Bonjour Sarah, j'ai entendu qu'actuellement ce phenomene des prieres dans les rues se retrouve aujourd'hui egalement au Maroc. Je suppose que les islamistes tentent la-bas aussi de marquer leur territoire et de creer un phenomene de contagion. C'est si facile lorsqu'on n'est dans le manque et la necessite de rallier a l'espoir religieux.
Casablanca : Rond point Albert 1er
Samedi 26 juin 2010 :
Plusieurs policiers en sueur s'évertuent à aider les automobilistes à faire demi-tour. Curieux s'abstenir ! Pour ceux qui ne comprennent pas l'objet de ce ramdam, il suffit de s'aventurer un peu sur les artères menant au rond-point : tout le pourtour et même les rues attenantes sont bondés de fidèles assis à même le sol à l'extérieur de la mosquée du quartier. Traverser la métropole à midi relève du parcours du combattant parce que, chaque semaine, c'est le même rituel : des rues, voire des quartiers entiers sont interdits à la circulation pour la prière du vendredi. Prière obligatoire, le jour saint des musulmans est devenu le rendez-vous hebdomadaire incontournable pour des milliers de Marocains. Et pas forcément des citoyens en djellaba, des jeunes BCBG, des cadres, des rappeurs qui abandonnent leur tee-shirt bariolé pour un accoutrement plus sobre, le temps d'une prière. « Le phénomène est général, dans tous les pays arabo-musulmans, de plus en plus de citoyens sont happés par un regain de religiosité. Ce n'est pas forcément un signe de piété mais l'activisme des islamistes et la prolifération des chaînes qui présentent les télévangélistes du Golfe qui ont fait leur effet », explique l'islamologue Saïd Lakhel. La théorie du jour sacré est profondément ancrée dans l'imaginaire traditionnel marocain.
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