Assaf Ramon tué dans le crash de son F-16
Posté par:
yossi1 (IP enregistrè)
Date: 14 septembre 2009 : 15:23
L’accident tragique où Assaf Ramon, le fils de l’astronaute Ilan Ramon, qui faisait partie de l’équipage de la navette américaine Columbia en 2003, a trouvé la mort, survient après une série de catastrophes survenues pendant des entraînements de l’armée de l’air.
Le 2 septembre 2009, un avion de modèle F16i a dû atterrir précipitamment en raison d’une avarie de moteur survenue pendant le vol. L’équipage de l’appareil a pu regagner la base de l’armée de l’air de Rimon. Le pilote et le copilote s’en sont tirés sains et saufs.
Le F16 représente la majeure partie de la défense de l’espace aérien. 102 nouveaux appareils, du modèle amélioré comportant deux places, ont progressivement été ajoutés à l’arsenal de l’armée.
Un autre incident technique grave remonte à la seconde guerre du Liban, quand l’équipage d’un avion de ce modèle a été contraint d’abandonner son appareil sur la piste de décollage.
Le 10 septembre 2008, quelques minutes seulement après son décollage, un hélicoptère de type « cobra » s’est écrasé dans la vallée de Jezréel, tuant son équipage, après que le rotor se soit détaché.
C’est donc ce dimanche 13 septembre 09, que s’est produit l’incident technique le plus bouleversant pour l’opinion, également lors d’un entraînement.
Tsahal avait immobilisé au début du mois de septembre tous ses appareils au sol après un accident évité de justesse. Les deux coéquipiers avaient finalement maîtrisé leur avion de chasse pour le faire atterrir. L’approvisionnement en essence du moteur était ralenti par un mauvais fonctionnement du système. L’atterrissage s’était fait sans l’utilisation du moteur, selon les ordres donnés par la tour de contrôle.
Le F16 aurait dû être remplacé par un avion de chasse israélien.L’avion de combat Lavi, exclusivement israélien, était un projet ambitieux qui devait consister à la conception d’un appareil monomoteur aux fonctions multiples. L’une de ses caractéristiques, et non des moindres, était le faible coût de la fabrication et de l’entretien.
Ezer Weizmann, ministre de la Défense en 1980, et qui avait au préalable rempli la fonction de commandant de l’armée de l’air, a annoncé, le 20 février 80, qu’un avion de chasse israélien allait voir le jour. La commission de la défense a alors entériné le projet du Lavi.
Le moteur de type PW 1120 devait donner une poussée jamais observée à ce jour. Il devait supplanter les vieux modèles, et être plus performant et fiable que le F16. Le poids de cet avion ne représente que 66% de celui du F16.
Son prix devait être inférieur à celui du F16 de 70%, soit environ trois fois moins cher, ce qui signifie que pour l’achat d’un F16, l’armée pouvait fabriquer 3 Lavi !
Après avoir franchi toutes les étapes de l’élaboration, cinq prototypes ont été mis au point. Produit par l’Industrie Aéronautique d’Israël, l’avion a effectué son premier vol le 31 décembre 1986, suivi de près par le second, dans le ciel d’Israël. Ils ont été exposés le jour de l’Indépendance, quand les portes de l’aéroport militaire de Ben-Gourion sont ouvertes au grand public.
C’est à ce stade que le gouvernement a décidé d’interrompre le projet. Pourtant, un troisième appareil a vu le jour en septembre 1989. Ses vols d’essai ont servi à expérimenter du matériel sophistiqué prévu au départ pour le Lavi, mais qui a servi à équiper d’autres modèles, étrangers quant à eux.
Le Lavi aurait dû être suivi par le Aryé, bimoteur, promu par Moshé Arens, ingénieur aéronautique de formation, mais le gouvernement a rejeté sa proposition.
Cette série d’accidents de F16, dont plusieurs ont eu une échéance tragique, anciens modèles améliorés par la gadgetisation, marque les vingt ans de la décision de stopper le projet qui aurait pu sortir Israël de l’ornière, prometteur pour son économie et sa sécurité, mais qui s’est soldée par le licenciement de milliers d’ingénieurs qui ont dû se recycler dans toutes sortes d’activités, allant de la manutention à l’enseignement des matières scientifiques.
D'abord, le F-16 est en service en Israel depuis plus de 20 ans. Le nombre d'accidents avec cet avion est dans les normes. Ce genre d'avions, assez sophistique, est capable de produire des accelerations allant jusqu'a 8.5 G, soit 8,5 fois la gravite terrestre normale. Le passage brusque de la gravite normale a ce genre de situation est la base meme de l'entrainement des pilotes afin de raccourcir le plus possible le phenomene de perte de conscience appele dans le jargon aeronautique "black-out". Pour arriver a cela, les eleves-pilotes s'entrainent quotidiennement. Des accidents peuvent survenir, et c'est ce qui s'est probablement passe hier avec Assaf Ramon.
Ensuite, ressusciter l'affaire du Lavi est tellement bete (et mechant) qu'on se demande d'ou ces gens la trouvent ce genre de sujet.
Peu de pays dans la monde sont capables de developper et de construire un avion de combat. Pour cela, il faut une infrastructure industrielle et des moyens financiers qu'Israel n'a pas. Le gouvernement Shamir a l'epoque dut se resigner a abandonner le projet faute de moyens. Pour A-7, qui prone maintenant l'independance des USA (apres les discours et les pressions d'Obama), c'est de bon ton, mais c'est oublier de definir ces sources financieres qui nous manquent tellement: fallait-il tout sacrifier pour la construction de cet avion (et la construction d'un bon miller d'exemplaires supplementaires)? Fallait-il sacrifier l'education et le confort materiel d'une generation entiere d'Israeliens? Fallait-il fermer les portes a l'aliya russe (qui se produisit deux ans apres la cessation du projet)? Fallait-il supprimer les allocations vieillesse, de chomage et familiales?
Quel devait etre le prix social et politique de cette entreprise?
C'est trop facile de remettre en question une decision prise plus de 20 ans auparavant a partir de donnees actuelles! La coalition gouvernementale de l'epoque serait tombee sur ces mesures draconniennes et il est meme possible que pour assurer sa stabilite politique necessaire, les politiciens auraient du prendre des mesures limitant l'exercice de la democratie.
Enfin de compte, il faut egalement voir l'interet du partenaire. Ceux-ci etaient disposes a nous soutenir financierement et militairement sans pratiquement aucune condition politique prealable. La seule chose qu'ils cherchaient, et c'est assez naturel, etait de minimiser les couts, et en nous proposant de remplacer le Lavi que nous ne pouvions pas batir par des avions Made In USA, ils nous aidaient et aidaient leur propre industrie.
"la diplomatie est l'art de repousser l'inévitable le plus longtemps possible".N.G