TEMPS MODERNES :  DARNNA.COM
Sujets divers, humour & actualites 
Aller à la page: 1234567891011...DernierSuivant
Page courante: 1 of 14
"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 10:02

La vérité sur la Libye, Israël et le monde arabe - par Guy Millière





Rentrer d’un séjour aux Etats-Unis et se retrouver confronté au traitement de l’information en France est toujours un choc. Je viens de rentrer des Etats-Unis, et j’encaisse le choc.

La façon dont on parle, en France, de la guerre en Libye, des agressions subies par Israël, de la situation au Yemen, en Egypte ou ailleurs dans le monde arabe, est absolument honteuse, et relève de l’intoxication mentale à haute dose.

Commençons par la Libye.

Ce qui devrait être dit et ne l’est pas, est que le régime du colonel Kadhafi a coopéré avec le monde occidental de manière active depuis 2003, et a contribué à la lutte contre le terrorisme islamique, ce qui lui a valu l’hostilité féroce d’al Qaida et des Frères musulmans, et des accusations d’être un suppôt des Etats-Unis et d’Israël.

Ce qui devrait être dit est que, si le régime de Kadhafi est un régime dictatorial et brutal, ce dont nul ne peut douter, il ne constitue en cela pas une exception dans une région du monde où les régimes dictatoriaux et brutaux sont la règle. On peut, hélas, penser que s’il n’avait pas renoncé à soutenir le terrorisme, et s’il n’avait pas changé de camp, il serait aujourd’hui aussi tranquille que l’Iran d’Ahmadinejad, dont le respect des droits de l’homme n’est pas la spécialité, ou que la Syrie de Bachar el Assad, qui, jusqu ‘à nouvel ordre, peut faire tirer dans la foule sans s’attirer de remontrances vives, ou de mobilisation internationale.

Ce qui doit être souligné est que si, parmi les opposants à Kadhafi, il se rencontre des gens épris de démocratie, il s’y rencontre aussi des djihadistes, des islamistes, des gens, en somme, pas du tout recommandables que, curieusement, Bernard Henri Lévy n’a pas rencontré lors de ses séjours à Benghazi.

Ce qui doit être dit est que parmi les dirigeants de ces opposants, on rencontre d’anciens ministres de Kadhafi, dont strictement rien n’indique qu’ils n’entendent pas être dictateurs à la place du dictateur, et des recruteurs qui ont envoyé des combattants affronter les armées occidentales en Irak et en Afghanistan. D’après les rapports des services de renseignement américains, la région de Benghazi a fourni un nombre particulièrement important de combattants de ce genre.

Ce qui doit être dit est que la « coalition » qui intervient en Libye a une composition étrange et des soutiens douteux. On trouve en son sein la France, qui s’est mise en pointe, le Royaume-Uni, l’administration Obama qui entend apparaître comme étant en retrait, et qui ne cesse de clamer qu’elle entend jouer un rôle aussi insignifiant que possible (bien qu’elle joue logistiquement un rôle majeur), et la Ligue arabe qui s’est d’ores et déjà empressée de se désolidariser des opérations militaires menées. On trouve, parmi ceux qui la soutiennent, les Frères musulmans et al Qaida, ennemis jurés de Kadhafi. Les plus perspicaces noteront aussitôt que ces braves gens soutiennent les talibans en Afghanistan, et qu’en somme, les armées française, britannique et américaine sont soutenues en Libye par des hommes qui soutiennent, alentour de Kaboul, ceux qui tuent des soldats français, britanniques et américains. Très cohérent, non ?

Ce qui doit être ajouté est que si le but de l’opération est un changement de régime, et le remplacement de la dictature de Kadhafi par des institutions démocratiques, rien n’est fait à ce jour pour que s’opère une avancée en ce sens : des institutions démocratiques ne naissent pas par génération spontanée. Elles ne naissent pas des entrailles, souvent nauséabondes, des Nations Unies. Elles impliquent un engagement concret, au sol, et de moyen terme : engagement que seuls les Etats Unis peuvent assumer et que, sous l’administration Obama, ils n’entendent aucunement assumer.

Ce qui doit être ajouté est que le résultat risque fort d’être une situation chaotique, qui durera longtemps, et dont peuvent sortir ou bien un régime Kadhafi affaibli, mais ré-ancré dans l’hostilité à l’Occident, ou un régime infiltré par des djihadistes et des islamistes hostiles à l’Occident. Intéressant, non ?

Ce qui doit être ajouté, enfin, est que la « responsabilité de protéger » les civils qui se trouve invoquée est une imposture. Il y a des civils à Benghazi et il y en a à Tripoli. Il y en a, aussi au Bahrein, en Syrie, en Iran, au Yemen, au Soudan, mais ceux-là ne semblent pas dignes de protection.

***
Si on passe à Israël, précisément, on voit à quel degré l’imposture devient abjecte : les Israéliens semblent moins encore que quiconque être des civils dignes de protection. L’atroce tuerie d’Itamar n’a quasiment pas été évoquée dans les médias français. Les tirs de roquettes en direction d’Israël venant de Gaza ont fait l’objet de mentions très brèves.

L’attentat qui a fait un mort et une cinquantaine de blessés à Jérusalem a été passé par pertes et profits. Comme le dit un personnage du film Exodus, la viande juive ne vaut pas cher. Elle ne valait pas cher à l’époque. Elle ne vaut pas plus cher aujourd’hui, semble-t-il.

Mon prochain livre s’appelle « Comme si se préparait une seconde Shoah » : non sans raison.

Il est clair que les dirigeants palestiniens incitent les populations qu’ils endoctrinent, côté Autorité palestinienne comme côté Hamas, a des actes génocidaires. Il est clair que des idées génocidaires animent aussi les dirigeants du Hezbollah, les dirigeants iraniens, ceux d’al Qaida, ceux des Frères musulmans.

Et je me dois de constater que la diabolisation d’Israël qu’on instille dans les médias français, l’indifférence aux Israéliens assassinés que les mêmes médias ajoutent à la diabolisation, et la façon très édulcorée dont ils rendent compte des discours des dirigeants palestiniens et iraniens, ou des propos du Hezbollah, d’al Qaida, des Frères musulmans, contribuent à créer une accoutumance propice à l’acceptation du pire, concernant Israël et le peuple israélien. Qu’en Europe, sept décennies après la « solution finale », on se conduise ainsi me donne la nausée.

Pour peu qu’Israël réagisse aux agressions, par contre, Israël sera immédiatement condamné par les Européens, je n’en doute pas. Et la « responsabilité de protéger » les civils sera invoquée aussitôt, et sortie des tiroirs : pour protéger le Hamas et d’autres terroristes.

***
En concluant, je dirai deux mots du monde arabe et de ce qui s’y joue.

On parle encore, en France, de « printemps arabe ».

S’il est trop tôt pour voir ce que sera l’évolution en Tunisie, on doit constater qu’en Egypte, comme je l’avais anticipé, les Frères musulmans captent chaque jour des parcelles supplémentaires de pouvoir.

On doit constater qu’au Yemen, un départ du Président en place aujourd’hui sera une victoire pour l’islam radical, et pas du tout pour la moindre démocratie.

On peut s’attendre à ce qu’en Syrie, Bachar el Assad puisse continuer à faire tirer dans la foule si cela s’avère nécessaire pour lui.

Le « printemps arabe » va très vraisemblablement ressembler sous peu à un hiver aux couleurs sombres de l’islam radical.

En France, on continuera néanmoins imperturbablement à dire que c’est le printemps, évidemment...

Se retrouver confronté au traitement de l’information, en France, est toujours un choc lorsqu’on rentre des Etats-Unis, disais-je en commençant. J’ai désormais l’habitude de ce genre de choc. Hélas.

Pour dire la vérité sur la Libye, sur Israël, sur le monde arabe, il y a, en France et en langue française, des blogs comme celui-ci, Les grands médias sont fermés : de façon quasi hermétique.

Guy Millière

[www.drzz.info]




Printemps arabe
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 10:03

Printemps arabe. Libye :

La Turquie, qui est membre de l’OTAN, va prendre en charge la gestion de l'aéroport libyen de Benghazi, et, donc, l’occuper militairement, annonce, aujourd’hui lundi, le Premier ministre islamiste turc Erdogan.

Et...

"Je note qu’en Libye, c’est un certain Abdul Hakim el-Hasadi, qui est un des responsables des insurgés sunnites libyens. Or, Abdul Hakim el-Hasadi, qui a combattu contre l’OTAN dans les rangs islamistes, en Afghanistan, jusqu'en 2002, vient de déclarer, à propos des membres sunnites d’Al Qaïda qui ont rejoint les insurgés libyens : « Les membres d'Al Qaïda sont de bons musulmans. (…) Ce sont des patriotes et de bons musulmans, pas des terroristes ».

Michel Garroté sur [www.drzz.info]




Printemps arabe
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 10:38

Les dirigeants politiques occidentaux,et particulièrement Sarkozy,s moquent eperdument de ce qui va resulter des soulèvements arabes et de l'intervention dementielle en Lybie,sans oublier l'incitation criminelle à la guerre civile de Côte d'Ivoire.Comme disait un roi de France en agonisant,"après moi le déluge".
La seule raison qui guide leur pathetique gesticulation est l'intense et psychotique desir de capter les voix d'électeurs pour garder leur pouvoir de nuisance et pour les opposants d'y accèder.
Sans occuolter la face immonde de la corruption qui autorise un cretin congenital ,le fils de Ghadaffi,à traiter Sarkozy de clown !!




Printemps arabe
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 10:43

Salut Gilou, je suis bien d'accord avec toi que cette situation se complique tous les jours un peu plus et sauf le romantisme des innocents qui croient en un eveil "democratique" instantane, il semblerait que ce "Printemps arabe" commence de plus en plus a ressembler a une descente aux enfers de plus en plus probable.

Printemps arabe
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 11:58

Salut Darlett
Je ne vois aucun intervenant ou commentateur manifester un romantisme d'innocent dans ces revolutions .BHL avec ses envolées lyriques cherche comme toujours à cultiver un ego demesuré qui lui permer de se poser en faiseur de rois !!! Quand aux autres,ils tentent de se convaincre qu'enfin les arabes vont accèder à la coexistence civilisée !!!
La leçon du soulèvement iranien contre le Shah et les conséquences de l'attitude occidentale ne sert à rien.L'obsessionnelle haine americaine de l'URSS et du communisme a enfanté les talibans en provoquant la deroute soviétique et nous connaissons la suite !!!




Printemps arabe
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 29 mars 2011 : 17:12

En parlant de romantiques innocents, je faisais surtout allusion a, en Egypte, un certain public de manifestants "eclaires" et consideres comme laiques ( plutot minoritaires).
La grande majorite de la population est pauvre et survit grace a l'assistance sociale des Freres Musulmans d'ou endoctrinement et ralliement aises.
Il ne faut pas oublier que 95 % du territoire egyptien est desertique et que sur les 5 % restants, 80 millions d'egyptiens sont tasses.

Comme romantiques et idealistes, il y a aussi le public occidental, celui qui consciemment ou inconsciemment, reve les yeux ouverts en choisissant d'ignorer ce qui derange.

Je crois que les lecons du passe ne servent a rien et nous sommes condamnes a refaire et subir les memes erreurs.
Drole de condition humaine.




Le « printemps arabe » et ses conséquences pour Israël
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 30 mars 2011 : 09:59

Le « printemps arabe » et ses conséquences pour Israël

lundi, 28 mars 2011

Par Guy Millière

Parmi les multiples reproches adressés itérativement à Israël, ces dernières semaines, dans les media français, il en est un qui revient souvent : une absence d’enthousiasme pour ce qu’il est convenu d’appeler le « printemps arabe ». Comment les Israéliens, s’interroge-t-on, peuvent-ils ne pas voir avec plaisir une avancée de la démocratie dans les pays voisins ?

Nombre d’Israéliens, nombre d’amis d’Israël se montraient dubitatifs, effectivement, et faisaient preuve de circonspection. Ils entendaient les mots prononcés dans les cortèges. Ils voyaient les étoiles de David tracées sur les portraits des dictateurs conspués. Ils constataient que les dictateurs qui tombaient étaient essentiellement des dictateurs alliés au monde occidental et susceptibles d’être classés dans le camp des « modérés », tandis que les plus radicaux parmi eux semblent ou bien préservés, ou bien avoir les mains plus libres.

Ils écoutaient les slogans teintés de djihadisme, de haine des Juifs et de haine d’Israël, dont, significativement, nul journaliste ne paraissait remarquer l’existence. Ils s’attendaient à des conséquences négatives pour Israël.



Ce qu’à l’Ouest on ne montre pas

Ces conséquences se sont réalisées, comme c’était prévisible. Il y eut l’atroce extermination d’une famille israélienne à Itamar : un père et une mère égorgés au couteau de boucher, deux enfants de quatre et onze ans poignardés et saignés à blanc, un bébé de trois mois égorgé, puis décapité. Nul journaliste tricolore n’en parla.

Il y eut les tirs de roquettes depuis Gaza en direction de diverses villes d’Israël. Nul journaliste en France n’en traita comme d’un fait important. Il y eut l’attentat de Jérusalem, qui fit un mort et de nombreux blessés. Celui-ci fut rangé dans la rubrique « retour à la violence », sans plus.

Une campagne de violence contre Israël et sa population est en cours. Et cette campagne reflète une haine régionale anti-israélienne qui s’exacerbe dans le contexte des tumultes présents. Elle reflète aussi la certitude qu’ont les terroristes palestiniens de pouvoir agir et assassiner sans que le reste du monde n’y trouve à redire.

Elle reflète, en outre, la conviction que, si Israël devait riposter, le reste du monde lui tomberait aussitôt dessus comme la foudre, et s’en prendrait à lui, l’accusant aussitôt de riposte disproportionnée, de provocation, voire de crimes, pourquoi pas de bellicisme.

Une attaque plus vaste des ennemis d’Israël serait ainsi aisément justifiée. Israël serait même accusé d’avoir gâché le « printemps arabe », si riche de promesses…

Nul journaliste en France ne note, bien sûr, que, comme c’était prévisible et comme c’était prévu, les Frères Musulmans égyptiens sont en train de s’emparer un à un de tous les rouages du pouvoir.

Nul ne remarque que le Hamas est une branche des Frères Musulmans [la branche officielle des Frères Musulmans en Palestine. Ndlr.] et qu’un rapprochement est en train de s’opérer entre l’Autorité Palestinienne et le Hamas.

Nul ne note qu’au Yémen, les ennemis du président quasiment démissionnaire, Ali Abdallah Saleh, sont très liés à al Qaïda et à l’Iran des mollahs, et pourraient conduire le pays à devenir un Etat terroriste dans les prochains mois. Nul ne note qu’au Bahreïn, les émeutes shiites sont, là aussi, clairement téléguidées par le régime iranien. Nul ne note qu’en Syrie, les opposants à Assad n’usent pas de slogans « modérés », mais de slogans djihadistes.

On parle beaucoup, en France, de la campagne de Libye contre le régime Kadhafi, et on semble oublier ce que sont, là encore, les paramètres du conflit. Si Kadhafi est un dictateur féroce, ce n’est pas sa principale caractéristique, dans une région qui regorge de dictateurs féroces et parfois génocidaires, ainsi le général Bachir au Soudan.

Kadhafi est, et cela le caractérise davantage, un dictateur qui coopère à la lutte anti-terroriste et anti-djihadiste depuis huit ans, au point d’avoir été défini comme un allié crucial par les services américains pendant les années Bush.

Cela lui a valu l’hostilité absolue d’al Qaïda, des Frères Musulmans et de l’Arabie Saoudite. Les « rebelles », ennemis de Kadhafi, comptent dans leurs rangs des démocrates, mais aussi, et surtout, des islamistes et des djihadistes : leur principal chef militaire, Abdul-Hakim al-Hasadi, a combattu les armées américaines, britanniques et françaises en Afghanistan et recruté des terroristes qui ont agi en Irak.

La France de Napoléon Sarkozy a entraîné le Royaume-Uni, puis les Etats-Unis d’Obama dans une aventure qui ne peut avoir que trois issues : le chaos d’une guerre civile prolongée, un maintien au pouvoir d’un Kadhafi affaibli mais redevenu ennemi de l’Occident, la victoire d’une cohorte hétéroclite ennemie de l’Occident.

On insiste, en France, sur la protection des civils, qui n’est, bien évidemment, qu’un prétexte fumeux. On oublie commodément que ce concept de « protection des civils » recouvre actuellement la notion de « responsabilité de protéger » ; une notion qui est l’un des chevaux de bataille de divers groupes au sein des Nations Unies, et dont l’objectif essentiel consiste à viser Israël.

Cette notion se situe au cœur des débats du Conseil des Droits de l’Homme, cette instance frénétiquement anti-israélienne, où on invite régulièrement Ahmadinejad à s’exprimer, et où le seul pays accusé de crimes de guerre et de génocide est Israël, bien sûr.

[www.menapress.org]

"Printemps arabe"
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 30 mars 2011 : 20:47

moi je pense que ce qui se passe dans le monde arabe actuellment ne sera pas negatif pour Israel. Bien au contraire.
Hier sur aljazeera un responsable du regime syrien avocat du diable essai de defendre la dictature en pretextant l'etat de guerre non declaré avec Israel, la presentatrice l'interrompe et lui dit sechement,cet etat de guerre n'a pas empeche Israel d'etre la seule democratie au moyen orient.
Je pense que les demandes des populations arabes sont d'ordre sociales et aussi une demande de liberté d'expression et de pensée ce qui permettra d'ecouter et d'entendre d'autres idées que celle qu'on ressasse depuis des decenies sur Israel et permettre aux quelques defenseurs d'Israel de dire la verité sur les palestiniens et la politique arabe vis à vis d'Israel.

"Printemps arabe"
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 31 mars 2011 : 16:39

et le Liban dans tout ça ? les jeunes libanis ne descendront pas dans la rue pour demander le depart du premier ministre il est deja parti, il n'y aura pas de coup d'etat pour la simple raison qu'il n'y a pas d'etat, l'armée du hizbollah est plus puissante que l'armée.
Mais les libanais suivent de tres pres ce qui se passe en Syrie c'est la ou se joue leur avenir, les jeunes syriens qui manifestent contre le dictateur assad, manifestent aussi sans le savoir pour la liberté des libanais.
Les gens ont attendu le discours du dictateur en esperant des changements, comme si un dictateur pouvait se transformer en democrate comme par magie.
Ce qui me fait peur c'est que pour soutenir son protecteur assad, le hizbollah declenche une attaque contre Israel pour prouver la necessité de le maintenir au pouvoir et de maintenir ses armes que les libanais veulent qu'il depose

"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 31 mars 2011 : 17:10

Derka, si le Hezbollah declenche une attaque contre Israel, ce sera une bonne occasion de detruire cet arsenal gigantesque qu'il detient.

Voici d'ailleurs la carte de la position exacte de ses munitions. Les drones israeliens permettent de situer exactement leur emplacement.

On verra ainsi qui osera parler d'"attaques disproportionnees" lorsque ce qui est en jeu, c'est notre existence meme sur cette terre.

La carte des cibles militaires israéliennes au Liban



Sur la carte est représenté plus de 1000 caches et bunkers souterrains, installation de stockage des armes, et sites de surveillances appartenant à la milice pro-iranienne

Libye : le temps des imposteurs - par Guy Millière
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 31 mars 2011 : 17:20

Libye : le temps des imposteurs - par Guy Millière



Bernard-Henri Lévy l’a décrété, et il vient de le répéter dans un entretien donné en anglais à Global Viewpoint Network : la campagne menée contre Muammar Khadafi est belle et bonne puisqu’il la soutient et puisqu’elle repose sur un mandat de l’ONU.

En somme, l’ONU, au Conseil de Sécurité de laquelle la Chine et la Russie, pays très démocratiques, ont droit de veto, et au sein de laquelle existe un conseil des Droits de l’Homme qui ne cesse de fouler aux pieds la notion de droits de l’homme, est, dit Lévy, légitime. En somme aussi, c’est ce qu’il ajoute aussitôt, le texte promulgué à l’ONU n’interdit pas une campagne contre Muammar Kadhafi.

Le texte, certes, ne parle que de création d’une zone de non survol, et de rien d’autre, mais Lévy, tout en disant le respecter, l’outrepasse allègrement. En somme, il invoque le caractère sacrosaint de la légitimité de l’ONU et, aussitôt, se moque comme d’une guigne de celle-ci. Par contre, il dénonce le caractère illégitime du changement de régime en Irak, car l’ONU, là, n’a rien ratifié.

Mieux vaut, selon Lévy, une campagne menée sous l’égide de l’ONU, et outrepassant allègrement ce qui se dit à l’ONU, qu’une campagne menée sur des bases claires et nettes, hors du cadre de l’ONU. La philosophie rend plus intelligent, je n’en doute pas. J’en vois les résultats.

Nicolas Sarkozy, bien sûr, parle comme Bernard-Henri Lévy, devenu soudain, dans l’atmosphère de débâcle qui règne à l’Elysée, son principal conseiller, et s’obstine à évoquer des « civils » qu’il fallait « protéger ». Il semble penser que nul ne s’apercevra que des opérations militaires sont menées, en Libye, qui vont bien au delà de la protection de « civils », et que les « civils » en question sont bien armés et en pleine offensive militaire contre l’armée libyenne, dans le cadre de ce qu’il faut bien appeler une guerre civile.

Nicolas Sarkozy invoque lui-même la légitimité conférée par les Nations Unies, et s’attend à ce que nul ne lui pose de questions gênantes telles que : pourquoi prendre partie dans une guerre civile ? quels sont les objectifs réels des opérations ? qui sont vraiment ces « civils » et pourquoi ces « civils » mènent-ils une guerre offensive ?

Officiellement, répondrait-il, il n’y a pas de guerre civile en Libye, la France ne prend pas partie, même si elle souhaite visiblement un changement de régime, car elle n’intervient pas pour qu’un changement de régime s’opère : lisez le texte proclamé à l’ONU ! Officiellement, il n’y a pas d’objectif différent de celui indiqué à l’ONU, et les « civils » sont vraiment des « civils ». Comment peuvent-ils mener une guerre offensive ? Nul ne le demandera. Est-ce qu’il n’y a pas des civils à Tripoli et Syrte ? Nul ne le demandera non plus.

David Cameron, lui, parle comme Nicolas Sarkozy, et semble recopier ses discours sur ceux de son compère français, ce qui lui évite les risques de l’improvisation qui, lorsqu’on est en plein mensonge, deviennent vite périlleux.

Barack Obama, enfin, tente de calquer ses paroles sur celles de Nicolas Sarkozy et de David Cameron, ce qui lui permet de mener à bien l’une des tâches qu’il s’était fixée en entrant à la Maison Blanche : effacer la position des Etats-Unis en tant que principale puissance du monde libre, les faire rentrer dans le rang comme s’ils étaient un pays insignifiant, une sorte de grande Belgique, les soumettre aux desiderata des Nations Unies (ce qui doit mettre Bernard Henri Lévy en extase), les placer sous les ordres d’un général canadien ou d’un ministre danois.

Nul ne dira, en France, que Barack Obama viole la constitution des Etats-Unis qui stipule que si le Président est le chef des armées en cas de guerre, c’est le Congrès qui déclare la guerre. Barack Obama dira, c’est vrai, qu’il ne viole rien parce que les Etats-Unis ne sont pas en guerre, bien sûr, et il ajoutera qu’il a à répondre à des volontés autrement plus fortes et plus importantes que celles du peuple américain et de ses représentants : les Nations Unies, bien sûr, mais aussi la Ligue arabe, la France, le Royaume-Uni, Bernard-Henri Lévy, l’émir du Qatar, l’Organisation de la Conférence Islamique.

Nul ne dira, en France, que c’est la première fois dans l’histoire qu’un Président américain place l’armée de son pays en position de subordonnée et de prestataire de service d’une cohorte aussi hétéroclite, la place en situation de guerre sans parler de guerre, et l’expose au danger en mentant sur les buts poursuivis.

Nul ne dira en France que lorsque George W. Bush est intervenu en Irak, il s’est adressé au peuple américain d’emblée, et au Congrès, qui a déclaré la guerre. Il n’a pas placé l’armée américaine en position de subordonnée et de prestataire de service. Il a parlé de guerre et a énoncé explicitement les buts poursuivis.

Nul ne prêtera attention au fait que l’une des accusations les plus souvent portée contre Kadhafi chez ses ennemis libyens est d’être juif, vendu aux sionistes et à l’impérialisme : si des « civils »insurgés n’étaient pas antisémites, anti-sionistes et anti-impérialistes, ce ne seraient plus des « civils » insurgés, je sais.

Nul ne prêtera attention non plus au fait que les appels au combat à Benghazi sont, pour l’essentiel, des appels au djihad, ou au fait que ceux qui dirigent les opérations militaires des « civils » insurgés sont des anciens du djihad en Afghanistan ou en Irak. On dira, au contraire, qu’il faut leur fournir des armes en plus grande quantité et des « conseillers spéciaux ».

Nul n’accordera foi aux propos de chefs d’Etat africains qui parlent de l’implication dans les combats d’al Qaida au Maghreb Islamique, ou qui disent que ce qui se passe en Libye risque d’être une catastrophe pour l’Afrique subsaharienne, qui n’a pas besoin de catastrophes supplémentaires, ou d’un renforcement d’al Qaida au Maghreb islamique.

On insistera sur le fait que c’est une vaste coalition : pensez, cinq pays ! Si ce n’est pas une vaste coalition. George W. Bush, lui était intervenu en Irak de manière unilatérale, avec une coalition de quarante pays. Si vous ne comprenez pas en quoi cinq pays constituent une vaste coalition et quarante pays une action unilatérale, demandez l’explication à un journaliste français.

Certes : en Irak, l’armée américaine était sur le terrain, avec pour objectif l’installation d’une démocratie. Ce qui était une honte et justifiait les vociférations indignées qu’on a entendu alors, et le dédain méprisant de Bernard-Henri Lévy. En Libye, l’armée américaine bombarde et n’a absolument pas pour mission l’installation d’une démocratie, ce qui explique pourquoi nul ne s’indigne, et pourquoi Bernard-Henri Lévy est aussi lyrique.

En Irak, en outre, les Etats-Unis menaient la guerre « pour le pétrole », éructait-on : pas une seule goutte de pétrole irakien n’a fini aux Etats-Unis, mais si ce qu’on dit était la vérité, à quoi la propagande servirait-elle ?

En Libye, nul n’accusera les Etats-Unis de mener la guerre pour le pétrole. Surtout pas en France et en Grande-Bretagne. Car le pétrole libyen est censé approvisionner, précisément, la France et la Grande-Bretagne.

Il est même avéré que, lorsque les « civils » insurgés ont semblé sur le point de l’emporter, la France et la Grande-Bretagne se sont engagées auprès d’eux, ce qui explique qu’au moment où Kadhafi a semblé inverser la situation, il y eut à Paris et à Londres un moment de panique. Mince ! Le pétrole libyen risquait d’être vendu ailleurs. Chic ! On pouvait utiliser le motif de la crise humanitaire pour intervenir militairement, et choisir le bon camp dans la guerre civile qui se dessinait : le camp prêt à vendre le pétrole à la France et au Royaume-Uni.

Il restait à entraîner Obama dans l’aventure.

Obama ne tenait pas spécialement à renverser Kadhafi. Mais lorsqu’on lui a expliqué que face à Kadhafi, il y avait des gens soutenus par les Frères musulmans et al Qaida, lorsqu’on lui a dit que ces gens bénéficiaient du soutien de la Ligue arabe, de l’Organisation de la Conférence Islamique, son esprit changea. Lorsqu’on lui expliqua que cela permettrait une avancée décisive de l’islam radical, et que cela pousserait l’opinion à penser à autre chose qu’au totalitarisme iranien, son esprit changea davantage encore. Lorsqu’on lui expliqua qu’en invoquant la « responsabilité de protéger », il deviendrait possible d’incriminer Israël, voire d’agir militairement contre Israël, il fut convaincu.

Il laissa la France et le Royaume-Uni se mettre en avant, et il prit la pose de la modestie. Il se conduit aujourd’hui comme si les Etats-Unis étaient devenus un pays insignifiant et soumis. Sa pose plait beaucoup en Europe. Elle plait beaucoup aussi chez les tenants de l’islam radical, qui savent toujours quoi faire lorsqu’un dirigeant occidental prend la posture du crétin ou du paillasson. Elle plait bien moins en Israël, mais qui s’intéresse encore au sort d’Israël ?

Le fait que Kadhafi, sans aucun doute par opportunisme, ait coopéré depuis huit ans à la lutte anti-terroriste menée par le monde occidental ne compte pas pour les imposteurs qui pérorent. Comme les taureaux devant lesquels on agite un chiffon rouge, on leur dit « dictateur » et ils foncent tout droit.

Kadhafi est un dictateur abominable ? Sans aucun doute, mais il y a parfois pire qu’un dictateur abominable : un pays en état de chaos, ou un dictateur abominable et soutenant le terrorisme et le djihadisme. Avec la folle équipée inspirée par Bernard-Henri Lévy, on peut être sûr du résultat : ou bien un Kadhafi qui sauvera sa peau et redeviendra un soutien du terrorisme et du djihadisme, ou bien un autre dictateur qui soutiendra le terrorisme et le djihadisme, ou bien un chaos durable, propice au terrorisme et au djihadisme. Il me semble qu’il y a un point commun dans tous ces résultats possibles : je me demande lequel…

Si vous me dites : le terrorisme et le djihadisme, vous avez gagné.

Vous parlez d’une issue démocratique ? Vous voulez rire.

En parallèle, le Yemen bascule peu à peu vers al Qaida et les Frères musulmans, l’Iran d’Ahmadinejad est à l’offensive au Bahrein, la Syrie s’agite, mais Assad sait qu’il peut faire tirer dans la foule. Comme l’ont dit Obama et Hillary Clinton, c’est un « réformiste ». Cela va de soi, non ? Ils devraient même ajouter l’adjectif « modéré », qui sied parfaitement à quelqu’un qui soutient le Hamas et le Hezbollah.

En décidant en 2003 de se rapprocher du monde occidental, Kadhafi avait demandé des assurances, et s’était fait promettre qu’on ne le trahirait pas. Il a cru aux promesses. La leçon de sa mésaventure va être tirée par les dictateurs de la région et de la planète entière : restez du côté du djihadisme et du terrorisme, c’est plus sûr.

Si la conférence qui vient de se tenir à Londres avait débouché sur des paroles franches, elles auraient dû être celles-ci : « nous conseillons aux dictateurs de la planète de ne jamais coopérer avec l’Occident, de soutenir le terrorisme et le djihadisme, car cela constitue pour eux une assurance vie. Nous leur conseillons aussi de s’allier à l’Iran, à la Chine et à la Russie, c’est pour eux une garantie de stabilité ». Nul n’a tenu ces paroles. Nul ne les tiendra. La franchise n’est pas de mise en certains cénacles.

En lieu et place de franchise, on a entendu ces mots : « mise en œuvre d’un cessez-le-feu immédiat, la fin des attaques contre les civils, et un accès humanitaire immédiat ». Il n’a pas été dit qui devait cesser le feu : l’armée libyenne ? Les « civils » ? Il n’a pas été dit quels « civils » devaient cesser d’être attaqués. Ceux qui mènent une offensive militaire ? Ceux vivant à Syrte et qui soutiennent le régime ?

Quant à l’aide humanitaire : elle repose sur des mots, seulement des mots. La guerre en cours a déjà coûté très cher. Elle va coûter plus cher encore. La conférence de Londres visait à ravaler la façade diplomatique des plus compromis et à limiter les dégâts, déjà considérables. Comme le Ministre de la défense américain l’a reconnu : il n’y a aucun objectif stratégique pour les Etats-Unis en Libye, et le régime libyen ne représentait pas un danger immédiat, à la différence d’autres régimes qui, eux, peuvent croître et multiplier en toute quiétude.

Guy Millière


PS. Sachant que certains lisent les titres des articles, mais pas leur contenu précis : je précise à leur intention que je considère Kadhafi comme un dictateur sanguinaire, et que ma préférence va à la liberté, et pas au djihadisme. Et je laisse ici, en guise de sujet de méditation, une phrase de Nick Clegg, vice-Premier ministre britannique : « L’Occident devra peut-être accepter l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste en Libye ». L’Occident doit-il faciliter l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste en Libye. That’s the question.

[www.drzz.info]




"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 01 avril 2011 : 23:09

Libye: une intervention inepte - par Guy Millière



Lorsqu’on décide d’une intervention militaire, le minimum requis est de définir l’objectif qu’on entend atteindre, d'expliquer clairement pourquoi on poursuit cet objectif, et de se doter d'une coalition et d'une stratégie précisément définies.

.../...

Risque t-on de porter au pouvoir des gens que la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Otan, combattent ailleurs dans le monde musulman ? La réponse est : oui, hélas.

Lire l'article en cliquant ICI




"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 02 avril 2011 : 23:40

Briser les frontières coloniales pour sauver le Moyen-Orient




Si le monde souhaite apporter la stabilité et le calme au Moyen-Orient, il n’a d’autre choix que de laisser les pays arabes modernes – ceux dont les frontières ont été créées par le colonialisme- s’effondrer les uns après les autres pour que chaque nouveau petit état puisse se recréer sur la base d’une population homogène.

Voilà la seule solution, à mes yeux, pour un Moyen-Orient calme et pacifique. Un Moyen-Orient comme tout le monde en rêve… Sauf les islamistes pour qui, laisser de la place aux Kurdes serait avoir échoué dans la création du grand Califat ; de la Grande Nation Arabe.

Nous assistons actuellement à des troubles sociaux dans de nombreux pays arabes, et les émeutes ont déjà réussi à renverser deux présidents – en Tunisie et en Egypte – à destabiliser le gouvernementales en Libye, au Yémen, en Syrie et au Bahreïn. La facilité et la rapidité avec laquelle les flammes de la révolution se sont propagées d’un pays aux autres est due à un trait commun, partagé par ces pays: l’ensemble de leurs régimes sont dirigés par des dictatures dirigeants non-légitimes qui dirigent impitoyablement leur régime sur un peuple affamé, négligé et abusé qui a décidé de mettre fin à son oppression et à son humiliation.

Le problème fondamental caractérisant les états du Moyen Orient, c’est qu’ils n’ont aucune légitimité aux yeux de leurs citoyens ; et ce, en raison de leurs frontières ont été créées par les intérêts coloniaux européens.

La Grande-Bretagne a créé les frontières du Bangladesh, du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Iran, de l’irak, de la Jordanie, d’Israël, de l’Egypte, du Soudan, du Yémen et des Emirats du Golfe.

La France a été impliquée dans la détermination des frontières du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Syrie et du Liban.

L’Italie est responsable des frontières de la Libye.


Ont été inclus dans ces frontières, des groupes ethniques, religieux, des groupes confessionnels et tribaux, qui, à travers l’histoire, étaient souvent incapables de vivre ensemble en paix.

La mosaïque de humaine des Etats Arabes est traditionnellement regroupés selon plusieurs lignes:

A. ethniques: Arabes, Kurdes, Turkmènes, Perses, Berbères, Nubiens, Circassiens, Arméniens, Grecs et autres;

B. religieux: musulmans, chrétiens, druzes, alaouites, les bahá’ís, les ahmadis, Yézidis, Sabéens, les mandéens, zoroastriens et les juifs;

C. confessionnelle: sunnites, chiites, soufis, les catholiques, protestants, Orthodoxe;

D. tribal: des centaines de tribus, grandes et petites, qui vivent dans les déserts, les zones rurales et les villes.


Chacun des Etats arabes, à l’exception des Emirats du Golfe, est un conglomérat de ces groupes traditionnels: rien que pour l’Irak, on y trouve des Arabes, des Kurdes, des Turkmènes et des Perses qui pratiquent au moins sept confessions. Les musulmans se divisent en deux parties: Sunnites et chiites… Et la plupart de la population est éclaté le long des lignes tribales. Saddam Hussein a imposé sa tribu Dulaim sur l’Irak et son régime sanguinaire à coûté la vie à un million d’Irakiens au cours des années ou il y était le dictateur. Y compris les période de la guerre de 1980-1988 entre l’Iran et l’Irak.

En Syrie, la population est composée d’Arabes, de Kurdes et de Turkmènes qui sont Musulmans, chrétiens, druzes ou alaouites. Les musulmans sont sunnites et chiites, et l’élément tribal est dominant dans certaines régions. Les Alaouites, un groupe de tribus idolâtres, a pris le pouvoir et les autres religions sont contraintes de subir la règle des infidèles illégitimes.

La population en Jordanie est composée d’arabes, de Circassiens, de Bédouins, et principalement de palestiniens. Ce sont les britanniques qui ont placé à la tête de l’Etat une famille Royale venant d’Arabie Saoudite.

Il ya plusieurs dizaines de groupes tribaux en Libye, où, en 1969, le colonel Mouammar Kadhafi a imposé la puissance de sa tribu Qaddaf a-Dam (“le sang-excréteur”).

Pour qu’un Etat puisse t-être considéré comme légitime par la plupart de ses citoyens, il doit être le résultat des aspirations politiques, communales, historique et, peut-être, des désirs religieux. En Israël, l’Etat est en effet la réalisation du rêve inter-générationel des juifs, depuis au moins 2000 ans et la destruction du dernier Temple de Jérusalem. Mais il m’est impossible de trouver le moindre Etat Arabe qui remplit les espoirs et aspirations historique de la plupart de ses citoyens. En Israël et dans les Etats-nations européens, comme la Hollande et la France, les Conseils Administratifs sont élus pour une période de plusieurs années, après quoi ses actions sont soumis au jugement du public et le peuple décide de prolonger la durée de son mandat ou de le remplacer. Dans le monde arabe, en revanche, l’Etat est considérée comme illégitime par la la majorité de ses citoyens parce que ses frontières ont été déterminées par des intérêts coloniaux et parce qu’il n’incarne pas, politiquement, la volonté du peuple.

Dans ces Etats arabes, le seul groupe qui considère l’état comme légitime est celui de la minorité dirigeante, qui dirige les organes médiatiques (journaux, TV, radios) dont le but principal est de créer la légitimité du régime.

Ces médias tendancieux fonctionnent comme à l’époque de l’ère soviétique, sur le modèle de la “Pravda” (la vérité). Les statues du “leader” ornent les places publiques, les façades des bâtiments. Le système éducatif est également mobilisé pour cultiver une image de chef bien-aimé. Et comme tout les régimes illégitimes, pour pouvoir tenir, il faut un “ennemi”. C’est le seul moyen d’unir les rangs derrière un leader.

Néanmoins, plus ces régimes tentent de justifier leur existence à leurs citoyens, moins ils réussissent. L’état arabe moderne, en tant qu’entité politique organisée, a failli à sa tâche principale: prendre racine dans le cœur de ses citoyens, afin de faire oublier à chacun leurs origines ethniques, leur religions, etc…

Cela est plus évident en Syrie, où le régime a tenté de réduire l’apanage de l’islam sur le public, car l’islam représente le principal défi pour les infidèles Alawi comme Assad. Pour arriver à lutter contre la menace, le régime à exterminé les puissants Frères Musulmans entre 1976 et 1982… Tuant 50.000 combattants, femmes et enfants.

Neuf pays arabes, les Emirats du Golfe, ne fonctionnent pas sur le modèle ci-dessus : Qatar et le Koweït, et les sept États des Émirats arabes unis que sont Abou Dhabi, Dubaï, Ajman, Fujairah, Ras al-Khaimah, Sharjah et Ummal-Quwain. Chacun de ces émirats, a en commun, qu’il est fondé sur une tribu à laquelle la plupart de ses citoyens appartiennent. La législation nationale reflète les traditions tribales puisque le pouvoir se compose de l’élite tribale traditionnelle.
l’État y est perçu comme légitime par les citoyens membres de la tribu. La stabilité sociologique dans les Emirats est la base nécessaire à un gouvernement stable, une économie développé et des redistributions honnêtes des revenus du pétrole. Dubaï n’a pas de pétrole ou de gaz, et son économie est basée sur le commerce et l’immobilier. Mais tout fonctionne parfaitement car c’est un état légitime aux yeux de tous ses nationaux.

Par comparaison, la société fragmentée est en conflit perpétuel en l’Irak, avec ses multiples groupes ethniques, religieux, confessionnels et tribaux. Tout cela rend impossible l’établissement d’une stabilité du système politique ou de l’économie irakienne… Et par conséquent, l’Irak ne parviendra jamais, en dépit de ses énormes réserves de pétrole, à trouver une stabilité sur le long terme.

Bahreïn, également dans le Golfe, est le modèle de l’État arabe qui ne peut pas fonctionner en tant que tel. C’est pour cela qu’il y a une révolution actuellement. Car Bahrein, un pays ou les habitants sont en majorité des chiites, est asservi par les sunnites au pouvoir. La principale raison de l’absence de stabilité au Bahreïn est due au fait que l’Iran influence les habitants pour qu’ils renversent le pouvoir en place.

Si le monde souhaite apporter la stabilité et le calme au Moyen-Orient, il n’a d’autre choix que de laisser les pays arabes modernes – ceux dont les frontières limites ont été crées par les français et les anglais – s’effondrer et se diviser en petits états, chacun étant basé sur un groupe homogène. Cela donnera à chaque citoyen le droit de décider lui-même du sort de sa tribu ou de son groupe… Et de construire un état stable et légitime.

Vous voulez aider le monde arabe à se soigner de ses maladies chroniques (assassinats de masse, corruption, pauvreté, violence, sous-développement) ? Cela ne viendra que par l’avènement de mini-états nations.

La création d’États légitimes qui assurent le bien-être, la santé et l’emploi de leurs citoyens permettra de réduire considérablement l’émigration des musulmans du monde arabe vers l’Europe et d’autres pays occidentaux. L’Afghanistan est le premier candidat pour un tel processus. Ce serait le seul moyen de ramener le calme dans ce
pays avec plus de dix groupes ethniques qui n’ont aucune base pour former et maintenir une entité politique entière.

La crise actuelle offre une occasion historique aux libyens de créer la partition du pays en zones tribales homogène.Il est encore possible de diviser l’Irak en Etats homogènes, et si les crises internes persistaient, il serait peut-être sage de proposer la créations d’un Emirat Irakien sur les ruines de l’échec appelé «Irak».

Les Kurdes en Irak sont déjà semi-indépendants dans le nord. Le Soudan et le Yémen – deux pays tribaux – sont également prêts à se briser.

L’Occident doit reconnaître cette nouvelle tendance; il devrait encourager le démantèlement de ces entités perdues et proposer l’établissement d’Etats de confiance, d’Etat légitimes et homogènes à leur place.

Ce processus est susceptible d’être long et difficile, mais c’est la seule façon d’apporter la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient.


Mordehai Kedar – Université de Tel-Aviv –

Traduit de l’hébreu par Svetlana Ankor




"Printemps arabe"
Posté par: gilou (IP enregistrè)
Date: 03 avril 2011 : 09:54

Cet eminent professeur aurait dû se pencher sur les frontières de tous les pays de la planète.La conclusion ? ceux qui s'interessent à la geopolitique le savent.L'Europe est une mosaique de peuples qui n'ont qu'une seule aspiration;detruire l'Etat centralisé,par exemple la Belgique
l'Espagne et même la France sans oublier la Russie.Les Amériques et l'Asie ne sont pas epargnés.Sauf le Japon,dont les techniciens nucléaires à l'unanimité jurent de se sacrifier pour sauver leur peuple,Kamikazes admirables .
Si le niveau de violence est relativement faible ailleurs que dans les pays arabo-musulmans,c'est parce que la majorité des sympathisants ne sont pas prêts à retourner aux modes de vie du 19 ême siècle,conséquence inévitable du morcellement ethnique et egoiste.
Le paradoxe de l'ideologie mondialiste qui mobilise les excités de toute la planète,c'est qu'elle ne les empêche pas de prôner le retour au particularisme etnique dont ils sont les defenseurs acharnés.




"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 04 avril 2011 : 09:01

Tout a fait juste Gilou mais si le niveau de violence n'atteint pas en Occident le niveau des pays arabo-musulmans, c'est aussi grace a la maturite civile, economique et sociale non atteinte dans les pays arabes, cela a cause de la mutilation de l'esprit cultivee et entretenue par les dirigeants abjects, cruels et egoistes de ces pays.
Une seule drogue persiste et se maintient avec ferveur, c'est celle de la religion, opium indispensable de substitution.

"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 04 avril 2011 : 11:00

Du souffle...

Iran-Syrie : mêmes procédés, même scénario, un mimétisme flagrant qui n'est que le résultat de longues années de coordination sécuritaire, de complicité politique, de conseils réciproques au niveau des services de renseignements. Une intimité contre-nature entre une théocratie qui gouverne quasiment au nom de Dieu et une dictature qui se veut laïque, mais qui ne se pérennise que dans un communautarisme flagrant.

Manifestations-répression-arrestations : de Téhéran à Damas, le triptyque infernal a été bien huilé, la leçon bien retenue sur fond d'une terreur étatique qui s'abat sur les gens comme une chape de plomb forcément « protectrice ». Et, tout naturellement, ce qui est « révolte légitime » ailleurs, ce qui est « cri du peuple » à Tunis, au Caire ou à Sanaa devient « conspiration sioniste » en Iran, complot de « forces étrangères » en Syrie.

Les contestataires jetés en prison, les enfants de Deraa brutalisés pour avoir dessiné des graffitis « subversifs », les défenseurs des droits de l'homme traités comme de vulgaires malfrats, tout cela, bien sûr, est effectué dans l'intérêt supérieur de la nation, pour empêcher les ennemis du peuple d'exécuter leurs noirs desseins.

L'ordre règne donc à Damas et les jeunes contestataires ensanglantés vus sur toutes les chaînes télévisées ne sont que de fieffés menteurs : « Ils ont badigeonné leurs vêtements de peinture rouge pour faire croire aux médias occidentaux qu'ils sont blessés », a annoncé la télévision syrienne le plus sérieusement du monde. Difficile, évidemment, de ne pas prêter foi aux affirmations d'un média connu pour sa légendaire liberté d'expression !

Mais trêve d'ironie : à Lattaquié, à Homs, à Douma, à Deraa et dans d'autres villes syriennes, des hommes tombent sous les balles de forces sécuritaires pour avoir clamé tout haut leur soif de liberté, pour avoir, tout simplement, brisé le mur de la peur. Scènes tragiques déjà vécues, plus d'une fois, à Téhéran, toujours ramenées à la proportion d'incidents isolés, au statut de manipulations d'origine subversive.
Si en Iran le feu couve toujours sous la cendre, pour la simple raison que la jeunesse iranienne est à l'écoute de ce qui se passe dans le monde arabe et qu'elle n'en peut plus de la mainmise du clergé sur son propre devenir, en Syrie la contestation a pris sa vitesse de croisière et se déplace de localité en localité, comme pour narguer un pouvoir qui ne veut toujours pas comprendre que les temps ont changé.

Et maintenant ? Croire que le pouvoir baassiste finira par s'engager sur la voie de réformes réelles et non de façade, c'est méconnaître la nature même du régime, imperméable à tout changement, hostile à toute ouverture démocratique qui sonnerait le glas du parti unique et des privilèges qui lui sont afférents.

Croire que Bachar el-Assad a les coudées franches et qu'il peut, en toute souveraineté, décider de mesures libérales, dont il serait peut-être lui-même convaincu, c'est oublier qu'il est pris à la gorge par un entourage familial et sécuritaire, une nomenklatura qui lui avait signifié, il y a plus de dix ans déjà, qu'il n'est pas seul maître à bord et qu'il gagnerait à modérer ses éventuelles ardeurs réformistes.
Le relais, aujourd'hui, c'est le peuple qui l'a pris en main et il n'entend nullement s'en dessaisir dut-il s'engager dans le marathon de tous les écueils, de tous les sacrifices. Les révolutions ont leur prix, c'est celui du sang qui a déjà été versé à Lattaquié, à Deraa et à Douma.

Les jalons ont été posés, il s'agit maintenant d'avoir le souffle long, bien long...

Nagib Aoun

[www.lorientlejour.com] (journal libanais)

"Printemps arabe"
Posté par: darlett (IP enregistrè)
Date: 04 avril 2011 : 23:04

Morbide ! D'un cote le dictateur syrien fait un discours creux et se prend a rire a plusieurs reprises, de l'autre ses hommes, fortifies par les milices du Hezbollah et celles d'Iran, tabassent et tuent les manifestants syriens.


"Printemps arabe"
Posté par: derka (IP enregistrè)
Date: 05 avril 2011 : 15:23

j'espere de tout mon coeur que ces courageux manifestants syriens arrivent à balayer ce regime de leur pays, pour leur bien etre celui des libanais, des palestiniens et peut etre qui sait d'Israel

"Printemps arabe"
Posté par: Mostafa (IP enregistrè)
Date: 06 avril 2011 : 21:45

Il ne faut rien attendre de tout ce vacarme dans les pays arabes. Le chef des rebelles lybiens est...celui qui a pendant des années torturé les pauvres infirmières bulgares!!
[attachment 16978 686395_mustafa-abdel-jalil-head-of-the-rebel-national-libyan-council-based-in-the-eastern-rebel-held-city-of-benghazi-talks-to-his-supporters-in-beyda.jpg]

"Printemps arabe"
Posté par: aaron (IP enregistrè)
Date: 06 avril 2011 : 22:20

Docteur Folamour! alors comment expliquer que Sarkozy s'est allié à lui? ?

Aller à la page: 1234567891011...DernierSuivant
Page courante: 1 of 14


Dèsolè, seuls les utilisateurs enregistrès peuvent poster sur ce forum.
Veuillez cliquer sur S'identifier pour vous enregistrer

   Rechercher sur
 

  Web    
Darnna

� 2008 Darnna.com - All rights reserved.

'