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Juifs de France : la derniere fracture
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 08 octobre 2011 : 21:44

Brillante reaction de Stephane Juffa de "Menapress" suite au scandaleux documentaire "Un oeil sur la planete" denonce par ailleurs par le CRIF et Philippe Karsenty. Pour voir l'emission en question (finalement, c'est de la pub que nous faisons a ce torchon!),cliquez ICI


Juifs de France : la dernière fracture (1ère partie)


Par Stéphane Juffa

Premiere partie

France2 : miroir de la normalisation de l’antisémitisme radical

Les sites Internet et les media communautaires israélites français, de même que les institutions juives, ont massivement et clairement réagi à la diffusion, cette semaine, d’une émission de la série "Un œil sur la planète", consacrée au différend israélo-palestinien.

Ils ont décrit, de manière suffisamment précise et objective, en général, les carences de ce documentaire, pour ne pas que nous ayons à y revenir en détail.

Il est vrai que le reportage de cette semaine a dépassé, dans la médiocrité journalistique, le bidouillage intentionnel de la vérité, et la promotion de la haine antijuive, tout ce qui avait été proposé jusque-là par une chaîne du service public.

Quoique… la Ména avait dénoncé la mise en scène, par des "confrères" tricolores, d’un assassinat "en direct" par Tsahal de jeunes Palestiniens, "parce qu’ils donnaient des coups de pied dans la barrière de sécurité". Cette mise en scène avait été réalisée dans la même émission d’ "Un œil sur la planète".

Cela s’était passé en février 2004, Ilan Tsadik avait alors consacré l’article Les émules d’Enderlin à un doigt de l’accusation de crime rituel à cette mystification. Patrick Boitet était déjà le rédacteur en chef de cette émission ; il avait commis l’imposture de 2004 en compagnie du reporter Thierry Thuillier. Une malversation criminelle, qui n’était, intrinsèquement, pas moins grave que celle d’Enderlin à Nétzarim, en 2000. Mais la conjoncture, ainsi qu’une espèce de reconnaissance des faits de la part de Thuillier, avaient fait qu’on en parla un peu moins.

Depuis, Thuillier est devenu directeur de l’information de France Télévisions, en remplacement d’Arlette Chabot, licenciée. Cette promotion participe à expliquer l’orientation choisie par les préposés au service public français dans leur couverture du Proche-Orient. Un choix politique, s’entend. Alors, que ceux qui l’ont coopté fassent l’économie de nous bassiner les oreilles avec leur prétendue lutte contre l’antisémitisme, car avec des nominations de ce genre, on n’aspire pas à le combattre mais de le propager !

La faute de Thierry Thuillier aurait, en considération de tous les critères éthiques en vigueur, dû lui valoir son congédiement séance tenante. Celle de Boitet, qu’on déprogramme son émission et qu’on l’éloigne du service public.

Cela n’a pas été fait ; on les a, au contraire, promus et encouragés dans leur dénigrement des Hébreux par tous les moyens possibles, y compris le mensonge et la mise en scène. C’est cela qui a conduit à la réalisation d’une émission comme "Un Etat palestinien est-il encore possible ?", diffusée lundi dernier.



Pour cerner l’étendue de la licence que ces ersatz de journalistes se sont appropriée dans la chasse aux Juifs : en 2004, ils s’étaient "émus" de ce qu’aucun media israélien n’avait parlé de l’assassinat par leur armée des shooteurs de grillage. Ils avaient attribué à la presse des Hébreux un désintéressement condamnable pour le sort des Palestiniens. Ils avaient donc accusé la presse israélienne de n’avoir pas couvert un événement qu’ils avaient inventé de toutes pièces, qui ne s’était pas produit dans la réalité, ailleurs que sur les écrans des téléspectateurs français.

L’émission de cette semaine fut, bien évidemment, de la même veine, à la différence qu’elle ne se focalisait plus sur un seul incident stigmatisant l’attitude "asphyxiante" des Juifs, mais sur une situation globale, entre eux et les Arabes.

A ce titre, la dernière livraison d’ "Un œil sur la planète", doit interpeler les gens qui réfléchissent ; en cela qu’elle indique le franchissement d’une étape supplémentaire dans la détestation officielle d’Israël – Fr2 est un media public -, et qu’il ne suffit pas de décrire le contenu fallacieux de ce qui a été montré, ni de pousser des cris légitimes de révolte – on ne perd son pucelage qu’une seule fois ! -, pour prendre la mesure de la nouvelle situation prévalant dans l’Hexagone à l’encontre des Juifs et d’Israël.

D’abord, de poser que le contenu du reportage de cette semaine est objectivement faux. Erroné, à 90%, d’un point de vue factuel et historique. Ce à quoi il faut ajouter la recherche d’effets à charge contre les Juifs, par le choix des sujets, des images et des personnages, en plus des traductions infidèles des langues étrangères en français, et de l’exercice consistant à remplacer, dans la bouche des personnes interviewées, des mots qu’ils disent, par ceux que les réalisateurs de l’émission avaient envie de faire entendre.

Bref, au niveau de l’objectivité fondamentale, de l’information brute communiquée dans cette émission, quant au fond et dans la forme, il s’agit purement et simplement d’un exercice d’intoxication ; d’une tentative d’influencer le téléspectateur afin qu’il développe (ou entretienne) de l’empathie à l’égard des Arabes et de l’hostilité à l’encontre des Juifs.

Au surplus, comme souvent dans ces cas de désinformation préméditée, la qualité des journalistes est également en cause. La volonté d’influencer la sensibilité du public ne va visiblement pas de pair avec un travail d’investigation de qualité.

Pour exemple de ce qui précède, ce commentaire de la voix off dans le reportage, au sujet des habitants juifs de la ville d’Hébron : "Forts de cet attachement biblique, des colons se sont installés à Hébron dès 1968"…

C’est faux, grossièrement mensonger ! Hébron est l’une des quatre villes saintes du judaïsme ; on y trouve le caveau de Makhpela, le lieu de sépulture présumé d’Abraham, de Sarah, d’Isaac, de Rébecca, de Jacob, de Léa, et même d’Adam et Eve.

Contrairement à ce qui est indiqué dans l’émission, une présence juive continue à Hébron a été maintenue pendant des millénaires, ce, quel qu’ait été le régime qui régnait sur la ville. Cette continuité est à ce point exceptionnelle, que les historiens la considèrent comme un évènement en tous points extraordinaire.

La présence des Juifs dans la ville des Patriarches n’a été que brièvement interrompue, par une action violente, en 1929. Cette année-là, 67 Juifs d’Hébron furent assassinés par des émeutiers et des policiers arabes.

Les survivants furent transférés, dans l’urgence, à Jérusalem par camions. Tous leurs biens et propriétés furent pillés par les habitants arabes.

Mais "Un œil sur la Planète" n’avait pas pour vocation de décrire la complexité de la double légitimité des Juifs et des Arabes sur Hébron. Lors, Etienne Lennhardt et ses camarades n’ont pas hésité une seule seconde à dénaturer la réalité pour la représenter aux yeux du téléspectateur sous la forme d’une dichotomie simpliste. Ils lui font croire que des Juifs extrémistes – les fameux "colons" - sont arrivés de nulle part, sous la protection des baillonnettes, en 1968, pour s’emparer des biens et des terres arabes. Et tant pis pour les millénaires de la légitimité indiscutable des Israélites à Hébron. Nous sommes en plein déni.

Médiocres, les fabricants de légendes fielleuses d’ "Un œil sur la Planète" ? Certes, quand dans le même souffle ils affirment, péremptoires, qu’aujourd’hui, 35 000 Palestiniens vivraient à Hébron !

En vérité, la casbah d’Hébron compte 200 000 habitants arabes palestiniens, la ville avec ses banlieues 400 000, et la grande région d’Hébron 700 000. Cette dernière démonstration ne visant qu’à prouver que ces pseudo-confrères n’ont pas la moindre idée de la réalité dans laquelle ils évoluent, et qu’ils étaient censés rapporter à l’intention des téléspectateurs.

Le trait de la stigmatisation des Juifs, le long du documentaire, est parfois si gras, qu’il pourrait prêter à sourire, si le genre n’était pas à ce point préoccupant ; à l’instar de ce vieux bédouin, montrant les étendues de sable vierge dans le désert de Judée, et s’exclamant : "C’est un désert par manque d’eau !".

Ouah ! Comme le Sahara ! On aborde ici le précipice du crime originel "commis" par les Juifs : ils sont à l’origine de la sécheresse mondiale, de l’existence des déserts, même s’il est clair, qu’avec de l’eau, beaucoup d’eau, et si les Juifs n’existaient pas, grâce aux Arabes palestiniens, tous les déserts de la planète seraient rapidement transformés en terrains de golf.

Cette forme de racisme hyper-primaire est plus que ridicule.

Sous le titre trompeur "Les 1000 visages de Gaza", les "confrères" s’essaient à propager leur décision : Gaza n’est pas un califat islamique, c’est un territoire encerclé et affamé par Israël, en dépit des quatorze kilomètres de frontière avec l’Egypte, auxquels ils n’attribuent aucune fonction dans ce pseudo blocus, se contentant d’exprimer que l’Egypte impose à son tour le siège aux Gazaouis à la demande des monstrueux Israéliens.

Depuis quand les gouvernements égyptiens obéissent-ils aux ordres de Jérusalem ? Où donc proposera-t-on cette ineptie crasse hors du cadre d’ "Un œil sur la Planète" ?

Et puis, "presque tous les Gazaouis aspirent à la paix" : c’est en tout cas le choix du message des réalisateurs de ce film de propagande, quand ils filment cette seule jeune fille, intrépide et tremblante, en chemise boutonnée et sans niqab, dans le coin d’un café de Gaza-city.

La voix off lui demande quel est son vœu pour le futur ? La jeune femme répond en anglais : mon vœux "is a peaceful place to live in". Ce qui signifie : mon désir est d’aller vivre dans un endroit où l’on vit en paix, donc de partir de Gaza. Or cette déclaration est traduite par "mon vœux, ce serait de pouvoir vivre en paix".

Evacuée, la peaceful place ! Introduit, en lieu et place, le vœu pieux des journalistes français : "presque tout le monde à Gaza aspire à vivre en paix".

Mais comment espérer vivre en paix lorsque l’on balance, spontanément, sans la moindre provocation, et souvent, sans engendrer de représailles, 10 000 roquettes sur les villages de ses paisibles voisins ?

La question n’a même pas effleuré les réalisateurs du documentaire, elle est sans doute hors-propos. Comme sont hors-propos les dispositions conservatoires prises, postérieurement à ces attaques, par les Israéliens, afin qu’elles deviennent plus difficiles à réaliser. Des dispositions qui sont considérées par les gens de France 2 comme autant d’actes agressifs et barbares.

On trouve également des formules orphelines parsemant le commentaire du documentaire. Comme celle-ci : "Aux Palestiniens (…) on rationne l’eau, beaucoup se découragent. Ils étaient 300 000 en 1967, ils ne sont plus que 80 000 aujourd’hui !".

80 000 ? Qui ? Où ? Ces chiffres ne se rapportent à rien du tout, pas même d’un point de vue philologique ; ils émergent d’un chapeau de magicien afin de "démontrer" que les éternels "colons" juifs s’emploient, jour et nuit, à trouver des astuces pour chasser les Arabes de leurs terres et s’en emparer.

En réalité, la population de Cisjordanie et de Gaza a plus que doublé depuis 1967. Mais le commando de désinformation de Patrick Boitet n’a visiblement rien à faire des chiffres réels et vérifiables. La vérité, ce sont eux qui la fabriquent !

L’ossature idéologique de l’émission de lundi dernier reste à reposer principalement sur un seul concept : le mot "colon". Il apparaît toutes les quelques phrases et à toutes les sauces. L’Israélien est un colon, le Juif est un colon, l’agresseur est un colon, le tourmenteur des braves Arabes palestiniens est un colon. Le colon, c’est le mal absolu, le monstre.

Ce documentaire constitue le paroxysme, à ce jour, du processus néo-existentialiste que j’avais identifié et décrié déjà en 2004, dans ma série d’articles intitulée "Une explication" [1].

On évolue ici dans le domaine de l’hyper-caricature ; une transposition simplificatrice du différend israélo-arabe, exécutée à l’intention du consommateur français. Pour "qu’il pense bien".

Le colon juif israélien, c’est la transposition récente du colon français en Algérie. Celui stigmatisé par Sartre et Fanon, le porteur de tous les maux, celui qui fait suer le burnous. Tandis que le Palestinien devient, forcément, dans la même dialectique, la victime de la France coloniale, le paysan algérien torturé à la gégène, exploité, massacré par centaines de milliers.

Peu importe que les habitants des implantations juives ne remplissent aucun des critères définissant, en science politique, les paramètres de la colonisation. Les media français ont décidé qu’il s’agissait de colons, de même que les instances officielles de l’Hexagone, ce seront donc des colons.

Et si ce sont des colons, cela confère aux Palestiniens, en suivant la doctrine existentialiste, le droit, à priori, d’utiliser la force la plus violente et extrême afin d’assassiner lesdits colons et la puissance colonisatrice qui les mande. Ils sont absous, globalement, génériquement, quoi qu’ils fassent. Avant même d’avoir commis leurs crimes.

Avant même d’avoir lancé une roquette de 25 kilos d’explosifs dans la salle à manger d’une famille débonnaire, d’avoir égorgé et décapité des nouveau-nés, d’avoir kidnappé des innocents, de les torturer, de les assassiner.

Au contraire, provisionne Fanon, plus la réaction contre le colon est radicale et extrême, et plus le processus de libération de l’opprimé est efficace. Il n’y a pas de dialogue israélo-arabe qui tienne. La reconquête de sa dignité, ne peut passer, pour l’opprimé, que par l’usage de la violence la plus sauvage possible. C’est dans Fanon.

C’est la doctrine que les journalistes français, dans leur quasi-totalité, emploient - par l’accolement indu du terme "colon" aux Israéliens -, afin de les délégitimer, et de donner raison, quoiqu’ils fassent, à ceux qui les agressent.

C’est pour cela, notamment, que l’association de mots "terroriste palestinien" n’apparaît pas dans les dépêches de l’AFP et, par conséquent, dans les media bleu blanc rouge : un opprimé ne saurait être un terroriste. L’assassinat systématique de civils, par des opprimés armés, ne constitue pas des assassinats collectifs de civils - terroristes par essence et définition -, mais des tentatives absolument légitimes de la part de victimes de la colonisation de recouvrer leur liberté.

C’est, du moins, la grille de lecture schattnerienne qui s’impose, lorsque l’on a pris le parti, comme l’écrasante majorité des journalistes et responsables politiques français, de transposer la doctrine existentialiste de Fanon et Sartre, au conflit proche-oriental. C’est idiot. Cela n’a ni queue ni tête. Cela participe d’un acte d’antisémitisme génocidaire, coulé dans une application usurpée d’une théorie, qui fut conçue et écrite pour des conflits d’un autre temps, d’autres lieux, et pour d’autres belligérants.

Même si, dans les autres langues, les commentateurs ne disent ni ne pensent "colons" !

Même si aucun des intervenants arabes du film n’emploie le mot colon ! Pour la raison qu’il leur est inconnu, qu’il ne participe pas de leur phraséologie, mais du combat, à disposition pathologique, des journalistes français.

[www.menapress.org]




Juifs de France : la derniere fracture
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2011 : 10:13

Pour comprendre l'attitude des Français et plus particulièrement celle des pseudo-journalistes envers Israel,il faut se referer a leurs multiples defaites et capitulations tout au long de l'histoire contemporaine depuis i870.Leur frustration les rend acrimonieux et jaloux de ceux qui se battent et gagnent,seuls.Que les USA subissent des revers en Irak et les voilà,du chef de l'Etat au chef de gare,perorant sur leur courage à ne pas vouloir se battre.Et le pauvre Sarkozy,qui en bombardant la Côte d'Ivoire et la Lybie se croit aussi courageux que Natanyahou,au point de lui adresser des remontrances,en lui reprochant de ne pas accepter la capitulation .




Juifs de France : la derniere fracture
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2011 : 10:25

L'Edito de Guysen cette semaine.

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Dan Schechtman, le Nobel de chimie et son petit-fils


Donc reprenons. Qu'avons-nous à vous proposer ?

Un dictateur syrien qui annonce, sans aucun complexe, que si une seule balle étrangère est tirée dans son pays, il balancera des missiles sur Tel Aviv dans la demi-heure qui suivra.


Je ne suis pas un va-t-en-guerre, mais moi je le mets au défi.
Voilà une bonne stratégie à mettre au point avec Messieurs Sarkozy, Obama et Blair qui sont si choqués par les massacres commis par Bachar el Assad. Que les forces de l'Otan tirent un ou deux missiles sur la résidence du boucher, on verra si celui-ci met sa menace à exécution. Si oui, alors les Occidentaux aideront Israël qui ripostera et on en finira avec Assad. Vous pensez que je rêve ? Vous avez raison.

La seule chose qui soit certaine dans cette hypothèse, c'est qu'en moins de 5 minutes, vraiment moins croyez-moi, Israël transformerait le palais présidentiel, et Assad lui-même, en un tas de cendres.

Aujourd'hui, les puissances (si tant est qu'on puisse encore utiliser ce substantif) occidentales ont peur d'elles-mêmes, de leurs opinions publiques formatées par les médias.

Personne n'a relevé les paroles du président syrien. Personne n'est choqué qu'un dirigeant d'un pays qui dispose d'une capacité de nuisance gigantesque puisse ainsi menacer : "attention, si vous voulez vous en prendre à moi, je bombarde, non pas des cibles militaires, mais une ville étrangère, Tel Aviv en l'occurrence, et les civils qui l'habitent".

Tendez l'oreille, peut-être suis-je sourd ? En tout cas, moi je n'ai rien entendu. RIEN, NADA, GOUR NICHT (comme on dit chez moi). Mais imaginez les "fascistes sionistes" de tous bords, les Netanyahou, Barak, Lieberman, Livni ou même notre Shimon national faisant la même déclaration que ce cher Assad, alors là, chers lecteurs, je vous laisse le soin d'imaginer ce que nous aurions entendu.

D'ailleurs, même lorsque nos dirigeants évoquent des éliminations ciblées de terroristes, on les menace de la Cour pénale Internationale.

Il y a moins d'un mois, après les attentats d'Eilat, j'appelais nos dirigeants, dans un de mes éditos, à envoyer les responsables actuels du Hamas rendre hommage à leurs 72 vierges. Je fus flatté de constater que notre média est lu attentivement par nos ennemis et la presse hostile à Israël. En effet, plusieurs organisations politiques s'offusquaient et des sites internet titraient: "Quand Guysen appelle au meurtre et à l'apologie de crimes de guerre"…

Mais le monde en général, "Le Monde" en particulier et surtout France 2 nous ont à l'œil, à l'œil borgne de leur planète.

Cette planète-là, nous l'avons déjà eue, aseptisée, uniformisée, lissée, avec des mots ronflants comme par exemple "démocraties populaires". Bizarre, ce sont toujours les régimes totalitaires qui ont besoin de se définir comme "démocraties" ou "populaires".

Et tous ceux qui tiennent aujourd'hui ces médias publics, grassement payés par les contribuables, ont gardé cet esprit apparatchik qu'ils avaient dans leur jeunesse, lorsqu'ils étaient membres d'organisations marxistes-léninistes et trotskystes et qui me traitaient déjà à l'époque de "Sioniste" lorsque je tentais naïvement de les convaincre. Militantisme plutôt que journalisme, idéologie plutôt que déontologie. Ces anciens gauchos acceptent la société de consommation, ils condamnent les "excès" du stalinisme, de l'ancienne URSS, tout cela c'est du passé, des erreurs de jeunesse.

Ils ont changé sur tout … sauf sur Israël. Ils sont indécrottables. La haine est là, elle sue, on la sent, physiquement présente. Je les laisse à leur m…édiocrité.

Je préfère, en cette veille de Yom Kippour, avoir une pensée pour chacun de ces 3020 héros qui, il y a 38 ans, se sacrifièrent afin que nous puissions continuer à vivre aujourd'hui en Juifs libres dans notre pays.

Comme toujours, chez les Juifs, il faut penser aux disparus avant de pouvoir se réjouir.

Il est donc temps maintenant de goûter notre joie, notre honneur, notre fierté d'avoir un nouveau prix Nobel de chimie, Daniel Schechtman et j'aime quand certains médias francophones n'ont pas d'autres choix que d'écrire : "il s'agit d'un grand jour pour le Technion de Haïfa et pour l'Etat d'Israël".

Mais pourquoi, par-dessus tout, le peuple Juif est un peuple extraordinaire dont personne ne pourra venir à bout ? C'est parce qu'il a le sens de l'humour.

En effet, l'épouse du professeur Schechtman confiait mercredi, interrogée par les médias israéliens sur sa réaction après l'attribution du Nobel à son mari : "je suis heureuse pour lui, mais qu'il ne croit surtout pas qu'il sera exempté pour cela de sa corvée de jardinage demain…"

Mazeltov Dan Schechtman, mazeltov Israël. Gmar Hatima tova à tous les amis de Guysen et au Peuple Juif.

Censeurs abusifs de metier sur les principaux medias/Etrange censure sur LePoint.fr
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2011 : 11:09

En fait de medias, je dois dire que j'ai ete moi-meme extremement surprise par ce qui s'est produit cette semaine.
J'avais souvent entendu parler des "censeurs" de metier qui oeuvraient sur les sites des medias importants mais je n'en avais pas encore fait moi-meme, l'experience.

Recemment, j'ai reagi au dernier article de Bernard Henri Levy paru sur LePoint.fr "Sur une demande palestinienne qui ne sert pas la cause de la paix".
J'exposais naivement le probleme qui se posait aux Palestiniens, aux Israeliens et a l'ONU face a laquelle, les Palestiniens sous la direction de Mahmoud Abbas et donc du Fatah, demandaient a etre reconnu comme Etat, a savoir que fait-on alors avec le Hamas ?

Comment concevoir un Etat en parlant de la Cis-Jordanie dirige par le Fatah alors que le Fatah-Hamas ne partagent pas, semble-t-il la meme ideologie ? Qui sont alors ces Palestiniens appeles a etre reconnu par l'ONU puisque la direction du Hamas etait absente et opposee a la requete presentee ?

Comment garantir que une fois cet Etat acquis a Abbas et au Fatah, le Hamas, armes jusqu'aux dents et decide a reprendre la quasi-totalite de la Palestine apres l'annihilation programmee d'Israel, ne viendraient pas "deranger" la situation et bouleverser la donne ?

Comment se fait-il que personne ne souleve le probleme de cette division et partage ideologique et geographique des Palestiniens justement lorsqu'une solution reconnue comme legitime est portee devant le Conseil de Securite ?

Voila la toutes les questions que je posais aux lecteurs du Point.fr et en l'occurrence a BHL suite a son article. Aucune insulte, rien d'agressif et respect total de la deontologie journalistique.

Eh bien, je ne fus pas publiee. J'ai attendu 24 h, 48 h... toujours rien. J'ai donc repris la plume pour demander a nouveau, toujours dans les commentaires faisant suite a l'article, les raisons pour lesquelles je n'etais pas publiee. La reponse se fait toujours attendre...

Autre affaire dont je me suis souvenue ensuite, c'etait une reaction que j'avais exposee sur un journal bien connu suisse dont je ne me souviens plus du nom. J'avais en quelque sorte expose le meme probleme tout en questionnant : comment ne pas considerer le fait que Mahmoud Abbas balaye de son poste en Cis-Jordanie par les radicaux du Hamas, emissaires iraniens, nouveaux maitres du territoire reconquis, proche du centre nevralgique israelien et situe a 11 km de nos frontieres, ne reprendraient ses activites guerrieres des 5 dernieres annees, a savoir d'expedier quotidiennement une ration meurtriere de roquettes et Grads comme il le fait a present sur le Sud du pays ?

Ce message, respectueux egalement des normes journalistiques, comme celui de la semaine derniere adresse au Point.fr n'a jamais ete publie.

Censures anti-democratiques et abusives qui demontrent sans hesitation que l'affaire est vendue. Et on vient nous bassiner l'esprit de droits et respect de la democratie. Balivernes mensongeres et hypocrites!




Charles Enderlin et les ‘’censeurs’
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 09 octobre 2011 : 12:29

Charles Enderlin et les ‘’censeurs’

Sur son blog, l’envoyé permanent de France 2 à Jérusalem a publié son avis sur l’émission « Un œil sur la planète » intitulé « Bonjour les censeurs ». Par ce titre, sont désignés tous ceux ayant envoyés à Patrick Boitet et Etienne Leenhardt « des centaines de mails d’insulte et de menace ». Mais pas seulement ! Richard Prasquier, le président du Crif lui-même considéré comme tel, « a demandé un rendez vous à Rémy Pfimlin, le Président de France Télévisions, affirmant que l’équipe qui a réalisé l’émission : ‘’ a présenté, d’un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale’’, ‘’ en distordant les causalités, en ridiculisant l’adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites’’ ».

On l’aura compris, toutes les critiques de cette émission sont donc extrémistes et doivent se taire car « c’est une atteinte intolérable au droit d’informer » ! Pas un, forcément, n’aura fait une remarque intelligente ! D’ailleurs, sur quoi l’aurait-il fait puisque la chaîne publique possède une rédaction PRO-FES-SION-NELLE ? Ce qui rend du reste incompréhensible le besoin du Président de France Télévisions, de rencontrer, soudain et à ce sujet, l’Ambassadeur de l’état d’Israël ainsi que les représentants de la communauté juive !

Y aurait-il le feu ?

A vrai dire, l’incendie couve depuis que Charles Enderlin a annoncé à la planète entière en l’an 2000 « l’assassinat de l’enfant Mohamed Al-Dura » par l’armée israélienne sans en avoir la moindre preuve. Ni de la mort de l’enfant, ni de la nationalité de l’assassin ! A ce jour, il ne s’est pas dédit, ni n’a supporté activement une quelconque commission neutre pourtant annoncée par l’ancien Président de France Télévisions et jamais commise.

D’ailleurs, qu’y aurait-il à enquêter ?

Ce journaliste est un pro, vous assureront ses pairs ! Toute critique est donc excessive, doit être déconsidérée et inévitablement être attribuée, dit-il en citant un ancien d’AIPAC M.J. Rozenberg, à un lobby du style de ceux existants aux USA qui « traquent les journalistes déviants.’’ Le lobby (…) rend la vie difficile aux journalistes qui ne sont pas perçus comme pro-israéliens. Ils auront du mal à trouver un job ou s’ils en ont un à garder un poste’’».

Pour ce qui est de Charles Enderlin, il ne demeure aucun doute quant à l’inefficacité du ‘’lobby’’ juif français !

Ce n’est pourtant pas les preuves de son manque de déontologie qui font défaut ! Les exemples tirés de son propre texte ci-dessus épluché sont une preuve de sa façon de voir le conflit. Une lecture simplifiée et orientée que l’on retrouve évidemment dans tous ses éditoriaux nationaux.

Ainsi, il nous affirme -au sujet du reportage « Les frontières de la discorde » diffusé dans l’émission « Un œil sur la planète »- regretter « l’absence dans ce tournage des attaques commises par des colons extrémistes contre des Palestiniens. Incendie de mosquées, destruction de champs d’oliviers, attaques d’unités de l’armée israélienne ». « Lorsque leurs auteurs sont capturés ils passent devant des tribunaux israéliens. De quand date un seul jugement de colon ayant incendié une mosquée ? Cherchez … ».

Au contraire de ce que l’on pourrait comprendre, les actes malveillants de la part d’Israéliens habitant la Judée et la Samarie (des « colons » pour ce journaliste, terme qui dénote un parti-pris flagrant) s’ils existent ne sont pas légions malgré une présence de près cinq cent mille individus. Des faits divers donc qui excusent à outrance la généralisation anti-israélienne.

Puis dire que la Justice israélienne serait bienveillante à leurs égards lorsqu’ils sont pris est une gageure envers celle-ci lorsque l’on sait qu’elle n’a pas hésité à charger, à plusieurs reprises, un Premier ministre en poste ou à envoyer un ancien Président de l’état en prison.

C’est ainsi que procède Charles Enderlin, et à sa suite la rédaction de France 2. Mais pas seulement. De généralisations aux simplifications, des omissions aux contre-vérités, on n’en arrive à des émissions qui augmentent l’animosité envers l’Etat d’Israël et donc du peuple juif.

D’autant plus, lorsque l’on fait l’impasse totale sur la réelle intention, pourtant affichée, des ‘’Palestiniens modérés’’. Un dessein affirmé, pas seulement, par le représentant ‘’palestinien’’ au Brésil, Alzeben Ibrahim : « Israël doit disparaître » mais aussi, entre autres dirigeants ‘’palestiniens’’, par Abbas Zaki, membre de haut rang du Comité central du Fatah.

Un silence complice qui ne peut être autre que politique et qui justifie largement les réactions écœurées des ‘’censeurs’’ ayant choisi de refuser plus longtemps le diktat de ce politiquement correct motivé par une idéologie extrémiste de gauche et n’ayant rien à voir avec la déontologie de la profession.

Il y a longtemps que la majorité des téléspectateurs connaisseurs du conflit ne font plus crédit à Enderlin et à sa troupe de faussaires. Cependant, ils ne peuvent pourtant pas laisser développer l’antisémitisme et son flot de violence et de haine que l’on retrouve de plus en plus fréquemment, par exemple, aux comptoirs d’embarquements de la compagnie El AL dans des aéroports français ou tout simplement sur la voie publique de la France.

Une situation dans laquelle l’information tronquée à la Goebbels est à la manœuvre.

[victor-perez.blogspot.com]




Juifs de France : la derniere fracture/2eme partie
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 11 octobre 2011 : 16:45

Juifs de France : la dernière fracture

Par Stéphane Juffa

Deuxieme partie

Les Juifs français : citoyens de seconde classe

S’il demeurait un doute quant à la nature biaisée du dernier reportage d’ "Un œil sur la planète", c’est le théoricien de l’application du néo-existentialisme à Israël et aux Palestiniens qui l’a lui-même levé. En effet, à l’occasion d’une rencontre festive entre journalistes, la semaine dernière à Tel-Aviv, Marius Schattner a confié : "oui c'est vrai, c'est un documentaire extrêmement anti-israélien et pas objectif, même moi ça m'a énervé !" [1].

Nous y sommes : Henry Frankenstein vient de se faire dépasser par la créature monstrueuse qu’il a créée. La dialectique des "colons" israélites, versus les "opprimés" palestiniens, qu’il a imposée, à force de répétitions, l’interdiction qu’il a promulguée à l’AFP, de qualifier les Palestiniens de "terroristes", même dans le cas où un Arabe venait d’assassiner cinq innocents dans une rue de Jérusalem, grâce à la bombe qu’il avait dissimulée à la gare routière, s’est mise à vivre de façon autonome. Elle vient de dépasser l’intention, déjà malfaisante, de son concepteur. D’ailleurs, Marius Schattner ne travaille plus dans son laboratoire à l’Agence France Presse depuis quelques semaines.

Sa remarque est utile : elle fait l’économie d’un long débat conduisant à établir si le documentaire de France 2 est objectivement antisémite, ou si on se trouve, "une fois encore", en présence d’une levée de boucliers intempestive du soi-disant "lobby communautaire pro-israélien des Juifs de France". Personne de sensé ne devrait cependant se risquer à prendre une position qui soit plus schattnerienne que celle de Marius Schattner…

Ceci posé, il y a impérativement lieu de poursuivre la réflexion : si la dernière livraison d’ "Un œil sur la planète" était effectivement "anti-israélienne" et "pas objective", par quel prodige, n’a-t-elle soulevé l’indignation d’aucun media tricolore ? D’aucun journaliste français main stream ? D’aucun politicien de stature nationale, toutes obédiences politiques confondues ?

Dans le même temps, nous constatons que la plupart des media, institutions et sites amateurs israélites de l’Hexagone, ont vivement réagi pour dénoncer les impostures présentes dans ce reportage. C’est en observant cette différence manifeste, que l’on est amené à évoquer une fracture.

Encore convient-il d’identifier deux problématiques, et non une seule, dans l’absence de réaction des élites, intellectuelles et politiques, françaises.

La première de ces problématiques tient à l’observation du manque absolu d’égard pour la sensibilité des quelques 700 000 Israélites français, qui sont, depuis des siècles, des citoyens en tous points exemplaires de la République.

Or s’ils sont inquiets, dérangés par un événement, s’ils prétendent se sentir régulièrement agressés par des émissions du service public, s’ils ont l’impression d’être jetés à la vindicte populaire, s’ils expriment leur crainte que des films de ce genre ne ravivent l’incendie de l’antisémitisme en France, dont ils ont déjà plus qu’abondamment souffert, n’y a-t-il pas lieu de prêter sérieusement l’oreille à leurs doléances ?

Indépendamment de la critique du contenu du documentaire de la semaine dernière, le souci, exprimé à l’unisson, par un pourcent des Français, ne justifie-t-il pas que les journalistes et les politiciens s’en préoccupent ?

Et qu’ils adoptent des dispositions simples et immédiates afin de ne pas maintenir les Israélites de France dans le climat permanent d’indisposition qu’ils affirment subir ? La plus évidente d’entre elles consisterait en la réintroduction d’une obligation de réserve et de factualité, dans le traitement d’Israël par les journalistes.

Et je n’évoque certainement pas ici un traitement particulier, et certainement pas une censure, mais, au contraire, l’application des règles déontologiques fondamentales de notre profession, exactement de la même façon qu’elles sont respectées, en France, à l’égard de tous les Etats du monde. A l’exception notable d’Israël.

La disproportion, dans tous les domaines, entre l’importance accordée aux Palestiniens, en France, et les autres populations en proie à des difficultés est objectivement abyssale. En quantité d’émissions qui parlent des uns et des autres, ainsi qu’en matière d’outrance des critiques : combien de téléspectateurs tricolores peuvent citer le nom de la capitale du Tibet, Etat de six millions d’habitants envahi et occupé par la Chine ? Combien connaissent le sort tragique réservé aux Kurdes par les ayatollahs iraniens ? Combien, encore, savent de quoi Nicolas Sarkozy voulait parler, lorsque, la semaine dernière, il a demandé aux autorités russes de cesser de harceler la Géorgie. Géorgie : capitale Tbilissi…

Je parle, précisément, de mettre un terme à cette exception, cette indulgence anti-israélienne d’inspiration raciste. Je parle d’harmonisation de traitement et de coup d’arrêt à l’impunité dont bénéficient les journalistes antisémites, et à la ségrégation dont est victime l’Etat hébreu.

Car la fracture en question est terriblement profonde : les Juifs se sentent l’objet de la stigmatisation des media de leur pays et de l’indifférence – dans le meilleur des cas – de leurs représentants politiques.

Cette minorité conséquente – il y a 700 000 Israélites répertoriés, mais il en existe des millions d’autres, qui ne participent pas aux activités communautaires, qui sont au quart juif ou au huitième, ou qui ont simplement épousé un ou une Israélite, et qui se sentent liés au sort de cette minorité, ainsi qu’au sort d’Israël – se voit marginalisée.

Et pas pour la première fois : elle avait déjà dû ressentir la même cruelle et injuste éviction du consensus national lors de l’Affaire Dreyfus, et à l’occasion de la promulgation des lois d’exception racistes par le gouvernement de Vichy. De terribles avanies n’ayant rien du fait divers, ni de l’imagination de quelques illuminés. Des mesures qui ont envoyé des Français innocents périr dans les chambres à gaz d’Auschwitz.

Quand on garde le souvenir identitaire des masses de compatriotes qui avaient envahi le pavé, hurlant "A mort les Juifs !", parce qu’elles étaient persuadées qu’un officier israélite avait trahi la patrie au profit de l’Allemagne, on sait qu’il existe une propension à l’antisémitisme en France.

Pour rappel, l’accusation n’était pas que fausse, elle était la résultante d’un complot antijuif de l’état-major. Dirigé, sans autre raison que son appartenance confessionnelle, contre le capitaine Alfred Dreyfus, qui était un authentique patriote, comme l’était la totalité de ses coreligionnaires. Et comme ils le sont encore.

Moi, de me demander, dans ma réflexion : et si Dreyfus avait réellement été coupable ?

Le trouble est là : quel rationnel y aurait-il eu à crier "Mort aux Juifs !", si d’aventure, un soldat, de confession juive, avait effectivement espionné au profit d’un empire étranger ? Aurait-on scandé "A mort les protestants !", si Dreyfus avait été un adepte de la Réforme ?


La France humiliant publiquement un Français juif parfaitement innocent
Les racistes et les imbéciles se persuadent que les leçons du passé
ne s’appliquent pas à leurs complots


Il semble que, depuis très longtemps maintenant, les Israélites français sont soumis à des règles qui ne s’appliquent qu’à eux. Que leurs compatriotes – on parle aujourd’hui de l’élite d’entre eux – se permettent à leur endroit des traitements qu’ils n’imagineraient imposer à personne d’autre ; de même qu’ils ont octroyé une large impunité, à travers les siècles, à ceux qui les avaient maltraités.

Que personne ne s’y trompe : les Israélites français sont aujourd’hui condamnés à un isolement interne. Ils subissent d’être dépeints, dans les media d’Etat et les autres, en miroir de leurs frères israéliens, comme des pestiférés et des êtres atypiquement malveillants. L’injustice qui les frappe n’interpelle pas leurs compatriotes, et elle est source d’une immense solitude.

Celle-ci s’exprime de la manière la plus personnelle, instaurant le doute et la méfiance, chez ce cancérologue, qui lutte afin de sauver des dizaines de patients chaque jour ; chez cet avocat, qui perd, petit à petit, confiance dans le système dans lequel il évolue ; chez ce journaliste, obligé, pour conserver son poste, de participer au mensonge politiquement correct, et de feindre partager le dégoût que ses confrères vouent à l’Etat hébreu.

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Juifs de France : la derniere fracture/3eme partie
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 11 octobre 2011 : 16:52

Juifs de France : la dernière fracture

Par Stéphane Juffa


3ème partie et fin



Même l’amour ne suffit pas à supporter indéfiniment l’injustice

Car si ce peuple "provoque des malveillances" dans les pays qui l’accueillent, cela justifie que l’on s’en méfie et que l’on tende à le placer en quarantaine. J’ai la faiblesse de discerner la persistance de cette croyance moyenâgeuse, dans la punition collective qui est aujourd’hui infligée aux Juifs français.

Une croyance persévérante, qui justifierait la seconde problématique : au droit de fustiger Israël en public, il convient, en effet, d’adjoindre celui, autrement plus particulier, de défigurer l’information factuelle aux fins de dénigrer Israël et les Juifs.

J’écris à dessein "Israël et les Juifs", n’en déplaise à Dominique Vidal et sa critique de la réaction du président du CRIF, Richard Prasquier, après avoir envisagé contre qui était dirigé "le documentaire extrêmement anti-israélien et pas objectif" des Patrick Boitet, Etienne Lennhardt, Nicolas Maupied, et Isabelle Ledisez. Car, quand on fabrique des films selon ces critères, c’est évidemment que l’on nourrit l’intention de faire du tort à quelqu’un.

Or les Israéliens ne constituent pas cette cible. Ils sont l’alibi de la haine, mais non son destinataire ; ce, pour la raison évidente, qu’ils ne verront jamais cette émission, et qu’ils ne connaîtront jamais de son contenu. Et même si c’était le cas pour une minuscule minorité d’entre eux, les exactions pathologiques d’un commando de journalistes français ne les priveraient pas de sommeil. Ce ne sont, heureusement pas, les penchants pervers de Patrick Boitet et d’Etienne Lennhardt qui conditionneront l’avenir du Moyen-Orient.

En revanche, ceux qui la subissent de plein fouet, ce sont les Français juifs. La majorité des Israéliens sont juifs, et les Israélites français sont juifs également. Or les seconds rechignent naturellement à se distancier des premiers ; au contraire, ils combattent l’argumentation dégénérée sur laquelle sont fondées les condamnations sans équivoques du comportement des Israéliens, par exemple, dans "Un œil sur la planète".

Dans cette conjoncture, il y a logiquement lieu d’associer les deux groupes dans les mêmes "perfidies" à l’encontre des Arabes. Des "perfidies" qui, en raison de leur grand nombre et de leur extraordinaire variété, ne peuvent résulter que d’une déviance génétique, comme l’avait laissé entendre Edgar Morin, pourtant juif lui-même, dans un désormais fameux plaidoyer dans Le Monde. Le Monde, qui vient d’ouvrir ses colonnes à Patrick Boitet, pour s’étonner avec lui du procès que les Israélites intentent à son documentaire.

Prasquier a donc parfaitement raison de s’indigner : l’incitation à la violence par la transfiguration intentionnelle des faits d’actualité et de l’histoire, vise d’abord les coreligionnaires qu’il représente. L’Etat d’Israël n’est atteint, quant à lui, que par l’écornement artificiel de son image.

Enonçons distinctement cette seconde problématique : il est licite, aujourd’hui en France, de dénaturer des faits vérifiables, et de faire passer pour véridiques des impostures directement issues de la propagande islamiste, et d’autres, de l’application forcenée de l’existentialisme au différend arabo-israélien, lorsqu’il s’agit de charger Israël.

Le problème ? C’est qu’aucune voix de media main stream, de journalistes et de responsables politiques, ne tente de s’interposer afin de rétablir l’équilibre. Ce, alors que des centaines de collègues possèdent les connaissances suffisantes pour déterminer, en s’entourant de tous les gages de prudence, que le contenu d’un reportage, comme celui d’ "Un œil sur la planète" sur les Hébreux, est apocryphe, et recèle l’intentionnalité de porter préjudice à Israël et aux Juifs.



Thierry Thuillier : de la mise en scène d’assassinats de Palestiniens à la direction de l’info de France Télévisions.
Un plan de carrière problématique. Pour les Juifs français !


Il y a, pour ne retenir que deux illustrations triviales de ce propos, des dizaines de grands reporters tricolores ayant suffisamment fréquenté la région, pour savoir que, contrairement à ce qui est dit dans le reportage, il n’existe aucune rivière en Judée qui traverserait un village. Dans ces conditions, même les abominables "colons" ne disposent pas de la faculté d’en interrompre l’écoulement.

D’autre part, nous avons fréquenté des reporters français ayant habité Gaza durant plusieurs années, lors, ceux-ci savent pertinemment, que Tsahal ne tire pas sur de paisibles agriculteurs palestiniens, ni quotidiennement, ni du tout.

Pourtant, ces "confrères" gardent un silence coupable face à ces impostures antisémites à répétition. Et le cœur de la problématique consiste en la quasi-unanimité de ce comportement.

Pour schématiser (à peine), il y a, d’un côté, des media et des politiques qui se taisent face à l’imposture, - et certains qui l’applaudissent, la prenant pour du courage -, et, de l’autre, des Israélites, qui la dénoncent et qui en souffrent dans leur quotidien.

Et dans le raisonnement de ceux qui se taisent, se dissimule une réalité à peine concevable : la détestation des Juifs et d’Israël vaut que l’on corrompe les principes fondamentaux d’une profession entière. La finalité de la guerre qui est faite aux Israélites, justifierait, dans cette étonnante logique, que l’on dénature et mette en scène la réalité qui les concerne, que l’on mente au restant des Français, que l’on prenne le risque d’assassinats de Juifs, par l’excitation de l’exécration des caractères fictifs qu’on leur attribue, et, presque aussi tragiquement, pour les moins corrompus d’entre nos confrères, mais conscients du crime en marche, par le silence qu’ils gardent.

Je demeure agréablement surpris par la sagesse des Français, en général, et par celle des Français musulmans, en particulier. J’ignore de quelle manière je réagirais, si on n’avait de cesse de me montrer, en France, des spoliations et des humiliations que des Arabes feraient subir aux Juifs de Palestine. Des mauvais traitements de l’ampleur de ceux imaginés par Boitet, Lennhardt et leurs complices. Et je ne suis pas totalement convaincu que je conserverais mon sang froid, comme l’écrasante majorité d’entre eux se montre capable de le faire.

Mais qu’il soit clair pour tout le monde, que, dans la réalité que je décris, devant l’inconscience de ceux qui tournent ces reportages-fictions, de ceux qui les diffusent, de ceux qui permettent qu’on les diffuse et de ceux qui se taisent, de nouvelles violences prenant les Juifs de France pour cibles sont inévitables. Et dans l’atmosphère pestilentielle qui prédomine, les quatre catégories de personnes que je viens de mentionner porteront une responsabilité accablante dans ces crimes à venir.

Comment, d’autre part, ne pas distinguer que l’imposture de Nétzarim, et le traitement dont elle a fait l’objet dans la presse, les tribunaux, et parmi les politiques de l’Hexagone, a constitué l’événement déclencheur de cette formidable corruption raciste ?

L’Affaire A-Dura a entériné la notion selon laquelle il était possible, en France, sans s’exposer à des sanctions, mais au contraire, en recevant la Légion d’Honneur pour ce crime – tout un symbole ! -, d’accuser des soldats hébreux d’avoir sciemment, que dis-je, intentionnellement, tiré de tous leurs fusils, quarante-cinq minutes durant, sur un enfant arabe sans défense avant de l’anéantir ; ce, alors que des dizaines de preuves indiscutables établissent que cet événement ne s’est jamais déroulé, et que la quasi-totalité des journalistes et responsables politiques bleu-blanc-rouge en sont aujourd’hui parfaitement conscients ! Conscients mais aphones.

Jusqu’au paroxysme de l’absurde et de la corruption, voulant que tout ce petit monde dégénéré connaisse les révélations de la Ména, mais que celles-ci, en onze ans exactement, n’aient fait l’objet d’aucun article, d’aucune interview, d’aucune investigation professionnelle, dans aucun media main stream tricolore.

Et c’est précisément la raison pour laquelle nous avons tant investi pour faire connaître la vérité, et que nous ne terminerons pas notre travail de journalistes consciencieux avant qu’elle n’explose à la figure des imposteurs et de leurs complices. Car l’Affaire A-Dura a préfiguré, par les prises de positions des uns et des autres, par l’emmurement de la vérité et la glorification de la mise en scène antisémite d’un acte de guerre, les réflexes qui se sont désormais généralisés et figés, et qui ont conduit à l’isolement et à la stigmatisation des Israélites français.

L’imposture de France 2 en 2000 n’est certes pas à l’origine de la situation que nous connaissons désormais, mais elle a marqué une étape prépondérante dans la dynamique qui menait à icelle, et elle a consacré la formolisation des journalistes français, de leurs chartes éthiques, du CSA, de l’appareil judiciaire, et de l’exécutif face à l’imputation aux Israélites, à nouveau dans ce pays, de crimes rituels qu’ils n’avaient, bien entendu, jamais commis.

S’il y a un seul mérite que la Ména puisse revendiquer, pour avoir été l’organe de presse ayant décidé de mener l’enquête de Nétzarim, c’est d’avoir identifié, dans les constituants de cette affaire, tous les ferments qui pouvaient conduire à l’instauration d’une citoyenneté de deuxième classe pour les Juifs français.

Car une population, dans un pays, qui cesse d’être respectée, qui est placée dans l’incapacité de défendre son honneur et de faire respecter ses droits, une population forcée de subir un exil intérieur, qu’on s’amuse à diaboliser sur les deniers de l’Etat, et à humilier sur la place publique, est, objectivement, une minorité minorisée.

A mon avis, la diffusion du documentaire d’ "Un œil sur la planète" de lundi dernier, et les réactions qu’il a suscitées, indiquent qu’un nouvel échelon dans la guerre des élites françaises contre leurs Juifs vient d’être atteint.

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Les Juifs et les journalistes français : ça ne s’arrange pas
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2011 : 13:05

Les Juifs et les journalistes français : ça ne s’arrange pas

Par ilan Tsadik


Les temps ont changé. Tandis que le cosme politique francilien maintient un silence gêné face à la dispute qui fait rage, toute la presse hexagonale tire à boulets rouges sur ces Israélites impertinents, qui n’acceptent pas dans la contrition que l’on défigure une réalité qui les concerne au premier plan.

Jamais, jusqu’à ce jour, la fracture dénoncée par Juffa, entre les Français juifs et la presse de leur pays, n’avait été aussi marquée. Jamais, non plus, chaque camp ne s’était montré aussi convaincu de son bon droit, et aussi offensif à l’encontre de l’autre.

Ce, comme on s’en convaincra en lisant cette menace énoncée par l’actuel chef de l’info à France Télévisions, Thierry Thuillier : "Nous les recevons, c'est le minimum. Mais s'ils ont des choses à nous dire, nous aussi nous avons des choses à leur dire. Car s'il y a un hors-jeu à donner aujourd'hui, ce n'est pas à l'émission, qui n'a commis aucune erreur, mais bien à certaines critiques intolérables".

Une promesse faite par Thuillier à Lucas Armati de Télérama ; la publication qui avait annoncé que Stéphane Juffa était le leader caché du mouvement des "colonies". Excusez-moi si je m’arrête trente secondes d’écrire, mais il n’est pas facile d’écrire un article avec le fou rire.

Bon, mais ça n’est pas tout. Dans un style devenu symptomatique de la nouvelle acception de l’objectivité dans la presse tricolore, Télérama débute sa couverture "impartiale" par deux remarques en tous points "anodines" : "Depuis la diffusion de son numéro "Un Etat palestinien est-il encore possible ?", l'excellent magazine "Un œil sur la planète" (…), et "Suite à la diffusion, la semaine dernière sur France 2, du remarquable magazine d'actualité internationale Un œil sur la planète".

Après une telle mise en jambes, le reste du papier d’Armati ne peut être, évidemment, qu’un ramassis de témoignages à charge contre l’inimaginable khutzpa (intraduisible, faut être juif pour comprendre ! Sorry les goys.) des Juifs de France.

Quant à Thuillier, on notera avec intérêt qu’il était le prédécesseur d’Etienne Leenhardt dans l’équipe de L’œil sur la planète, et qu’il s’était livré, pour cette même émission, en 2004, à l’une des impostures audiovisuelles les plus caractérisées, en mettant en scène un assassinat de jeunes palestiniens par l’armée israélienne.

Un reportage monté de toutes pièces, que nous avions déconstruit à trois reporters, et qui donna lieu à l’article que j’avais signé : Les émules d’Enderlin à un doigt de l’accusation de crime rituel. Nous sommes, très naturellement, responsables de chaque ligne figurant dans cet article, et sommes disposés à défendre nos affirmations au cours d’un débat ou devant la justice.

Le Dr. Richard Prasquier étant au courant de la manipulation de 2004, la rencontre à France Télévisions s’annonce particulièrement… hum… chaude. On peut honnêtement se demander qui a des choses à dire à qui, en matière d’honnêteté intellectuelle, entre le président du CRIF et Thierry Thuillier.

Elément plus qu’intéressant dans la polémique qui sévit, les journaux français, ainsi que les syndicats de journalistes qui se sont ralliés, comme un seul homme, derrière les "journalistes" d’ "Un œil sur la planète", s’entendent pour affirmer que personne n’aurait démontré les failles factuelles du reportage en question. Témoins ces remarques, que j’ai dénichées dans la presse en folie :

Loïc de la Mornais, président de la Société des Journalistes de France 2, qui rappelle "qu'aucune erreur n'a été relevée par le Crif dans le documentaire". (Le Point).

"J'attends que l'on nous amène une preuve que ce que nous avançons est faux". Patrick Boitet – Rédacteur en chef d’Un œil sur la planète – (Le Point).

"Est-ce que les éléments présentés dans "Un œil sur la planète" sont faux ? J'attends toujours qu'on nous le démontre". Patrick Boitet (L’Obs).

"En effet, le documentaire est certes sévère envers la politique israélienne en Cisjordanie, mais il ne comporte pas d'erreurs factuelles". (Sarah Diffalah, journaliste, L’Obs).

"Regardez l'émission : nous montrons uniquement des faits et ne faisons aucunement la propagande de la Palestine. Ceux qui affirment le contraire n'ont pas dû la voir". Patrick Boitet (Télérama).

"(…) tout est bon pour tenter d’intimider les journalistes de France 2.
Tout, sauf des arguments rationnels. Aucun de ces textes - y compris une contre-émission sur le site de l’ambassade d’Israël - n’a réussi à démontrer la moindre erreur factuelle qu’auraient commise les journalistes d’"Un œil sur la planète"". (Syndicat National des Journalistes, le plus grand syndicat de journalistes français).

"Mais la campagne lancée par ces « deux ambassades » [L’ambassade d’Israël et le CRIF. Ndlr.] contre France 2 ne relève pas du débat démocratique. Pas un des procureurs de nos confrères n'a d'ailleurs trouvé dans leurs reportages la moindre erreur factuelle, encore moins une faute déontologique". (Dominique Vidal, dans un article intitulé "Folie dangereuse", sur Mediapart). La folie en question est celle qui aurait saisi les Israélites de France, ainsi que, nommément, Stéphane Juffa, notre rédac chef.

Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher aux institutions israélites, aux media indépendants ainsi qu’aux sites juifs du Web, c’est de ne pas avoir été clairs dans leur critique factuelle des mensonges et manipulations contenues dans le reportage qu’ils incriminent.

L’article très documenté de Juffa a, en outre, réduit Un Etat palestinien est-il encore possible ? à l’état de charpie intellectuelle. Nous n’allons pas revenir sur les dizaines de contrevérités haineuses que contient le documentaire, mais nous contenter d’en rappeler quatre. Quatre exemples, qui, si Fr2 respectait sa charte éthique lorsqu’il s’agit d’Israël, vaudraient à Boitet, Thuillier et compagnie, ainsi qu’à ceux qui soutiennent leurs simagrées, un ticket de sortie pour aller prêcher leur antisémitisme ailleurs que sur le service public :

Il n’y a pas de rivière, sur le versant oriental des montagnes de Judée, qui traverse un village. Les Juifs n’ont ainsi pas pu, matériellement, détourner une telle rivière.

Les soldats israéliens ne tirent pas quotidiennement sur les agriculteurs de Gaza.

Les Juifs ne sont pas arrivés à Hébron en 1968, mais il y a plusieurs millénaires.

Ca n’est pas le Hamas qui riposte aux tirs de Tsahal, mais exactement le contraire. Il est de notoriété publique – et le Hamas ne s’en cache pas – que c’est l’organisation islamiste qui a rompu unilatéralement la trêve (Houdna) qui était en vigueur en 2008, et s’est mise à noyer les agglomérations israéliennes avoisinantes sous des tonnes de bombes.

On comprend aisément que la demande de preuves manifestée par les directeurs et journalistes de FR2, ainsi que leurs supporters, participe d’un exercice purement rhétorique. Où faudrait-il déposer les cartons ? A qui parler ?

Ces gens ne désirent rien de moins que l’ouverture d’un débat lumineux, et encore moins à l’antenne (c’est juste pour rire !). Apporter les preuves de la défiguration intentionnelle de la vérité est précisément ce que l’ambassadeur d’Israël et Richard Prasquier ont l’intention de faire dans le bureau de M. Pflimlin ; ils n’ont jamais ourdi le projet de le violenter ou de faire une tête au carré aux "journalistes" véreux ; ce, quoiqu’en pense le Syndicat National des Journalistes, qui exige une protection physique de Boitet et Lennhardt, estimant que les journalistes de l'émission seraient menacés par la lettre ouverte du… président du Crif.

Quant à Dominique Vidal, il ne peut guère prétendre qu’il n’a pas lu l’article de Juffa - et donc qu’il n’y a pas remarqué les preuves de l’imposture audiovisuelle -, puisque dans l’opus déjà mentionné, il en cite un paragraphe entier.

Mais Dominique Vidal, c’est l’anti-débateur par excellence, c’est l’homme des souterrains de la pensée, un vestige de l’enfermement idéologique stalinien, bientôt bon à exposer au Musée de l’Homme. Il y a quelques années, il prétendait que la Ména pouvait servir de trait d’union entre la pensée unique française et les Israéliens non-psychorigides. On lui a proposé d’en débattre publiquement, mais il s’est courageusement dégonflé.

Nous, de remettre ça ! Tous les rédacteurs de notre agence rêvent de discuter avec lui autour des preuves des contrevérités contenues dans le documentaire de Franz Zwei. Même le célèbre boxer de la Ména, Taz, remue la queue à l’idée d’un débat télévisé avec Dominique Vidal. Un débat qui pourrait ressembler au dessin de Bercovici et Juffa ci-dessous.



Vidal (à gauche) et Taz sur France 2


Même si je vais agrandir ce dessin qui me fait mourir de rire et l’afficher derrière mon bureau [1], la situation ne prête pas à sourire. Surtout parce que les "confrères" de la presse francilienne profitent de cette controverse pour régler leurs comptes avec les Juifs et Israël sur le macadam.

Avec réaffirmation à la clé du calvaire que la Ména aurait fait subir à Charles Enderlin, alors qu’ils savent pertinemment que ce dernier est un faussaire et un menteur.

On assiste également à un feu d’artifice sans précédent d’attaques contre la représentativité du CRIF, dont on se demande un peu ce que cela a à voir avec la polémique au sujet de l’émission. Témoin cette remarque – à peine raciste – de Boitet dans Le Point :

"Outre les lettres d'insultes et de menaces physiques, les responsables d'Un Œil sur la planète ont également reçu nombre de messages de soutien, émanant cette fois de Juifs français. "Ils insistent sur le fait que l'action du Crif leur porte préjudice. Que cette organisation ne représente qu'elle-même, et surtout pas la communauté juive de France"".

Vous comprendre ? Les Juifs français, les vrais, soutiennent un Œil sur la planète et ses crachats sur Israël. A en croire Boitet, il n’y aurait que deux sortes de Juifs : ceux qui l’insultent et menacent de lui faire la peau, et ceux qui reconnaissent que l’Etat conçu par leurs frères israéliens est une abomination, dont les habitants prennent leur pied à maltraiter les Palestiniens.

Ceux qui, comme Taz – il est juif mais il n’est pas français, zut – n’insultent, ne menacent, ni n’acceptent la filouterie de Boitet et compagnie n’ont pas droit au chapitre. Drôle de débat !

"Le CRIF ne représente que lui-même" ? Il fallait oser ! Même à Paris, même pendant une détestable période de réouverture de la chasse aux Juifs ! Certes, tout le monde sait bien que les authentiques représentants des Israélites français, ce sont l’Amicale des kapos rescapés, Trahizon, Feujs en faveur du Hamas, Der yddelé Hezboileh, La Magen David gammée, Tuez mes frères, etc.

Il semble que l’humeur générale donne des ailes au rédacteur en chef de l’Œil, car le voilà qui s’enhardit encore, à stigmatiser le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, d’une façon qui n’aurait pas déplu à un petit moustachu que nous essayons de rayer de notre mémoire, et à ses nombreux séides français : "Que le Crif fasse sa promotion, c'est une chose, qu'il dise la vérité c'est une autre chose (…)". Sa promotion ? Ces Juifs n’en manquent pas une pour se faire de la pub ? Sur le dos des plus honnêtes parmi les journalistes du PAF ! Les… Juifs !

Le tour aux Israéliens maintenant, Boitet se défoule à tout-va : "J'ai l'impression que les positions se sont radicalisées. Nous faisons face à une mentalité d'assiégés, qui rend le gouvernement israélien et ses partisans extrêmement vindicatifs dès qu'on touche à leur politique".

Ainsi nous aurions, nous, Israéliens, et un bon nombre de Juifs, une "mentalité d’assiégés". Critique légitime ou racisme par généralisation ? This is (one of) the question(s). Je suis terriblement agressif dans mon interrogation, non ?

Dans l’incapacité mentale d’ouvrir un vrai débat, les "journalistes" français emploient la technique déjà bien éprouvée du dénigrement par pré-qualification sémantique du camp à abattre. Nous connaissons cette méthode, à la Ména, pour en avoir largement fait les frais. Les épithètes fusent, tels officines avec des blogueurs professionnels, communiqués hystériques, sites ultra-sionistes, officines de propagande, inconditionnels, pompiers-pyromanes, etc.

Lorsque l’on a catalogué ses détracteurs de la sorte, que toute la profession utilise le même vocabulaire, l’œuvre de délégitimation est déjà aux trois quarts achevée. Mais si cet effort ne s’apparente pas à de l’incitation à la haine raciale, je veux bien être changé en statue de sel.

Je réserve ma dernière flèche de la journée à notre ami Dominique Vidal, pour les lignes suivantes qu’il a osé écrire :

"Et que dire quand cette paranoïa conduit à accuser des Juifs –dont le signataire de ces lignes, fils d'un père survivant d'Auschwitz et d'une mère cachée par les paysans protestants du Chambon-sur-Lignon– de prendre « le risque d'assassinats de Juifs, par l'excitation de l'exécration des caractères fictifs qu'on leur attribue, et, presque aussi tragiquement, pour les moins corrompus d'entre nos confrères, mais conscients du crime en marche, par le silence qu'ils gardent » ?"



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Les Juifs et les journalistes français : ça ne s’arrange pas
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2011 : 17:02

Y EN A MARRE !

Par Fabien GHEZ

Ce que j’écris ne modifiera rien, cela fait des siècles que cela dure. Si l’on a cru un moment que les choses pourraient changer, c’était une chimère, c’était une illusion. La plupart des politiciens, des journalistes, des intellectuels, des humoristes de notre pays ont sur le conflit israélo-palestinien un a priori obsessionnel et définitivement immuable, quoi qu’on dise, quoi qu’on démontre : ils sont en majorité plus anti-israéliens, qu’ils n’ont jamais été «anti-quelque chose».

Y en a marre !

Marre de ces gens qui tournent pudiquement la tête sur les assauts anti-israéliens, comme le faisaient leurs parents en 1940 qui détournaient le regard quand on arrêtait leurs voisins juifs.

Sentence sans appel

Marre des ces politiciens pour lesquels, la sentence est prononcée «a priori» sur le conflit israélo-palestinien à charge exclusive d’Israël, qui comme Juppé refusent d’accepter qu’il soit un Etat juif, bien que créé ainsi par la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies du 29 novembre 1947. Qui déclarait le 14 mars 2011 que la reconnaissance de «l’Etat palestinien» par l’Union européenne «en l’absence d’accord de paix avec Israël», était «une hypothèse qu’il fallait avoir en tête». Qui limogeait en septembre 2011 la représentante spéciale de la France pour le processus de paix au Proche-Orient, Valérie Hoffenberg, laquelle avait osé exprimer son opposition à la demande d'adhésion palestinienne à l'ONU.

Marre des agissements d’une Martine Aubry, peut-être appelée aux fonctions suprêmes, qui en mars 2010 annulait le projet de jumelage Lille- Haïfa, tout en s’engageant à accroître les échanges liés au jumelage Lille-Naplouse. Qui interdisait la venue d’une délégation israélienne à l’inauguration du parc Eurotechnologies de sa ville. Qui, le 2 octobre 2011 sur radio J, faisait référence à Yasser Arafat (mort depuis 7 ans) pour relancer les négociations israélo-palestiniennes et inventait, à propos de Jérusalem, la notion de «peuple catholique».

Marre de l’attitude du président Sarkozy, «grand ami d’Israël», dont les ministres des affaires étrangères n’ont pratiquement jamais raté une occasion de voter à l’ONU ou dans les instances européennes toutes les résolutions condamnant Israël.

Marre de cet ancien gauchiste, camelot bonimenteur, porté en 1968 par une grande manifestation lors de son expulsion de France où l’on scandait «nous sommes tous des Juifs allemands..», et qui irait aujourd’hui jusqu’à proposer d’envoyer quelques bombes sur Israël, pour mettre au pas l’exécrable pays, dans la ligne de ce que firent les nazis.

Marre de ces pseudo-défenseurs de la liberté de presse, surtout s’il s’agit de celle du Hezbollah exsudant un antisémite notoire, qui comme Robert Ménard hurle à la censure qui frapperait son livre sans grand intérêt sur Le Pen, mais ose lui-même, s’interdire d’utiliser le moindre argument en faveur d’Israël.

Même les moins hostiles

Marre de ces radios, comme Sud Radio, qui dans une émission suintant l’antisémitisme «…a sans doute cru qu'il était temps de combler le vide laissé par la disparition de Radio Paris en 1944…Il y avait bien des tentations et des tentatives, mais les lois étant ce qu'elles sont, l'antisémitisme devait se dissimuler sous l'apparence de l'antisionisme. »

Marre de ces journaux qui, même chez les moins hostiles à l’Etat juif comme «Le Figaro», donnent chaque jour des informations incomplètes, partisanes ou procèdent par omission interdisant au lecteur de comprendre les faits et les responsabilités. Qui n’hésitait pas, à réduire les conclusions du rapport de l’ONU sur la flottille de Gaza, à la seule condamnation d’Israël, alors qu’il y était écrit, que le blocus naval de la bande de Gaza était justifié et légal, que les commandos israéliens avaient fait face à une résistance organisée et violente et seulement enfin, que le recours à la force avait été excessif et déraisonnable. Qui publiait en septembre un article de Renaud Girard, égrenant la plupart des poncifs sur le conflit, lequel soudain illuminé par la simplicité de la «solution à ce problème» décrétait qu’il suffisait qu’Israël obtienne de la part des Occidentaux «des garanties de sécurité, à l'image de celles dont jouit n'importe quel petit État d'Europe de l'Est membre de l'Otan».

Marre que les médias mettent au même niveau de gravité, l’incendie d’une mosquée en Galilée ou des inscriptions racistes sur des tombes musulmanes, et l’assassinat d’une famille de cinq israéliens et l’égorgement de leur bébé de quelques mois ou celui d’un père et de son bébé israéliens, par jets de pierres sur son véhicule.

L’œil borgne sur la planète

Marre de ces chaines nationales de télévision qui dépensent la redevance dans des émissions quasi-négationnistes, comme France 2, le 3 octobre 2011 dans «Un œil sur la Planète : un État palestinien est-il encore possible ?» présenté par Etienne Lennart, et à propos de laquelle le très modéré président du CRIF, Richard Prasquier, déclarait qu’elle donnait «…d’un conflit complexe, une image caricaturale et unilatérale, en distordant les causalités, en ridiculisant l’adversaire, sans éviter les insinuations à la limite des théories conspirationnistes antisémites .»

Marre de l’humour diarrhéique des guignols sur Canal + lorsqu’ils tournent en dérision le chercheur israélien qui a reçu en 2011 le Nobel de chimie, faisant dire à sa marionnette qui apparaît avec un sac poubelle: «J'ai réussi à faire entrer la Palestine dans un sac poubelle.»

Marre de l’humour moisi du bouffon Nicolas Bedos, fils de son père, qui lors d’une émission sur France 2 (tiens encore !) de novembre 2010, racontait avec vivacité et intelligence, sous les applaudissements d’un public servile : «Jeudi, je fais un nouveau rêve : celui où je pourrais dégueuler sur Netanyahou et la politique menée par l’état d’Israël, sans que personne, personne, ne me traite d’antisémite ou d’antisémite refoulé..[..]..qui inconsciemment rêve de voir pendu Patrick Bruel, Elsa Zilberstein, Primo Lévi, Pierre Bénichou, et ce qu’il reste dans le même sac d’Ariel Sharon… »

L’histoire revisitée

Marre de l’UNESCO qui décide en novembre 2010 que le Tombeau des Patriarches à Hébron sera désormais le site palestinien d’Al-Haram Al-Ibrahimi à Al-Khalil et que la Tombe de Rachel à Bethléem deviendra la Mosquée Bilal Bin Rabah.

Marre du bourrage de crane fait à nos jeunes par des livres d’histoire partiaux, voire révisionnistes et hostiles à l’Etat juif, usant de raccourcis falsificateurs en reprenant l’essentiel des thèses palestiniennes.

Marre de l’interdiction du mot Shoah des livres scolaires français.

Marre de la présentation d’exercices délibérément anti-israéliens à destination d’élèves de classes de français.

Outre le danger que tous ces comportements induisent dans les esprits, en les accoutumant à la nécessaire et légitime disparition de l’État d’Israël, ils conduisent à un accroissement notable de l’antisémitisme et des agressions verbales et physiques contre les juifs: porter une kippa dans la rue devient dangereux, afficher une étoile de David interdit, sortir d’une synagogue périlleux, habiter certaines banlieues déconseillé.

Il y beaucoup d’amis sincères français non-juifs, des juifs et d’Israël, chez lesquels commence à sourdre une réelle inquiétude.

L’image sempiternelle du juif cherchant sans fin des cieux plus accueillants revient devant leurs yeux : «Doivent nos amis juifs songer à ressortir leur vielle valise ?» s’interrogent-ils.

Les miasmes de l’affaire Dreyfus ne sont toujours pas dissipés et les conclusions de Théodore Herzl sont plus que jamais actuels.

Un état juif, oui plus que jamais, plus encore un état refuge.

Publié par J. BENILLOUCHE

Juifs de France : la derniere fracture
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2011 : 19:25

Les medias français ont largement contribué à renforcer ce mouvement antijuif en France au lieu de le contenir et de le dénoncer. Ce mouvement est venu avec l’islamisme ou a été créé par celui-ci. La première génération d’émigrés maghrébins ne l’a pas connu, leurs rejetons ont en fait leur combat. Tracez la courbe du nombre de mosquées en France par année et vous aurez la courbe de l’antisémitisme. Mon premier voyage à Paris en 1968 un an après juin 67 j’étais avec un émigré qui allait acheter des meubles chez un commerçant juifs. Le magasin du juif était plein de musulmans assis à rire avec les juifs à la marocaine. Il n’y avait pas ce problème.
Les occidentaux ont jugé mieux de faire les yeux doux à satan pour combattre la gauche et le problème c’est qu’ils continuent encore de courtiser satan à nos jours malgré qu’il a produit l’antisémitisme l’anti occidentalisme, le fanatisme et le terrorisme auteur de milliers de victimes. Ce n’est pas la peine d’aller à des milliers de kilomètres et dépenser des milliards de dollars à combattre l’islamisme en Afghanistan il est en occident devant leurs portes. Les premiers jours d’intervention en Afghanistan étaient suffisant après la débâcle des talibans, il fallait quitter et les laisser et rebelote s’ils hébergent alqayda.

Juifs de France : la derniere fracture
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 17 octobre 2011 : 21:23

Tout a fait Derka, c'est exactement l'image que j'avais des relations juives-arabes en France dans les annees 70 et meme 80. Une grande fraternite et beaucoup de points communs.
Tout doucement, les tensions sont montees jusqu'a la situation actuelle et j'espere qu'on n'evoluera pas vers le pire.

Juifs de France : Voyage au bout du nouvel antisémitisme
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 05 août 2012 : 09:03

Voyage au bout du nouvel antisémitisme

[tempsreel.nouvelobs.com]




Un jeune juif a été roué de coups dans un train entre Toulouse et Lyon. Dans la France de 2012, ils sont de plus en plus nombreux à subir cette violence au quotidien.


C’est une goutte.

Le 11 juin à Paris, Elie M., 12 ans, a dit à ses parents qu’il faudrait changer de nom : au collège on l’avait traité de "sale juif". Le 30 avril à Marseille, deux jeunes garçons ont été interpellés dans la rue : "Nous, on est pour la Palestine, on n’aime pas les juifs, on va tous vous tuer, on va tous vous exterminer, sales juifs que vous êtes." Puis ils se sont fait casser la gueule. Le 8 juin à Sarcelles, un adolescent a été insulté par trois jeunes : "Ferme ta gueule, sale juif." Il s’est défendu ; l’un d’eux l’a tenu au cou pendant que les deux autres le frappaient. Ça ne fait pas de bruit, une goutte, on ne l’entend que si on tend l’oreille.

Le 26 mars à Paris, un enfant de 11 ans portant tsitsits, ces franges traditionnelles, a pris des coups de poing au visage à quelques mètres de son école. "Sale juif", a dit son agresseur. Le même jour à Rillieux-la-Pape, dans le Rhône, en rentrant de la synagogue, un rabbin a été insulté par une bande de gamins de 12 ans environ. Ils lui ont jeté des pierres.

"J'aime pas les juifs, c'est comme ça"

Quatre jours plus tôt, Mohamed Merah avait été abattu par la police à l’issue d’une équipée sanglante dans laquelle il avait tué sept personnes dont trois enfants juifs et un rabbin dans une école confessionnelle. Chaque fois c’est pareil : on pense que l’horreur d’un crime éteindra les mauvais instincts. Mais l’émotion, pour être générale, n’est jamais unanime. Au contraire. Le djihadiste toulousain est devenu un genre de héros pour une petite minorité. Des tags à sa gloire, un peu partout, ont fleuri. Lors de la minute de silence imposée dans toutes les écoles en hommage aux victimes de l’école Ozar Hatorah, de nombreux incidents ont été répertoriés.

A Caussade, dans le Tarn-et-Garonne, une collégienne a dit : "Pour les juifs, je m’en fiche, mais s’il y a des Arabes, on peut le faire. J’aime pas les juifs, c’est comme ça." Convoqués, ses parents l’ont soutenue : "Vous ne faites rien pour les Palestiniens." A Marseille, une famille a été prise à partie par un doctorant en physique de 24 ans. Fils d’une universitaire et d’un ingénieur, il voulait "parler de la Palestine" avec le père de famille et lui a cassé la mâchoire. "J’ai vu à sa tête qu’il était sioniste", a expliqué à ses juges celui pour qui Mohamed Merah était un "résistant". Il a été condamné à un an ferme.

"Un climat"

Une goutte dans un océan d’actualité. Une de plus. On aimerait l’oublier, la laisser tomber puis sécher dans son coin, la dédaigner. Mais elle revient toujours, avec une régularité de métronome. La France n’en a pas fini avec l’antisémitisme.

Bien sûr, les juifs n'ont pas le monopole de la crainte. Ils ne sont pas la seule communauté à souffrir d'agressions de toute sorte. Ils ont moins de soucis que d'autres pour trouver un logement ou un travail. Mais s'ils portent une kippa, ils ne peuvent plus se promener sans peur dans certains quartiers. Des rabbins se font chahuter, on leur pique leur chapeau en passant, quand on ne les insulte pas. Les jours de shabbat, où les plus pratiquants des juifs sont les plus visibles et aussi les plus vulnérables (se déplaçant à pied et sans téléphone portable, pour respecter le dogme), les incidents se multiplient.

Dans certains quartiers populaires des régions parisienne, marseillaise ou lyonnaise, il y a, comme on dit, "un climat". Pas forcément une tension. Mais "un climat", malsain. Une vieille femme, vivant depuis toujours dans son immeuble à Marseille, trouve un matin la mention "sale juive" sur sa boîte aux lettres. Romy H., à Cannes, se demande si sa voisine, qui râle sans cesse contre ses "odeurs de cuisine" et trouve que la mezouzah qu'elle a mise au seuil de sa porte conformément à sa tradition religieuse dégrade les parties communes, n'a pas "un problème avec les juifs".

La plupart des incidents ne vont pas jusqu'à la violence et ne se terminent pas dans le sang comme début juin à Villeurbanne lorsque trois juifs ont été attaqués par une bande. Ce jour-là, l'un d'eux a été frappé à la tête avec un marteau. En général, il n'y a même pas de quoi porter plainte : à quoi bon prendre le risque de représailles pour si peu ?

Grand défouloir

C'est obsédant, une goutte. Ca peut rendre fou. Le récit de ce nouvel antisémitisme, diffusé à la vitesse du clic, va plus vite que le cheval au galop du shtetl d'antan. Les médias sont accusés d'être les amis des Arabes et donc, par paresseuse et injuste translation, forcément antisémites. Dans les boîtes mail, les listes de diffusion, mayonnaise anxiogène, font tourner en boucle les incidents, les amplifient.

De l'autre côté, le Net charrie son torrent de haine loin de tous ces médias (les mêmes) accusés immanquablement d'être dans la main du "lobby juif". Les modérateurs des sites internet le savent bien, qui doivent bloquer l'accès aux commentaires dès qu'il se passe quelque chose au Proche-Orient : la Toile est le grand défouloir des haines. Cette hypersensibilité se double parfois d'une maladresse, voire d'une tendance paranoïaque à faire de tout acte contre un juif une preuve indiscutable de l'antisémitisme rampant.

Le nombre d'acte antisémites flambe

Pour désamorcer les critiques en exagération, le Conseil représentatif des Institutions juives de France (Crif ) s'est doté en 2003 d'un outil de comptabilisation des actes antisémites validés par le ministère de l'intérieur. Le Service de Protection de la Communauté juive (SPCJ), enregistre et centralise toutes les plaintes.


Dans l'Obs : "Antisémitisme, ce qu'on ne veut... by LeNouvelObservateur

Dans l'obs : Antisémitisme, ce qu'on ne veut pas dire, par Laurent Joffrin

En 2011, 389 actes ou menaces ont été recensés, contre 466 en 2010. Ce qui fait dire à Ariel Goldmann, vice-président du Crif et porte-parole du SPCJ, que "depuis dix ans on est systématiquement à plus de 300 actes par an". Depuis le début de l'année 2012, et surtout depuis l'affaire Merah en mars, les chiffres flambent : fin mai, déjà 268 actes répertoriés, dont 78 actions violentes (dégradations, violences sur personne) et 190 menaces et actes d'intimidation (tracts, tags, injures).

La majorité des signalements se situent à Paris, en Ile-de-France, en banlieue lyonnaise et à Marseille. "L'antisémitisme d'extrême droite est plus organisé, selon le service juridique de la Ligue internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme (Licra). Celui des banlieues semble plus spontané, non prémédité : ils se promènent, ils voient une kippa, ils se lâchent..." Comme si les uns disaient tout haut ce que d'autres pensent tout bas.

Un antisémitisme souvent le fait de jeunes se disant musulmans

Ca revient toujours sur le lieu de son crime, une goutte. Eternellement par le même chemin. Si l'antisémitisme aujourd'hui est souvent le fait de jeunes issus du Maghreb ou d'Afrique noire et se disant musulmans, il n'est pas éloigné de l'antisémitisme occidental, si banal et florissant dans les années 1930. S'y ajoute la mélasse politico-religieuse transposée du confit israélo-palestinien et de l'antiaméricanisme. Mis à l'envers, le logo de Coca-Cola voudrait dire : "Pas d'Allah, pas de Mecque" en arabe. "On m'a même expliqué très sérieusement que lorsqu'on débouche une bouteille de Coca, on entend le mot "juif" !" sourit un professeur.

> Lire le témoignage de Iannis Roder, professeur d'histoire-géographie à Saint-Denis

Ainsi, comme un démon increvable, l'antisémitisme renaît toujours, crachant les mêmes clichés (le-juif-est-riche-puissant-solidaire), grimaçant la même haine (éradiquons-le-juif), mélangeant sa mauvaise bouillie (le-juif-tue-les-Palestiniens). Pour Nicole Yardeni, du Crif de Midi-Pyrénées,

ces jeunes perpétuent un antisémitisme très virulent dans le monde arabe, que les juifs issus d'Afrique du Nord ont connu autrefois et que les jeunes Arabes de France ont dans leurs mémoires. Le cliché du juif et de l'argent est plutôt fort dans le monde chrétien. Dans le monde arabe, on assimilerait plutôt le juif à la femme, c'est-à-dire à l'inférieur."

Le 14 mai, dans le métro parisien, Roger O. a été agressé par un homme noir qui lui a dit : "Salope, tapette, tu es juif : tu as vu comment tu es habillé ?"

Qui est juif ? Qui est musulman ?

Des clichés, Isabelle Wekstein, avocate de confession juive, en a entendu depuis qu'elle fréquente les établissements scolaires avec Mohamed Ulad, un réalisateur d'origine marocaine. L'idée de départ est simple : demander aux élèves lequel des deux est juif, lequel est musulman. Un garçon, s'adressant à Mohamed Ulad :

- "Vous, monsieur, à 100%, vous êtes juif . A cause de votre coupe de cheveux."

Combien y a-t-il de juifs en France, d'après vous ? demandent-ils ensuite aux adolescents.

- "Au moins 30 millions, répond une fille, mais ils se cachent, on ne le sait pas."

Se souviennent-ils d'Ilan Halimi, ce jeune juif supplicié par le "gang des barbares" de Youssouf Fofana ?

- "Oui, c'était un Israélien qui a été tué parce qu'il avait de l'argent, les juifs sont riches. S'il aurait [sic] été juif, Fofana serait pas parti en prison à vie, les juifs s'en sortent mieux que les Noirs et les Arabes."

"Il y a quelques années, l'antisémitisme de ces jeunes se référait a u confit israélo-palestinien, dit Isabelle Wekstein. Aujourd'hui, il ressemble de plus en plus à celui des années 1930." Pour le président de la Licra, Alain Jakubowicz, "la 'dieudonnisation' des esprits qui gagne dans les banlieues n'est pas moins dangereuse que la lepénisation dont elle est le complément d'objet direct".

La tentation du repli

C'est destructeur, une goutte. "Le grand trauma de la communauté juive reste la vague d'antisémitisme des années 2000-2002 dans les banlieues, analyse l'historien Tal Bruttmann. Une partie de la communauté s'est sentie abandonnée par le gouvernement Jospin et a basculé à droite. Elle reproche à la gauche de ne pas se détacher de cette idée bien-pensante selon laquelle une minorité ne pourrait pas elle-même se montrer raciste. Or c'est bien le cas, et c'est vrai dans les deux sens : la hausse de cet antisémitisme-là conforte le racisme et l'islamophobie d'un certain nombre de juifs."

Depuis dix ans, le nombre d'enfants quittant l'école publique pour des écoles juives ne cesse d'augmenter. Ils sont 30.000 aujourd'hui (sur une communauté globale estimée à 600.000 juifs), repliés derrière les murs protégés de ces établissements. "Les gens se demandent s'ils doivent rester", assure Sammy Ghozlan, responsable du Bureau national de Vigilance contre l'Antisémitisme. Des jeunes s'inventent un avenir ailleurs, aux Etats-Unis, les plus anciens se disent qu'ils pourraient aller vivre en Israël. D'autres s'alarment d'une montée des tensions : "On ne sait plus comment tenir nos jeunes qui chaque samedi se font insulter en boîte de nuit, dit Michèle Teboul, responsable du Crif Marseille Provence. Notre équipe de foot ne peut plus participer aux compétitions, ça tournait chaque fois au pugilat. Mais nous ne pouvons pas les priver de tout."

A Toulouse, les jeunes ont un numéro de téléphone où appeler pour obtenir de l'aide : des amis arrivent alors en scooter, "pour faire nombre". Ariel Goldmann veut nuancer :

On vit très bien son judaïsme en France, mais il y a des endroits où c'est plus difficile. Ces endroits sont difficiles pour tout le monde, nous ne prétendons pas en être les seules victimes."

Toujours la crainte d'en faire trop et d'alimenter cette idée ancrée qu'il n'y en a que pour les juifs. Alors beaucoup se taisent, effacent le graffiti sur la devanture du magasin casher, réparent la mezouzah dix fois dégradée, ne veulent pas faire de vagues.

"L'un d'eux l'a poignardé à plusieurs reprises"

David, lui, est corse. Il y a deux ans, il était avec un de ses amis sur un banc, dans un square du 13e arrondissement de Paris, quand une dizaine de jeunes gens les ont pris à partie. "Soudain l'un d'eux a crié : 'Sale juif'. Je pense qu'il avait vu l'étoile de David autour du cou de mon ami. Ca a été comme un top départ. Ils l'ont roué de coups de pied et de poing et l'un d'eux l'a poignardé à plusieurs reprises dans le bras. Ils disaient : 'On va te saigner, sale juif'. Avant cela, comme beaucoup de gens, je pouvais penser que les juifs sont dans la victimisation, qu'ils exagèrent. Depuis cela, je sais que l'antisémitisme existe. Ils l'auraient tué si je ne les avais pas finalement fait fuir. Juste parce qu'il est juif. Ils ont été arrêtés, ils avaient entre 15 et 17 ans."

A Marseille, on raconte l'histoire de cette vieille dame de 83 ans. Cambriolée, elle a vu son voleur revenir après son forfait. "Il a dû voir sa mezouzah en sortant", souffle Michèle Teboul. Alors, il l'a violée. "Ne me fais pas ça, je suis tunisienne comme toi", suppliait la dame. "Tu n'es pas tunisienne, tu es juive", lui aurait dit le violeur. Confondu par son ADN, il a été arrêté. Il a 15 ans. C'est monstrueux, une goutte.


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ENQUETE. Voyage au bout du nouvel antisémitisme

TEMOIGNAGE. Iannis Roder, professeur d'histoire-géo à Saint-Denis : Le jour où une élève m'a dit : "Moi, j'aime pas les juifs"

REPORTAGE. Si jeunes et déjà plein de préjugés

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Lire egalement l'article de la Mena sur le sujet :
[www.menapress.org]




Juifs de France : Voyage au bout du nouvel antisémitisme
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 05 août 2012 : 12:02

Ces voyous de banlieues composés de noirs et de maghrébins agissent en fonction des images colportées par la télévision et principalement par la crapule de charles enderlin de France 2 et aussi par le zébu noir comique de table râté nommé dieudonné, ils ont entre 12 et 17 ans pas + car chez les adultes c'est bien rare.
La jeunesse juive de France se prépare à une contre-attaque à la rentrée en répondant au coup par coup,y en a assez de tendre la joue comme en 1945 après la libération où le mot sale juif éxistait encore comme me l'avait rappelé mon grand'père.
Nous savons que la France est appelée à être islamisée les français restant toujours gueulards mais pas actifs.




Juifs de France : Voyage au bout du nouvel antisémitisme
Posté par: Bravo (IP enregistrè)
Date: 09 août 2012 : 13:17

Vue sur le site de l'ambassade de France en Norvége :

Antisémitisme dans les écoles


[www.ambafrance-no.org]

Mme Anne Sender, Présidente de la communauté juive en Norvège, rencontrera aujourd’hui Mme Kristin Halvorsen, ministre de l’Education, pour discuter des problèmes d’antisémitisme dans les écoles norvégiennes. Une série de reportages diffusée sur la NRK le week-end dernier ont montré l’existence d’attitudes antisémites parmi des élèves musulmans, et plusieurs enseignants et recteurs ont exprimé la nécessité de prendre ce problème au sérieux.

Les deux femmes souhaitent voir comment mesurer ce problème et débattre des mesures à mettre en place pour le combattre. Le Parti Chrétien-populaire demande depuis un an que le gouvernement mette en place un plan d’action contre l’antisémitisme en Norvège. Le parti est surtout préoccupé par le harcèlement contre des enfants juifs et la haine exprimée sur Internet. La question sera débattue lors de la séance questions-réponses au Parlement aujourd’hui. Le Parti du Progrès accuse indirectement le gouvernement, et surtout le Parti Socialiste de gauche, de contribuer au harcèlement des enfants juifs.

L’ensemble des éditoriaux prennent leurs distances avec ces attitudes, et demandent que le gouvernement mette en place les mesures nécessaires. (Dagsavisen p3 ; VG p2 ; Vårt Land la une+ pp4-5).

Juifs de France : Voyage au bout du nouvel antisémitisme
Posté par: CEREJIDO (IP enregistrè)
Date: 09 août 2012 : 14:08

La seule solution pour tous les gouvernements serait de faire expulser les enfants antisémites des établissements scolaires et verbaliser les parents par une forte amende.
Voilà la solution radicale.

La crise actuelle en Espagne les a remis en question en leur retirant les allocations familiales ainsi que les allocations chômage donc, tout est possible.


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