aura vécue, des gens qui nous auront appris à l’aimer, à s’y attacher. »

Quand la fiction évoque l’histoire

En 1939 devant les bêtises des autorités cubaines, américaines, canadiennes refusant de recevoir le bateau Saint Louis, à bord duquel étaient embarqués des milliers de juifs chassés par les nazis, Haïti, de par son histoire, avait décidé de faire sa part dans le sauvetage des juifs d’Europe. C’est cette page glorieuse de l’histoire d’Haïti que le romancier Louis Philippe Dalembert vient d’explorer d’une manière romanesque, des juifs ayant trouvé refuge en terre Haïtienne. La fiction, pour ancrer dans les mémoires cette belle tranche d’histoire, est pour les Haïtiens une page de grandeur et de dignité humaine.

Il faut se rappeler qu’à l’époque, Haïti avait les moyens de sa politique étrangère. L’Etat haïtien avait changé sa législation afin d’accueillir les juifs qui avaient pu fuir l’enfer en Europe. Les missions diplomatiques Haïtiennes avaient reçu l’ordre de délivrer un passeport Haïtien à toutes celles et ceux qui en avaient fait la demande. L’auteur, toujours soucieux de l’apport historique de son pays au Monde, dresse cette fois une fresque dont les principaux personnages sont confrontés au racisme, à la discrimination, mais ils bénéficient aussi de l’humanisme des Haïtiens qui leur ont tendu généreusement la main. Ainsi, les portraits en creux de Roussan Camille, de Leon Laleau, de Madame Ida Faubert, poètes de grande envergure, diplomates, ont inspiré l’auteur mais dans les limites de ce que la fiction impose. C’est une photographie d’une France sous occupation où être juif équivalait à une arrestation, au bout, les camps de concentrations. Ainsi apparaît le portait d’une Haïtienne en bienfaitrice, Madame Ida Faubert. Elle est poétesse, fille du Président Lysius Salomon, et vit à Paris. L’auteur l’appelle affectueusement la dame du XV arrondissement de Paris.

Par son éducation haïtienne, la féministe symbolise la résistance aux forces d’occupation allemandes en France. Couvrant le docteur Schwarzberg de ses manteaux audacieux, Ida Faubert, à l’instar de son pays, n’entendait pas faciliter la tâche aux nazis dans leur chasse aux juifs, homosexuels et toutes celles et ceux qui n’étaient pas blonds : « Pour accéder à l’appartement de Madame Faubert, au quatrième étage d’un immeuble cossu de la rive gauche de la Seine , dans le XVe arrondissement de paris , le Dr Shwarzberg dut passer sous fauchés caudines d’un cerbère , dont l’expression laissait deviner des origines ibériques. Espagnole ou portugaise, il n’aurait su le dire avec précision. Toujours est-il que la femme, qui avait dû reconnaître aussi son accent, n’avait pas l’air de porter les allemands dans son cœur. Le Dr Schwarz berg garda néanmoins son sang-froid et pour mettre fin au flot ininterrompu des questions de la concierge, inventa sur l’instant un rendez-vous fixe de longue date, il était arrivé exprès de Berlin afin de rencontrer Madame faubert pour son journal. Die junge Front. Il avait cité le premier titre qui lui était venu à l’esprit, en occurrence un magazine de jeunes catholiques antinazis, qu’il avait vu passer une ou deux fois en sous-main à l’école de médecine. La veille, ses interlocuteurs avaient confirmé que la Dame était bien poétesse, "comme tous les lettres Haïtiens. Mais elle c’est du très bon calibre avait assuré louis Alexandre. D’où l’idée de l’interview afin d’en boucher un coin à la gardienne qui, impressionnée qu’un journaliste soit venu de si loin pour un entretien avec Madame finit par lâcher prise et lui indiquer l’escalier et l’étage appropriés, non sans grommeler tandis que Ruben s’éloignait, ici c’est un immeuble où habitaient des gens d’un certain niveau, si on commence à laisser. »

Les atrocités contre le peuple juif ont commencé par cette fameuse nuit du 9 au 10 novembre 1938, où les magasins juifs ont été pillés, par les responsables du parti Nazi. Le patriarche de la famille Schwarzberg savait que ses jours en Allemagne étaient comptés. J’ai toujours affectionné ce genre : parfois la fiction est plus convaincante que l’histoire elle-même. La trame historique est bien ficelée à tout point de vue. Que seraient les connaissances en histoire sans les romans de Tolstoi, sans « les trois mousquetaires » d’Alexandre Dumas, sans les poèmes de Masillon Coicou, d’Oswald Durand de bien d’autres qui continuent d’évoquer l’histoire d’Haïti. C’est la fiction qui a sauvé le fondateur de la patrie haïtienne, Jean Jacques Dessalines. C’est ce pari audacieux que semble faire Louis Philippe Dalembert, peignant une Haïti généreuse tendant les mains aux opprimés de l’époque, contrecarrant ainsi les choix politiques irrationnels des nazis. Voila ce qui avait de l’allure !

Quand Haïti déclara la guerre à l’Allemagne

La France, pays des droits de l’homme, avait failli à sa mission, livrant les juifs de France aux nazis. Heureusement un Général au nom prédestiné avait ramassé les épées brisées de la France. Face à l’hitlérisme, à l’Armée de l’antisémitisme et du racisme, la position des autorités haïtiennes en 1940 fut correcte, conforme à l’histoire de la Première République noire. Les autorités haïtiennes n’avaient pas cessé de prendre des positions courageuses mettant ainsi le gouvernement allemand au défi. Ce dernier fut aux antipodes de la philosophie du pays « liberté égalité, fraternité ». Pas de lâcheté, ni d’atermoiements avec les racistes au pouvoir en Allemagne. Il faut dire que l’acte de naissance du pays était déjà un antidote puissant aux idées nauséabondes prônées par le régime nazi. Quand on raconte l’histoire d’une manière romancée, il faut se tenir aux dates qui rendent le récit crédible et c’est ce qui fait la force de ce livre. L’auteur est précis dans le déroulement des faits historiques : « Le vendredi 12 Décembre 1941, par une paisible matinée caraïbe, ou le soleil à cette époque de l’année, caresse la peau plutôt que de l’ordre, La Republique indépendante, libre et démocratique d’Haiti déclara les hostilités au IIIe Reich et au Royaume d’Italie. L’annonce prit de court les citoyens, qui tournes vers les festivités de Noël, avaient déjà oublies que quatre jours plutôt, incapable d’avaler l’anaconda de Pearl Harbor, leur bout d’île avait fait une virile entrée en guerre contre l’empire Nippon. L’information avait déboule à la vitesse d’un cyclone force 5 sur la planète ; des centaines de millions de sceptiques avaient eu du mal à en croire, qui leurs yeux qui leurs oreilles, selon qu’ils l’avaient l’UE dans les gazettes ou captée sur leur poste tsf. Les têtes couronnées et leurs fidèles sujets n’en étaient toujours pas revenus ».

Quand Hitler Voulait défier le monde

L’Allemagne s’est laissé guider par un petit caporal devenu chancelier et se lança aussitôt à l’assaut du monde, déclarant sa supériorité raciale, sous prétexte que la sienne devait régenter le monde. C’en était trop pour les héritiers de la révolution de 1804, qui se dressèrent aussitôt contre l’orgue allemand. Dans ce roman, Dalembert est au sommet de son art, campant des personnages tantôt altruistes, tantôt décidés à contrarier le projet immonde du maître de l’Allemagne. Haïti avait fait ce qu’elle avait à faire offrant la nationalité haïtienne aux persécutés, aux pestiférés auxquels le gouvernement français, dirigé par Pierre Laval, imposa le port de l’étoile jaune comme une marque d’infamie. Haïti avait choisi de changer sa législation pour offrir une patrie à ceux qui n’en avaient pas. Voilà un acte courageux qui avait de la gueule : « le vote par l’État haïtien, en 1939, d’un décret-loi de naturalisation in absentia, qui a autorisé ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à des centaines de Juifs, leur permettant ainsi d’échapper au nazisme. Avant d’arriver à Port-au-Prince – à la faveur de ce décret – au début de l’automne 1939, le docteur Ruben Schwarzberg, né en 1913 dans une famille juive polonaise, a traversé bien des épreuves. »

Fini le temps où quelques compatriotes comme docteurs Daniel Talleyrand, Fritz Pierre, Frantz Voltaire, l’équipe de la revue « Pour Haïti » à Paris s’acharnaient à verser dans l’historiographie mondiale, la générosité de l’Etat haïtien, qui, des les années 1940, avaient accordé la nationalité haïtienne aux juifs d’Europe. C’est chose faite, Philippe Dalembert vient de donner un coup d’accélérateur à ce processus, gravant dans les marbres romanesques cette période de l’histoire.

Comment Haïti avait-elle accueilli les juifs ?

« Avant que les ombres s’effacent » est un roman puissant, humain où les personnages évoluent au gré des rencontres. L’auteur déploie son épopée fiction dans les années 30 jusqu’à l’épouvantable séisme de Janvier 2010 où l’histoire rattrape le patriarche Schwarsberg : « Le vieil homme déroule pour la jeune femme le récit des péripéties qui l’ont amené à Port-au-Prince. Au son lointain des tambours du vaudou, il raconte sa naissance en Pologne, son enfance et ses années d’études à Berlin, où son père Néhémiah avait déménagé son atelier de fourreur, la nuit de pogrom du 9 novembre 1938, au cours de laquelle lui et son père furent sauvés par l’ambassadeur d’Haïti. Son internement à Buchenwald ; sa libération grâce à un ancien professeur de médecine ; son embarquement sur le Saint Louis, un navire affrété pour transporter vers Cuba un millier de demandeurs d’asile et finalement refoulé vers l’Europe ; son arrivée, par hasard, dans le Paris de la fin des années 1930, où il est accueilli par la communauté haïtienne et, finalement, son départ vers sa nouvelle vie, muni d’un passeport haïtien : le docteur Schwarzberg les relate sans pathos, avec le calme, la distance et le sens de la dérision qui lui permirent sans doute, dans la catastrophe, de saisir les mains tendues ». Ce périple à travers des portraits est séduisant, et tout aussi captivant. C’est un cours des relations internationales qui se dégage en filigrane avec les jeux des acteurs internationaux, et Haïti n’avait pas hésité une seconde à se mettre dans la mêlée. Ce qui change complètement notre regard sur un pays où une certaine presse ne voudrait voir que de la misère : « Voilà il était arrivé en France dans des circonstances particulières. Peut-être avait - elle lut dans les journaux les informations relatives au paquebot saint Louis et aux mésaventures de ses passagers. Elle en avait entendu parler, et comment ! Depuis six ans, elle suivait avec inquiétude la montée du nazisme en Allemagne. Elle savait aussi pour le Saint Louis. Puis elle s’était tue pour le laisser continuer, mais Ruben ne sembla pas disposé à entrer dans les détails. La Dame le nota et, au bout d’un moment lui dit d’une voix très douce, malgré un timbre au départ rocailleux". L’écho de la déclaration du Président Antoine Louis Léocardie Elie LESCOT déclarant la guerre à l’Allemagne parvient aux oreilles du docteur Ruben Schwarzberg. Si celle-ci avait laissé les haïtiens dans une indifférence de plomb, elle trouve un farouche défenseur en la personne du docteur Schwarzberg :« Le docteur Ruben Schwarzberg avait été parmi les rares à apprécier la valeur symboliques l’allocution du nouvel homme fort de l’île, là où les natifs étaient prêts à parier que le petit père LESCOT aurait décampe comme un rat de latrine à la vue, même en photo, d’un seul poil de la moustache d’Hitler. Échoué voilà deux ans à Port au prince, dans des circonstances à la fois singulière et tragiques, il avait encore tout à apprendre de ce bout de terre montagneuse que, avant d’y mettre les pieds à l’âge adulte, le hasard avait déposé près de son berceau sous la forme d’un livre au titre prémonitoire « De l’égalité des races humaines » écrit par le médecin et intellectuel haïtien Anténor Firmin ».

Ça c’est de la fiction, mais Haïti avait bel et bien déclaré la guerre à l’Allemagne envoyant une déclaration de guerre en bonne et due forme. D’ailleurs Les ressortissants allemands furent aussitôt arrêtés ; ce qui était conforme à un acte de guerre. Haïti apparaît, aux yeux de l’auteur, comme la quintessence même d’une histoire généreuse où les humiliés du monde entier pouvaient venir en Haïti et trouver du réconfort et un abri pour laisser passer l’orage de la bêtise humaine. L’auteur, à travers des portraits savamment travaillés, pose un regard humain, attendrissant même sur l’histoire de la seconde guerre mondiale, où Haïti, par son histoire, avait pu jouer un rôle de premier plan.

………

Louis-Philippe Dalembert
Avant que les ombres s’éffacent
SABINE WESPIESER Éditeur

Aller à la page: PrècèdentPremiere...336337338339340341342343344345346
Page courante: 346 of 346


Dèsolè, seuls les utilisateurs enregistrès peuvent poster sur ce forum.
Veuillez cliquer sur S'identifier pour vous enregistrer

   Rechercher sur
 

  Web    
Darnna

� 2008 Darnna.com - All rights reserved.

'