Ou va la France ?
Posté par:
gilou (IP enregistrè)
Date: 18 dcembre 2017 : 11:20
Lisez cet article consacré à glorifier le courage des arabes et à presenter subniminalement les soldtas israeliens comme des criminels tuant sans pitié de pauvres invalides pacifiques et inoffensifs?N'oubliez pas Cyril Louis,journaliste du Figaro,porte parole de l'OLP,oreganisation de liberation de la Palestine,de la mer au Jourdain.
"Ibrahim, symbole de la colère palestinienne
Un manifestant de 29 ans tué vendredi à Gaza dans son fauteuil roulant par un tir israélien, a été élevé au rang de héros.
Cyrille Louis
le Figaro,18 dec 2017
"PROCHE-ORIENT Il a suffi de quelques heures pour que le visage d’Ibrahim Abou Thouraya devienne le nouvel emblème de la colère palestinienne. Vendredi en milieu d’après-midi, cet homme de 29 ans a été tué d’une balle dans la tête par un militaire israélien alors qu’il manifestait près de la clôture qui enserre la petite enclave côtière. Amputé des deux jambes par une frappe aérienne de Tsahal le 11 avril 2008, il se déplaçait depuis lors en fauteuil roulant mais n’avait pas renoncé à défier les soldats - essentiellement en jetant des pierres dans leur direction, selon son entourage. « Chaque vendredi, il était l’un des plus déterminés et des plus courageux », assure Ahmed Soukkar, qui se trouvait à ses côtés lorsqu’il s’est effondré au sol. « Quand il est parti de la maison en fin de matinée, il nous a dit qu’il était prêt à tomber en martyr pour Jérusalem », précise son père, Naief Abou Thouraya, qui recevait dimanche les condoléances sous une tente funéraire aménagée au nord du camp de réfugiés de Shati.
Le portrait d’Ibrahim a envahi les réseaux sociaux dès que sa mort a été confirmée par les médecins de l’hôpital Shifa. Une courte vidéo, tournée peu auparavant par le site Middle East Eye et visionnée plus d’un million de fois depuis lors, le montre assis sur son fauteuil roulant, brandissant un drapeau palestinien ou levant les bras vers le ciel en signe de victoire, parmi un petit groupe d’adolescents armés de frondes. Coiffé d’une casquette, le visage mangé par une abondante barbe noire, il y parle d’une voix résolue alors que des nuages de gaz lacrymogène enflent autour de lui. « Je transmets un message à l’armée d’occupation sioniste, dit-il notamment. Cette terre nous appartient et nous n’y renoncerons pas. L’Amérique doit revenir sur sa décision car les Palestiniens sont un peuple fort. » Sur une autre séquence, on le voit se hisser à la force des bras au sommet d’un pylône afin d’y brandir l’étendard palestinien. Ou encore, descendre de son fauteuil pour évoluer comme il peut dans le paysage désolé et sablonneux qui borde la frontière avec Israël.
Samedi, des milliers de Palestiniens ont pris part aux obsèques du jeune homme dans la mosquée des martyrs, non loin de la plage. Ismaël Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, s’est joint à ses proches pour porter sa dépouille. « Notre martyr, vu son handicap, avait toutes les excuses pour ne pas participer au djihad, a-t-il déclaré, mais ça ne l’a pas empêché de se trouver au premier rang face aux soldats de l’occupation. » Sur Internet, les témoignages d’admiration et les attaques contre Israël se sont multipliées, tandis que fleurissaient des dessins en forme d’hommage. L’un montre Ibrahim Abou Thouraya juché sur deux jambes qui ont la forme de la Palestine d’avant 1948. Un autre le représente campé sur les racines d’un arbre qui s’enfoncent profondément dans la terre.
Avec son fauteuil roulant, son étendard inoffensif et son refus de plier face à l’adversité, Ibrahim Abou Thouraya s’inscrit parfaitement dans le récit collectif palestinien. Issu d’une famille de réfugiés originaires des environs d’Ashkelon, il contribuait, depuis son amputation, à faire vivre ses neuf frères et sœurs en louant ses services de laveur de voiture dans le centre de Gaza. « Malgré son handicap, il ne manquait jamais une occasion de protester contre l’occupation », explique son père avec fierté. Le démantèlement des colonies israéliennes et le désengagement militaire de la bande de Gaza, intervenu en 2005 sur ordre d’Ariel Sharon, n’avaient pas entamé sa détermination. « La semaine dernière, il avait été révolté par l’annonce de Donald Trump sur Jérusalem et jurait de tout donner pour lui faire faire marche arrière, ajoute Mohammed, le benjamin de la fratrie. Je suis d’ailleurs certain que les Israéliens ont décidé de le tuer parce qu’ils ne supportaient pas cette force intérieure. »
Selon Ahmed Soukkar, Ibrahim Abou Thouraya se trouvait à une cinquantaine de mètres de la clôture lorsque ont retenti les premiers tirs de sommation. « À cette distance, quelle menace pouvait-il bien représenter ? », interroge le jeune homme, dont un cousin a été tué vendredi au même endroit. « L’armée impose des règles strictes à l’emploi de la force et l’utilisation de balles réelles est toujours considérée comme un dernier recours - lorsque nous identifions une menace significative pour la vie des soldats ou contre des systèmes de sécurité essentiels », a pour sa part réagi le porte-parole de Tsahal, qui a annoncé dimanche soir l’ouverture d’une enquête.